De Romy Schneider... à Sarah Biasini

De Witte Raaf - N° 171 - Septembre/Octobre 2014

Pas d'article intérieur.

Bild - N° 60022 - 31 mai 2014

Article intérieur : * Karl Heinz Böhm : Abschied von einem Menschen - Freund 1 page 2 photos

Neue Post - N° 24 - 04 juin 2014

Article intérieur : * Karlheinz Böhm : Er Strab am gleichen Tag wie seine Freudin Romy Schneider 2 pages (article total : 6 pages) 5 photos

Das Goldene Blatt - N° 18 - 23 avril 2014

Article intérieur : * Sarah Biasini : "Ich möchte nicht mehr traurig sein" 1 page 4 photos

Neue Freizeit - N° 05 - Mai 2014

Article intérieur : * Sarah Biasini : Das gleiche Schicksal ? 1 page 4 photos

Die Neue Frau - N° 34 - 13 août 2014

Article intérieur : * Alain Delon : Die Wahrheit ûber meine Liebe zu Romy Schneider 1 page 2 photos

Harper's Bazaar - Décembre 2014 / Janvier 2015

Article intérieur : * Romy Schneider 2 pages 5 photos

Freizeit Total - N° 11 - Novembre 2014

Article intérieur : * Faszinierende Romy Schneider 1,5 pages 13 photos

 

Théâtral Magazine - N° 50 - Novembre 2014

Article intérieur : * Sarah Biasini : après la tempête, le pardon 1 page 1 photo

Fémina - N° 45 - 02 novembre 2014

Article intérieur : * Sarah Biasini : Une fille mise en scène 4 pages 7 photos Lire l'article ici

Rétro - N° 2H - Octobre 2014

Merci à V. qui vient (tout juste) de m'informer que le magazine "Rétro" (Nannn, je ne connais pas non plus !!!) à mis Romy l'honneur.
J'ai trouvé le mag chez Intermarché !!!

Pour ceux qui cherchent encore, il est disponible à la commande ici :

Journaux.fr

Bien cordialement,

IR

Article intérieur : * Romy Schneider, ses secrets de famille 3 pages 3 photos   Prix : 1,50 euros

Vaucluse Matin - N° 21679 - 24 juillet 2014

Article intérieur : * "Lettre d'une inconnue", un cri qui touche en plein coeur 1/4 page 1 photo

Avignon

Voilà une adaptation magnifique, une de ces pièces où l’on ne voit pas le temps passer !

Difficile, pourtant, de porter à la scène “Lettre d’une inconnue” de Stefan Zweig, longue lettre posthume qu’une femme éperdue d’amour écrit à celui qu’elle a aimé en secret : un écrivain.

Sous la forme d’un dialogue à deux voix entre l’homme qui lit la lettre (Frédéric Andrau) et celle qui lui écrit (Sarah Biasini), le spectateur découvre un portrait cruel de l’écrivain, être oublieux, égoïste et inconscient, et l’âme bouleversante d’une femme lucide qui a gardé la pureté de l’enfance.

Surprise, colère, désarroi, Frédéric Andrau joue à merveille l’homme qui se retrouve à son insu au cœur d’une tragédie. Quant à Sarah Biasini, le public est littéralement suspendu à ses lèvres, tant son cri de femme passionnée et de mère meurtrie nous touche. D’une sincérité et d’une puissance qui force l’admiration, on ne peut s’empêcher de penser, en la voyant, à Romy Schneider…

“Lettre d’une inconnue”, au Chien qui Fume jusqu’au 27 juillet à 11h.
Durée : 1h10
Réservation : 04 90 85 25 87

Par Sonia GARCIA-TAHAR

Dimanche Vaucluse Matin - N° 3188 - 20 juillet 2014

Article intérieur : * -Sarah Biasini : Le théâtre devient addictif ! 1/2 page 1 photo

Le chien qui fume
La comédienne joue dans la "Lettre d'une inconnue"
à 11h00 jusqu'au 27 juillet 2014

Le regard pétillant, Sarah Biasini vit avec passion son métier d’actrice. Pour son 3e festival, elle joue un rôle qui lui tient à cœur dans “Lettre d’une inconnue” de Stefan Zweig au Chien qui Fume. La fille de Romy Schneider mène une carrière sans temps morts…

« Le théâtre, cela devient addictif ! »

Pourquoi remonter “Lettre d’une inconnue” que vous avez jouée en 2011 ?
Parce que je pourrais la jouer encore pendant dix ans. J’avais souvent dit que je voulais la rejouer. Au festival, c’est l’occasion de le faire en continu, sur une longue période : plus on joue, plus on épure et mieux on joue. On maîtrise son rôle jusqu’à se laisser aller et tout oublier.

