Claude Miller commence sa carrière en tant qu'assistant réalisateur de Marcel Carné, Michel Deville et Jean-Luc Godard avant d'être directeur de production des films de François Truffaut. Après quelques courts-métrages, il réalise en 1976 son premier long, "La Meilleure Façon de marcher", réunissant Patrick Dewaere (quelques années avant l'excellent "Beau-Père" et Patrick Bouchitey en moniteurs dans une colonie de vacances. L'année suivante, sort dans les salles obscures "Dites-lui que je l'aime", une histoire d'amour avec Gérard Depardieu et Miou-Miou. Le premier est un succès tandis que le second connaît un échec.
Durant quatre ans, Claude Miller va avoir des difficultés à réaliser un nouveau film, des projets sont avortés et d'autres n'aboutissent pas, faute de financement. Il se tourne alors vers la publicité. En 1981, il réalise "Garde à vue", d'après le roman « A table ! » de John Wainwight, avec en têtes d'affiche Lino Ventura et Michel Serrault, qui se rencontrent pour la première fois à l'écran.
"Garde à vue" commence sur la musique de Georges Delerue, avec pour instrument un orgue de barbarie qui rappelle joyeusement les fêtes foraines. Une date indique que "Garde à vue" se déroule un soir de la Saint-Sylvestre. Alors que cette période de l'année est censée être festive, le spectateur se retrouve dans un commissariat, enfermé dans une petite pièce lugubre pour être le témoin d'une audition policière. Les murs sinistres et la lumière des néons installent une ambiance glaçante. Et pour rien n'arranger, dehors, il pleut à verse. L'affaire est sordide, puisqu'il qu'il s'agit de l'assassinat et le viol de deux petites filles.
Lino Ventura est l'inspecteur Gallien. Avec sa mâchoire crispée et son regard sombre, il interroge Jérôme Martinaud, un notaire joué par Michel Serrault. Ce dernier est un acteur comique qui a été immortalisé par le rôle de Zaza Napoli dans la pièce « La Cage aux folles », aux côtés de son comparse Jean Poiret. Voulant se défaire de cet image d'acteur comique, il incarne en 1975 un étrangleur maniaque dans "L'Ibis rouge" de Jean-Pierre Mocky. Dans "Garde à vue", Michel Serrault a la capacité de montrer la palette de son talent. Il est de temps en temps drôle, parfois émouvant, mais toujours inquiétant. Lino Ventura et Michel Serrault ont tous les deux un style différent et pourtant le duo est remarquable.
D'abord simple témoin, puis suspecté d'être le meurtrier, Jérôme Martinaud est placé en garde à vue. Durant tout le film, le ton ressemble à des montagnes russes, il monte et redescend sans cesse, donnant un rythme extraordinaire. L'inspecteur prend le dessus, pense qu'il va réussir à faire craquer le suspect, et finalement, le notaire s'en sort avec une pirouette. L'interrogatoire arrive difficilement à se conclure.
Jérôme Martinaud est un personnage mystérieux. Sous son beau costume de notable respecté et son nœud papillon se cache un homme avec des pratiques sexuelles « déviantes ». Pour l'inspecteur Gallien, le doute n'est plus possible, ce suspect idéal est le meurtrier. "Garde à vue" revient sur un thème que Claude Miller avait déjà traité dans son premier film : l'intolérance sexuelle. Cette enquête passionnante vous mènera à un final inattendu.
Guy Marchand joue admirablement l'inspecteur Belmont. Devant sa machine à écrire, il fait des remarques déplacées, ce qui agace son collège et prend des initiatives maladroits. Romy Schneider a un petit rôle, celui de la femme du notaire, qui va apporter un témoignage accablant, rendant coupable son mari. La grâce et le talent de Romy Schneider vient embellir ce rôle peu présent dans le film. Elsa Lunghini, future chanteuse, apparaît pour la première fois au cinéma, dans le rôle d'une petite fille dont le charme touche Jérôme Martinaud.
La réalisation de Claude Miller est brillante. Il n'est pas simple de filmer un huis-clos tout en réussissant à ne pas décrocher les spectateurs. Claude Miller arrive à utiliser tout l'espace de cette petite pièce et nous offre des gros plans magnifiques sur les visages de Lino Ventura et de Michel Serrault. Les flash-back, comme la découverte des corps des fillettes, sont saisissantes.
