Article parue dans le magazine "Notre région" - N° 186 - Mars 2007
Portrait : Sarah Biasini
La fille de Romy Schneider remonte ce mois-ci sur les planches avec «Pieds nus dans le parc». Sarah Biasini est aussi à l’affiche d’un téléfilm diffusé prochainement. Rencontre avec une jeune comédienne qui monte…
Votre agenda professionnel est bien rempli en ce moment…
Effectivement ! Le 24 mars, France 3 diffuse le téléfilm «Nous nous sommes tant haïs» qui raconte les débuts de l’Europe, dans l’après-guerre, sous l’angle politique et à travers l’histoire d’amour d’un couple franco-allemand. Dès le 15 mars, je serai en tournée avec «Pieds nus dans le parc», aux côtés d’Olivier Sitruk – aux théâtres du Jeu de Paume à Aix du 23 au 31 mars, de l’Odéon à Marseille le 3 avril et à Salon le 4 avril. Nous reprenons cette pièce déjà jouée à Paris. C’est une comédie romantique très plaisante à jouer, fraîche et légère sur une situation universelle : un jeune couple emménage dans son 1er appartement…
Vous êtes née en 1977 vers Saint-Tropez…
Je suis née à Gassin, entre Ramatuelle et Saint-Tropez. Née avant terme, j’ai rejoint l’hôpital pour enfants Lenval de Nice. Mes parents avaient une maison à Ramatuelle. J’ai donc appris à marcher dans le Sud ! Mais nous sommes très vite remontés à Paris, j’avais à peine deux ans.
Vous revenez souvent dans notre région ?
L’été dernier, on a loué une petite maison à côté de Biot, un très joli village aux multiples verreries, vers Villeneuve-Loubet. Je vais profiter de la tournée et de nos passages à Aix-en-Provence, Marseille et Salon-de-Provence pour découvrir l’arrière-pays. J’aimerais beaucoup découvrir la Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence.
Côté gastronomie, quel est votre plat régional préféré ?
L’aïoli à l’apéro, c’est incontournable !
Revenons à votre métier de comédienne. Comment est née cette envie, cette passion ?
Depuis longtemps, j’y pensais inconsciemment mais je trouvais que ça faisait cliché et je me l’interdisais. Je me suis longtemps convaincue qu’un autre métier était possible. A 24 ans, je me suis dit «C’est maintenant ou jamais» et j’ai voulu être honnête avec moi-même. Il y a peu de moments dans la vie où on se pose les bonnes questions pour décider des choses importantes.
Quelle est votre plus belle réussite ?
La pièce de théâtre ! C’est tellement particulier de monter sur scène. Je ne pensais pas que ça m’arriverait si tôt… L’opportunité s’est présentée, et c’est un événement pour soi-même… J’avais déjà étudié cette comédie, que j’aimais beaucoup, en cours : c’est un bon sujet de travail pour une première pièce. Je ne pouvais pas refuser !
Et votre plus belle rencontre ?
Je viens d’aller voir Michel Piccoli dans le rôle du roi Lear : c’était une rencontre très émouvante.
Votre dernière grande émotion, un moment fort ?
Sur scène ! L’avantage énorme du théâtre, c’est de raconter une histoire du début à la fin sans être interrompu. Le public est un personnage à part entière, il a la place de réagir. Selon sa réaction, le rythme change : on joue avec la salle, on ne peut pas l’oublier et d’ailleurs il ne faut pas. Chaque jour, on fait le bilan de son jeu et on pense à ce qu’on peut améliorer. Quand on a goûté au théâtre, on a envie de recommencer, c’est une expérience unique, c’est très jouissif…
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