Source : PurePeople.com - 15 décembre 2008
Après son retour au cinéma dans le film "Un homme et son chien", qui a remporté le prix spécial du jury présidé par Jacques Weber au Festival International Musique et Cinéma d'Auxerre, Jean-Paul Belmondo, 75 ans, va faire son grand retour à la télévision.
Complètement absent des plateaux depuis son accident cardio-vasculaire d'août 2001 à Lumio, en Corse, pendant ses vacances, il fera sa première apparition télé chez son grand ami : Michel Drucker.
Samedi, le casse-cou du septième art français, affectueusement surnommé Bébel par le public, était au musée des Années 30 de Boulogne-Billancourt, afin d'enregistrer un numéro de l'émission Vivement dimanche, qui sera diffusée sur France 2 le 11 janvier 2009.
Un cadre particulier pour l'invité, puisque c'est à cette ville de la banlieue parisienne qu'ont été légués les 259 sculptures, 444 médailles et 878 dessins de Paul Belmondo, le papa de Jean-Paul. Un musée portant son nom sera d'ailleurs ouvert, au château Buchillot, d'ici 2010.
Michel Drucker, qui était le témoin du mariage de Jean-Paul et Natty (ils se sont séparés depuis et l'acteur vit désormais une belle histoire avec Barbara), raconte : "Jean-Paul, c'est un peu mon grand frère. Je me souviens parfaitement de son père, Paul, dont j'avais visité l'atelier, en 1964. Voir exposer l'œuvre de son père, Jean-Paul en faisait une obsession. [...] L'émission du 11 janvier 2009 sera l'occasion de présenter le film qui marque le retour de ce monstre sacré du cinéma français à l'écran après une longue parenthèse qui a suivi son attaque cérébrale."
o0o o0o o0o
Voici quelques extraits de l'émission "Vivement Dimanche" avec Jean-Paul Belmondo et diffusée le 11 janvier 2009 sur France 2 :
08h58 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : A voir, à lire.com - 14 janvier 2009
Emouvante, cette chronique sociale d’une déchéance puise sa force dans l’actualité et la prestation de Jean-Paul Belmondo pour un beau dernier tour de piste.
L’argument : Charles, vieil homme à la retraite, touche une maigre pension. Il est hébergé par Jeanne, une jeune veuve. Lorsque cette dernière décide de se remarier, elle lui demande d’aller vivre ailleurs. Seul avec son chien, le retraité se retrouve à la rue...
Notre avis : Après une très longue absence derrière les caméras, le comédien Francis Huster a retrouvé le goût de filmer en adaptant le chef d’œuvre de Vittorio de Sica, "Umberto D" ou l’histoire émouvante d’un clochard et de son chien. A l’annonce d’un sujet aussi délicat que désuet, on pouvait craindre la faute de goût ou l’académisme vieillot. Pourtant, en plaçant son intrigue au cœur des remous sociaux de ces dernières années, Huster a sans doute eu la meilleure idée possible. Actualisant le message social de de Sica, il montre avec force la détresse de bon nombre de personnes âgées dont les pensions de retraite se réduisent comme peau de chagrin, au point d’en pousser certains dans la rue. En n’évitant pas toujours le pathos ou la métaphore facile (les hommes traités comme des chiens), le cinéaste nous met face à une réalité sociale que peu veulent voir : la misère peut toucher n’importe qui de nos jours et provoquer des ravages. Avec une galerie de personnages tous plus veuls les uns que les autres, il autopsie une société individualiste pour qui le mot solidarité est dénué de tout sens.
Cette description de la misère assez désespérante est renforcée par le choc que l’on éprouve à revoir Jean-Paul Belmondo quelques temps après son attaque cérébrale. Fortement diminué, le comédien parvient toutefois à nous émouvoir dans la seconde partie du film, lorsqu’il se retrouve seul face à son désespoir. On regrette tout de même que Francis Huster se soit laissé emporter par son envie de rendre hommage à Bébel en distribuant tous les rôles secondaires à des célébrités ou d’anciens compagnons de route de la star. La liste est très longue (de Micheline Presle à Emmanuelle Riva en passant par Pierre Mondy et Jean-Marc Thibaut pour les anciens et de Jean Dujardin à José Garcia pour les plus jeunes). Si l’on ajoute une réalisation très télévisuelle, on peut aisément trouver l’ensemble pesant. Pourtant l’émotion, non feinte, est bien présente et les dernières scènes, à la fois profondément pessimistes et en même temps apaisées, sont d’une belle poésie mélancolique. En tout cas, Jean-Paul, sache-le, nous, on t’aime.
Virgile Dumez
02h31 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : L'Express - 14 janvier 2009
Après neuf ans d'absence et un accident vasculaire, l'acteur revient au cinéma dans "Un homme et son chien". Ses proches et ses partenaires dans le film racontent le courage de cette icône du cinéma populaire.
Ce n'est pas un grand film. Ni même le meilleur de la semaine. Mais "Un homme et son chien", de Francis Huster, a pour interprète principal Jean-Paul Belmondo. Ce qui en fait un événement. Un double, en réalité. D'abord, parce qu'on n'avait pas vu la star au cinéma depuis l'an 2000 (dans le très mauvais Amazone,de Philippe de Broca). Ensuite, et ceci explique cela, parce que, victime d'un accident vasculaire cérébral en août 2001, Belmondo a le côté droit du visage paralysé et de grosses difficultés à se déplacer. Malgré ces handicaps et ses 75 ans, l'acteur a relevé un défi : porter, une fois de plus, un film sur ses épaules.
Evidemment aux antipodes de ses cabrioles toc-toc badaboum d'antan, "Un homme et son chien" est le remake d' "Umberto D.", de Vittorio De Sica (1952), l'histoire d'un vieil officier qui se retrouve à la rue, aidé par quelques-uns, délaissé par beaucoup. Du coup, on peut y voir la métaphore d'un acteur délaissé qui se refuse à abandonner la partie, alors que le monde bouge sans lui. Situations et répliques télescopent alors la réalité, et, pour peu qu'on voue un total respect au mythe Bébel, ce qui est le cas ici, le film touche. Envers et contre le trio des grands distributeurs français (Gaumont, Pathé, UGC), qui ont refusé d'investir dans cet inespéré retour, Belmondo prouve qu'il a encore du jus.
Francis Huster, réalisateur d' "Un homme et son chien"
«Personne ne croyait que Jean-Paul accepterait ce projet. Son agent lui a néanmoins envoyé le scénario. Au bout de quinze jours sans nouvelles, j'appelle Natty [la femme de Belmondo, dont il s'est récemment séparé]. Elle m'explique que l'absence de réponse équivaut à un refus. Un peu plus tard, dans la même journée, rebondissement : Jean-Paul me donne rendez-vous. Et, là, il me dit : "Je le fais à une condition : tu me filmes tel que je suis. On ne triche pas. Ni sur l'image ni sur la voix." Il ne m'offrait pas uniquement l'acteur, mais l'homme également. Le temps de Bébel est révolu, celui de Jean-Paul est arrivé.»
