Source : Marie-Claire - 21 janvier 2021
À 43 ans, la comédienne Sarah Biasini sort son premier livre. Dans "La Beauté du ciel" (Éditions Stock), un récit intime et touchant, la fille de Romy Schneider s'adresse à sa mère, décédée alors qu'elle n'avait que quatre ans, et à sa fille Anna, née en 2018. Rencontre.
"La beauté du ciel", c'est Anna, sa fille, son miracle. À 40 ans, Sarah Biasini tombe enceinte pour la première fois. Une grossesse qui intervient quelques semaines après la profanation de la tombe de sa mère, Romy Schneider, le 1er mai 2017.
Dans ce récit intime et poignant, la comédienne s'adresse à sa fille, mais aussi à sa mère, morte en 1982. Sarah Biasini, fille de l'actrice légendaire et du journaliste Daniel Biasini, n'a alors que quatre ans et demi. Élevée par sa famille paternelle, elle découvre tout naturellement les films de sa mère, mais se construit indépendamment. Si loin, mais pourtant si proche d'une mère dont elle est toujours en quête.
"Je suis à un croisement. Je vais t’entendre m’appeler Maman, sans me rappeler l’avoir dit. Ma mère et ma fille inconnues, je suis dans l’imaginaire de vous deux", écrit-elle en s'adressant à sa fille dans La beauté du ciel. Sans fard, Sarah Biasini relate des souvenirs précieux de son enfance, resurgis une fois devenue elle-même mère, comme "des flashs, des images discontinues".
Les mots d'une mère à sa fille
Arrivée comme par magie. Inespérée. C'est un peu de cette manière qu'Anna, sa fille, est née. Pour la comédienne, qui souhaitait être mère depuis longtemps, la grossesse, puis la maternité tant attendues sont un éveil, une seconde vie, aussi faite de doutes et d'hésitations. "Devenir mère, c’est devenir folle. D’inquiétude."
Ces craintes de ne pas faire assez bien, de ne pas être assez habile, elle les adresse à Anna : "J’ai peur de ne pas savoir comment m’occuper de toi, d’être trop hésitante, de mal faire. Pourtant, mes gestes semblent naturels. Ni précis, ni maladroits. Tu t’adaptes. C’est comme ci j’étais faite pour t’attendre, faite pour toi, pour être ta mère."
Dans les yeux d'Anna - qu'elle aimerait verts, comme les siens et ceux de sa mère - trois générations de femmes coexistent, avec en miroir, ses propres souvenirs.
Sa mère, non pas Romy Schneider
Toujours associée à sa mère, dont la ressemblance est frappante, Sarah Biasini entend ici rappeler qu'elle est avant tout la fille de sa mère, non celle de l'actrice franco-allemande mémorable, Romy Schneider, un nom qui ne lui a "jamais appartenu". Mais elle le sait, Romy Schneider n'est pas "une mère comme les autres", elle est "inoubliable".
Comme un cri du coeur, l'autrice rappelle ce lien si fort : "Personne ne veut oublier ma mère, à part moi. Tout le monde veut y penser, sauf moi. Personne ne pleurera autant que moi si je me mets à y penser."
Malgré tout, Sarah Biasini porte un héritage familial, celui d'être la seule fille de Romy Schneider, dont le devoir est aussi d'aller parler avec honnêteté et tendresse de sa mère face aux médias. Pour ne pas l'oublier, ni elle, ni David, son demi-frère, décédé en juillet 1981, quelques mois avant l'actrice. Là aussi, pour prouver que cet héritage familial n'est pas que souffrances et drames. Élevée dans une famille aimante, et auprès d'une "mère-grand-mère" (la mère de son père, Daniel Biasini, ndlr) elle leur rend aussi hommage à ceux qui ont tout fait pour qu'elle ait une enfance normale et épanouie.
Deux semaines après la sortie de "La beauté du ciel", Sarah Biasini s'est confiée auprès de Marie Claire sur l'écriture, sa relation avec sa mère, son rapport au mythe Romy Schneider, et sa façon d'être mère.
