De François Denoyelle
Editeur : Nicolas Chaudun
Sortie : 14 septembre 2009
Langue : Français
ISBN-10: 2350390810
ISBN-13: 978-2350390819
Prix : ~ 42 euros
Mon avis : un livre de très belle qualité et plein de magnifiques portraits de stars d'hier et d'aujourd'hui (pas assez hélas !). Une seule photo de Romy Schneider (celle du calendrier). La photo de Sarah Biasini de 2008 n'y figure pas. Vous y trouverez : Gabin, Delon, Belmondo...
Le Mot de l'éditeur : Voilà soixante-quinze ans qu’existe le Studio Harcourt. Créée en 1934 par deux patrons de presse entreprenants et une jeune femme non moins perspicace, Cosette Harcourt, cette prosaïque fabrique de portraits s’est immédiatement érigée en «manufacture de vedette» délivrant l’indispensable brevet d’éternité : «En France, on n’est pas acteur si l’on n’a pas été photographié par les studios d’Harcourt», confi rmerait Roland Barthes. C’est que le style Harcourt se fonde tout entier sur la sacralisation du visage. Un cadrage serré, un fond quasi inexistant, pas plus d’accessoires, et tout en lumière, en clair-obscur, un spot en contre-jour nimbant la chevelure d’une authentique aura… Ce n’est plus une effigie, c’est une sanctifi cation. Le divin, tout au moins le sublime, c’est à peu près à quoi aspire tout modèle convié au studio – n’a-t-on pas comparé l’immuable rituel (accueil, attente, maquillage, prise de vue, choix du cliché, retouche…) à un parcours initiatique ? La magie opère toujours.
Cédé à plusieurs reprises au terme d’un déclin perceptible dès la fin des années soixante, le studio restaure aujourd’hui son prestige sous l’impulsion de nouveaux acquéreurs. Et après Marlène Dietrich et Ingrid Bergman, Cocteau ou Dali, Gabin comme Delon, toute une nouvelle Olympe défi le dans les somptueux salons de la rue Jean Goujon, acteurs et personnalités politiques, bien sûr, mais aussi sportifs, grands chefs étoilés… S’émancipant de l’exercice critique, Françoise Denoyelle, à force d’anecdotes et de témoignages, s’attache aux ressorts du mythe inusable. Elle transgresse encore les convenances obligées du discours photographique en retraçant les progrès d’une entreprise, détaillant ainsi les innovations, notamment commerciales, qui ont démultiplié ses premiers succès. Soixante quinze ans, c’est aussi ce que dure à peu près une vie d’homme. Et c’est à une véritable biographie de cette institution considérée comme un être que s’essaye cet ouvrage limpide, aussi vivant et lumineux que le sujet auquel il s’attache.
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