Source : Der Westen - 16 juin 2008
NDLR : Sous toute réserve de traduction - Merci de votre compréhension.
Munich - «Trois personnes ont radicalement changé ma vie», a déclaré un jour Romy Schneider, «Alain, Visconti et Coco Chanel».
La créatrice de mode a donné le look d'une femme moderne et mondaine à l'ex-«Sissi», le metteur en scène l'a formé à son métier d'actrice et l'acteur Delon lui a enseigné l'art de l'amour. Au cours des années 60, tous les trois en France, lui ont permis de mettre en place une nouvelle image de femme fatale et de jouer des succès cinématographiques tel que "La piscine" (1969) ou "La passante du Sans-Souci" (1981).
D'autres personnes très différentes ont marqué cette personnalité hypersensible recherchant fiévreusement le bonheur mais c'est cette femme de son temps fut marquée par la vie et a rarement trouvé le bonheur. La bonne fée a mis le talent dans son berceau mais a abîmé son âme, racontre Jürgen Trimborn dans sa biographie sur la star mondiale qui aurait eu 70 ans le 23 septembre prochain : "Romy und ihre familie".
L'auteur de renom spécialisés dans le domaine du cinéma et de la télévision décrit -pour la première peut-être, avec une abondance de détails- les personnalités et les relations difficiles de la dynastie d'acteurs austro-allemands Albach-Retty, qui avait fondé le Ururgroßvater . Il analyse également les rôles joués par le beau-père et les deux époux de Romy, Harry Meyen et Daniel Biasini. L'extrème égocentrisme de Magda Schneider et Wolf Albach-Retty, qui la laissait, déjà toute petite, le plus souvent seule et qui ont pourtant bien profité ultérieurement de la renommée et de l'argent de leur fille. Trimborn pousse plus loin : il suggère que sans cette pression Rosemarie Albach, dite Romy Schneider, n'aurait jamais connu le milieu de l'alcool, la nictotine et de l'abus de comprimés ; encore moin ce qu'elle a connu comme la mort accidentelle de son fils David ou bien sa mort à l'âge de 43 ans.
Trimborn établi sa version de l'histoire de Romy d'après de longues recherches dans des livres, jounaux intime et d'après une étude psychologique. Son style contient de nombreux clichés, adjectifs et stéréotypes mais dérange. Il fonde sa thèque sur le fait que le malheur et la faiblesse sont les clés de la performance artistique de Romy Schneider. "Je ne peux rien dans la vie, mais tout sur la toile" avouait-elle. Il s'agissait d'une fuite en avant vers l'illusion et l'imagination. Dans quelques 60 films et deux rôles au théâtre, elle s'est épanouie et à pu déployer ses sentiments et ses intuitions et développer une identité à laquelle elle ne croyait pas elle-même.
C'est également à cette conclusion qu'arrive également une autre biographie parue au printemps "Romy Schneider. La biographie" par Günter Krenn, collaborateur scientifique de la filmothèque autrichienne, qui développe sa présentation de façon plus intellectuelle et d'un niveau linguistique épuré mais aussi par l'analyse de ses films : il s'efforce de voir la star à travers le miroir de ses oeuvres à travers sa vie. Ainsi, la jeune Romy n'est pas seulement "Sissi" mais le symbole nazi d'une guerre perdue dans l'horreur, qui souhaitait l'innocence de ses deux pays - l'Allemagne et l'Autriche. Plus tard, avec ses oeuvres françaises du réalisateur Claude Sautet, Krenn l'interprète comme l'expression du renouveau social et de l'émancipation des femmes. Ce qui na apparemment pas privé l'actrice de jouer avec sa tête et surtout avec son coeur.
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