Vous jouez cet été au Chien qui Fume…
La plus belle salle qu’on ait eue ! Et elle nous offre une véritable entrée, avec une vraie porte pour l’appartement de l’écrivain. Quand j’arrive sur le balcon, au début, le public ne me voit pas, mais moi je le vois dans le noir, la salle avec tous les strapontins de pris. Extraordinaire !

Ce rôle d’une femme qui perd son fils fait écho à l’histoire de votre mère. Ce n’est pas dur émotionnellement ?
Bien sûr que j’ai pensé à ma propre histoire. C’est le hasard qui m’a d’ailleurs décidé à accepter le rôle : je suis tombée sur le livre de Michel Rostain “Le fils”, où il parle de la mort de son enfant. Je l’ai pris comme un signe. Mais pour le reste, c’est plus un truc de femme à homme. Il y a dans le texte de Zweig ces sensations incroyables des premières fois. Les sentiments décrits sont faits pour le théâtre car ils sont extrêmes et donc universels.

Vous avez joué plusieurs fois avec Christophe Lidon. Quels sont vos rapports avec ce metteur en scène ?
Je l’ai rencontré en 2008 pour “Maestro” et ensuite pour “L’antichambre”. Il m’a offert deux très beaux rôles. Aujourd’hui, on se comprend très vite : on connaît les goûts de l’autre, ses références. On n’a plus besoin de se parler. J’aime aussi sa manière de diriger les acteurs. Il nous abreuve de nourriture intellectuelle : film, musique, peinture…

Pourquoi cette préférence pour le théâtre et non pour le cinéma, comme votre mère ?
Le premier métier dont on entend parler est celui de nos parents. Or le métier de comédien n’est pas le plus inintéressant. Forcément, ça donne envie ! Entre théâtre et cinéma, je n’ai pas choisi au départ. Mais le théâtre, cela devient addictif. Cette sensation de se jeter dans le vide au lever du rideau! On est obligé d’être sincère, de se foutre à poil, et d’écouter le public. Quand j’entends trop de toux, je deviens parano : ça y est, ils s’emmerdent ! Au cinéma ce n’est pas la même chose.

” Lettre d’une inconnue”, au Chien qui Fume à 11 heures jusqu’au 27 juillet
Durée : 1h10.
Résa : 04 90 85 25 87.

Sa vie - Ses débuts - Sa carrière :

• 1977 : naissance près de Saint-Tropez. Fille de Romy Schneider et Daniel Biasini.
• Après des études d’Histoire de l’art, elle part deux ans à Los Angeles et suit les cours de l’Actors Studio.
• 2004 : joue dans la série télévisée “Julie, chevalier de Maupin” aux côtés de Pierre Arditi.
• 2005 : joue dans le film “Mon petit doigt m’a dit”, de Pascal Thomas
• 2008 : joue dans “L’Antichambre”, mis en scène par C. Lidon (pièce qui a reçu trois Molière) - 1er festival d’Avignon dans “Maestro”, mis en scène par C. Lidon
• 2011 : succès dans “Lettre d’une inconnue”, mis en scène par C. Lidon
• 2012 : joue dans le film “Associés contre le crime” de Pascal Thomas.
• 2014 : "Lettre d'une inconnue", mis en scène par C. Lidon.

Propos recueillis par Sonia GARCIA-TAHAR

Vanity Fair - N° 8 - 22 janvier 2014

Article intérieur : * Romy Schneider et moi (Jacques Dutronc) : émois 10 pages 12 photos

A nous Paris - N° 648 - 12 mai 2014

Article intérieur : * Bash avec Sarah biasini et Benoît Soles 1/2 page 1 photo   Magazine gratuit en téléchargement ici

Paris Match - N° 3380 - 27 février 2014

Article intérieur : * Sarah Biasini : la complicité avec Romy me manque 8 pages 7 photos

Freizeit Revue - N° 8 - 12 février 2014

Article intérieur : * Jacques Dutronc : Die ganze Wahrheit über meine Affäre mit Romy Schneider 1 page 3 photos

Die Aktuelle - N° 14 - 29 mars 2014

Article intérieur : * Sarah Biasini : Von Mamas Schatten verfolgt... 1,5 page 4 photos

Woche der Frau - N° 11 - 05 mars 2014

Article intérieur : * Unvergessene Romy Schneider : Aufgetaucht ! Ihr privates Familien-Album 1 page 5 photos

Woche der Frau - N° 15 - 02 avril 2014

Article intérieur : * Romy Schneider : Ihr Exmann trägt noch immer ihren Ehering 1 pages 2 photos