Jean-Louis Livi, producteur du film, ancien agent de Jean-Paul Belmondo
«Je me souviens du Jean-Paul qui n'a jamais peur. Sur "L'animal" [Claude Zidi, 1977], il refuse d'être doublé face à un tigre. Le fauve lui tombe dessus et lui déchire l'oreille. Tandis que les dompteurs s'affolent et éloignent la bête, lui se relève, toujours dans la peau de son personnage. La scène a été montée telle quelle. Je me souviens du Jean-Paul qui a toujours de l'humour : dans "Peur sur la ville" [Henri Verneuil, 1975], il court sur une rame de métro lancée à vive allure. La cascade finie, le machiniste lui dit : "Pour 100 briques, je ne le ferais pas. - Moi non plus", lui répond Jean-Paul, qui était alors la star la mieux payée [et gagnait plus de "100 briques" à l'époque]. Aujourd'hui encore, il est aux yeux de tous un symbole. Le premier plan d' "Un homme et son chien" qu'il a tourné, c'est la scène où il remet un chèque à Hafsia Herzi, alors que des gens font la fête au second plan. Les répétitions se font avec sa doublure. Puis vient le moment de tourner. Jean-Paul se tient derrière la porte. Francis [Huster] crie : "Action !" Jean-Paul entre dans la pièce et tout le monde se fige. Techniciens et comédiens voyaient non pas l'acteur, mais le mythe. Il était à la fois touché et gêné. L'émotion passée, le tournage a repris normalement.»
Hafsia Herzi, actrice, partenaire de Jean-Paul Belmondo
«Un mois avant le tournage, Jean-Louis Livi organise un déjeuner afin que je rencontre Jean-Paul Belmondo. Evidemment, j'étais impressionnée. Belmondo, lui, venait de voir "La graine et le mulet" [pour lequel la comédienne a reçu le césar du meilleur espoir féminin]. Il m'a félicitée, m'a parlé de son parcours et m'a proposé de partager nos plats - il avait pris de la viande et moi du poisson. C'est tout bête, mais cela a créé une connivence. Qui s'est prolongée sur le plateau, où il ne cessait jamais de rigoler, surtout après les scènes dramatiques. Et quelle classe ! Il insistait pour me donner la réplique dans les contrechamps [la caméra est sur l'actrice, tandis que son partenaire est hors du cadre]. Plus le film avançait, plus il était en forme. J'en ai fait mon père d'adoption.»
José Garcia, acteur, partenaire de Jean-Paul Belmondo
«Quelques mois après son attaque, il est venu à l'anniversaire de Jean Rochefort. Il avait du mal à parler, mais, dans son regard, on le voyait encore rigoler. Il s'est accroché à mon bras pour se rendre au buffet, au fond du jardin. Malgré sa paralysie, il s'acharnait à montrer qu'il allait bien. Il l'a confirmé sur le plateau d'Un homme et son chien, où je lui ai foutu une trouille du diable quand, à la fin de la blague que je raconte dans une scène, j'aboie sans crier gare. L'instant d'après, il se marrait comme une baleine. Le tournage fini, c'était un autre homme. Plus détendu.»
Georges Lautner, réalisateur ; a dirigé cinq fois Jean-Paul Belmondo ("Flic ou voyou", "Le guignolo", "Le professionnel", "Joyeuses Pâques", "L'inconnu dans la maison")
«Dans le scénario, Le Professionnel se terminait par un happy end : le héros partait en hélicoptère avec la gentille pute. Pendant le tournage, Jean-Paul décide de changer la fin : celle qu'on connaît, où il est abattu, victime de l'injustice. Lui et moi étions les seuls contents de cette conclusion. Nous voulions que ce troisième film ensemble soit différent des deux pantalonnades qu'étaient "Flic ou voyou" et "Le guignolo". Les producteurs étaient furieux : pour eux, c'était au minimum 200 000 entrées de moins. Le succès, plus de 5 millions d'entrées, nous a donné raison. Nous sommes restés très complices et je le vois régulièrement. Aujourd'hui, il est heureux et fait beaucoup plus jeune que dans Un homme et son chien.Les femmes l'approchent encore beaucoup, ce qui n'est pas pour lui déplaire. Je lui ai demandé s'il bandait encore. Eh bien, oui : il bande encore.»
02h08 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Télérama.fr - 12 janvier 2009
Ils sont venus, ils sont tous là, parfois quelques secondes à peine, pour rendre hommage à Jean-Paul Belmondo : José Garcia, Rachida Brakni, Tcheky Karyo, Barbara Schulz, Françoise Fabian, Max von Sydow... Plus, Jean Dujardin en ouvrier. Micheline Presle en improbable clodo. Emmanuelle Riva récitant la Passion du Christ dans une église... Même les absents sont présents, grâce à des photos que la caméra effleure : François Truffaut, Françoise Dorléac, Vittorio De Sica, auteur d' "Umberto D." dont ce film prétend être le remake...
Effectivement, ça commence, comme le vieux chef-d'oeuvre, par une manifestation de vieux qui protestent contre leur triste sort. Ça continue par l'errance d'un homme, abandonné de tous, et de son chien - son seul ami, forcément. On n'est ému ni par la manifestation ni par l'errance, alors que la dérive du vieillard italien continue, aujourd'hui encore, plus d'un demi-siècle après, à provoquer larmes et frissons.
Mais qu'importe, après tout, la qualité du film : comme les vedettes précitées, on n'est là, nous aussi, que pour rendre hommage à la star. A l'artiste. Alors, Belmondo ? Comment il est, Belmondo ? Francis Huster - visiblement ému, enthousiaste et désarmant de sincérité - l'a filmé à nu : parole rare, chair pendouillante, gestes économes et regard de feu... On le contemple, totalement admiratif et très honteux de garder, à ce point, les yeux secs.
Pierre Murat
Télérama n° 3079
02h41 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Le Monde.fr - 13 janvier 2009
A la sortie d'un tunnel, un homme âgé se tient debout sur la voie ferrée, son chien dans les bras, attendant l'irruption du train qui le fauchera. On retrouvera le dénouement de cette séquence à la fin du film, au terme d'un long retour en arrière qui en suspend le cours. Le personnage, interprété par Jean-Paul Belmondo, se nomme Charles. C'est un homme élégant, qui vit en compagnie de Jeanne, une veuve plus jeune que lui, qui l'a pris comme amant à la mort de son mari. Aujourd'hui, alors qu'elle va se remarier, Charles est devenu un poids inutile. Elle le lui signifie sans autre façon, et le met à la porte. Affaibli par son grand âge, privé de ressources, Charles se retrouve du jour au lendemain à la rue, sans autre affection que celle de son chien et de la jeune domestique de la maison, Leïla (Hafsia Herzi), enceinte d'un homme qui ne veut plus d'elle.
Telle est la trame du second film de Francis Huster comme réalisateur (après On a volé Charlie Spencer ! en 1986), qui rappellera quelque chose aux cinéphiles puisqu'il s'agit du remake d'une oeuvre maîtresse du néoréalisme italien, "Umberto D", réalisé en 1952 par Vittorio De Sica. Cet hommage pour le moins risqué à une oeuvre-phare du cinéma mondial donne deux fortes raisons pour ne pas être pris à la légère. La première est la gravité et la rareté de son propos, qui touche à la question du sort dévolu aux personnes âgées et aux laissés-pour-compte. La seconde tient à son interprète principal, Jean-Paul Belmondo, qui revient avec ce film à son métier, six ans après qu'un accident vasculaire cérébral l'eut fait disparaître de la scène.
Surenchère mélodramatique
Le film acquiert ainsi la dimension d'un geste généreux et culotté, qui dénonce l'indignité à laquelle sont réduits tous ceux qui, pour un problème d'image, sont soudain mis hors circuit de la société. Ce geste, en dépit du capital de sympathie qu'il suscite, n'est hélas pas porté par le véhicule qui convient. La peine visiblement éprouvée par l'acteur dans les dialogues, la surenchère mélodramatique du scénario et la théâtralité de la mise en scène renchérissent cruellement le drame que ce film voulait précisément sublimer. Il est évidemment trop facile, à la place qui est la nôtre, de dire ce qu'il aurait convenu de faire.
