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Exposition : la grâce infinie de Romy Schneider, 40 ans après sa mort
Clémentine Deroudille, commissaire de l'exposition Romy Schneider, était dans "Points de Vue" à l’occasion du quarantenaire de la légendaire actrice.
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Source : Marie-Claire - 28 mars 2022
Actrice caméléon et engagée, elle demeure une icône, quarante ans après sa brutale disparition. Romy Schneider était aussi cette femme brisée, épuisée d'avoir affronté de nombreux drames. Portrait d'une idole au destin romanesque et tragique.
Romy : Prénom féminin d'origines latine et hébraïque, qu'il semble impossible de prononcer sans penser à l'icône du septième art qui le portait. Voilà une manière -parmi d'autres- de mesurer la popularité unique et intacte de Romy Schneider, quarante ans après sa disparition.
La Cinémathèque française, à Paris, commémore cet anniversaire avec une grande rétrospective qui rend hommage au talent de l'actrice, phénomène de son époque et d'aujourd'hui encore. Mais le glamour, le succès de ces personnages mythiques qu'elle incarnait et qui lui collaient à la peau, camouflaient une vie intime fragile, ponctuée de drames. Retour sur le destin tragique, parfois romanesque, de l'inoubliable idole.
Souvenirs d'enfance traumatisants Naître en 1938 à Vienne, quelques mois seulement après l'intégration de l'Autriche au Reich allemand. Grandir dans le village bavarois de Berchtesgaden, dans une maison presque voisine au Berghof, le chalet d'Adolf Hitler. En vouloir toute sa vie à ses parents d'avoir été complaisants, pire, proches du régime nazi. Soupçonner même sa mère d'avoir entretenu une relation amoureuse avec le dictateur. L'enfance de Rosemarie Magdalena Albach au contact de l'histoire nazie la hantera à chaque âge de sa vie. Comme ses grands-parents avant eux, les parents de celle que l'on connaît sous le pseudonyme de Romy Schneider mènent une vie d'artistes. Père comédien, mère chanteuse et actrice. C'est à ses côtés que la jeune Romy débute sa carrière. Elle a quinze ans en 1953 lorsqu'elle quitte les bancs de l'école pour le tournage de Quand refleuriront les lilas blancs, dans lequel elle interprète la fille du personnage principal, Magda Schneider, sa propre mère.
Éternelle Sissi
C'est elle qui poussera sa fille à accepter le rôle de sa vie : Elisabeth de Wittelsbach, l'impératrice d'Autriche. La trilogie "Sissi" signée Ernst Marischka -"Sissi" en 1955, puis "Sissi impératrice" en 1956 et "Sissi face à son destin" en 1957- la propulse au rang de star planétaire alors qu'elle n'a que 20 ans.
Mais libre, elle refuse de tourner un quatrième film pour cette saga à succès. Sissi n'est plus un costume, elle est devenue une seconde peau oppressante. Romy Schneider souhaite s'émanciper de ce rôle qui la renvoie sans cesse à sa beauté, à une image de jeune femme sage, et aspire à des rôles plus profonds, sinon à incarner des personnages féminins plus modernes.
À une époque où il n'était encore nulle part question de libération de la femme,
j'ai entrepris ma propre libération.
"En réalité, j'étais simplement en avance sur mon temps. À une époque où il n'était encore nulle part question de libération de la femme, j'ai entrepris ma propre libération. J'ai forgé moi-même mon destin, et je ne le regrette pas", rembobine-t-elle, fière de son courage, dans son journal intime rendu public en 1998 (Moi, Romy : Le journal de Romy Scheider, paru aux éditions Succès du livre)
Une impressionnante carrière
C'est à cette époque qu'elle décide de s'installer dans cette ville dont elle rêve depuis l'adolescence. "Je vivrai à Paris", se promettait-elle à treize ans dans ce précieux journal.
Luchino Visconti, Henri-Georges Clouzot, Alain Cavalier, Orson Welles, Bertrand Tavernier... Romy Schneider tourne avec les plus grands cinéastes de son temps. Tour à tour, elle incarne des femmes lumineuses, tragiques, mélancoliques.
Puis l'actrice rencontre Claude Sautet, il dit d'elle qu'elle est "tourmentée, pure, violente, orgueilleuse". Qu'il s'agisse de l'énigmatique Rosalie dans "César et Rosalie", de la troublante Lily dans "Max et les ferrailleurs" ou de la sensuelle Hélène dans "Les choses de la vie", le regard du réalisateur combiné au talent de Romy Schneider créent, chaque fois, de la magie sur pellicule. Avec "Une histoire simple", aussi réalisé par Claude Sautet, elle décroche en 1978 le César de la meilleure actrice pour la seconde fois de sa carrière.
Deux ans auparavant, lors de la toute première cérémonie des César, l'idole d'origine austro-allemande naturalisée française est sacrée Meilleure actrice pour sa bouleversante interprétation d'une comédienne à la dérive dans "L'important c'est d'aimer". Le don de soi a toujours été son point fort, son plus grand talent, mais dans ce film d'Andrzej Zulawski, son jeu d'usurpation d'identité n'a jamais été aussi troublant.
Son troisième César lui sera attribué en 2008, à titre posthume. Une statuette pour honorer sa mémoire et son impressionnante filmographie. Romy Schneider, c'est 63 films en 29 ans de carrière.
Romy Schneider et Alain Delon, premier grand amour
Alain Delon foule la scène des César pour présenter avec pudeur ce prix. Comme un dernier hommage à la rencontre d'une vie. "Tu me manques terriblement", lâche-t-il en regardant au ciel.
Parce que nous nous sommes fiancés il y a 50 ans,
parce que nous avons nagé ensemble dans "La Piscine" il y a 40 ans.
Parce que c’était toi,
parce que c’était moi…
"Parce que nous nous sommes fiancés il y a 50 ans, parce que nous avons nagé ensemble dans La Piscine il y a 40 ans (...) Parce que c’était toi, parce que c’était moi…", poursuit l'acteur bouleversé, avant de prier le public d'applaudir debout celle qu'il a tant aimée.
Romy Schneider a 20 ans, Alain Delon 23, quand ils se rencontrent sur le tournage de la romance "Christine". Coup de foudre devant la caméra, qui les mène l'année suivante, le 22 mars 1959, sur le lac de Lugano en Italie, où ils se fiancent.
Mais en 1963, l'acteur quitte sa fiancée alors âgée de 26 ans, après seulement cinq ans de relation. "Je pars avec Nathalie [la mère de son fils Anthony Delon, NDLR]", lui aurait-il écrit, dans une longue lettre posée près d'un bouquet de roses.
Qu'importe la rupture, les brèves années d'idylle, Romy Schneider et Alain Delon appartiennent à ces couples mythiques du cinéma français. Ceux qui semblent indéfectiblement liés par-delà le sentiment amoureux, ceux qui font rêver le public.
Ce lien unique, ils le raviveront six ans après leur séparation. Quand Alain Delon impose Romy au casting de La Piscine. Quand le réalisateur Jacques Deray accepte que l'actrice -qui tourne moins à cette époque- incarne à l'écran la compagne du personnage de Delon. Le binôme a-t-il été déjà aussi photogénique, aussi culte, que dans "La Piscine" ?
