"Katia"
Le pire était à craindre avec un pareil sujet, le cinéma transportant volontier en images conventionnelles, en roma pour magazine les sujets qui insspiraient jadis Abel Hermant dans ses "Scènes de vie des cours et des ambassades".
Nous sommes en Russie au temps d'Alexandre II, amoureux de la petite Katia. Le tsar se préparer à promulguer des réformes démocratiques, mais il est trahi par son entourage et guetté par les bombes de conspirateurs sortis des ombres d'un roman de Dostoïevski.
Curd Jurgens change d'uniforme et passe du bleu roi au gris cendré, au rouge ou au bleu ciel. Romy Schneider est Katia (mais doublée) ; des cheveux d'un noir de corbeau lui durcissent le visage et la privent d'une grande partie de son charme. Bernard Dhéran, Balpêtré, Michel Bouquet, dans de fugitives silhouettes, savent s'imposer en quelques traits.
Le long d'escaliers de marbre, devant des cariatides, des cheminées monumentales, dans des palais où l'or et la soie brillent à profusion, Robert Siodmak a ordonné avec faste une figuration colossale. Le film, somptueux, est fait de scènes courtes au montage incisif et nerveux. Un modèle récit rapide, fastueux et agréable.
P.M
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