Dans les locaux des Éditions Stock, l'autrice arrive avec quelques minutes de retard - moins que ce qu'elle avait annoncé et nous ne sommes pas pressées. Un sourire gêné, elle s'excuse à plusieurs reprises. La pandémie nous oblige à insister sur une bonne distance de sécurité, contrastant avec le sourire chaleureux de Sarah Biasini à son arrivée.
Bonnet bleu sur la tête et tasse de thé à la main, elle prend ses marques. Sans être hésitante en répondant à nos questions, elle semble réfléchir et se livrer sans pudeur, dans la longueur. Au contraire, une retenue nous anime face à la comédienne, qui nous confie ses ressentis sur sa maternité, et sur sa mère. Habituée à répéter que Romy Schneider nous fascine, nous nous mettons en retrait, face à la parole précieuse et émouvante d'une fille à sa mère.
Marie Claire : L’écriture de ce livre remonte à une date particulière. En mai 2017, la tombe de votre mère à Boissy-sans-Avoir (Yvelines) est profanée. Quelques jours plus tard, vous apprenez être enceinte. Deux éléments que vous estimez liés. En quoi le sont-ils ?
Sarah Biasini : C’est moi qui choisis de le voir comme cela. Je trouve que c’est assez cocasse et ça faisait quelques années que j’essayais d’avoir un enfant. Je me suis dit : "Tiens, ça serait bien que ça arrive maintenant", parce que j’étais dans le bon âge. Je tardais à tomber enceinte et la tombe de ma mère est profanée. Évidemment, c’est un hasard, a priori, mais c’est curieux. J’ai souvent tendance à vouloir donner du sens aux choses. Mais je pense que c’est aussi pour mettre un peu de poésie. Même s'il y a dû y avoir un petit déblocage intérieur. Ça ne serait pas incroyable en tout cas.
Marie Claire : Et pourquoi avoir envie de commencer à écrire à ce moment-là ?
Sarah Biasini : J’avais envie d’écrire depuis un moment. Depuis deux ans, je réfléchissais à une histoire à raconter. Je n'avais pas envie d’écrire pour le cinéma, ni d’écrire une pièce de théâtre, j’avais envie d’écrire un roman. Quand c’est arrivé et que je suis tombée enceinte, je me suis dit que c’était quand même un point de départ très romanesque. En tombant enceinte, j’ai eu toutes les questions que les parents se posent, la responsabilité infinie d’éduquer un enfant, qu’il soit de votre sang ou pas d’ailleurs. Je pense que c’est pareil pour les gens qui adoptent. Toutes ces questions, ces doutes et ces peurs sont vertigineux.
J'ai eu envie de mettre de la poésie dans ces deux événements. Si je voulais les lier de manière poétique, je me disais que ma mère a peut-être voulu m’envoyer un signe. Je ne suis pas plus mystique que ça dans la vie, mais comme il y avait cette envie d’écrire, tout pouvait servir l’histoire que j’avais envie de raconter.
Quand on écrit une histoire, même si on écrit un roman, c’est bien de s’attaquer à des sujets difficiles, ou des choses qui a priori nous font peur. C’était tout trouvé. J’avais besoin de m’adresser en même temps à ma fille, pour commencer mon travail de mère et à ma mère, parce que forcément, ça allait ensemble. Ce que je ne soupçonnais pas du tout et qui est très naturel, c’est que quand vous avez votre enfant sous les yeux, c’est votre propre enfance que vous voyez.
Marie Claire : Quand la gendarmerie vous appelle, vous devez vous rendre sur place, sur la tombe de votre mère. Vous dites ne pas y être allée souvent. Vous n’y étiez pas au moment de son enterrement en 1982, mais la douleur est toujours là, quand il s’agit de l’enterrer une seconde fois, mais à votre manière. Pourquoi aviez-vous décidé d'y être, cette fois ?