Les dialogues sont signés Michel Audiard. Touché par un drame personnel quelques années plus tôt, sa tristesse l'amène vers une tonalité plus sombre dans son œuvre, ce qui se ressent beaucoup dans « Garde à vue ». Lino Ventura prononce cette réplique « On ne tue pas une femme qui aime les fleurs. » ou encore celle-ci : « Les Français aiment bien écrire à la police. Qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse ? ». Dans un huis-clos, les dialogues ont une grande importance puisqu'ils ont une grande place. Michel Audiard offre aux acteurs des répliques qui leur correspondent. Son travail est impressionnant. A aucun moment les dialogues ne ressemblent à du bavardage. Chaque phrase prononcée est essentielle au récit. A travers ses dialogues, Michel Audiard apporte une profondeur certaine aux personnages.
"Garde à vue" sort sur les écrans le 23 septembre 1981. Il connaît un succès avec plus de deux millions d'entrées au box-office. Le film remportera quatre Césars : meilleur scénario, meilleur acteur pour Michel Serrault, meilleur second rôle masculin pour Guy Marchand et meilleur montage. Que dire de plus pour vous convaincre que "Garde à vue" est un chef d'oeuvre ?
Suite de notre rétrospective consacrée à Romy Schneider avec Garde à vue, qui fait partie des grands films policiers français des années 80. Réalisé par Claude Miller et porté par l’immense Lino Ventura, ce huis clos presque exclusivement masculin laisse pourtant une place de choix à une certaine femme, incarnée par Romy Schneider, et dont le spectre planera sur les autres hommes durant tout le film.
Synopsis : Le corps d’une fillette violée et étranglée a été retrouvé dans les dunes. Huit jours plus tôt, on avait trouvé dans la même région une autre fillette ayant subi le même sort. Cherbourg, six semaines plus tard, le soir de la Saint-Sylvestre : l’inspecteur Antoine Gallien, secondé par son adjoint Belmont, reçoit au commissariat le notaire Martinaud, notable local. Martinaud connaissait bien l’une des fillettes, et un certain mystère plane sur sa vie privée. Le huis clos oppressant et implacable commence…
Comme souvent au cinéma, le générique est pensé comme une note d’intention : depuis l’extérieur, séparée par une vitre, la caméra semble espionner des gens déambulant dans des bureaux. Puis quelqu’un ouvre brusquement la porte et pénètre dans la pièce dans laquelle nous semblions voués à patienter. Par ce procédé, l’air de rien, l’idée d’un interrogatoire sous forme de huis clos est immédiatement mise en scène, avant même que l’action commence : la caméra crée un espace, filme d’abord le monde extérieur avant d’être rejointe par les personnages, comme si elle (et donc nous) était elle-même le suspect attendant d’être cuisiné par ses geôliers.
Nous sommes le soir de la Saint Sylvestre, et pourtant aucune chaleur ni festivité n’émane de ces lieux. C’est la nuit, il pleut fort, les vitres dégoulinent en rideaux et le bruit de l’averse est étouffé par les cloisons épaisses de ces intérieurs bureaucratiques froids et silencieux. Les hommes ont l’air grave et fument sans arrêt. Dans cet espace intérieur, confiné et immobile de la salle d’interrogatoire, dans laquelle nous sommes enfermés pour un bon bout de temps avec les personnages, seule la mise en scène et le montage peuvent redonner vie et mouvement. Aussi la caméra alterne-t-elle intelligemment entre les «simples» champs/contre-champs et les travellings : travellings avants, pour scruter progressivement les visages et étouffer l’interrogé ; travellings horizontaux pour suivre l’inspecteur tourner, tel un oiseau de proie, autour du siège du suspect. Les discussions sont ainsi rendues dynamiques, alors même qu’elles tournent en rond un long moment et ne semblent que trop rarement progresser. Le montage nous évite d’ailleurs de ressentir nous-mêmes cette relative inertie : en intercalant des plans fixes des lieux cités, ou encore des reconstitutions de scènes clés de l’histoire ressassée par les personnages, le film s’octroie de vraies respirations hors de l’espace clos du commissariat. Ces échappées imaginaires aident à cartographier le récit, à remonter le fil avec les personnages ; et on ne sait évidemment jamais si ce sont véritablement des flashbacks ou seulement des fictions illustrant le propos tenu sur le moment, peut-être mensonger. Bref, du point de vue de la réalisation et du rythme, Garde à vue est un quasi sans-faute.