Paris Match - N° 3387 - 17 avril 2014

Article intérieur : * Sarah Biasini nous informe... 1/4 page 2 photos

Le Figaro Magazine - N° 21 679 - 18 avril 2014

Article intérieur : * Tout le monde aime Romy Schneider 1/4 page 1 photo

Télé Loisirs - N° 1468 - 19 avril 2014

Article intérieur : * Romy Schneider, à fleur de peau 3/4 page 2 photos

Télé Star - N° 1959 - 19 avril 2014

Article intérieur : * La piscine : plongée dans les coulisses d'un film mythique 3/4 page 2 photos

Pariscope - N° 2393 - 02 avril 2014

Article intérieur : * Bash avec Sarah Biasini et Benoît Soles 1 page 1 photo

Die Neue Frau - N° 14 - 26 mars 2014

Article intérieur : * -Sarah Biasini : Zum ersten Mal spricht sie über ihren Seelunkummer 1 page 3 photos

Le Parisien - N° 21.631 - 27 mars 2014

Article intérieur : * Sarah Biasini frappe fort 3/4 page 1 photo Lire l'article ici

Théâtral Magazine - N° 46 - Mars / Avril 2014

Article intérieur : * Sarah Biasini 2 pages 1 photo

Magazine Lui : Avant Kate (2014), il y avait Romy (1973)

Source : Le Journal des Femmes - 02 mars 2014

Faire poser Kate Moss nue sur une chaise pour la Une du magazine LUI ? Une idée sexy... directement inspirée de la couverture de 1973 avec Romy Schneider.

Kate Moss, le top de 40 ans, assise sur une chaise façon Hollywood avec son nom inscrit dessus et pour couronner le tout, le photographe Tery Richardson qui a fait clic ! Tout ça pour quoi ? Pour Lui, le célèbre magazine relancé en septembre 2013 par Jean-Yves Le Fur et dont le rédacteur en chef n'est autre que Frédéric Beigbeder. Un beau tableau sur papier glacé, sauf qu'en 1973 (un an avant la naissance de Kate Moss), la célèbre légende du 7e Art, Romy Schneider, posait de la même manière. La ressemblance est troublante : même poses, même cheveux, même siège, même fond blanc... pour le même magazine.

Toutefois, ne soyons pas mauvaises langues, il est clair que le photographe Terry Richardson a voulu rendre hommage à Aslan Gourdon, disparu le 13 février dernier, qui s'était occupé de la couverture du magazine 39 ans plus tôt. Lequel s'était sans doute inspiré du célèbre Violon d'Ingres, de Man Ray.

De jolis hommages à travers le temps. Regardez :

Man Ray / Aslan Gourdon / Terry Richardson © Montage Hélène Lisle

NDLR : Vous savez quoi ? Je pense que la photo de Romy (ci-dessus) provient de mon blog !!!
Il y a la petite croix et l'annotation du numéro... Amusant, non ?

Voir le Magazine "Lui" de décembre 1973 avec Romy Schneider

Paris Match - N° 3380 - 27 Février 2014

Article intérieur : * Sarah Biasini : "La complicité avec Romy me manque" 8 pages 7 photos

Source : Paris Match.com du 27 février 2014

Sarah Biasini : "La complicité avec Romy me manque"

Dans un entretien sans tabou, la fille de la star livre ses doutes de jeune comédienne, ses chagrins et aussi son goût du bonheur.

Paris Match : Depuis quelques saisons, vous vous affirmez au théâtre dans des rôles forts. Après “Lettre d’une inconnue”, d’après l’oeuvre de Stefan Zweig, vous voici dans “Bash”, de Neil LaBute…
Sarah Biasini : J’y interprète deux femmes différentes, deux héroïnes de faits divers qui ont commis un crime pour lequel elles ne sont pas encore jugées. Au départ, je trouvais la pièce tellement violente que j’ai hésité à l’accepter. Mon partenaire, Benoît Solès, m’a convaincue en me parlant une heure au téléphone. Heureusement, j’arrive à m’amuser avec mes personnages “borderline” en leur apportant une bonne dose d’humour grinçant.

Paris Match : N’est-ce pas l’exposition permanente dans laquelle a vécu votre mère qui vous fait préférer la scène ?
Sarah Biasini : Je ne crois pas. Mais il faut dire qu’au théâtre on éprouve une telle montée d’adrénaline, une sensation de saut dans le vide si vertigineuse qu’il est difficile de s’en passer. Dans la vie aussi, je n’aime que les sensations fortes. Je peux être très heureuse ou très malheureuse. Très confiante ou pas du tout. Je ne suis pas vraiment tiède, et en plus, cela se voit sur mon visage. J’ai du mal à cacher ce que je ressens.