Sarah Biasini : C’était normal que ça soit moi qui m’en occupe. Je me suis posée la question dix secondes seulement. Je ne pouvais pas fuir devant cette responsabilité-là. Qui d’autre va y aller à ma place ? Il faut payer les gens qui sont intervenus, et je veux constater par moi-même si tout bien est fait. Et finalement, vous voyez, j’ai bien fait d’y aller.
Marie Claire : Dans votre livre, vous utilisez constamment le mot "mère", car vous dites être sa fille, et qu'un enfant n'appelle pas sa mère par son prénom. Le prénom de votre mère est légendaire : est-il d'autant plus difficile à dire ?
Sarah Biasini : Je n'aime pas cela, parce que comme je le dis dans le livre, il n’y a que moi qui puisse dire "ma mère". Je ne vais pas m’en priver. J’ai toujours eu besoin de la rendre la plus proche de moi possible. De toute façon c’est ma mère. Ça suffit comme titre.
Marie Claire : Vous le dites dans les premières pages, il est difficile pour vous de répondre aux gens qui vous arrêtent dans la rue, vous reconnaissent et vous parlent de votre mère. Pourquoi ? Parce qu’elle vous échappe d’une certaine manière ?
Sarah Biasini : Je pense que je réagirai mieux maintenant. On évolue avec le temps, et heureusement. Quand j’avais entre 20 et 30 ans et que les gens venaient vers moi pour me dire cela, j’avais envie de leur dire "Moi aussi je l’adore. C’est ma mère". Je ne dis pas que c’est la bonne réaction à avoir.
Souvent, ils me disaient "Elle nous manque" ou "Il n’y a pas une autre actrice comme elle". Il ne faut pas que les gens m’en veuillent, ils sont bienveillants, mais c’est comme tous les enfants qui veulent garder leurs parents pour eux. Ils s’en foutent du métier de leurs parents. Ils veulent l’attention de leurs parents pour eux seuls. J’avais envie de leur dire : "Si elle vous manque, imaginez pour moi.". Mais évidemment, dès mon plus jeune âge, j’ai eu conscience de sa notoriété.
Marie Claire : Le deuil est éminemment privé, intime. Comment réussir à vivre le deuil d'une personne aussi connue que votre mère ?
Sarah Biasini : Je n’aime pas l’expression "faire son deuil". C’est impalpable. Je trouve qu’on ne fait jamais son deuil, c’est un sentiment qui évolue. Et ensuite, je n’ai jamais grandi en me disant que ma mère est un mythe. Je n’ai jamais mal vécu cela finalement. Mais oui, c’est particulier d’avoir un parent qui a un métier public et qui est très très connu. J’ai pris ma mère dans le livre, parce que j’allais pas en trouver une autre, c'est ridicule, mais ça aurait pu être une cantatrice, une femme qui a trouvé le vaccin contre la polio…
Il y a deux mondes. Dans ma famille, tout est normal, même si des gens sont morts, on parle des morts, on n’en parle pas… Les choses sont naturelles. Dans mon cas, cela s’est fait simplement. Les photos sont là et les histoires se racontent. Mais à l’extérieur, on nous renvoie l’image publique de la personne en question.
Marie Claire : S’il est évidemment beaucoup question de votre mère dans ce livre, c’est plus largement votre famille que vous évoquez, et avec tendresse toujours : vos grands-parents paternels, qui vous ont élevée après la mort de votre mère, et votre père, Daniel Biasini. Que vous apporte cette famille ?
Sarah Biasini : On est très unis, soudés. Encore plus maintenant, parce qu'on regarde ensemble cet enfant grandir. On a eu beaucoup de chance de s'avoir les uns et les autres. J’aime les histoires de famille, les films qui parlent des familles, les livres qui parlent des familles, et je trouve que la mienne est assez intéressante. J'ai un peu voulu raconter l’histoire de cette famille, la mienne. J’ai vu chacun des membres vivre des moments difficiles, s’en remettre, se consoler, avancer, s’aimer.
Je suis contente d’avoir ces exemples-là sous les yeux. Ce sont des personnes très courageuses, admirables, dignes, avec un sens de l’humour, une autodérision, une profondeur, un sens des valeurs, et qui n’en font pas des tonnes. Des beaux personnages. Je suis contente d’être tombée dans cette famille-là.