Romy Schneider recroise l'amour dans les bras de Jean-Louis Trintignant puis de Jacques Dutronc. Après ces fiançailles sans suite, elle dit "oui" à deux reprises. Une première fois au metteur en scène Harry Meyen, avec qui elle accueille en 1966 son premier enfant, David. Un second mariage la lie au journaliste Daniel Biasini. Et de leur union naît en 1977 sa fille, la comédienne Sarah Biasini.
Mais son premier amour préserve une place particulière dans son cœur. "L'homme le plus important dans ma vie fut et reste Delon. Aujourd'hui encore, Alain est le seul homme sur qui je puisse compter. Alain ne m'a jamais abandonnée à moi-même, pas plus aujourd'hui qu'hier", s'avoue Romy Scheider en 1977, en écrivant ces quelques mots dans son journal intime.
Romy Schneider, une femme engagée
Alors oui, Romy Schneider était une star adulée, une immense actrice et la moitié de ce tandem glamour qu'elle formait avec son ex-fiancé. Ce que l'on dit moins quand évoque son souvenir, c'est qu'elle fut, aussi, une féministe engagée.
En 1973, elle signe le célèbre manifeste des 343 publié dans le Nouvel Observateur, aux côtés de Gisèle Halimi, Simone de Beauvoir, ou encore Agnès Varda. Le texte dénonce les conditions dangereuses des avortements clandestins et réclame alors la légalisation de l'IVG. Ces 343 femmes, dont Romy Schneider, affirment courageusement avoir eu recours à l'avortement, encore interdit en France à cette époque.
Son engagement en faveur d'un avortement libre et gratuit choque l'Allemagne conservatrice. Lynchée par la presse de son pays natal qui la qualifie de "putain" et qui trouve là l'occasion de lui reprocher son exil en France, Romy Schneider se retrouve même inquiétée par le tribunal d'Hambourg. Pour la défendre, des centaines d'Allemandes envoient des lettres aux tribunaux, affirmant avoir, elles aussi, avorté. Leçon de sororité : les poursuites contre la star sont interrompues.
Une vie ponctuée de tragédies
L'artiste aux grands yeux bleus rayonne, elle crève l'écran, mais la femme au regard triste semble brisée par de nombreux traumatismes. Le premier d'entre eux : ses souvenirs d'enfance, sa culpabilité d'être née dans cette famille proche du régime nazi.
Alors à l’écran, elle "répare" : Romy Schneider incarne tantôt une femme juive, tantôt une résistante. Elle initie même l'adaptation sur grand écran du roman de Joseph Kessel La Passante Du Sans-Soucis, qui raconte l’histoire d’une Allemande qui tient tête aux nazis. Elle choisit le prénom hébraïque "David" pour son fils, né de son mariage avec Harry Meyen, dramaturge juif déporté à l'âge de 17 ans, et le non moins symbolique "Sarah" pour sa fille. Jusqu'au cercueil, elle portera au cou l’étoile de David.
Autre indélébile traumatisme de l'enfance : l'inceste commis par son beau-père, le compagnon de sa mère, à l'époque où l'adolescente aurait dû savourer inconsciemment sa première expérience au cinéma.
Plus tard, en 1979, Romy Schneider doit affronter une nouvelle tragédie : le suicide de son premier mari, le père de son fils. Un drame vertigineux, et pourtant incomparable à celui qui l'attend. Deux ans plus tard, son fils David tente d'entrer chez ses grands-parents en passant par dessus leur clôture en fer forgé. L'adolescent de 14 ans perd l'équilibre, il s'empale. Les paparazzi piétinent sans scrupule le deuil de cette mère, au prétexte qu'elle est une star mondiale. Ils se déguisent en infirmiers pour approcher son défunt garçon et le photographier.
La mort de Romy Schneider à 43 ans
Cet innommable malheur la plonge dans une grande dépression. Romy Schneider ne se remettra pas de la perte de son enfant. Le 29 mai 1982, dix mois après cet accident mortel, l'actrice est retrouvée morte dans son appartement parisien par son compagnon de l'époque, le producteur Laurent Pétin. Elle n'avait que 43 ans.
Quatre jours plus tard, Romy Schneider est enterrée - avec son précieux pendentif - au cimetière de Boissy-sans-Avoir, petit village dans lequel elle avait acheté une maison de campagne. Son fils, qui avait été inhumé ailleurs, repose désormais à ses côtés.
Quarante ans après sa disparition, le mystère plane encore - et il planera toujours. Nul ne peut affirmer que l'actrice est décédée d'une overdose de médicaments, à un abus d'alcool, ou s'il s'agit d'une mort naturelle, puisqu'à l'époque, le procureur de la République décide de classer l'affaire sans autopsie.
"Sissi ne devait pas embarquer pour son dernier voyage à l’institut médico-légal. Je ne pouvais me résoudre à détruire le mythe, à en faire une carcasse (…) manipulée par les mains d’un expert pathologiste", déclare l'homme à Libération en 1998. Comme si c'était "Sissi" qui venait de perdre la vie, comme si Romy Schneider avait été, et alors, devait rester, un objet de désir qui appartient au public.
C'était peut-être l'un de ses plus grands drames dans cette vie cabossée, le seul qui l'a poursuivi par-delà sa mort : avoir été confondue avec un personnage de fiction, avoir été érigée au rang de mythe. Comme si nous avions fini par oublier qu'elle était une femme de chair et d'émotions.
Par Juliette Hochberg
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Source : FIP - 13 mars 2022
Hommage à Romy Schneider
Dimanche 27 mars 2022 à 20h00 sur Fip, l’émission "Certains l’aiment Fip" rendra hommage à l’immense actrice Romy Schneider à l’occasion de l’exposition qui se déroulera à la Cinémathèque Française du 16 mars au 31 juillet 2022.
Voyage dans les B.O de l’actrice emblématique du cinéma français, à l’occasion de la rétrospective de la Cinémathèque française, célébrant les 40 ans de sa disparition.
Certains l'aiment FIP - 27 mars 2022
FIP met tous les dimanches le cinéma sur écoute et invite les auditeurs à une balade dans l’imaginaire musical d’un cinéaste, d’un genre ou d’un compositeur de musique de films. Une émission animée par Susana Poveda, mise en musique par Florent Beauvallet et réalisée par Denis Soula.
Du 16 mars au 31 juillet 2022, la Cinémathèque française met à l’honneur le magnétisme, le talent et la beauté de l’actrice Romy Schneider. Née Rosemarie Albach-Retty à Vienne en 1938, elle a grandi en Allemagne et a débuté sa carrière en grande pompe en interprétant l'impératrice Élisabeth d'Autriche surnommée "Sissi" sur les trois films d'Ernst Marischka. Ici, le couple impérial est à l’opéra de Milan. La représentation précédée habituellement par l'hymne autrichien, est cette fois ouverte par un extrait du Nabucco de Verdi "le Va, pensiero" (Le Chœur des esclaves) des hébreux auxquels s'identifiait la population milanaise sous occupation autrichienne.