Narrativement, Miller prend le parti de commencer avec un suspect largement présumé coupable – à quelques doutes près de l’inspecteur –, même s’il nie en bloc et plaide la coïncidence face aux indices se recoupant de plus en plus. Le dialogue, littéralement bien présent, est pourtant, au fond, totalement absent : d’un côté, on répète les mêmes accusations ; de l’autre, on accumule les alibis. Heureusement, en plus du montage et de la mise en scène, quelques péripéties viennent déranger ce faux-rythme qui aurait pu s’enliser et lasser : un dérapage de flic, une confession de l’interrogé, et bien sûr l’irruption de son épouse. Le film se divise donc en trois actes : d’abord, le face-à-face intense et viril entre Lino Ventura, inspecteur intègre, et Michel Serrault, suspect impassible et plein de sang-froid. L’échec du dialogue entraînera une escalade de la violence, verbale puis corporelle. Durant ce premier acte, le personnage de Romy Schneider, Mme Martinaud, est absent physiquement mais au centre de l’exploration psychologique – voire psychanalytique – du suspect, son mari, plus vieux qu’elle et avec qui il elle semble en conflit.
Dans un deuxième temps, nous quittons les murs froids et carcéraux de la salle d’interrogatoire pour un autre bureau, plus cosy, aux tons bruns et chaleureux, avec des fauteuils en cuir élégants, des décorations de Noël et une lumière tamisée. Dans cette atmosphère, l’apparition de Mme Martinaud est assez spectrale : on découvre une silhouette postée contre une fenêtre, regardant la pluie et le monde extérieur, alors que toute la pièce est plongée dans un noir nocturne et subrepticement éclairée par le clignotement d’un sapin de Noël. Lino allume la lumière, révélant le visage de Romy comme on donnerait vie à une bougie. Vient alors le moment de questionner Mme Martinaud elle-même ; et à Romy d’entrer en scène. On troque les discussions musclées des hommes pour un échange tout en patience et douceur. Romy a une voix calme et murmurée ; Lino garde les mains dans les poches, en signe de pacifisme. Le personnage de Mme Martinaud apporte un nouveau regard sur le suspect, et dès lors l’enquête prend un nouveau tournant au fil des révélations : plutôt que d’aider son mari, cette femme souhaite l’enfoncer encore plus. Contre toute attente, l’inspecteur passe de procureur à quasi-avocat du suspect, restituant ses arguments en son absence et répondant aux condamnations de Mme Martinaud par des demandes incessantes de preuves tangibles. Ce qui est fort, cinématographiquement, c’est de faire de cette scène la plus intense et pathétique du film, alors même que le lieu et l’écriture des dialogues laissent penser à un temps calme avant de retourner au front dans la salle d’interrogatoire.
Enfin, on retourne donc à l’interrogatoire de Martinaud, maintenant que sa femme a permis à l’enquête d’avancer. Jusqu’aux dix dernières minutes, on ne sait pas si le suspect est coupable, même si presque tout l’accable. Le dénouement, s’il est imprévisible dans le détail, confirme une trajectoire narrative relativement téléphonée, malheureusement, à partir de l’entrée en piste de Romy et de ses déclarations. Son intervention est paradoxalement le nœud dramatique du film, et ce qui vend quelque peu la mèche au spectateur. Si les dialogues d’Audiard sont évidemment délicieux, la structure narrative manque de malice pour garder intacte la tension et manipuler le spectateur jusqu’au bout. L’usure psychologique du suspect n’est pas assez palpable, alors qu’elle est brandie comme un ressort scénaristique important (surtout à la fin). De même, Mme Martinaud, malgré l’interprétation impeccable de Romy, manque d’épaisseur et son comportement n’est pas toujours crédible. En guise de dernier petit accroc : le personnage du scribe de l’interrogatoire, flic impulsif et en même temps caution humoristique pince sans rire du film, interprété par Guy Marchand, en fait souvent des caisses. En intervenant sans cesse dans les discussions pour y aller de son commentaire, il sert un peu de double au spectateur. Mais ni l’écriture ni la mise en scène n’avaient besoin de lui, et auraient pu s’en passer.
