Source : TV Mag.com - Le film du jour - 29 novembre 2007
Paris, les années folles. Marthe Hanau, une reine de la finance, défraye la chronique. Symbole de l'anticonformisme, elle fait scandale en affichant ses amours saphiques et en luttant contre le capitalisme pour favoriser l'épargne populaire. Dans «La Banquière» (1980), Marthe Hanau devient Emma Eckhert (Romy Schneider). Ses spéculations en Bourse lui permettent de faire bénéficier à ses clients d'intérêts rondelets. Une abomination pour ses concurrents, adeptes de la finance «traditionnelle»! Ils commencent à sérieusement grincer des dents et ne tardent pas à manigancer leur vengeance...
«La Banquière» de Francis Girod («Le Trio infernal», «Le Bon Plaisir») s'impose comme une magnifique reconstitution historique. «J'aime créer une fiction romanesque à partir de faits divers qui me paraissent exemplaires, expliquait-il. Mais j'essaie aussi de donner à ce ciné-roman de l'histoire un éclairage moral personnel.» Il ajoute ainsi à cette libre adaptation de la vie de Marthe Hanau une critique sociale sans concessions des milieux dirigeants de l'entre-deux-guerres.
Romy Schneider partage, avec Jean-Louis Trintignant, Claude Brasseur, Jean Carmet et Jean-Claude Brialy, la vedette de ce drame flirtant, comme l'expliquait Francis Girod, avec «le jeu de massacre, mais aussi l'apologie de la fidélité en amitié et en amour». C'est la chronique prenante de l'ascension vertigineuse - et de la chute - d'une femme hors du commun dans les arcanes du pouvoir.
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