Reste qu'on a souvent songé qu'une comédie féroce, plutôt qu'un drame pathétique, aurait conféré à la tenue du film et à son interprète principal une plus éclatante revanche sur la dictature des apparences contre laquelle ce film se bat.
Jacques Mandelbaum
02h23 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Le Parisien.fr - 14 janvier 2009
Plus de huit ans après l’accident cérébral dont il garde des séquelles, le géant du cinéma français revient à l’écran dans «Un homme et son chien», de Francis Huster. Au-delà de l’émotion suscitée par ces retrouvailles, le film divise notre rédaction.
o0o POUR o0o
Courageux et bouleversant
Reconnaissons-le. Nous nous rendions à reculons à la projection d’ «Un homme et son chien». Ce remake d’ «Umberto D.», de Vittorio de Sica (1955), réalisé par Francis Huster et dans lequel un vieil homme est impitoyablement jeté à la rue avec son chien, créait plus le malaise que l’événement.
L’événement ? Le retour en haut de l’affiche de Jean-Paul Belmondo, 75 ans. Le malaise ? L’acteur est un revenant. Terrassé par un accident cérébral le 8 août 2000, Bébel paraissait perdu pour le cinéma. Le long combat qu’il a mené, et gagné, n’a évidemment pas fait disparaître les séquelles d’une élocution difficile. Or, Huster n’imaginait personne pour interpréter le rôle. «D’accord, mais tu me filmes comme je suis» , lui a dit Belmondo. Dont acte. Et d’où le malaise. Qu’allions-nous voir au juste ? Un film ? Ou un homme diminué rejouant à l’acteur ? Un spectacle ? Ou le spectacle d’un chant du cygne ?
Des dialogues sur mesure
Une heure et demie plus tard, nous ressortions sonnés par la bouleversante présence d’un géant du cinéma. Comme si Belmondo avait dans sa faiblesse puisé une force démultipliée. Nul besoin de donner des coups de poing : le coup de poing, c’est lui. Chaque mot prononcé — les dialogues ont été fabriqués sur mesure —, chaque sourire, chaque expression donnent à ce film singulier une intensité troublante, en adéquation totale avec le propos. «Un homme et son chien», traversé par la beauté et la jeunesse d’Hafsia Herzi et dans lequel figurent une cinquantaine d’acteurs célèbres, témoigne d’un univers du chacun-pour soi où la règle est d’abandonner les êtres lorsqu’ils deviennent encombrants.
En cinéaste, Huster a la maladresse émouvante. Il monte au gros plan comme on monte au filet. En s’approchant des visages, il en cherche la part d’humanité. Alors oui, «Un homme et son chien» ne collectionne pas les atouts pour être un succès : un acteur rescapé et une descente aux enfers. Mais il fallait le faire parce qu’il est courageux. Et le faire avec Belmondo : loin des derniers feux d’un grand acteur auxquels on croyait assister, ce film s’embrase jusqu’au bout de la puissance d’un animal de cinéma.
o0o CONTRE o0o
Pas à la hauteur de la star
Entendons-nous bien, nul ne saurait être «contre» Jean-Paul Belmondo. Ni contre ce retour, que l’acteur espérait de tout son cœur, ni contre la main tendue de FrancisHuster, à la fois derrière et devant la caméra. Les choses étant claires, on peut s’interroger : au-delà de l’émotion, de l’empathie, que penser du film ?On se dit d’abord qu’il faut être inconscient pour s’attaquer au remake d’ «Umberto D.», classique du néoréalisme italien mais, après tout, la solitude d’un vieil homme diminué, ruiné, et son désespoir face à l’indifférence du monde restent des thèmes d’une criante actualité. Outre une star, Huster tenait donc un sujet. Restait à l’écrire et à le tourner. C’est souvent là que les choses se gâtent.
Une théâtralité décourageante
Dès les premières images, le réalisateur perd la partie. Un chien court vers son maître le long d’une voie ferrée. Soudain, caméra subjective : nous voilà durant quelques secondes dans la peau de l’animal haletant… Aïe. Mis bout à bout, les défauts du long-métrage—dialogues empesés, silences lourds de sens, gros plans appuyés, le tout noyé de musique—lui confèrent une théâtralité un peu décourageante. Et puis, il y a le casting, genre quatre étoiles catégorie supérieure. Le peintre en bâtiment ? Tiens, c’est Jean Dujardin ! La dame qui fait les poubelles ? Oh, Micheline Presle ! Le vieux clodo ? Ah, Charles Gérard ! Huster fait défiler tout le cinéma français, y compris sa femme, Cristiana Reali, et l’une de ses filles. Ça sent l’amitié, mais pour le réalisme, on repassera.
Et puis, flûte, disons-le, cet hommage de la profession au «Professionnel» évoque parfois un enterrement de première classe. Sauf qu’il n’est pas mort, Belmondo, il s’est même salement bagarré pour être là. Malgré l’élocution difficile, la démarche douloureuse, on se souvient d’ «A bout de souffle»,du «Doulos» et du «Magnifique», et on formule un souhait : qu’il soit revenu pour de bon, tel qu’il est, acteur jusqu’au bout, et qu’«Un homme et son chien » ne soit pas son dernier film.
09h06 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : AlloCiné.fr - 14 janvier 2009
Nico64 : Epoustouflant et vibrant de vérité ce film fera résonner plus d'une corde chez ceux qui sont réceptifs. On assiste à la peinture de ce qui semble la toute fin d'une vie 'à bout de souffle' et nous fait croiser la réalité d'une société marginalisée dont la dureté est éclairée d'un lumière pas trop crue mais tout de même assez réaliste pour empecher de tomber dans le glauque. La palette incroyable d'acteurs qu'il fait bon retrouver est génialement utilisée pour incarner et surtout rapprocher de nous instantannément les personnages. Un chef-d'oeuvre qui donne autant de frissons à ressentir que de baffes qui réveillent.
Jyp45 : J'ai donné 4 étoiles à ce film pour rendre à Belmondo un hommage fervent pour l'ensemble de sa carrière. Ce film m'a beaucoup ému. Les prises de vues sont exceptionnelles et la "gueule" de Bébel n'en est que plus émouvante. Le défilement des acteurs est impressionnant mais n'amène rien au film. Une nomination aux Oscar pour Clap le chien me parait évidente !! Merci Bébel !!
Lefilmovore : Superbe film. Jean-Paul Belmondo a une présence incroyable. Ce drame met en exergue un sujet très difficile: l'abandon, des personnes et des animaux. Bien des thèmes sont abordés dans ce film exigeant qui ne cède jamais à une quelconque facilité. Francis Huster se révèle un bon réalisateur et un excellent metteur en scène, permettant à son acteur star d'incroyables moments de cinéma, et de réussir ainsi son retour au 7ème art. Tous les rôles secondaires sont authentiques, crédibles et denses, et une mention particulière à un ancien membre de la troupe des deschiens qui booste le film d'une scène qui devrait sans doute devenir culte. Le rythme du film peut paraître lent mais c'est le sujet du film qui l'impose. Ce film est un grand film et Francis Huster a réalisé une oeuvre cohérente et exigeante. C'est un fabuleux moment de cinéma, et Jean-Paul Belmondo devrait tourner d'autres films; le cinéma français ne pouvant se permettre de se passer d'un tel joyau. La jeune actrice est également exquise, de la trempe d'une Romy Schneider. Film à voir en étant détendu, bienveillant et surtout amoureux du cinéma exhagonal dans tout ce qu'il a de meilleur et de particulier: une bonne histoire, de bons acteurs et un bon réalisateur. Milles sincères bravos.