Marie Claire : Cette famille vous a toujours parlé de votre mère comme d’une personne pleine de vie, qui riait tout le temps, à l’opposé de ce que disent les biographies, vous dites. C’est important de la défendre coûte que coûte ? Les gens étaient-ils prêts à l'entendre ?
Sarah Biasini : Oui, comme on a souvent tendance à la montrer en train de pleurer, à ne se rappeler uniquement des drames, à dresser une légende comme celle-ci. C’est vrai qu’il y a quand même des éléments tragiques. Mais forcément, les survivants ont envie de raconter autre chose. Un être est complexe, on ne peut pas pleurer, ni rire, toute la journée pleurer.
Il faut aussi normaliser les choses. On ne peut pas vivre en se disant que cette femme de notre famille est une icône, une légende. Et puis, on n'a jamais été fans de quelqu’un. C’est toujours particulier de voir d’autres personnes parler d’une femme qu’on a connue. Effectivement, j’ai vu ma famille réagir à des documentaires en se demandant "Pourquoi raconter ça ? il n’y a pas eu que ça !"
Marie Claire : Dans une scène touchante, vous êtes devant la télévision, à Noël, chez votre grand-mère, avec votre fille et "Sissi impératrice" passe à la télévision. Pour la première fois, vous lui dites "C’est mamie". Vous ne lui avez encore rien expliqué. Est-ce une volonté de s’affranchir de l’héritage familial, de la protéger ?
Sarah Biasini : À l’époque elle a un an et demi. Là, elle va avoir trois ans, et je n’ai même pas commencé. Peut-être que je rechigne avant de lui dire "la mère de maman est morte". C’est un peu compliqué. Et on a pas envie que les enfants soient confrontés à la peine si tôt. Il y a une tendance à vouloir leur dire "On est à Disneyland, on y reste, et tout va bien" (rires).
Marie Claire : Vous savez ce que vous allez lui transmettre de votre mère ?
Sarah Biasini : Les mêmes choses qu’on m’a transmises. Quand on se demande "Quel genre de mère aimerais-je être ?", on se dit "Quel genre de mère ai-je eue ?" ou "Que m’a-t-on appris ?" . Et puis, j’ai eu des mères de substitution, forcément. Je regarde ce que ces femmes m’ont apportée et je vais essayer de donner la même chose à ma fille. Ça m’a fait du bien, donc ça lui fera du bien aussi.
Marie Claire : Et les films de votre mère, vous les revoyez de temps en temps ? On comprend que vous ne les avez même pas forcément tous vus.
Sarah Biasini : J’ai vu que tous les films de Claude Sautet étaient sur Netflix, donc j’ai revu "César et Rosalie" il y a une semaine. Ça faisait un moment que je ne l’avais pas vu, mais c’est vraiment un des films que j’ai le plus vu, que je connais presque par cœur et qui est une vraie madeleine de Proust pour moi. Quand je le revois, j’ai l’impression de me revoir à dix ans en train de le regarder. Trente ans plus tard, je me suis rendue compte à quel point Yves Montand était incroyable. Son jeu m’a subjuguée. Avant, j’étais sans doute très focalisée sur ma mère. Mais non, on ne regarde pas tout. On a l’impression qu’on serait obligé de tout regarder en tant qu’enfant. Et bien non (rires).
Marie Claire : Justement, vous expliquez que Rosalie est le deuxième prénom de votre fille.
Sarah Biasini : J'ai écrit cela, mais en réalité il n’est pas écrit de cette manière. Mais phonétiquement, ça fait Rosalie.
Marie Claire : Vous tombez enceinte à 40 ans, en 2017. Vous le décrivez comme un miracle, c’était inespéré, après des tentatives d’insémination artificielle. Vous avez vécu là, ce que beaucoup de femmes ont aussi vécu. Qu'est-ce qui a été le plus difficile dans cette période ?