Pierre Gaspard-Huit la fait venir à Paris pour jouer le rôle principal dans "Christine". Sur le tournage, après un froid dû à une mésestime réciproque avec son partenaire Alain Delon, alors qu'ils doivent jouer les amoureux, une belle histoire passionnelle va finalement naître. Romy Scheider a joué pour les plus grands, d'Alain Cavalier, dont elle tourna le premier film, à Jacques Rouffio en passant par Claude Sautet, Luchino Visconti, Orson Welles, Pierre Granier-Deferre, Claude Miller, Claude Chabrol ou encore Bertrand Tavernier... tous ont été subjugués par son génie. Dans "Les choses de la vie" de Sautet le duo Romy et Michel Piccoli interprète "La chanson d’Hélène" que vous découvrirez à l’antenne, en italien. Elle est composée par Philippe Sarde sur des paroles de Jean-Loup Dabadie.
L'année suivante Sautet convoque à nouveau son actrice fétiche et Piccoli sur "Max et les ferrailleurs". La même année, dans "Le vieux fusil" de Robert Enrico 1975, elle joue aux côtés Philippe Noiret sur une musique de François de Roubaix. À la première Cérémonie des Césars en 1976, la B.O reçoit le prix de la meilleure musique. Toujours en 1975, l'actrice est à l'affiche de "L'important c'est d'aimer" réalisé par Andrzej Zulawski, avec Jacques Dutronc, Klaus Kinski, Fabio Testi et Claude Dauphin sur la musique nostalgique de Georges Delerue. Son rôle lui a permis de remporter son premier César.
En 1976 (NDLR : Correction : c'est en 1981), le fils de Romy Schneider, âgé de quatorze ans, meurt. Pour surmonter sa souffrance, elle joue dans "La passante du Sans-Souci", tiré du film de Joseph Kessel qu'elle avait lu quelques années plus tôt. C'est elle qui a demandé à Jacques Rouffio de réaliser le film dédié à David décédé peu de temps avant le tournage et à son père Harry Meyen (ex-mari de Romy). Cette scène bouleversante du film fait résonner son drame personnel.
On se souvient aussi de sa voix magnétique dans "La lettre de Rosalie" et de ce triangle amoureux avec Yves Montand et Sami Frey. On garde aussi en mémoire la sensualité de Romy Schneider dans le film culte de Jacques Deray, "La piscine", de son thème principal signé Michel Legrand et du casting de rêve que complètent Alain Delon, Maurice Ronet et Jane Birkin.
07h00 dans Musique / Audio | Lien permanent | Commentaires (0)
04h00 dans Photo du jour | Lien permanent | Commentaires (0)
Patrick Simonin reçoit Bertrand Tavernier : A quelques semaines du festival de Cannes, hommage à Romy Schneider par l'un des plus grands cinéastes français dont le film visionnaire et prémonitoire "La mort en direct" vient d'être restauré.
08h20 dans Film-1979-Mort en Direct | Lien permanent | Commentaires (0)
Article intérieur : 2 pages |
Source : Le Parisien - 27 mars 2022
Exposition Romy Schneider : Sylviane, "fidèle" de l’actrice,
a prêté sa collection personnelle à la Cinémathèque
Parmi les photos présentées dans l’exposition Romy Schneider de la Cinémathèque (Paris XIIe), une centaine est issue de la collection personnelle de Sylviane Pommier, une ex-employée de banque âgée de 72 ans. Portrait de cette passionnée qui a écrit quatre livres sur son idole et l’a rencontrée plusieurs fois.
Lorsqu'on lui demande pourquoi elle aime tant Romy Schneider, elle évoque une "connexion", quelque chose qui a "fait tilt" quand elle a vu l’actrice sur grand écran pour la première fois. "Je suis bouleversée par Romy. Sa beauté, son émotion, sa sensibilité, son regard un peu perdu…" sourit timidement Sylviane Pommier. Dans l’appartement de cette femme de 72 ans, situé à deux pas de la porte de Vincennes (Paris XXe), le visage de l’actrice s’affiche partout : dans des cadres, sur des DVD, des livres. Le sourire radieux de la star veille sur le petit salon. [...)
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Source : Le Parisien - 27 mars 2022
Exposition Romy Schneider à la Cinémathèque :
pour Costa-Gavras, "c’était une icône française"
Président de la Cinémathèque, le réalisateur Costa-Gavras, qui a dirigé l’actrice dans "Clair de femme" en 1979, deux ans avant sa disparition, nous livre son regard sur l’exposition Romy Schneider. Il se réjouit du succès de l’exposition Romy Schneider, qui a déjà attiré plus de 5000 visiteurs après son premier week-end d’exploitation. "Il y a une mémoire collective autour de Romy", s’enthousiasme Costa-Gavras, président de la Cinémathèque (Paris XIIe). Le cinéaste, âgé de 89 ans, nous raconte comment cette installation résonne avec la comédienne qu’il a connue.
Quelle image vouliez-vous montrer de Romy Schneider avec cette exposition ?
Costa-Gavras : On a voulu faire une biographie cinématographique, pas une biographie privée. Romy Schneider est un cas exceptionnel dans le cinéma mondial. Elle a été la première grande star germanophone après la Libération grâce à "Sissi", et ensuite elle est devenue une icône française. Romy est arrivée en France pour jouer dans "Christine" de Pierre Gaspard-Huit, où elle a rencontré Alain Delon. Pourtant, c’était treize ans seulement après la Libération et les sentiments antigermaniques étaient encore très forts. Ensuite, Claude Sautet l’a fait entrer complètement dans la famille française.
On découvre à la Cinémathèque une comédienne très audacieuse dans ses choix et très impliquée…
Costa-Gavras : Avec la Nouvelle Vague, Romy Schneider a compris que le cinéma changeait radicalement. Elle choisissait chacun de ses rôles et, à chaque fois, elle fabriquait son personnage en créant une relation fusionnelle avec son réalisateur. Quand on a tourné « Clair de femme », on a énormément échangé sur ces deux personnages ivres de malheur qu’elle et Yves Montand incarnaient. Romy approfondissait le travail, elle m’envoyait des petits mots chaque matin pour me poser des questions.
Les photos montrent une Romy Schneider solaire, alors qu’on parle souvent de sa vie de fin tragique…
Costa-Gavras : Oui, on a voulu souligner cela. Le cinéma, c’est le plaisir, le rayonnement. Et Romy était très lumineuse.
Alain Delon, qui a prêté la robe bleue de la pièce "Dommage qu’elle soit une putain", a-t-il vu l’exposition ?
Costa-Gavras : Je lui ai écrit… Oui, je pense qu’il viendra.
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Source : Le Parisien - 27 mars 2022
"Romy Schneider n’a cessé de se réinventer" :
la Cinémathèque rend hommage à une actrice libre et audacieuse
Quarante ans après la disparition de l’actrice à l’âge de 43 ans, la Cinémathèque française (Paris XIIe) lui consacre une exposition magnifique, prévue jusqu’au 31 juillet. On y (re)découvre une comédienne passionnée et courageuse dans ses choix de carrière.