Patamoi : Ce film est SPLENDIDE ! Un véritable poème en images ! Selon son humeur du moment on peut le vivre avec différents sentiments. C'est comme s'il était fait de plusieurs couches : Pauvreté, Détresse, Amour, Amitié, Méchanceté, Bêtise, Espoir, Violence, Tendresse etc.... C'est comme la vie ! Quant à Belmondo, si dans la plupart de ses films il "faisait du Bèbèl" Ici, il est VRAI ! Merci Jean Paul et "Chapeau" ! Vous êtes un MONSIEUR ! Je crois que je retournerai voir ce film... et je suis certain que je le "lirai" autrement ! Bravo et Merci Mr Huster ! Pour moi c'est un chef d'oeuvre ! Et si les "communicateurs parisiannistes" vous égratignent, il ne faudra pas s'en étonner ! Cette "altitude" n'est pas facilement accessible à "ces gens-là" ! Leurs "pesanteurs" les tiennent trop collés au ras des paquerettes ! J'encourage tous les cinéphiles à se précipiter (avec leur coeur !) dans les salles ! Sans oublier que tous ces comédiens composent une galerie de portraits absolument "cosmiques" !
Lafflyg : Caphorn, on n'aurait donc pas le droit de mettre à l'honneur un acteur passé un certain âge ? Mais un jeune acteur, ça va ? Un grand acteur du passé, reconnaissez-vous : donc si je saisis bien, quelqu'un qui a été un grand acteur dans le passé n'est plus un grand acteur, là aussi passé une certaine limite d'âge ? Je pense à tous ces films dans lesquelles ont tourné des comédiens âgés, il faudrait donc purement et simplement ne pas aller les voir, à cause de leur âge ? On parle beaucoup trop de Belmondo ? C'est peut-être aussi parce qu'il ne s'est prêté qu'à une seule interview ? Comment ne pas en parler ? Et d'ailleurs dans ce cas, pourquoi donner son avis ? Je reviens de voir ce film, où on nous livre non pas un vieil acteur qui émet quelques répliques, mais un grand moment d'un acteur émouvant au possible et très bien accompagné.
08h52 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Le Journal du Dimanche.fr - 11 janvier 2009
Il y a ceux qui sont en larmes et ceux qui crient au scandale. Difficile de dire si on a aimé ou pas ce film très sombre. Seule certitude, Jean-Paul Belmondo, 75 ans et une centaine de films au compteur, nous a terriblement émus aux côtés d'Hafsia Herzi et une pléiade de seconds rôles prestigieux, dans le dernier film de Francis Huster, "Un homme et son chien".
Le visage est buriné, les cheveux sont blancs, la voix traîne un peu, il a du mal à marcher, qu'importe, Dieu qu'il est beau ! Jean-Paul Belmondo, 75 ans, reste cette gueule magnétique du cinéma français. Toujours dans notre coeur malgré l'absence, son nom réveille à chaque fois un pan de notre mémoire collective. A bout de souffle, Léon Morin prêtre, Borsalino, Le Magnifique, L'As des as, Itinéraire d'un enfant gâté... presque 100 films qui balaient plusieurs décennies avec toujours cette séduction inaltérable.
Depuis son accident vasculaire cérébral, en 2001, on pensait ne plus jamais revoir l'acteur au cinéma. Trop malade, trop fatigué, trop diminué ? Jean-Paul Belmondo s'est battu pour renaître. Des centaines d'heures de rééducation, de la souffrance et, au bout, la récompense : marcher un peu, parler aussi. Et ce film qu'il a tourné pendant dix semaines, Un homme et son chien, qui le replace au centre de l'écran noir, avec aux commandes le plus improbable des acteurs-cinéastes, Francis Huster. Il fallait sans doute sa foi, sa fougue, sa folie pour convaincre Belmondo de se lancer dans un projet encore plus dingue: réaliser le remake d'un film culte du néoréalisme italien, "Umberto D", de Vittorio De Sica (1952).
"Indécent de le montrer dans cet état"
Pas facile d'approcher un chef-d'oeuvre. Le fallait-il d'ailleurs ? Certains invoqueront le crime de lèse-majesté. Huster assume ce risque. A l'origine, l'histoire, aujourd'hui encore brûlante d'actualité, raconte la dérive d'un vieil homme quasiment sans ressources. Charles tente de survivre dans la rue avec son chien, unique et fidèle compagnon, après avoir été chassé de l'appartement de son ex-maîtresse qui veut refaire sa vie. Il va errer en quête d'une main tendue, tel un SDF, jusqu'au bout de ses forces.
Alors Belmondo a dit oui. Malgré les obstacles, n'exigeant de Huster qu'une chose: "Tu me filmes tel que je suis." A-t-il eu raison ? Voir Belmondo le pas hésitant, entendre les dialogues qui peinent à sortir de sa bouche, se dire que celui qui a un genou à terre a vraiment voulu se montrer comme il est, sera pour certains insupportable. Huster ne s'en défend pas. Il explique que ce film est comme une tragédie de Racine, que le public l'a reçu de deux façons bien différentes dans les festivals où, par deux fois, il a été récompensé par un prix.
Le film de trop ?
"J'ai vu des gens en larmes, émus comme jamais", dit Francis Huster. La garde rapprochée de Jean-Paul a elle aussi pleuré à la sortie du film. Certes, il y a eu ceux qui ont crié au scandale, ceux qui ont dit : "C'est indécent de montrer un homme dans cet état." A ceux-là, le réalisateur répond : "J'ai filmé Belmondo comme il me l'a demandé, sans trucages, mais il n'est pas le personnage. Il ne faut par confondre. C'est une composition d'acteur. La souffrance de Charles n'est pas celle de Jean-Paul."
Pour autant, le public le comprendra-t-il ? Acceptera-t-il de voir le mythe presque déchu, avec ses faiblesses, sa difficulté d'élocution, l'effort douloureux que l'on ressent quand il se déplace de quelques mètres ? Belmondo a-t-il repris le chemin des studios pour un film de trop? Certes pas. On est heureux de le revoir, sa prouesse inspire le respect. L'acteur est remarquable, incroyablement émouvant. En même temps, avouons qu'on est de ceux qui se révoltent de le voir ainsi. Mais aussi de ceux qui sont restés scotchés dès qu'il apparaît - et il est de toutes les scènes. Malgré une réalisation dépouillée, économe, volontairement sombre, étrangement passéiste.
Payés au tarif syndical
Huster n'a utilisé qu'une caméra (à l'exception d'une scène avec sa fille "parce qu'avec les enfants, on ne sait jamais ce qui va sortir"). Il a aussi limité à l'extrême tous les déplacements de Bebel. On le voit deux ou trois fois marcher, tous les autres plans fixes le montrent debout, assis, couché, bougeant le moins possible. Une cinquantaine de comédiens (Jean Dujardin, Robert Hossein, Michèle Bernier, Antoine Duléry, Françoise Fabian, José Garcia, Pierre Mondy, Sarah Biasini, Max Von Sydow, et tous les autres) ont accepté de participer au projet pour un jour ou deux, au tarif syndical, tournant juste une scène, ouvrant une porte, conduisant une voiture...
L'hommage ne nous en paraît que plus superbe, plus terrible. Car c'est bien cela qui nous déchire, ce sentiment funèbre, à l'image du héros qui court à sa perte. Alors, il est bien difficile de vous dire si on a aimé ou pas ce film. Pas vraiment, c'est vrai. Mais il y a Belmondo. On s'est parfois laissé hypnotisés, les yeux presque humides. Lui, si grand, si déchirant, si magnifique, nous a troublés. Et ce trouble s'est confondu avec la peine. Le géant blessé mais digne, l'acteur qui irradie, nous donne finalement une belle leçon de courage. Surmontant son drame humain, Jean-Paul Belmondo revient au cinéma. Pour une fois. La dernière? Pour plusieurs ? Peut-être. Quoi qu'on en pense, c'est la grande affaire de cette rentrée.