Sarah Biasini : On se demande pourquoi ça ne marche pas, surtout que je n’avais pas d’antécédents particuliers dans ma famille. Et puis le temps passe. En allant voir des médecins spécialisés, ils disent très gentiment "Oui madame, mais vous avez votre âge. Forcément, il y a dix ans ça aurait mieux marché, mais maintenant ça marche moins bien, parce que votre corps vieillit". On se retrouve démuni. Que peut-on faire face à l’âge ? Rien. J’ai eu de la chance, parce que j’ai entendu des parcours beaucoup plus dramatiques que moi, des tentatives beaucoup plus nombreuses et infructueuses.
J’ai entrevu la peur de ne pas devenir mère. Ce n’est pas obligatoire du tout, mais ça peut être un but dans la vie d’une femme. Je me demandais comment j’allais m’épanouir dans la vie, si ça ne marchait pas. C’est très bien que ça soit très réglementé l’adoption, mais il y a tellement d’enfants seuls et malheureux, qu’il faudrait assouplir.
Marie Claire : Vous dites qu'être mère est votre plus beau rôle. S’il est impossible pour vous de lâcher votre fille du regard, avec humour, vous vous adressez à elle, future adolescente, en lui annonçant qu’elle n’aura pas le droit à un scooter. La moindre blessure vous effraie. D'où vient ce besoin très fort de la protéger ?
Sarah Biasini : Je pense que tous les parents sont pareils. Mais moi un peu plus. J’ai un peu plus peur que la normale, c’est vrai. Finalement, je pense que j’ai voulu réclamer son indulgence dans ce livre en disant à ma fille : "S’il te plaît, ne m’en veux pas trop si je te pourris la vie, parce que je vais pas pouvoir faire autrement, je vais avoir peur pour toi tout le temps…".
Disons que je sais que les accidents arrivent. Je suis obligée d’y penser. Je me suis demandé ce qui allait se passer pour ma fille, si jamais je meurs, comme je sais que les enfants peuvent mourir avant leurs parents. Donc c’était facile d’être effrayée et difficile de ne pas y penser, même inconsciemment. Pour en faire un sujet de livre, je devais le passer dans ma partie consciente. Je vois bien que j’ai des gestes un peu anormaux : j'ai besoin de la tenir, de l’embrasser. C’est peut-être un vrai sujet en soi.
Marie Claire : Vous êtes comédienne, vous y faites souvent référence dans votre ouvrage. Vous avez joué sur scène jusqu’à votre septième mois de grossesse. Mais jamais vous n’évoquez les raisons du choix de ce métier. Pourquoi comédienne ?
Sarah Biasini : Forcément, le fait que ma mère soit comédienne... Le premier métier dont on entend parler est celui de ses parents, donc c’est le premier métier qui puisse intéresser. C’est un métier plutôt attrayant, même pour des gens timides, ce qui n’était pas complètement mon cas. Si elle avait eu un autre métier, je ne sais pas si j’aurais voulu être comédienne malgré tout. Je ne sais pas.
Marie Claire : Malgré la fermeture des théâtres, avez-vous des projets pour les prochains mois ?
Sarah Biasini : J’étais en train de jouer "La Mégère apprivoisée" (une pièce de Shakespeare, ndlr) qui va peut-être reprendre. J’ai un autre projet de pièce, mais personne ne sait quand ça pourra se faire.
Marie Claire : L’écriture de ce livre vous a-t-elle donné envie de poursuivre vers cette carrière d'écrivaine ?
Sarah Biasini : Ah oui ! Sur quoi ? Je cherche.
Marie Claire : En étant toujours inspirée par vos proches ?
Sarah Biasini : Je ne sais pas du tout. En tout cas, j’ai compris qu’il faut prendre l’écriture quotidienne comme une vraie discipline. Je n’ai jamais tenu de journal intime, mais de la répétition du travail naissent de belles choses. Je ne crois pas à l’inspiration qui vient en regardant une plante. Comme je suis quelqu’un d’assez solitaire, ce travail en silence me convient plutôt bien.
Par Pauline Weiss