Paris Match : Vous avez été élevée à Saint-Germain en-Laye par votre père et vos grands-parents paternels, des gens dont vous êtes toujours proche… Vous leur posiez des questions sur votre mère, votre frère ?
Sarah Biasini : J’avais 4 ans et demi quand ma mère est morte, mais je n’avais pas besoin de poser de questions. Mes grands-parents m’abreuvaient de souvenirs. J’avais peur qu’ils se mettent à pleurer, mais ils arrivaient à m’en parler sans larme et j’étais fascinée par leur force morale. Leur capacité à évoquer ma mère et mon frère avec naturel était assez désarmante. C’est très délicat de parler à un enfant de gens qui ne sont plus là.

Paris Match : Il vous arrivait de regarder les films de votre mère ?
Sarah Biasini : Petite, j’ai vu tous les “Sissi”, toutes ses bluettes. Ensuite, je les ai revues un peu moins souvent, car cela devenait aussi ambigu qu’émouvant. Ce n’est pas simple de se détacher au point d’oublier qui l’on regarde. Je ne peux pas passer un flm entier à n’observer que son savoir-faire. C’est un plaisir qui peut vite se transformer en mélancolie et me rendre triste. J’ai beaucoup de mal à regarder “L’important c’est d’aimer”, qui me met mal à l'aise, et à la reconnaître dans “La passante du sans-souci”, où elle n’était plus elle-même, dévastée par la douleur d’avoir perdu mon frère et de devoir jouer avec un petit garçon. Mais elle s’était engagée à faire le flm et elle était une femme de parole.

Paris Match : Chez vos grands-parents, quel genre de petite fille étiez-vous ?
Sarah Biasini : J’étais une enfant plutôt épanouie. Curieusement, quand on perd sa mère très jeune, ce n’est pas au cours des premières années que l’on souffre le plus. Entre 5 et 15 ans, je ne ressentais pas grand-chose. J’étais très entourée et une relation mère-fille s’était établie entre ma grand-mère et moi. Le manque véritable vient beaucoup plus tard. C’est un manque différent mais plus sensible. Celui de la relation entre deux femmes. Ne jamais avoir connu cette complicité, rigoler ensemble, c’est cela qui me manque le plus.

Paris Match : En grandissant, avez-vous envisagé, à un moment, de devenir actrice ?
Sarah Biasini : Surtout pas ! Il ne fallait pas me parler de cela, à tel point que j’envoyais balader ceux qui se risquaient à me poser la question ! Je crois que, inconsciemment, je me l’interdisais. Après mon bac, j’ai étudié à la fac pour devenir restauratrice d’objets d’art. Dans ce cadre, j’ai d’ailleurs fait un stage à Florence qui m’a passionnée. En même temps, je ressentais en moi une certaine frustration. Jusqu’au jour où mon père m’a dit : “Si tu avais une baguette magique, tu ferais quoi ?” Je me suis répondu en moi-même : “Je prendrais des cours de théâtre.” J’avais 22 ans et je me suis inscrite au Lee Strasberg Theatre & Film Institute, à Los Angeles, où habitait mon oncle. J’avais réussi à ouvrir une porte que je m’obstinais jusqu’alors à laisser fermée.

Paris Match : Pourquoi être partie si loin ?
Sarah Biasini : Pour être peinarde, me donner le droit d’être mauvaise sans être montrée du doigt : “Tiens, c’est la fille de Romy !” Je voulais être libre d’apprendre.

Paris Match : Cela vous agace qu’on vous rappelle sans cesse cette filiation ?
Sarah Biasini : Oui et non, parce qu’il y a souvent beaucoup d’amour et de respect. Mais quand on a un parent disparu, on n’a pas forcément envie de tout savoir. Il arrive qu’on m’arrête dans la rue pour me dire : “Vous êtes la fille de Romy Schneider, n’est-ce pas ?” Et je réponds : “Non !” “Vous en êtes sûre ?” “Complètement sûre !” [Rires.]