Danielle ATTALI
09h33 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Le Figaro.fr - 12 janvier 2009
Dans ce film, qui sort en salle mercredi prochain, il interprète un vieil homme exclu à la dignité exemplaire.
C'est un film de saison, une histoire à écouter, à regarder, au milieu de ces frimas qui donnent envie de rentrer vite au chaud, tranquille, en oubliant les rues inhospitalières, et surtout ceux qui y traînent, sans abri, sans chaleur, ni solaire ni humaine. Francis Huster et Jean-Paul Belmondo ne nous laissent pas nous détourner. Dans Un homme et son chien, inspiré de "Umberto D" de Vittorio de Sica, ils nous font frissonner de honte et de tendresse en suivant le déclin d'un homme âgé, peu à peu repoussé hors de la vie, conduit vers la solitude, la misère et le froid de la mort.
Ancien marin, Monsieur Charles (Belmondo) habite avec son chien une chambre de bonne dans l'hôtel particulier de Jeanne, une femme qui l'a aimée. Mais aujourd'hui, Jeanne compte épouser Robert et fait savoir à Charles qu'elle ne souhaite plus sa présence sous son toit. Il va vendre un livre précieux pour s'acquitter de sa dette envers elle. Puis, il accuse le coup discrètement, d'un vertige, d'un malaise. Robert, qui est médecin, le fait hospitaliser.
À son retour, sa chambre est en travaux, ses affaires dans un carton, son chien a disparu. Charles part à sa recherche, mais c'est pour mieux s'en séparer. Chassé de chez lui, voyant qu'il va bientôt être sans ressources et qu'il ne peut compter sur aucun ami, Charles se fixe une dernière mission avant de disparaître, trouver un bon maître pour son chien, lui assurer un avenir heureux. C'est la seule chose qui le retient encore sur terre.
De tout temps, on a comparé la vieillesse à l'hiver : cette disparition feuille à feuille des parures extérieures de la vie, la beauté et la force physiques, la fraîcheur, la vivacité, la séduction, l'énergie, le pouvoir. Que reste-t-il, sans la frime ? C'est là que Bébel vient offrir son visage raviné, son corps perclus, son demi-sourire lointain, sa bravoure, comme disent les Italiens, et il faut appliquer le mot autant au talent de l'acteur qu'au courage de l'homme. Il revient de loin, on a suivi avec inquiétude ses dernières cascades.
Voir le dénuement et la faiblesse du grand âge incarnés par L'As des as, le héros gouailleur et fonceur de la comédie d'action à la française, est troublant, émouvant, presque choquant pour certains. Parce qu'on ne sait pas où finit la vedette cassée, où commence le grand acteur. Ce qu'il a vécu, ce qu'il joue. Mystère de "Singe en hiver"…
Un passé éclatant et lointain
"Un homme et son chien", c'est l'itinéraire d'un vieil homme pas gâté, qui pourrait dire avec Musset : «J'ai perdu ma force et ma vie, et mes amis, et ma gaieté.» C'est la trajectoire de Job, dépouillé de tout. C'est la courbe de nos vies, que la société moderne essaie de contrarier en niant l'usure et la mort, et qu'Huster et Belmondo, au contraire, ont choisi d'épouser avec beaucoup de noblesse.
À un profond moment de solitude, Charles, immobile, se regarde longuement dans un miroir, «humblement, comme un autre», dirait Bernanos. C'est Charles qui se reflète, mais incontestablement, Belmondo accepte que le spectateur songe à son passé de star, éclatant et lointain. Et il y a de la grandeur dans cette offrande de son image.
Dans une autre scène, Charles s'arrête dans une église, ne sachant où aller. Une femme un peu folle (Emmanuelle Riva) lui dit l'évangile de la mort du Christ. «C'est un film chrétien», dit Francis Huster. Voilà réunis aux pieds de la croix les préférés du Christ : un pauvre, une folle. Des rebuts de la société. Et puis la petite servante, Leila (Hafsia Herzi), si pure et si spontanée dans sa tendresse pour le vieil homme. Car on trouvera aussi tout au long de ce film qui pourrait être désespérant, de belles pépites d'amour. Et toute une bande de comédiens prestigieux, qui firent les beaux jours du cinéma de la deuxième moitié du XXe siècle, et qui font à Bébel un rempart d'amitié et de générosité.
Le film est loin d'être sans défaut, l'écriture manque de liant, la mise en scène est inégale. Mais Belmondo y montre une grandeur désenchantée, qui est au-delà de la nostalgie : la pure dignité humaine.
10h57 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Pure People.com - 09 janvier 2009
Malheureusement sans Jean-Paul Belmondo, qui n'assistera à aucune projection, toute l'équipe du film Un homme et son chien, a assisté à la première du film hier à Paris.
Au cinéma du Panthéon, de nombreuses célébrités, surtout des acteurs, se sont pressées pour voir ce long-métrage de qualité réalisé par Francis Huster ...
Avec pour vedette le grand Bébel, Un homme et son chien sortira le 14 janvier dans les salles françaises, mais l'acteur de 75 ans fera une seule promotion : l'émission de Michel Drucker ...
C'est avec joie que nous avons vu le couple Alexandra Lamy et Jean Dujardin parader, plus amoureux que jamais... Très souriants, ils ont imposé leur bonheur, en ne se lâchant pas d'une semelle...
Jean Dujardin, qui figure au casting du film, a bien été soutenu par sa compagne, avant de poser en pensant à ses amis Sarah Biasini, Cristiana Reali et José Garcia, avec qui il partage l'affiche, entre autres...
Aussi Michèle Bernier, Daniel Prévost, Aurélien Wiik, Barbara Schulz sans son mari Romain Hatchuel, Jean-Marc Thibault, Antoine Dulery, Linda Hardy, Hafsia Herzi qui fait partie elle aussi du casting, Nicole Calfan, Micheline Presle, Patrick Bosso se sont succédés dans le hall du cinéma avant d'assister à la projection de ce film qui met surtout à l'honneur le retour de Jean-Paul Belmondo...
Alber Ola
15h25 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Dimanche 11 janvier 2009
A 18h55
Sur France 2
Résumé
Michel Drucker se fait l'hôte de Jean-Paul Belmondo, l'un des derniers monstres sacrés du cinéma français. Huit ans après «Amazone» de Philippe De Broca, le comédien effectue son retour au cinéma, à 75 ans, dans «Un homme et son chien» de Francis Huster, en salles le 14 janvier. Absent des plateaux de tournage et de télévision depuis son accident vasculaire cérébral survenu en 2001, Jean-Paul Belmondo évoque, au côté de ses proches et de ses amis, les grands moments d'une carrière ample et variée, débutée en 1959 avec «A bout de souffle» de Jean-Luc Godard. Icône masculine de la Nouvelle Vague, avant de devenir «Bébel», il aligne plusieurs rôles dans les films cultes de ce mouvement : «Pierrot le fou», «Une femme est une femme», «A double tour»... Son charme canaille inspire des metteurs en scène différents à l'instar de Louis Malle, Jean-Pierre Melville, François Truffaut, Henri Verneuil, Gérard Oury...
10h28 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Europe 1.fr
A l’occasion de la sortie du film "Un homme et son chien", dont Europe 1 est partenaire, la radio programmera, dès le jeudi 8 janvier, une série d’émissions consacrées au monstre sacré du septième art qu’est Jean-Paul Belmondo.