Son regard en amande, d’un bleu immense, accueille le visiteur. Le coude appuyé sur un fauteuil, Romy Schneider semble se retourner vers celui qui pénètre dans la Cinémathèque, comme si elle avait entendu le bruit de ses pas. Imprimée sur un voile suspendu à l’entrée de l’exposition, cette sublime photo des "Choses de la vie" de Claude Sautet a été capturée lors de la scène où Hélène, interprétée par une Romy Schneider à la beauté foudroyante, aperçoit Pierre (Michel Piccoli) pour la première fois. Elle est l’un des nombreux portraits affichés dans l’installation Romy Schneider, qui compte quelques photos posées, mais surtout des clichés pris sur des tournages, des lettres et quelques objets, comme la robe à carreaux de "César et Rosalie" ou la perruque de six kilos de "Sissi". [...]
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Par Catherine Balle
08h15 dans Presse - 2022, Revue Le Parisien | Lien permanent | Commentaires (2)
04h00 dans Photo du jour | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Euradio - 24 mars 2022
Romy, (les choses de) la vie et le cinéma
40 ans après sa mort, le mythe de l’actrice allemande, naturalisée française, Romy Schneider perdure… Les mêmes films repassent à la télé – "Sissi", "La Piscine", "Les choses de la vie"… – et l’on se noie toujours dans ses grands yeux bleus. En ce moment, la Cinémathèque française l’encense dans une expo, mais pour l’admirer dans un endroit bien plus intimiste, rendez-vous à la Galerie de l’Instant.
Clémence Pénard
18h38 | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : France Bleu - 26 mars 2022
Saga de Paris : Romy Schneider
La cinémathèque de Paris rend hommage actuellement à la comédienne à l’occasion de la date anniversaire de sa disparition.
Saga de Paris - France Bleu - 26 mars 2022
Il y a 40 ans, le 29 mai 1982, Romy Schneider se suicide (NDLR : Il serait temps que les journalistes vérifient leur source avant de propager de fausses informations. Pour rappel, Romy Schneider est officiellement décédée d'un arrêt cardiaque !) dans son appartement parisien rue Barbey-de-Jouy dans le 7e arrondissement.
L’expo de la cinémathèque de Bercy dévoile toutes les facettes de Romy Schneider, l’extrême complexité d’une femme devenue mythe de son vivant, virtuosité de l’artiste, bien sûr, le jeu d’une femme tellement charismatique, son goût du risque, ses histoires professionnelles et d’amitié avec des réalisateurs, Alain Cavalier, Visconti, Orson Welles et Claude Sautet.
Tragédie d’une vite trop courte, 42 ans, Romy Schneider est de cette race de femme tourmentée, comédienne étincelante devant une caméra, pleine de trac et de doute dans la vie comme dans cette interview télé avec la critique cinéma France Roche.
Romy Schneider déjà 40 ans : toujours aussi aimée, populaire, de "Sissi" à "Mado", de Rosalie à Hélène dans "Les choses de la vie", histoire compliquée, histoire d’amour avec Alain Delon qui lui rendait un hommage dû aux reines et aux princesses en 2008 lors de la cérémonie des Césars.
La cinémathèque, 51 rue de Bercy Paris 12e, pour Romy Schneider, pour la femme, très belle et pour l’actrice, immense.
Thierry Boeuf
08h05 dans Musique / Audio | Lien permanent | Commentaires (0)
04h00 dans Photo du jour | Lien permanent | Commentaires (4)
Source : RCJ Radio - 24 mars 2022
La chronique expo de Fabienne Cohen-Salmon :
exposition Romy Schneider à la Cinémathèque
07h58 dans Musique / Audio | Lien permanent | Commentaires (0)
04h00 dans Photo du jour | Lien permanent | Commentaires (1)
Article intérieur : * Sarah Biasini : Au nom de Romy 4 pages |
Source : Gala - 23 mars 2022
Crédits photos : © Thierry Stefanopoulos / KCS PRESSE
Sarah Biasini, fille de Romy Schneider :
"Plus le temps passe, plus on finit par s'alléger"
A l'approche des 40 ans de la disparition de Romy Schneider, Gala a interviewé sa fille Sarah Biasini sur sa construction à l'ombre d'un mythe. Et l'amour qui les lie. A jamais. Confidences exclusives.
Ce 29 mai 2022, impossible de ne pas penser à Romy Schneider, disparue 40 ans plus tôt. Romy, visage de la beauté, héroïne d'un cinéma français de qualité, symbole de la vie avec ses joies et ses chagrins. Bien évidemment, le manque reste le plus vif pour sa fille Sarah Biasini, âgée de 4 ans et demi à sa mort. Sarah a été protégée par son père Daniel Biasini et ses grands-parents paternels, durant son enfance et son adolescence.
Quelques séances photo officielles pour tenir à distance les paparazzi. Beaucoup de conversations intimes sur qui était Romy la femme, derrière Romy l'actrice, pour pallier l'absence. A son tour, Sarah est devenue comédienne. Et mère. D'une petite Anna, aujourd'hui âgée de 4 ans.
Il y a un an, inspirée par la profanation de la tombe de sa mère et la découverte quasi simultanée qu'elle allait donner la vie, la fille de Romy a sorti "La beauté du ciel" (Ed Stock), puissante réflexion sur la maternité et la filiation. Ce 14 mars 2022, jour de relâche de sa pièce "Un visiteur inattendu", on l'a vue inaugurer une exposition consacrée au travail d'actrice de sa mère, à la Cinématique française, à Paris. L'occasion d'un entretien avec elle. Parfois abrupte. Mais toujours émouvant.
Gala : Vous avez contribué à l’exposition Romy Schneider à la Cinémathèque française, en prêtant des objets. Il y a un an, vous sortiez le livre "La beauté du ciel", dans lequel vous exploriez le thème de la filiation. Avez-vous le sentiment de terminer une "réparation" concernant votre mère, souvent réduite à ses chagrins ?
Sarah Biasini : Le livre et l’exposition, ce n’est pas la même chose. Ce que je trouve beau dans l’exposition, c’est qu’elle montre l’étendue du travail de ma mère, sa volonté, ses convictions de femme et d’actrice. Elle le mérite. En même temps, tout rappelle qu’elle n’est plus là. C’est un autre regard que le mien, mais c’est très bien fait. Comme tout le monde, je ne me lasse pas de la photogénie de ma mère. Voilà…
Gala : L’écriture de La beauté du ciel, dans lequel Romy réapparaît au gré de vos questionnements sur votre propre maternité, ce fut une libération ?