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"RÉUSSIR MA VIE PRIVÉE EST LA CHOSE LA PLUS IMPORTANTE.
JE SUIS CAPABLE DE TOUT OUBLIER POUR UNE HISTOIRE D’AMOUR"
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Paris Match : Plus de trente ans après sa mort, votre mère n’en finit pas de susciter des confidences de personnes qui, pour certaines, l’ont très peu connue.
Sarah Biasini : Je m’insurge contre ce personnage fabriqué par des gens qui n’ont fait que la croiser et qui se répandent en la dépeignant comme une femme toujours malheureuse, quand ce n’est pas une nymphomane ou une alcoolique. La vie, ce n’est pas ça. Ce sont des fous rires et des pleurs. Elle a juste vécu en connaissant des joies immenses et des peines abyssales. Mes grands-parents l’ont côtoyée pendant dix ans. Chaque dimanche, à la table familiale, elle riait avec tout le monde autour du gigot avant de jouer aux cartes ou de regarder un Grand Prix de formule 1. En même temps, je sais qu’être sa fille ne me donne pas beaucoup de crédibilité pour raconter sa vérité. On dira toujours que je suis de parti pris.

Paris Match : Vous-même, avez-vous gardé des souvenirs de ces moments-là ?
Sarah Biasini : Plutôt des flashs. J’étais si petite ! Des souvenirs de jeux avec mon frère... Petite, je ressentais qu’il y avait une particularité dans ma famille, qu’on portait à ma mère une attention spéciale.

Paris Match : Votre grand-mère maternelle, l’actrice Magda Schneider, s’est-elle aussi occupée de vous ?
Sarah Biasini : Oui, mais je la voyais moins souvent. Elle vivait en Allemagne, à Berchtesgaden. On a beaucoup parlé, après la guerre, de sa proximité avec des dirigeants du régime nazi. Certains ont même affirmé qu’elle aurait été un temps la maîtresse de Hitler. N’importe quoi ! Encore un de ces fantasmes qui m’exaspèrent ! Cela dit, ma mère s’est posé des questions sur l’attitude de sa mère pendant la guerre. Cela la perturbait beaucoup. Ces questions, je me les suis posées aussi. Mais que pouvons-nous y faire ? Devons-nous porter une culpabilité qui n’est pas la nôtre ? Ce qui est sûr, c’est que, pendant la guerre, en Allemagne, il y avait deux catégories d’artistes. Ceux qui partaient et ceux qui restaient. Marlene Dietrich est partie. Ma grand-mère est restée. Ça, c’est un constat.

Paris Match : En voyant aujourd’hui la jeune femme rayonnante que vous êtes devenue, après avoir traversé les épreuves qui ont été les vôtres, on se dit en tout cas que la vie est toujours la plus forte…
Sarah Biasini : Je crois avoir un bon instinct de survie ! Quand on perd à la fois son frère et sa mère, il y a forcément un espace vide que l’on n’arrive pas à combler. Une partie de vous est attirée vers la mort, d’où une tendance à la dépression. Pendant des années, j’ai essayé de m’en sortir toute seule. Mais il y a un moment où l’on n’y arrive plus, où il faut parler à quelqu’un. Les manques sont là, il faut essayer de transcender les choses, apprendre à se remplir de ce vide, se construire sans les murs. En même temps, c’est intéressant d’avoir des singularités, ça fait de vous quelqu’un d’unique.

Paris Match : Vous avez fait une analyse ?
Sarah Biasini : Oui, pendant trois ans, et elle m’a sauvé la vie ! Elle m’a permis de mieux comprendre certaines de mes réactions. Longtemps, j’ai eu tendance à croire que les gens étaient mauvais par essence. J’étais pleine d’a priori négatifs, toujours très critique sur mes semblables. Maintenant, je suis beaucoup plus détendue et j’ai gagné en légèreté. Je suis également devenue experte en pas mal de domaines, comme le manque de mère, la dépression, le deuil d’un enfant, et j’ai pris du recul.

Paris Match : Etes-vous amoureuse ?
Sarah Biasini : Oui. Je me sens prête à avoir des enfants même si je me suis souvent demandé si ce n’est pas un acte égoïste, avec des interrogations du type : “Serais-je à la hauteur pour être une bonne mère ?” Désormais, j’ai compris qu’avant de donner la vie, il fallait se débarrasser de ses propres névroses pour ne pas les transmettre.

Paris Match : Le jour où vous deviendrez maman, pourriez-vous envisager d’arrêter le métier ?
Sarah Biasini : Réussir ma vie privée est pour moi la chose la plus importante, et je suis capable de tout oublier pour une histoire d’amour. Il est très possible que lorsque j’aurai des enfants, je mette ma carrière entre parenthèses pour me consacrer à eux. Je m’imagine très bien dans une maison, à la campagne, en train d’écrire et de faire des confitures.

Maquillage : Malka Braun. Coifure : Cyril Auchère. Stylisme : Jérôme Tiercelet. L.K.Bennett, Bally, Nao do Brasil, Patrizia Pepe, Vince Mode-B, Arthus-Bertrand, Hugo Boss, Etro.