Source : Toute la culture.com - 15 janvier 2013
DVD - 1 disque
Edition : Tamasa.com
Langues : ?
Sous-titres : ?
Bonus : Restauration numérique 2K
Prix : ?
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Très en avance sur tous nos programme de téléréalité, avec un soupçon de «Blow up» noyé dans le regard bouleversant de Romy Schneider devant celui d’un Harvey Keitel espion, «La mort en direct» (1980) est une fable noire de Bertrand Tavernier qui ressort en salles, en version restaurée numérique 2K, le 30 janvier.
Roddy, un père de famille séparé et un peu looser (Harvey Keitel) accepte de se faire greffer une caméra dans les yeux. Parallèlement, après avoir appris qu’elle était condamnée par un cancer, la digne Katherine Mortenhoe (Romy Schneider) accepte que la télévision filme ses derniers jours contre une somme d’argent qu’elle laisse pour moitié à son mari. Elle croit déjouer les producteur véreux de ce «Big brother» du temps plein de la guerre froide en se réfugiant dans un foyer de sans abris. Mais elle est en fait suivie à son insu par Roddy, duquel elle s’éprend lentement. Le mouvement du cœur est réciproque, toujours dans l’ignorance de la mourante, ce qui assure au programmé télé une authenticité et une tension menant à un succès fulgurant…
Dans la grisaille d’un Glasgow quasi-métaphysique, le spectateur suit Romy Schneider, les traits tirés, mais le sourire toujours aussi rayonnant semble aborder la mort avec une intériorité bouleversante. oscillant entre lâcheté, culpabilité et faiblesse, Harvey Keitel joue avec conviction son rôle d’espion au petit pied et au grand sex-appeal. Chronique d’une mort annoncée de la friche industrielle, à la liberté de la verdure retrouvée, «La mort en direct» laisse vite de côté téléréalité et gadgets pour se concentrer sur son immémorable ressort tragique, sans oublier d’instaurer quelques rebondissements. Un beau film aux plans romantiques et graves.