Sarah Biasini : La volonté d’écrire m’est venue deux ans avant la profanation de la tombe de ma mère. J’ai toujours aimé la lecture. J’avais envie d’isolement, de mener un projet toute seule. Je tournais autour d’une histoire d’amour. Et il y a eu cette conjonction d’évènements, incroyable. Quand on se lance dans l’écriture, il faut le faire avec honnêteté et une certaine légitimité concernant le sujet qu’on aborde. Dans le fond, l’amour maternel est le thème qui m’a toujours intéressée : les ambivalences d’un mère, mon rapport à ma mère, à mes mères de substitution, à ma fille…
Sarah a l'âge de Romy quand elle est décédée :
"Bien sûr, c'est troublant, comme un tournant pour moi"
Gala : Vous n’aimez pas le mot deuil, paraît-il. Mais vous avez 44 ans, l’âge de votre mère à sa mort, et votre fille Anna a 4 ans, le vôtre au moment de la tragédie. Quelque chose s’ouvre, semble-t-il…
Sarah Biasini : De toute façon, plus le temps passe, plus on finit par s’alléger. La correspondance des âges, j’y pense, bien sûr. C’est mon père le premier qui m’a prévenue que cela me ferait quelque chose, il y a deux ou trois ans. Il y avait les raisons évidentes. Mais il m’a aussi fait réaliser un élément qui m’avait échappé : ma mère était encore jeune, quand elle est partie. Alors, bien sûr, avoir 44 ans, c’est troublant, comme un tournant pour moi.
Gala : A quoi cet âge vous oblige-t-il ?
Sarah Biasini : Seule la maternité m’oblige. Je dois à ma fille de rester en bonne santé, déjà.
Gala : Réussir votre vie de femme aussi, non ?
Sarah Biasini : Toutes les femmes le veulent. Ma mère en avait exprimé la volonté, elle aussi.
Gala : A la différence près que vous semblez tenir vos distances avec la starification.
Sarah Biasini : Les comédiens de théâtre sont moins exposés que les acteurs de cinéma dans les médias, de toute façon. Le théâtre n’a pas été un choix conscient, mais je m’y sens si bien que je n’imagine pas quitter les planches. Je me sens plus à l’aise sur une scène que sur un plateau. J’ai perdu l’habitude de la caméra. J’aime l’instantanéité du théâtre, la voix qu’on projette dans une salle, le côté sacré, très exaltant et très jubilatoire.
"Ma fille Anna ne portera aucune autre histoire que la sienne"
Gala : L’exposition médiatique, c’est quelque chose de difficile pour vous ?
Sarah Biasini : C’est un passage obligé, quand on a quelque chose à promouvoir. C’est le jeu. Il peut être pénible, fastidieux. Comme il peut être intéressant. Tout dépend de qui on a en face de soi. Bien élaborer sa pensée, bien se faire comprendre, est un petit travail intellectuel.
Gala : Vous n’êtes plus l’unique héritière de souvenirs, maintenant que vous êtes maman…
Sarah Biasini : Non, non, non. Anna ne portera aucune autre histoire que la sienne. Elle vient de quelque part, son histoire est liée à celles de ses parents, évidemment. Mais je lui souhaite de mener sa propre vie. En devenant mère, on se décentre. Ce sont les besoins de votre bébé qui comptent, à partir de sa naissance.
Gala : Vous avez déclaré être très fusionnelle avec votre fille, durant les premières années de sa vie. Vous redoutiez le moindre incident…
Sarah Biasini : Je me suis calmée. Je continue de m’inquiéter, comme n’importe quel parent. Mais je me soigne, je n’ai pas envie de l’étouffer, c’est fatigant et un enfant a besoin de sentir qu’on lui fait confiance. Elle a confiance en elle, ça va. Gala : Votre travail sur l’identité et la filiation n’a jamais trop envahi votre intimité ? Sarah Biasini : Non. J’en ai discuté à la sortie de La beauté du ciel. On l’évoque encore ensemble. Mais je n’en parle pas tous les jours, dans ma vie de femme.
"Mon père et mes grands-parents paternels m'ont toujours ramenée du côté de la vie"
Gala : Votre père Daniel Biasini et vos grands-parents paternels, qui vous ont élevée, vous ont soutenue dans l’écriture de "La beauté du ciel" ?
Sarah Biasini : Je ne leur ai pas dit tout de suite que j’écrivais. Mais ils m’ont toujours encouragée dans ce que j’entreprenais. On m’a plus souvent reproché de ne pas suffisamment exploiter mes aptitudes que d’en faire trop. C’est le propre des parents. A mesure que j’écrivais, ils ont été un peu inquiets que je m’enfonce dans quelque chose de morbide, que je ressasse des évènements traumatiques, que je m’expose trop. Mais c’est parce qu’ils m’ont toujours ramenée du côté de la vie, toujours incitée à m’alléger, à aller de l’avant…
Gala : Votre fille Anna a un demi-frère aîné. C’est un soulagement pour vous qu’elle ne soit pas fille unique ?
Sarah Biasini : Bien sûr. Je trouve ça super qu’elle ait un frère.
Gala : En parallèle de votre carrière de comédienne, vous avez entamé l’écriture d’un nouveau livre...
Sarah Biasini : Il s’agit d’un roman cette fois, même si on met toujours de son vécu. L’écriture, c’est un véritable épanouissement, une liberté supplémentaire. Liberté de mouvement, liberté de création… Pour le coup, je n’ai de comptes à rendre qu’à moi-même. Et un peu à un éditeur, quand même. Scénariser un film, porter la responsabilité d’une équipe, je ne pourrais pas, c’est trop lourd. La création, la mise en scène d’une pièce est un peu plus envisageable. Mais écrire seule, ça me va, c’est parfait.
Thomas Durand
Retrouvez l'intégralité de la rencontre avec Sarah Biasini
dans le magazine Gala en kiosque ce jeudi 24 mars 2022.
05h00 dans Presse - 2022, Revue Gala | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Causeur - 23 mars 2022
"Un visiteur inattendu" d’Agatha Christie
mis en scène par Frédérique Lazarini
trouble l’Artistic Théâtre de la rue Richard Lenoir
Le cinéma est-il toujours cet art du divertissement ? Le transport vers une évasion garantie ? Le carburant nécessaire à notre imaginaire à la peine ? On s’y ennuie souvent pour répondre favorablement à cette triple interrogation. Que de voyages en deuxième classe, assommants et vains, avons-nous été obligés de supporter dans les fauteuils rouges des salles obscures, ces derniers mois ! Parfois, le public sort exténué de ces ballotages incessants, entre la pauvreté du dialogue et la frénésie d’action, entre la pesanteur du propos et l’absence de justesse ; le ridicule des gestes apprêtés et le détestable entre-soi sonnent aujourd’hui terriblement faux.
Dans sa volonté démonstrative, le cinéma a perdu depuis longtemps la bataille de l’émotion sincère. Nous sommes las de ces mascarades et de ces injonctions. Il faut être généreux et insatisfait de soi-même pour toucher la vérité d’un personnage, sinon on le trahit indubitablement. Le cinéma est trop enfiévré par sa puissance pour incarner sans grossir le trait, pour extraire le spectateur de son quotidien sans faire usage d’artifices indignes. Et notre époque n’est guère aimable avec son prochain, elle est bavarde et sentencieuse. Comme si le septième art était devenu incapable de percer les mystères de l’âme humaine, du moins s’en approcher à pas feutrés.
