Source : L'Alsace.fr - 17 octobre 2010
Georges Ruquet, réalisateur et scénariste, Manuel Blanc, comédien, et Franck Llopis, producteur, sont venus présenter leur film "Blind test" hier au festival de Colmar.
Votre film est un mélange des genres…
Georges Ruquet : On a joué sur les genres en effet, ce qui fait qu’on a du mal à le classer. C’est presque du soap au début… Je voulais un cliché : un couple qui a des doutes sur sa vie. Une situation qui permet que la situation puisse dégénérer. Je voulais aussi que les sentiments entre Bertrand (Manuel Blanc) et Vinko (Johan Libereau) soient crédibles. Le ton comique est apporté par Joyce (Sarah Biasini). J’ai parodié plusieurs genres. Manuel Blanc : le personnage de Bertrand n’envisage pas que ça tourne comme ça. Tous sont dépassés par la situation. J’aimais bien ce personnage submergé par les événements. La comédie je ne l’avais jamais abordée au cinéma. Et la comédie décalée me séduit. C’est sans doute quelque chose que j’aimerais aborder davantage.
Est-ce une volonté d’être inclassable ?
Georges Ruquet : Non, ce serait malhonnête de dire ça. C’est plus pour des préoccupations d’écriture. J’avais envie de rentrer dans un univers sans limitation de genres. Franck Llopis : Le genre inclassable complique sa distribution. L’exploitation n’est pas évidente de par la durée du film (77 mn) et l’objet cinématographique.
Le film s’est tourné dans une forme d’urgence…
Manuel Blanc : on a tourné en deux semaines. C’est un vrai défi. On est presque comme au théâtre : il faut arriver en ayant préparé chaque scène. Mais c’était très rock’n roll. C’est agréable d’avoir des tournages qui court-circuitent les habitudes acteurs. C’est ce qui m’excite de plus en plus dans mes projets.
Georges Ruquet : les restrictions étaient budgétaires. Nous n’avons aucun des financeurs habituels d’un film (Région, télévision, etc.). J’en ai marre de mendier. Là, on avait un pécule, il fallait faire avec. Mais je ne regrette rien de tout ça. Les risques sont calculés.
Vous avez un titre à tiroirs ?
Manuel Blanc : oui, visiblement…
Georges Ruquet. : L’idée c’est aussi d’emmener le spectateur vers quelque chose d’inattendu : faux cambriolage, fausse prise d’otage…
Propos recueillis par I.G.
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