Source : Pure People.com - 31 janvier 2009
Alain Delon : il adore Daphné Roulier... une interview choc !
Jeudi passé, Alain Delon, invité par Daphné Roulier sur le plateau de L'Hebdo cinéma (l'émission a été diffusée aujourd'hui à 11 h 45), a annoncé son retour au cinéma, révèle Le Parisien de ce matin. "Elégant comme à son habitude, le visage barbu, très décontracté", comme le note Alain Grasset, la star a répondu aux questions de Daphné Roulier. Il a notamment déclaré que les studios de Boulogne-Billancourt où se tourne l'émission lui rappellaient ses débuts au cinéma, "l'endroit même où j'ai tourné en 1957 mon premier film, "Quand la femme s'emmêle", d'Yves Allégret".
Du coup, le comédien, qui n'a participé qu'à deux longs métrages au cours de ces dix dernières années, a évoqué ses réels projets de retour au grand écran. D'abord un film produit par Isabelle Mergault et réalisé par un nouveau venu, Tony Baillarjeat. Intitulé "Sur le fil", "il racontera l'histoire d'un tueur déprimé parce qu'on a assassiné sa femme et sa fille... Le tournage aura lieu dans le courant du printemps prochain".
L'autre projet ne verra pas le jour avant 2010. Il s'agit du prochain film d'Olivier Marchal - qui d'après nos informations pourrait être celui adapté du roman "La ligne noire", de Jean-Christophe Grangé. Au passage, Delon confirme qu'il a refusé de jouer Guido (interprété par Gérard Depardieu) dans le premier Mesrine. Il confie : "Je me suis fâché avec le producteur (Thomas Langmann, avec qui il avait tourné Astérix aux Jeux Olympiques) pour des raisons professionnelles." Mais cependant, l'acteur était présent aux obsèques de Claude Berri, le père de Thomas Langmann, et l'a longuement embrassé. On peut être fâché quand on s'appelle Alain Delon, mais être présent quand l'autre est dans la douleur.
Il annonce aussi son retour dans une série télé pour 2010, qui sera réalisée par son metteur en scéne fétiche José Pinhero. Egalement pas moins de 4 projets au théatre, dont un sûr et certain, écrit par Eric Assous, puisqu'il montera sur les planches , avec sa fille Anouchka. Il déclarera "Ma meilleure thérapie, c'est le théatre".
Un des moments forts de l'émission, c'est l'évocation, par Daphné Roulier, du dernier film de Bébel, "Un homme et son chien". Delon, quand un extrait du film défilera... ferme les yeux, très mal à l'aise. Manifestement gêné, il répond par... un long silence. Puis, pressé de donner son avis, il exprime clairement son désaccord : pour lui, ce film n'aurait jamais dû être tourné, et Delon considère qu'avoir traîné Jean-Paul Belmondo devant les caméras relève de l'indécence. "On n'a pas le droit de faire certaines choses, de montrer certaines choses...", insiste-t-il.
Autre nouvelle qui ravira les fans du comédien, l'annonce de l'écriture d'une autobiographie. Mais il va falloir attendre encore un peu : "Je le ferai uniquement pour mes enfants. Je veux qu'ils comprennent comment je suis devenu acteur. Tout est dans ma petite enfance, et la guerre en Indochine." Mais il travaille également sur une histoire qui lui tient à coeur, écrit sous sa houlette par des journalistes, "Ils se sont tant aimés" sur son histoire d'amour avec Romy Schneider. Il aura cette phrase, très ému "Elle ne m'a jamais quitté, je ne l'ai jamais quitté".
C'était un Delon plutôt en forme, flirtant, mais avec discrétion et élégance, avec sa belle intervieweuse (au point, à la fin de l'émission de lui demander la permission de lui embrasser les mains). Et aussi le comédien dans toute sa splendeur, tantôt glacial comme un samouraï, tantôt cabot, tantôt pétri de simplicité.
Lorsque Daphné Roulier lui a demandé s'il avait menti au cours de l'émission, Delon a répondu sans hésiter : "Non !" C'est vrai. Il s'est contenté de jouer. Avec l'immense talent qu'on lui connaît.