Fausses pistes et galerie de mauvaises pensées
En ces temps de crise, le spectateur aspire donc à fuir l’actualité, à s’autoriser une échappatoire, prendre un chemin vicinal et oublier durant une heure et demie le fracas du monde. Ne plus penser à la pandémie, à la guerre et aux candidats, partir ailleurs, goûter une autre atmosphère, humer une terre nouvelle, par exemple, celle de la campagne anglaise balayée par des vents violents, une nuit opaque quand un inconnu vient toquer à la porte de votre bâtisse. Le crime peut alors commencer à dérouler son intrigue, ses fausses pistes et sa galerie de mauvaises pensées. Le théâtre, avec sa vieille pelisse rapiécée de toutes parts, réussit encore cet exploit-là : feindre la réalité pour mieux la saisir, perturber le spectateur et l’amuser, le faire monter dans le grand huit des sentiments contradictoires. Qui a tué le détestable Mr Warwick ?
La reine du trouble intérieur et du meurtre ménager vient encore de frapper, cette fois-ci, dans le XIème arrondissement. Elle est pourtant morte depuis 1976. Agatha Christie nous donne rendez-vous à l’Artistic Théâtre de la rue Richard Lenoir dans une pièce mise en scène par Frédérique Lazarini et scénographiée par François Cabanat. « Un visiteur inattendu », œuvre de la prolixe romancière anglaise, a été écrite en 1958. Elle n’a rien perdu de son humeur assassine et de son romantisme ébréché.
Lazarini a construit cette adaptation en s’appuyant sur la version française de Sylvie Perez et Gérald Sibleyras, les Smith & Wesson de l’écriture policière. Ces deux-là sont bien plus que des traducteurs, ils sont passés maîtres dans la tension dramatique. Ce sont d’admirables diffuseurs d’ambiance équivoque. À dire vrai, je me rendais ce soir-là au théâtre, avec l’entrain d’un futur électeur à la présidentielle. Après avoir effectué trois changements de métro, je marchais sur le trottoir, il pleuvait mollement sur la capitale, même les sirènes des voitures de Police traversant la Place de la République manquaient de vocalises. Je n’étais vraiment pas au meilleur de ma forme psychologique. Je pensais déjà aux lointaines vacances d’été et aux tarifs démesurément bas de mes piges.
Atmosphère poisseuse
Je me suis installé, comme à mon habitude, au fond et sur le côté droit, en bête traquée. Et j’ai oublié ma léthargie ambiante au premier coup de feu. D’abord, il y a cette lumière pesante et immédiatement après cette atmosphère poisseuse qui s’installe dans la salle, s’infiltre en vous, par des bruits extérieurs et un ton délicieusement vintage. Le crime peut alors tisser sa toile d’araignée. La réussite de cette pièce qui est prolongée jusqu’au 30 avril tient à son mouvement de balancier perpétuel qui met à mal chaque certitude acquise. Agatha nous immerge dans une riche famille dysfonctionnelle qui a la haine en héritage. Tout le monde est coupable à un moment ou un autre.
Cette virtuosité-là, haletante et rieuse, déchirante tout en conservant une sobriété dans les éclats, nous est transmise par une troupe de professionnels attentifs. D’excellents comédiens qui jouent leur partition sans dériver, sans pervertir le texte, sans le boursoufler. Dans ce thriller à tiroirs, Pablo Cherrey-Iturralde (Jean Warwick) est saisissant de versatilité, Cédric Colas (Michael Stocker) est un bon samaritain inquiétant, Antoine Courtray (Henry Gove) incarne un infirmier torve semblant sortir d’un épisode du Prisonnier, Stéphane Fiévet (L’inspecteur Thomas) se prend pour un commissaire Bourrel à la sauce Worcestershire, Emmanuelle Galabru (Mlle Bennett) sait mieux que personne filtrer une douceur légèrement amère derrière une apparente froideur, Françoise Pavy (Mme Warwick) est une mère époustouflante par sa présence scénique et Robert Plagnol (Julian Farrar) donne à cet homme politique fat une rigueur déboussolée. Et puis, il y a Sarah Biasini (Laura Warwick), la veuve désirable et perdue, dont chaque mot prononcé vient réveiller notre torpeur.
Thomas Morales
04h45 dans Thea-2022-Visiteur inattendu | Lien permanent | Commentaires (0)
04h00 dans Photo du jour | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Cinémathèque - 15 mars 2022
Par Véronique Doduik, chargée de production documentaire à la Cinémathèque française.
"L'important, c'est d'aimer", troisième long métrage d'Andrzej Zulawski, fait connaître au public français ce cinéaste polonais très attaché à la France. En 1974, il adapte à l'écran le roman de Christopher Frank, "La nuit américaine" publié en 1972 et lauréat du prix Renaudot. En raison de l'homonymie avec le film de François Truffaut sorti peu de temps auparavant, les producteurs imposent à Zulawski un titre jugé par la suite banal et conventionnel : "L'important, c'est d'aimer" contre le choix du réalisateur qui souhaitait l'intituler "La merci", c'est-à-dire la miséricorde, la compassion. Le film, sorti en France en février 1975, est en majorité bien accueilli par la critique.
Du roman au film
Les critiques apprécient diversement la transposition du livre à l'écran : "Qui reconnaîtrait le roman conformiste de Christopher Frank dans ce déchainement lyrique et passionnel, plus proche de Shakespeare que d'un prix Renaudot ?", s'interroge La Revue du cinéma. Zulawski, qui a néanmoins associé l'écrivain à l'écriture du scénario, apporte plus de complexité et de noirceur à cette histoire mélodramatique d'un photographe qui s'éprend de son modèle. "Parti d'un roman mineur, il faut attribuer à Andrzej Zulawski, à son inspiration, à sa puissance d'évocation à la fois sensuelle et sentimentale, ce vertige créé par des images vibrantes de musique, des cadrages de peintre, et des sons reflétant l'angoisse profonde de chacun des personnages", souligne Le Quotidien de Paris. Plusieurs critiques jouent de la référence au titre du film de François Truffaut. "La nuit américaine" est le procédé cinématographique qui permet de tourner en plein jour des scènes censées se passer la nuit. Pour Le Nouvel Observateur, chez Zulawski, "cette fausse nuit des studios de cinéma, c'est la vraie nuit des comédiens. Leur vie se joue tout entière dans l'incertain et fascinant territoire où la réalité, balançant entre mensonge et vérité, offre un visage ambigu. La nuit américaine de Zulawski est une nuit roulant des ténèbres traversées d'éclairs, secouée par la tempête. C'est la nuit de Macbeth, c'est la nuit du Roi Lear. Une nuit shakespearienne où se déchaînent le bruit et la fureur du monde".