"Garde à vue" de Claude Miller est un bon film policier, qui associe l’efficacité d’une mise en scène pudique mais variée à un rythme tenu et soutenu sur moins d’une heure et demie. Un cas d’école dans le genre des huis clos français, qui a parfois pris quelques rides mais qui mérite toujours d’être découvert. Au moins pour le regard troublé de Romy, et la moue impassible de Lino.
Musique composée et dirigée par Georges Delerue Livret de 8 pages, notes internes français-anglais par Sylvain Pfeffer. Music Box Records - Édition Collector Limitée Réf : MBR-091 Durée totale CD : 51:44
NDLR : Pour la première fois en CD !! Merci à Laurent qui a partagé cette info !
LA PASSANTE DU SANS-SOUCI (1982) 1. Chanson d'exil (03:28)- Interprété par Talila 2. Générique (01:35) 3. La valse parisienne (00:56) 4. Elsa et Maurice (01:29) 5. Max et son père / Photo ouvenir (01:41) 6. L'arbre de Noël (01:27) 7. Air tzigane (01:10) 8. Le petit Max au Rajah (01:34) 9. La chanson d'Elsa (02:01)- Interprété par Hannelore Norgensen 10. Accordéon parisien (02:08) 11. Une femme seule avec un enfant (02:20) 12. Air de Max (02:17) 13. Charlotte et son client (01:09) 14. L'attente d'Elsa (03:20) 15. Air des rues (01:37) 16. Le départ de Berlin (00:51) 17. Le retour de Michel (00:41) 18. Elsa et Michel enfin réunis (02:33) 19. Goles Lid (03:27) - Interprété par Talila en yiddish Durée • 36:34
GARDE À VUE (1981) 20. Chantal Martinaud (02:07) 21. Les dunes (01:02) 22. Le fox de l'Amazone (01:40) 23. Belmont (01:56) 24. Chantal et Camille (04:47) 25. À la sous-préfecture (01:37) 26. Musique de la pluie (01:44) Durée • 15:10
Un thriller psychologique en huis clos qui voit se mesurer dans un commissariat les forces de comédiens d’égal talent. Ce film de Claude Miller, sorti en 1981, est l'un de ses plus grands succès au box-office. Un joli réveillon chez les poulets, un pédophile assassin, un notaire, un inspecteur, des anecdotes, des archives, des extraits.
Une "Garde à vue" qui va durer une heure. Une heure pour se mettre à table.
Blu-Ray - Haute définition Format : Widescreen Langue : Allemand (DTS-HD 5.1), Français (DTS-HD 5.1) Sous-titre : Allemand Studio : Concorde Video Date de sortie : 10 novembre 2011
Sorti en 1981, "Garde A Vue" est un classique du film policier, un sommet porté par une distribution remarquable (Lino Ventura, Michel Serrault, Guy Marchand, Romy Schneider) et un réalisateur talentueux dont c'est un des meilleurs films : Claude Miller. Très court (hélas, le film ne dure que 85 minutes), c'est un sommet de suspense douloureux, tout en ambiguité. L'action se passe à Cherbourg, le soir du réveillon du 31 décembre, dans les locaux de la PJ. Un notaire, Maître Martinaud (Michel Serrault), est convoqué par les inspecteurs Gallien (Lino Ventura) et Belmont (Guy Marchand) dans le cadre d'une affaire louche et totalement écoeurante : deux petites filles ont été retrouvées, assassinées et violées.
Gallien et Belmont, jouant la carte du "bon flic" et du "méchant flic", interrogent sans cesse Martinaud, qu'ils pensent être coupable de cet horrible double meurtre pédophile, malgré le fait que Gallien doute un peu. Mais Martinaud, vivant une vie de couple difficile avec sa femme (Romy Schneider, dans le rôle le plus court en tant que première actrice d'un film, en ce qui la concerne), s'entête à clamer son innocence, malgré des airs assez inquiétants, des détails troublants, et la fatigue qui s'accumule, lui causant des ennuis dans ses déclarations. Martinaud est-il un monste, ou un simple notaire d'apparence troublante, mais n'ayant rien à se reprocher dans le fond ?