Jeudi 8 janvier : de 09h30 à 11h, Michel Drucker consacrera son émission "Europe 1 Découverte" à Jean-Paul Belmondo avec une interview exclusive de l’acteur. Francis Huster, réalisateur d’ "Un homme et son chien", ainsi que les acteurs du film José Garcia et Françoise Fabian seront présents en direct dans le studio d’Europe 1. Claude Lelouch sera également invité et reviendra sur la fantastique carrière de l’acteur.
Lundi 12 janvier : Journée spéciale. De 7h à 19h, de nombreuses personnalités s’exprimeront sur l’artiste dans tous les flashes et journaux. A 08h50, dans "Forcément sur Europe 1", Marc-Olivier Fogiel reviendra sur ce film et à 09h05, l’émission "Y’en aura pour tout le monde" sera entièrement consacrée à l’acteur.
Mardi 13 janvier : Dès 18h, dans "Europe 1 Soir", Marie Drucker, Bruno Cras et Francis Huster dialogueront avec les auditeurs autour du film "Un homme et son chien".
10h21 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : AlloCiné.com
Bébel est de retour !
Avec "Un homme et son chien", Jean-Paul Belmondo s'offre un come-back très remarqué sur les plateaux de cinéma. En effet, ayant été victime d'un malaise vasculaire cérébral, il n'avait plus tourné depuis 2001 et L'Aîné des Ferchaux, téléfilm diffusé cette année-là sur TF1.
"Comme le héros du film, Jean-Paul Belmondo a aussi été en quelque sorte abandonné par le monde du cinéma qui a cru qu'il ne reviendrait jamais, confie Francis Huster. Certes, il ne peut plus faire de cascades et ses films, grands succès populaires, où il faisait merveille par sa gouaille et son charisme, sont derrière lui. Mais devant lui s'ouvrait une nouvelle carrière à l'image de Raimu, de Gabin ou d'Harry Baur, celle d'une légende de cinéma prouvant par ce rôle mythique qu'il était l'un des grands tragédiens du cinéma français. Avec rigueur, sobriété et intensité j'étais persuadé qu'un nouveau Jean-Paul Belmondo pouvait crever l'écran par ce film à une seule condition : être à nu. Vraiment à nu. La vie, la vraie vie, ne l'avait pas épargné, il fallait que cela se voie à l'écran et ce rôle magnifique plus qu'un pari fou, celui de son retour, serait celui de sa revanche sur la cruauté de la vie."
Un remake français de "Umberto D."
Un homme et son chien est le remake français d'Umberto D., classique italien de Vittorio De Sica datant de 1952. A l'origine, le rôle principal était tenu par l'acteur Carlo Battisti. Francis Huster retrace la genèse du projet : "Alors que je tournais aux Etats-Unis Un autre homme, une autre chance sous la direction de Claude Lelouch, je me suis retrouvé à Malibu dans une soirée en compagnie de Martin Scorsese et nous avons évoqué ensemble Umberto D., qui est l'un de ses films fétiches. J'avais vu ce film quand j'avais treize ou quatorze ans : il m'avait fait pleurer, mais je ne savais plus pourquoi. Trente ans plus tard, lorsque Jean-Louis Livi m'a proposé de réaliser un film, je lui ai dit qu'un projet m'obsédait depuis longtemps : Umberto D.. Mais je ne pouvais le faire qu'à une seule condition : remplacer le néoréalisme italien par un néoréalisme au niveau du jeu des acteurs et justifier que la même histoire puisse s'ancrer dans la France d'aujourd'hui, montrer que rien n'avait changé depuis l'époque de Vittorio De Sica."
Pourquoi le prénom de Charles ?
Le prénom de Charles, personnage incarné à l'écran par Jean-Paul Belmondo, est immédiatement venu à l'esprit de Francis Huster en référence à Charles de Gaulle mais aussi à Charles Chaplin et Charles Trénet. "L'ironie de l'histoire c'est que mon propre père s'appelle aussi Charles, confie le comédien-cinéaste. Je n'y avais pas pensé comme j'ignorais, incroyable coïncidence, que c'est aussi le second prénom de Jean-Paul, Charles Belmondo !"
Le choix de Hafsia Herzi et Julika Jenkins
Francis Huster explique les raisons qui l'ont amené à choisir Hafsia Herzi et Julika Jenkins pour les rôles féminins principaux de son film : "Dès que j'ai rencontré Hafsia, elle m'a semblé évidente pour le rôle : elle exprime à la fois la beauté, une extrême fragilité et une solitude déchirante. Je me suis d'ailleurs interdit d'aller voir La Graine et le mulet pour la filmer telle que je la ressentais. Je savais qu'avec Jean-Paul Belmondo, les rapports seraient sans ambiguïté : c'est la rencontre entre deux paumés magnifiques. Concernant Julika, c'est une comédienne shakespearienne d'origine galloise : je voulais qu'elle fasse ressortir cette brume intérieure qui la caractérise et la férocité qu'elle a envers elle-même. Elle me fait penser à Vanessa Redgrave, Romy Schneider et Bette Davis. Elle possède quelque chose d'extrêmement sensuel et de fatal, et on sent en même temps qu'elle a été sculptée par la vie."
Du beau monde autour de Belmondo
Autour de Jean-Paul Belmondo gravite toute une pléiade d'acteurs confirmés comme José Garcia, Pierre Mondy, Jean-Pierre Marielle ou encore Max von Sydow. Francis Huster revient sur ces choix de casting : "A partir du moment où Jean-Paul m'a donné son accord, je me suis dit qu'il me fallait des acteurs aussi exceptionnels que lui. D'autant plus que, contrairement à lui, ils n'avaient qu'une scène pour s'imposer : il fallait donc les considérer comme les membres d'un orchestre où chaque instrument nécessitait un virtuose. Sinon, le film ne tiendrait pas (...) Je leur ai demandé de ne surtout pas se cacher derrière les personnages et d'être eux-mêmes en s'appropriant vraiment le texte. Je ne voulais pas qu'ils composent faussement un rôle, mais qu'ils me donnent leur âme. De mon côté, j'étais là pour les aider à trouver le bon rythme et à gérer l'espace autour d'eux pour qu'ils réussissent à amener l'émotion à sa vraie hauteur, à sortir tout d'eux, à s'impliquer."
Partis pris de mise en scène
Francis Huster souhaitait que la réalisation soit d'une rigueur à l'ancienne et que les cadres soient très précis. "De même, on a travaillé la lumière et le son de la manière la plus naturelle possible, confie le comédien-réalisateur. J'ai utilisé très peu de post-synchronisation et aucun trucage pour ne pas tricher, et je n'ai filmé qu'avec une seule caméra, à l'exception d'une scène avec Toscane pour ne rien perdre entre la petite fille et Jean-Paul au cas où ils se laisseraient aller dans l'émotion, ce qu'ils ont fait par bonheur."
Un fan : Jean Dujardin
On notera l'apparition dans le film de Jean Dujardin, grand fan devant l'éternel de Jean-Paul Belmondo, à qui il souhaitait ardemment donné la réplique à l'écran.
Diriger un chien
Durant le tournage, Francis Huster tenait à considérer le chien comme le partenaire privilégié de Jean-Paul Belmondo. "Quand le dresseur m'a proposé deux ou trois chiens, se souvient le comédien-cinéaste, j'ai eu l'intuition que ce chien-là en particulier serait prodigieux car il était d'une vivacité incroyable. On n'a même pas eu besoin d'un deuxième animal : je me disais que s'il lui arrivait quoi que ce soit, on arrêterait le film. Il fallait que ce chien soit fantasque et crédible en chien de Belmondo et qu'il connaisse la même descente aux enfers progressive que Charles. Le regard de ce chien nous a tous fasciné sur le plateau, il parlait avec ses yeux comme s'il comprenait tout, il souriait aussi dans sa détresse très impressionnante dans la scène du tunnel."
