Source : Le Monde.fr - 12 septembre 2010
Le cinéaste Claude Chabrol est mort, dimanche matin 12 septembre, à l'âge de 80 ans, a annoncé Christophe Girard, adjoint à la mairie de Paris, chargé de la culture. Le réalisateur du "Beau Serge", de "Violette Nozière", de "La Cérémonie" ou encore de"Merci pour le chocolat" avait reçu la Caméra de la Berlinale 2009 pour l'ensemble de sa carrière. C'était "un immense cinéaste français, libre, impertinent, politique et prolixe. Merci Claude Chabrol, merci pour le cinéma !", a commenté M. Girard, adjoint chargé de la culture
Figure de la Nouvelle Vague avec François Truffaut et Jean-Luc Godard, Claude Chabrol, amateur de polars et d'humour grinçant, adorait croquer les travers de la bourgeoisie de province, avec ses scandales étouffés sous une respectabilité de façade, n'hésitant pas à forcer le trait jusqu'à la limite de la noirceur absolue.
Né le 24 juin 1930 à Paris, dans une famille de pharmaciens, il passe son adolescence dans la Creuse, pendant la seconde guerre mondiale, avant de s'inscrire aux facultés de lettres et de pharmacie de Paris. Licencié ès lettres, il participe en tant que critique de cinéma au lancement de la Nouvelle Vague en écrivant dans les Cahiers du cinéma de 1952 à 1957, aux côtés de François Truffaut et Jacques Rivette.
Claude Chabrol s'impose rapidement en tant qu'auteur, réalisateur et producteur de films. "Le Beau Serge" (1957), avec un nouveau venu, Jean-Claude Brialy, obtient le prix Jean Vigo et le grand prix du Festival de Locarno en 1958 et "Les Cousins" remportent en 1959 l'Ours d'or du Festival de Berlin. Il divorce pour épouser la comédienne Stéphane Audran qui sera l'une de ses interprètes fétiches ("La Femme infidèle", "Le Boucher", "Juste avant la nuit").
Avec "Violette Nozière" (1978), célèbre empoisonneuse parricide dans les années trente, il contribue à révéler le talent de l'actrice Isabelle Huppert. Claude Chabrol lui confiera le rôle principal dans cinq autres films dont "Une Affaire de femmes" (1988), "La Cérémonie" (1995) et "Merci pour le chocolat" (2000, Prix Louis-Delluc), élargissant sa galerie de "monstres", mais aussi "Madame Bovary".
Plus légers, "Inspecteur Lavardin" et "Poulet au vinaigre", ses polars provinciaux tournés avec le comédien Jean Poiret, connaîtront un vif succès. L'ensemble de sa carrière (plus de 80 films pour le cinéma et la télévision) a été couronnée par le Prix René Clair de l'Académie française (2005) et le Grand prix 2010 des auteurs et compositeurs dramatiques.
On meurt tous un jour.....
Rédigé par : Soraya | 19 octobre 2010 à 19h39
Il me semble avoir lu que Romy n'avait pas trop apprécié le Claude !
Rédigé par : Tietie007 | 19 octobre 2010 à 22h13
Tout à fait, la réciproque était vraie également, sauf erreur.
Rédigé par : Inoubliable Romy (the Big Chef d'ici...) | 20 octobre 2010 à 00h02