Un film de Lucie Cariès et Clémentine Deroudille, sur une idée originale de Clémentine Deroudille. Production : Zadig Productions, Félicie Roblin. En coproduction avec Diaphana Films et en partenariat avec la Cinémathèque française Avec la participation de France Télévisions, Catherine Alvaresse (Directrice des documentaires) et Emmanuel Migeot (Directeur délégué Pôle Histoire et Culture). Durée : 91 minutes. Première diffusion TV : Le vendredi 20 mai 2022 sur France 3.
Note d'intention : Romy Schneider accompagne nos vies depuis si longtemps que nous croyons tout savoir d’elle. De ses ardeurs et de ses tourments, des drames de sa vie et de ses amours surexposées. Mais Romy, c’était tellement plus que ça : une femme déterminée et indépendante qui a choisi très tôt de suivre sa route. Romy, femme libre retrace son chemin de vie si singulier et l’éclaire sous un nouveau jour.
Romy était une comédienne, d’abord et avant tout. Elle aura la vocation très tôt, comme une évidence. Ce documentaire évoque les personnages les plus importants de sa carrière et rappelle que c’est souvent Romy qui provoquait le destin pour arracher les rôles qu’elle voulait jouer. Elle a su attirer sur elle le regard des plus grands réalisateurs de son époque : Claude Sautet bien sûr mais aussi Luchino Visconti, Orson Welles, Otto Preminger...
Si Romy a toujours réfuté être féministe, sa vie entière démontre le contraire. Son exceptionnelle force de caractère l’a poussée à vivre comme un homme, à une époque où cela ne se faisait pas encore. Elle n’a que 20 ans quand, en 1958, elle renonce à Sissi et assume de se mettre toute l’Allemagne à dos pour rejoindre Alain Delon à Paris. On peine à imaginer le courage qu’il a fallu à la toute jeune femme pour affronter les siens et aller vivre avec un homme. Sept ans plus tard, en 1965 à Berlin, elle n’hésite pas à payer le divorce de l’homme qu’elle aime : Harry Meyen, dramaturge allemand qui deviendra le père de David, son fils. Pour celle qui a gagné sa vie dès ses 18 ans – fait rarissime en 1956 –, l’argent ne sera jamais qu’un moyen de s’offrir sa liberté.
Pour que Romy cesse de n’être qu’un objet de fantasmes, il faut lui redonner la parole. C’est la raison pour laquelle Romy, femme libre est intégralement constitué d’archives. C’est Romy qui se raconte, avec sa fougue et même sa véhémence. Quant aux extraits de ses films, ils sont donnés à voir dans la longueur afin de permettre au jeu de la comédienne de se déployer, dans toute sa modernité.
Romy était est une femme de son temps et cela se voit. Et s’il ne devait demeurer qu’un rôle pour la définir, cela serait sans nul doute la Rosalie de César et Rosalie, de Claude Sautet. Les deux femmes se ressemblent tellement. Elles partagent la même insoumission, cette façon d’avancer sans se soucier du regard des autres. C’est en tout cas ainsi que nous voulons nous souvenir de Romy Schneider. Une femme solaire, forte et libre.
"Au cinéma, l’art du compositeur, c’est celui du supplément d’âme" résumait Georges Delerue. On pense notamment à la douleur tragique qu’il fait éclater sur le visage de Romy Schneider dans L’Important, c’est d’aimer de Zulawski. Ou, dans La Nuit américaine, à la plénitude de son Grand choral, sublimant la fusion des gens de cinéma dans l’accomplissement de leur art. Ces deux opus figurent à ce premier programme, couvrant un large spectre esthétique, de pièces pour piano seul à des ouvrages pour orchestre et chœur, comme Police Python 357, joyau noir dont ce sera la création en concert
Le programme : Georges Delerue
La Nuit américaine | L’Important, c’est d’aimer | Variation libres pour un libre penseur musical (oeuvre de concert) | Police Python 357 | Suite François Truffaut (Tirez sur le pianiste, Jules et Jim, La Peau douce, Les Deux Anglaises et le continent, Le Dernier métro, La Femme d’à-côté etc) | La Révolution française (Hymne à la liberté)
Après la présentation de sa sculpture monumentale "The Wave", place Vendôme cet automne, l'artiste Urs Fischer révèle, à la galerie Gagosian à Paris, une nouvelle série de peintures associant des portraits vintage de Jeanne Moreau ou encore Romy Schneider à des images sérigraphiées de fleurs.
Résumé : Née à Vienne en 1938, Romy Schneider n'a que 17 ans quand elle interprète l'impératrice Elisabeth d'Autriche dans "Sissi", un film qui, avec ses suites, lui vaut une reconnaissance instantanée. Elle s'installe alors en France, où elle tourne avec René Clément, Claude Sautet ou Claude Chabrol. C'est à Jacques Deray, avec "La Piscine", qu'elle doit son plus grand succès en 1969. Actrice au charme magnétique mais à la sensibilité à fleur de peau, elle peine à se remettre d'un terrible drame familial survenu en 1981, et succombe l'année suivante. Centré sur sa personnalité, ce documentaire explore en parallèle sa vie et sa filmographie.