Dates et lieux de tournage
Le tournage d' "Un homme et son chien" a débuté le 14 janvier 2008 et s'est étalé sur 9 semaines à Paris et sa banlieue.
00h06 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : DVDrama - 19 décembre 2008
2008 restera l'année où le cinéma français voit deux de ses anciens monstres sacrés faire leur grand come-back, suite à de longues années d'absence. Après Alain Delon, c'est donc au tour de Jean-Paul Belmondo de répliquer et de nous offrir une nouvelle «cascade». Ne vous attendez pas à le voir suspendu à un hélicoptère, mais plutôt à (re)découvrir l'humour et surtout la fragilité cachée de cet acteur merveilleux, toujours animé de cette même passion qui fit autrefois son succès. Avouons-le : ce grand Monsieur nous avait terriblement manqué.
"Un homme et son chien" raconte l'histoire de Charles, un vieil homme hébergé par une séduisante veuve. Lorsqu'elle lui annonce son remariage, elle n'a d'autre choix que de le mettre à la porte. Charles se retrouve alors seul, avec son chien. Et si Leïla, la jeune employée de maison, continue de le soutenir moralement, elle ne peut malheureusement lui offrir beaucoup plus. Charles doit alors affronter la rue et surmonter le rejet des passants mais également de ses anciens amis...
Francis Huster est un excellent comédien, que ce soit au théâtre ou au cinéma. En revanche, ses talents de metteur en scène restent encore flous. "Un homme et son chien" constitue pourtant son deuxième long métrage, après avoir signé en 1986 une oeuvre intitulée On a volé Charlie Spencer. Sa nouvelle réalisation s'inspire d'un long métrage italien, "Umberto D", de Vittorio De Sica. D'une durée quasi identique, la version d'Huster souffre néanmoins de longueurs, en raison de plans souvent interminables et dans lesquels Jean-Paul Belmondo ne se trouve même pas. Un sentiment de frustration nous gagne alors, celui de ne pas voir suffisamment l'acteur pour lequel nous nous sommes déplacés. En outre, l'histoire du film, à l'origine belle et triste, semble être ici étirée au maximum, tout en manquant de péripéties aussi bien primaires que secondaires. Le long métrage se transforme alors rapidement en une succession de séquences inégales, parfois drôles ou tendres, mais qui ne vont jamais au bout de l'émotion voulue.
Seul le final réussit à atteindre un seuil dramatique inattendu et d'une force impressionnante. Nous nous demandons alors pourquoi le reste n'a pas été traité avec tant d'ardeur, malgré un potentiel bel et bien présent. De la même façon, certains plans se révèlent d'une grande beauté, et d'autres, à contrario, particulièrement banals. Le cinéaste oscille alors entre différents genres et différents styles sans réellement choisir de direction précise. En somme, il accouche d'un film certes imparfait, mais néanmoins très correct, globalement de qualité supérieure par rapport à d'autres productions actuelles. Il serait donc injuste de bouder notre plaisir, d'autant que l'intérêt principal de ce long métrage ne se situe pas dans la mise en scène.
"Un homme et son chien" démontre avant tout la richesse de notre patrimoine culturel et met à l'honneur quelques uns de nos plus grands comédiens. Nous pourrions écrire des pages et des pages sur Jean-Paul Belmondo mais ces lignes ne réussiront jamais à résumer l'ensemble de son incommensurable talent. Peu importe son âge ou ses problèmes de santé. L'homme détient une carrière magnifique et ce nouveau film ne gâche en rien l'image que nous pouvions avoir de lui. Au contraire, il vient ajouter une nouvelle facette jusqu'ici inconnue du personnage, ou si peu. Claude Lelouch, et dans une moindre mesure Georges Lautner, avaient déjà commencé à exploiter son potentiel d'acteur dramatique, mais ici, Francis Huster le met littéralement «à nu».
En ce sens, Belmondo obtient une justesse et une émotion dans le jeu rarement égalées. Il s'impose tout au long du film grâce à un charisme aujourd'hui légendaire, à travers sa voix, son sourire, ou même un simple regard. Certaines de ses expressions ne sont d'ailleurs pas sans rappeler celles du comédien Michel Simon, l'une de ses références qu'il se plaît parfois à imiter en dehors des plateaux pour amuser les copains. Ceux-ci ont d'ailleurs tenu à rendre hommage à leur pote «Bébel» en acceptant de lui donner la réplique le temps d'une scène ou deux. Les plus cinéphiles d'entre vous reconnaîtront alors Charles Gérard (présent dans la plupart des films de Jean-Paul), ou bien encore François Perrot, sans oublier Robert Hossein, Jean-Marc Thibault et Pierre Mondy. Parallèlement, de nombreux inconditionnels, appartenant à une génération plus jeune, font également acte de présence, à l'image de Jean Dujardin (ou Duduj', pour les intimes), Jean-Luc Lemoine, Antoine Duléry, José Garcia et même Patrick Bosso ! C'est ce que l'on appelle un casting éclectique, auquel nous pourrions néanmoins reprocher une trop grande constitution. En effet, quelques rôles semblent avoir été écrits uniquement pour faire plaisir aux comédiens, sans se soucier de la cohérence et de la justification par rapport au scénario. Le talent ne suffit pas toujours, et la gratuité de certaines apparitions (Garcia, Michèle Bernier...) risque d'en agacer plus d'un. La seule présence de Belmondo aurait d'ailleurs suffi à notre bon plaisir.
Finalement, l'attente était de taille. Le résultat est-il à la hauteur ? Pour les inconditionnels de Jean-Paul Belmondo, sans aucun doute, ce qui est le cas de l'auteur de ces lignes. Les autres risquent en revanche de trouver le temps un peu long, à moins d'apprécier les grandes performances d'acteurs. Ceci étant dit, Francis Huster réussit un coup médiatique formidable, en ramenant "L'as des as" de notre enfance sur le devant de la scène. Nous aurions peut-être préféré une oeuvre originale, encore plus creusée, mais l'évènement reste tout de même de taille. La qualité est belle et bien présente, malgré quelques imperfections ici ou là. "Un homme et son chien" s'annonce donc d'ores et déjà comme l'un des films français incontournables en ce début d'année 2009.
Gilles Botineau
09h19 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Pure People.com - 18 décembre 2008
Nous vous avions raconté à quel point Jean-Paul Belmondo avait bouleversé le public lors d'une projection du film de Francis Huster Un homme et son chien.
Maintenant que nous avons la bande-annonce de ce film dont la sortie est prévue le 14 janvier, vous allez comprendre de quoi nous parlions. Le personnage de Charles qu'interprète le grand Bébel est un homme qui vient d'être chassé de chez lui par son ex maîtresse, la veuve de son meilleur ami jouée par Julika Jenkins, qui lui annonce qu'elle va se remarier.
Charles part avec une valise mais aussi avec son chien. Effondrée par la situation, la jeune employée de maison, enceinte de père inconnu, — et magistralement jouée par Hafsia Herzi — essaye de réconforter cet homme pour qui le destin n'est pas très joyeux.
Charles va se retrouver à la rue sans que quiconque ne se soucie de son sort. Mais la vie lui réserve encore d'autres surprises et il croisera le chemin d'une foule de personnes parmi lesquelles Sarah Biasini, Cristiana Reali, Jean Dujardin, José Garcia et Francis Huster bien entendu.
Une bande-annonce poignante, un Jean-Paul Belmondo criant de vérité... Un film qui s'annonce choc !