Jouant à fond la carte de l'ambiguité (jusqu'à la fin, où on parvient à trouver la vérité, impossible de se dire si le notaire est innocent ou coupable, Serrault est puissant dans ce rôle), Garde A Vue contient un suspense diabolique, savamment entretenu pendant toute sa courte durée, et se passe exclusivement (hormis des passages narratifs montrant la vie de Martinaud) dans les locaux de la PJ. Les acteurs sont parfaits (Ventura et Serrault, face-à-face quasi légendaire), les dialogues sont de Michel Audiard, et le film est une adaptation d'un roman de John Wainwright.
Un remake (ou plutôt, une autre adaptation du roman) sera faite en 2000 par Stephen Hopkins, Suspicion, avec Morgan Freeman, Gene Hackman et Monica Bellucci. Un remake, comme souvent, inutile, mais cependant sympa à voir, qui se passe à Porto Rico. Hackman y est parfait en notaire retors, mais ne parvient pas à oublier Serrault, qui tient ici un de ses rôles les plus incroyables. Ce film, c'est du grand art. Un des plus grands films français des années 80, un film grandiose dans son genre. A voir à tout prix !
Film de Claude Miller (France, 1981). Scénario : C. Miller, Jean Herman et Michel Audiard. Image : Bruno Nuytten. Musique : Georges Delerue. 85 mn. Avec Lino Ventura, Michel Serrault, Romy Schneider.
Genre : le couloir de la mort.
Une comptine enfantine coule tristement d'un orgue de Barbarie. Il pleut des cordes sur les vitres du commissariat. Les néons sont fatigués dans ce vase clos où s'affrontent Me Martinaud, notaire, gros poisson visqueux et fuyant, et l'inspecteur Gallien, pêcheur obstiné. Deux petites filles ont été tuées et violées. Gallien veut juste le coupable. Martinaud, tour à tour arrogant et pitoyable, jongle avec les alibis et se confie. Son mariage noyé, sa femme qui le hait et, entre eux, « un couloir de 15 mètres, un désert de 15 mètres ». Des années de frustration sexuelle rendent-elles criminel ?
Chaque cadrage de Miller, chaque mot d'Audiard tombe comme un couperet, et l'éventuelle culpabilité de Martinaud, homme asphyxié par trop d'attente stérile, devient secondaire. Il est déjà mort, le notaire. Condamné, dix ans auparavant, par un amour interdit pour un petit ange en chemise de nuit de Noël. Alors, en cette nuit poisseuse de Saint-Sylvestre, il n'y a plus que Gallien qui compte. Gallien, roc de neutralité, thérapeute de hasard, qui l'écoute se mettre à nu. Que dire de Serrault et de Ventura ? Qu'ils sont idéalement dirigés par Miller. Que la rouerie de l'un rebondit sur la sûreté de l'autre. Qu'ils sont la paille et la poutre. Pour les admirer encore, on souhaiterait que cette garde à vue dure au-delà de la durée légale.
Le numéro 36 de la collection "les plus grands films de Romy Schneider en DVD" est disponible au numéro ou en abonnement sur ma collection.fr au prix de 13 euros.
Contient :
"Garde à vue", le film
Bonus : Le film de Claude Miller - La bande-annonce - L'interview des acteurs sur le tournage.
Fascicule : Analyse du film : D'une vérité à l'autre - Les artisans du cinéma : Claude Miller, le réalisateur - Trésors cachés : Le combat dans l'île - Casting de rêve : Un face à face de poids - Parenthèse historique : L'histoire de la police française - Zoom sur la production : Un film culte - Fiche Technique.
NDLR : Cet extrait vous est présenté ci-dessous dans l'unique but de vous faire connaître le film et vous donner envie de le découvrir dans son intégralité par le biais des supports à votre disposition (DVD, diffusion TV...). Par respect des droits liés à la diffusion d'une oeuvre, vous ne pourrez en découvrir, ici, que les premières 15 à 20 minutes.