Résonances shadespeariennes
L'empreinte de William Shakespeare marque en effet l'œuvre d'Andrzej Zulawski : son cinéma est peuplé de "personnages sombres aux rages dérisoires, gangrénés par le pouvoir, la corruption et la violence" (La Croix). Le Nouvel Observateur écrit : "les personnages de L'Important c'est d'aimer montent une pièce de théâtre, et c'est ce Richard III, cet amas de noires difformités, qui est choisi". Comme une mise en abîme. "Il n'y a pas de différence de ton, de couleur, entre la pièce que jouent les comédiens et la réalité quotidienne qu'ils vivent". (La Revue du cinéma). Dans Positif, Frédéric Vitoux, dans un long article, rapproche le film du premier long métrage du cinéaste ("La Troisième Partie de la nuit", montrant une Pologne meurtrie par la guerre) : "Andrzej Zulawski n'en a pas fini avec l'Apocalypse. Il pouvait s'agir auparavant du nazisme dans son acception politique, mais aussi presque métaphysique, comme l'incarnation du mal absolu. Ici, cette Apocalypse semble un châtiment infligé par la logique de leur propre conduite à des personnages qui ne se supportent pas".
Une étonnante mosaïque d'acteurs
"Pour interpréter ce drame, Zulawski a choisi des acteurs de "familles" différentes, des personnages extrêmes, des natures qui s'imposent », relève France-Soir. La performance de Romy Schneider est saluée unanimement. "Zulawski lui donne le rôle peut-être le plus riche, le plus pathétique de sa carrière, dans lequel elle s'investit entièrement, oubliant les frontières entre la vie et le cinéma", observe Positif. Les critiques font aussi l'éloge d'un (presque) nouveau venu au cinéma, qui trouve ici le premier rôle à sa vraie mesure : "Jacques Dutronc, que l'on prenait souvent pour un aimable chanteur un peu impertinent, a su donner à son personnage de mari bafoué une réelle épaisseur. Il est la grande révélation de ce film", souligne L'Aurore. En revanche, la prestation de l'acteur italien Fabio Testi, (dans le rôle du photographe amoureux de l'actrice) ne convainc pas les critiques. La Revue du cinéma se désole : "Testi est muet, posé là comme une chaise, terne, flou, faible. On a cette impression gênante de suivre une partition écrite pour trois instruments et de n'en entendre que deux". Autour des personnages principaux, "des seconds rôles venus d'horizons différents et employés à contre-emploi", constate Positif. Pour incarner ce sinistre bestiaire humain, "Claude Dauphin, Michel Robin, Roger Blin, Klaus Kinski, un subtil mélange d'acteurs de théâtre, de cinéma, et de metteurs en scène, tout l'univers de Zulawski" (Télérama). "Tous ces êtres qui ne s'acceptent pas se laissent aller sur le flot tumultueux de la déchéance", précise Cinématographe. Pour Le Figaro, ils semblent tout droit sortis du cinéma expressionniste allemand des années 1920, avec chacun "quelque chose d'effrayant ou de grotesque". "Tous ces personnages sont fatigués de vivre, traversent une crise existentielle aiguë, sont en constante représentation et demeurent dans l'attente d'un devenir", conclut Positif.
Réminiscences
Frédéric Vitoux remarque dans Positif : "chaque séquence semble vaguement en rappeler une autre, comme pour installer un malaise, le sentiment diffus du déjà vu, l'impression que tout ne fait jamais que se répéter, que les drames, les histoires, se multiplient et se renouvellent. Et pourtant, il n'y a pas redite, mais davantage réminiscence, impression d'étouffement et de peur. Il s'installe un continuel système d'écho entre des êtres et des événements qui ne sont toujours ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait d'autres, de répétitions enrichies de différences à l'effet de miroirs déformants, porteurs d'interrogations et d'incertitudes sur lesquels le film est bâti". Le regard introspectif de Zulawski explore sans complaisance les tréfonds de l'âme humaine. Pour Le Nouvel Observateur, "la caméra, cruelle dans son mouvement même, épouse la fureur et la frénésie de ce carnaval sanglant des violences, cette parade dérisoire des faiblesses, des lâchetés et des peurs". Le réalisateur "passe de la fluidité apaisante et inquiète du travelling à l'insupportable tourbillon des panoramiques et des raccords précipités dans le mouvement, insistant sur l'urgence des passions qui se télescopent" (Positif).
Symphonie visuelle
Les critiques n'oublient pas la place essentielle de la musique de Georges Delerue, "une partition tour à tour lyrique et douloureuse, tonitruante et grotesque, ou rapide, violente, au ton désespéré" (La Revue du cinéma). "Omniprésente, elle a un rôle moteur à l'intérieur des images, elle participe de la narration, de cet effet d'inattendu qui fait la force des films de Zulawski, souvent comparables à des opéras", renchérit Positif. De même, les décors dans des teintes sombres de rouge et de gris de Jean-Pierre Kohut-Svelko sont comme le reflet des états d'âmes des personnages. "Les éclairages blafards et glacés dans les gris-bleus, que viennent soudain transpercer des éclats de lumière chaude, comme des taches de soleil, et la qualité des clairs-obscurs de Ricardo Aronovich, sont à la mesure exacte de l'univers de Zulawski" (Positif). L'Humanité ajoute : "à partir de ces éléments, Zulawski compose un film d'un lyrisme échevelé, une sorte d'opéra démentiel aux couleurs d'orage, où les verts sombres, les rouges sang séché, les gris foncés, les bruns, composent une symphonie visuelle aux accents apocalyptiques».
La rédemption par l'amour
Pour Le Monde, "au terme de ce film-tunnel, de ce récit-catacombes, l'amour est vainqueur. Parce qu'ils se sont reconnus, parce que ces ratés pitoyables ont fini par trouver leur chemin à travers le labyrinthe de leurs échecs, de leurs humiliations et de leurs lâchetés". "Cette sarabande désespérée tourne à la très belle histoire d'amour", note Jean-Louis Bory dans Le Nouvel Observateur. "L'amour est la seule grandeur, le seul salut pour cette créature misérable et solitaire qu'est l'homme. Ce film explore une humanité souffrante dominée par la lâcheté et l'orgueil pour trouver l'étincelle qui ranime l'être le plus vil. Un film noir illuminé par les lueurs de l'amour, un film amer, à la lucidité féroce, qui est une invitation à aimer", conclut Télérama.
07h00 dans Film-1974-Important Aimer | Lien permanent | Commentaires (0)
04h00 dans Photo du jour | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Vivre FM - 17 mars 2022
Notre expert culture, David Siméon, nous propose une ballade et nous invite à aller au Musée de l'Orangerie pour découvrir les décors impressionnistes mais aussi l'hommage à Alber Elbaz au Palais Galliera. Faites aussi un tour à la galerie Lithium qui met en lumière le Street-Art au féminin ainsi qu' à la Cinémathèque qui fait une rétrospective du parcours de Romy Schneider !
Partie "Romy" à ~ 39 minutes de l'émission :
Les Experts Culture - Vivre FM - 17 mars 2022
10h46 dans Musique / Audio | Lien permanent | Commentaires (0)
Auteur : Cassio Starling Carlos
Editions : Folha de São Paulo - Coleçao folha grandes astros do cinema
Langue : Portugais
64 pages
Sortie le : 2014
Prix : ~ 15 euros
ISBN 13 : 9788581931913
ISBN 10 : 858193191X
Résumé : L'apparence noble de Romy Schneider a été à jamais associée au rôle de Sissi, princesse de l'empire austro-hongrois tiraillée entre l'imposition d'une image officielle et son goût pour la liberté et le détachement. Le film à l'eau de rose réalisé en 1955 par Ernst Marischka fait d'elle un modèle pour les jeunes filles. Dans la vie personnelle, l'histoire de Romy Schneider montre comment les rêves sont brisés et dont même le masque de la beauté ne peut cacher les tourments.