Emma d'Uzzo
22h28 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Festival Musique et Cinéma
Le film "Un homme et son chien" (en compétition - sortie officielle le 14 janvier 2009) a été projeté en avant-première le 12 novembre dernier à l'occasion de la 9e édition du Festival International Musique et Cinéma. Le film a reçu le prix spécial du Jury.
o0o o0o o0o
Interview exclusive de Francis Huster après la projection de son film "Un homme et son chien"
Quand vous avez eu l'idée de réaliser ce film, est-ce que vous pensiez déjà à Jean-Paul Belmondo ?
Totalement. Parce qu'il me fallait, et c'est ce que j'ai expliqué à Jean-Paul, un acteur qui puisse être crédible sur trois points :
1. Etre physiquement d'une grande beauté pour faire couple avec Julika Jenkins, un peu comme Yves Montand et Romy Schneider. Parce que si on fout à la porte un homme de 70 ans qui n'est pas séduisant, c'est la vie qui passe, mais s'il s'agit d'un homme qui a tout pour lui et que c'est la dégringolade, ça c'est significatif. Jenkins pouvait se dire qu'il se débrouillerait. Je voulais qu'il soit l'équivalent de Gary Cooper dans « Le train sifflera trois fois ». Il est abandonné par tout le monde mais il garde sa beauté, son élégance. Ce n'est pas John Wayne, dont on sait d'avance qu'il va s'en sortir...
2. La deuxième qualité qu'avait Jean-Paul c'est la diversité de son jeu : dans le film il y a une cinquantaine de scènes et il fallait qu'à chaque fois le héros soit différent, qu'il monte d'un cran dans sa découverte de la bassesse humaine ; même dans sa course par rapport à Dieu. C'est un film assez chrétien dans le chemin de croix. Jean-Paul fait partie des acteurs qui varient leur jeu constamment, prennent des risques. Je ne pouvais pas choisir un acteur qui soit le même durant tout le film.
3. La 3e chose c'était le public. Parce que c'est un film assez politique, social, sur la bassesse de cette société qui ne veut plus des personnes âgées, qui ne veut plus regarder en arrière, qui se débarrasse de ceux qui sont inutiles... il me fallait un acteur populaire. Si Gabin avait été vivant, si Raimu avait été vivant... Mais voilà : sans Gabin, sans Raimu, c'est Belmondo.
Le chien est l'un des acteurs principaux du film et il y a beaucoup de messages par rapport à l'abandon. Est-ce quelque chose qui vous touche ?
Terriblement. C'est un peu subliminal mais je suis très perturbé par ça. Pour moi la fourrière c'est... je n'ose pas dire ça mais... c'est un peu comme un camp de concentration. J'ai vraiment voulu dans cette scène montrer que si Jean-Paul retrouve son chien, les autres, eux, ne retrouvent personne. Et je pense que l'émotion vient de cela.
Ce sont les vrais chiens de la fourrière que j'ai filmés, c'est vraiment la fourrière... Et nous n'avons absolument pas truqué le son. Cela veut dire que toute la journée les chiens hurlent ; il n'y a jamais une seconde de silence. J'ai trouvé qu'il y avait là, d'une façon parallèle à la réalité de la vie, la cruauté de l'homme.
Dans ma vie le chien a toujours été très important. C'est un telle quête d'amour, de loyauté... Le chien est dans mon cœur, jusqu'au bout.
Jean-Marc Thibault évoquait avant la projection les difficultés que vous avez rencontrées pour monter ce film. Que voulez-vous préciser ?
Seulement que la chance de ma vie c'est que Jean-Louis Livi ait décidé de produire le film et qu'il l'ait produit dans ces conditions-là.
Pourquoi cela a-t-il été si difficile ?
Parce que les gens ont cru que Zinedine Zidane ne reviendrait jamais après la coupe du monde perdue en Corée. Le métier pensait aussi que Marlon Brando ne reviendrait jamais, et puis il est revenu. Alors je crois que là, Jean-Paul Belmondo est revenu, et en plus ce qui est beau et émouvant, c'est qu'il est revenu lui-même...
Propos recueillis par Nathalie Hadrbolec
17h06 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Le site officiel disponible à l'adresse : http://www.lefilm-unhommeetsonchien.com/
23h33 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
L'histoire...
Générique : Réalisation : Francis Huster - Scénario : Francis Huster, d'après le scénario original d'Umberto D., de Cesare Zavattini - Musique : Philippe Rombi - Montage : Luciana Reali - Producteur : Jean-Louis Livi - Année de tournage : 2008 - Pays : France
Date de sortie en salles : 19 janvier 2009
Distribution : Jean-Paul Belmondo (Charles) - Hafsia Herzi (Leïla) - Francis Huster (Robert) - Julika Jenkins (Jeanne) - Max von Sydow - Jean Dujardin - José Garcia - Anthony Delon - Jean-Pierre Marielle - Françoise Fabian - Maurice Barthélémy - Cristiana Reali - Pierre Mondy - Daniel Prévost - Antoine Duléry - Antoine Berchane - Sarah Biasini.
Charles et son chien.
Une veuve séduisante, Jeanne, sa logeuse, annonce son remariage à Charles et le met à la porte. Elle fut sa maîtresse à la mort de son mari, le meilleur ami de Charles pendant leurs années de marine.
Sans autre ressource qu'une pension à peine plus élevée que le RMI, comme trop de personnes de son âge, la rue attend Charles.
Enceinte de père inconnu, Leïla, la jeune employée de maison ne peut lui offrir que son affectio n et son lumineux sourire.
En retour, Charles lui donnera beaucoup plus.
Aucune main ne se tend vers lui et sa dignité lui interdit de tendre la sienne. Parce qu'il s'est toujours battu, cet homme, son chien à ses côtés, va continuer à se battre. Et lorsqu'ils se retrouvent seuls sur cette voie de chemin de fer le fracas du train qui fonce annonce-t-il la fin ou le commencement d'une autre vie ?
Site officiel : cliquez ici
02h55 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Sarah Biasini Comédienne - 18 mars 2008
Sarah Biasini participe au tournage du prochain film de Francis Huster : Un homme et son chien. Elle y a pour partenaires Charles Aznavour, Christiana Reali, Anthony Delon, Jean-Paul Belmondo. Le tournage a débuté le 14 janvier dernier et durera environ 12 semaines. Paris et Marseille sont les lieux des prises de vues.
o0o o0o o0o
Source : Comme au cinéma.com
Après sept ans d’absence, Jean-paul Belmondo pourrait revenir au cinéma dans un remake du film de Vittorio De Sica Umberto D. (1952).
Le film italien nous racontait la vie d’Umberto, un fonctionnaire retraité qui ne parvient plus à subvenir à ses besoins. Vivant dans une pension minable, il a pour seul compagnon son chien Flike. Il occupe ses journées à trouver de quoi manger pour leur dîner. Sa propriétaire le menace d'expulsion et loue sa chambre à deux étrangers pour un après-midi. Il se lie d'amitié avec la jeune femme de chambre enceinte. Petit à petit, il vend le peu qu'il possède mais l'argent obtenu ne suffit pas. Il continue son combat contre la misère qui le guette…
A la mise en scène, c’est le nom du comédien français Francis Huster qui circule. Ce remake deviendrait alors sa deuxième réalisation après la comédie fantastique On A Volé Charlie Spencer ! (1986)
o0o o0o o0o
Résumé : L'histoire raconte celle d'un vieux professeur logé dans une pension de famille, obligé d'avoir recours à la mendicité et profondément seul, qui va se voir contraint de vendre ses livres pour assurer sa subsistance... Il s'agit en fait du remake d'Umberto D, de Vittorio De Sica qui date de 1952.
Visionner quelques photos du début du tournage sur : Pure People.com
23h19 dans Film-2008-Homme & chien | Lien permanent | Commentaires (0)