07h00 dans Les livres | Lien permanent | Commentaires (0)
04h00 dans Photo du jour | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Alaindmj sur Youtube
C’était à la Cinémathèque, ce samedi 19 mars 2022 : Clémentine Deroudille (commissaire de l’exposition), Sarah Biasini et Jean-Pierre Lavoignat présentaient la projection du film de Claude Sautet : « César et Rosalie ».
05h55 dans News Sarah | Lien permanent | Commentaires (1)
04h00 dans Photo du jour | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : RTL - 27 février 2022
Le film "La piscine" célèbre les retrouvailles de deux acteurs iconiques : Romy Schneider et Alain Delon.
Il est aujourd'hui considéré comme l'un des films cultes du cinéma mondial et c'est Luc Larriba qui nous fait découvrir les coulisses du tournage.
Luc Larriba publie "La Piscine" chez Huginn Muninn.
Pop Ciné - RTL - 27 février 2022
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Alain Delon : La piscine,
les dessous d'un film mythique !
Source : France Dimanche - 19 mars 2022
Le journaliste Luc Larriba consacre un bel ouvrage à ce long-métrage culte de Jacques Deray, qui rassemblait, en 1969, Romy Schneider et Alain Delon. Retour sur les coulisses d'un tournage mouvementé…
Une villa de luxe
En août 1968, l'équipe du film s'installe dans le magnifique cadre d'une propriété située sur les hauteurs de Ramatuelle, dans le parc de l'Oumède. Après un repérage interminable où il a visité plus de vingt villas dans les environs de Saint-Tropez, Jacques Deray a un coup de cœur pour cette superbe maison équipée d'une vaste piscine, éclaboussée de soleil dès le matin. Cette demeure d'exception appartient au richissime Théodore Schneider, propriétaire des montres de luxe Breitling AG.
Romy imposée
Pour incarner Marianne, Alain Delon impose son ex-fiancée au réalisateur Jacques Deray, contre l'avis des producteurs. À l'origine, l'actrice italienne Monica Vitti devait tenir ce rôle. Mais Delon, déjà une grande star, dicte ses conditions : si Romy n'est pas choisie, il refuse de faire le film. Jacques Deray, qui n'a pas d'autres choix, cède…
Sur le tournage, l'acteur vedette de 33 ans se comporte d'ailleurs comme le seul patron du plateau : tançant vertement les techniciens qui n'obtempèrent pas assez vite à ses consignes, il se montre irritable et arrogant. Jacques Deray, quelque peu désarçonné, laisse faire, avec philosophie…
"Je ne ressens rien"
Contrairement à ce que raconte la presse de l'époque, les baisers profonds et scènes d'amour torrides entre Romy Schneider (Marianne) et Alain Delon (Jean-Paul) sont totalement factices, même si les deux artistes ont vécu ensemble de 1959 à 1963. L'actrice allemande, qui est alors très éprise de son mari, Harry Meyen, confie à Jacques Deray : "Je ne ressens rien dans les bras d'Alain, c'est comme si j'embrassais un mur."
Gainsbourg fou de jalousie
Pour jouer Pénélope, la fille de Harry (Maurice Ronet), une débutante anglaise de 22 ans du nom de Jane Birkin est choisie. Cette ravissante comédienne, irrésistible avec son délicieux accent et son visage angélique, partage la vie de Serge Gainsbourg.
Sur le tournage, Delon, resplendissant avec son bronzage valorisant ses yeux bleus, drague ouvertement Jane sous le regard amusé de Romy Schneider. Mais le chanteur doit aussi se méfier de Maurice Ronet. Fou de jalousie à l'idée que sa naïve compagne puisse tomber dans les bras de l'un des deux acteurs, Gainsbourg quitte Paris au volant d'une énorme Cadillac – avec un revolver dans la boîte à gants –, histoire de la surveiller sur le plateau. Il dit à son ami Pierre Grimblat : "S'il y en a un qui touche à Jane, je le bute !"
Les débuts de Stéphanie Fugain
Dans la séquence haute en couleur de la surprise-partie très arrosée et débridée, qui a lieu dans les salons de la villa, une jeune brune particulièrement jolie se déhanche au son de la musique. Elle s'appelle Stéphanie Coquinos et deviendra plus tard l'épouse du chanteur Michel Fugain. Elle se souvient de cette soirée magique : "Jacques Deray nous laissait libres de faire comme on voulait. L'ambiance était celle d'une boîte de nuit où tout le monde se défoulait…"
Une noyade éprouvante
La fameuse scène finale tournée en pleine nuit, où un Maurice Ronet éméché est noyé dans la piscine par Alain Delon, est un chemin de croix pour l'acteur de 41 ans. Recommencée plusieurs fois (un technicien a oublié la pellicule), elle oblige Ronet à rester sous l'eau plus d'une minute trente. L'acteur décédé en mars 1983 avouait : "Je suis donc demeuré sur le ciment de la piscine jusqu'à la limite de ma résistance, puis j'ai fait surface pour reprendre mon souffle. Jacques Deray était pâle. Il croyait que j'étais mort. La secrétaire de production, elle, s'était évanouie…"
Descente de police
Le 3 octobre 1968, le tournage du film s'achève par une scène surréaliste : six gendarmes débarquent sur le plateau pour entendre Alain Delon. Quarante-huit heures plus tôt, le cadavre de Stevan Markovic, son garde du corps, a été retrouvé à Élancourt (Yvelines), avec une balle dans la tête. Mais lorsqu'ils arrivent face aux caméras, les pandores tombent sur des figurants habillés en gendarmes qui arrêtent Delon, pour les besoins du film… On ne sait plus qui est qui !
L'acteur vedette est excédé, mal à l'aise, ce qui se ressent à l'image dans certaines scènes.
Jean-Baptiste DROUET
10h17 dans Musique / Audio | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : France Culture - 19 mars 2022
L'exposition Romy Schneider
Pour saluer l'arrivée du printemps : une exposition consacrée à Romy Schneider à la Cinémathèque française
Les envies du week-end - France Culture - 19 mars 2022
Un weekend cinéma si l'on veut aussi, autour de Romy Schneider à laquelle la Cinémathèque française rend hommage avec une grande exposition qui revient sur sa carrière et sur sa longue filmographie. Une exposition conçue par Clémentine Deroudilhe, à qui l’on doit un certain nombre de très belles expositions monographiques.
L’occasion de voir et revoir ses films, comme le cultissime 'La Piscine' de Jacques Deray avec Alain Delon que l'on peut voir en ce moment sur Netflix…
L'occasion de marcher de la Cinémathèque à la rue de Poitou dans le 3e arrondissement de Paris où se tient une exposition de photographies consacrées à Romy Schneider, à la Galerie de l'Instant, jusqu'au 16 mai 2022.
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10h15 dans Musique / Audio | Lien permanent | Commentaires (0)