Source : La Nouvelle République - 28 décembre 2021
A l’occasion de sa venue à Tours, pour une rencontre et dédicaces à "La Boîte à Livres", nous avons rencontré Sarah Biasini.
Son premier livre "La Beauté du ciel" est sorti en janvier et a reçu un très bon accueil. Des retours positifs qui réconfortent la comédienne : «J’ai eu l’impression que les lecteurs, journalistes l’avaient lu comme une histoire à part entière et moins comme un besoin de raconter une intimité. Les toutes premières fois où j’ai fait lire le livre, on m’a dit que c’était un récit très intime. On m’a demandé pourquoi je me révélais autant. Je ne l’ai pas écrit comme ça. J’ai utilisé le "je" car je trouve qu’on rentre mieux dans l’histoire.
La maternité est l’un des sujets principaux du livre, l’enfant à venir, la grossesse. J’ai concrètement commencé à écrire à la fin de ma grossesse. Lors d’insomnies, j’ai pris des notes. Donc, spontanément, je me suis adressée à l’enfant à naître. À la fin, le texte prend la forme d’une lettre à ma fille. Mais, j’avais envie d’écrire avant. Donc, je l’ai écrit comme si c’était l’histoire de quelqu’un d’autre en ne pensant pas spécifiquement à ma mère qui était forcément très présente au moment où je m’apprêtais moi-même à donner la vie.»
Alors, est-ce que le livre est trop intime, impudique ? Absolument pas. Sarah Biasini évidemment convoque sa mère morte alors qu’elle n’avait que 4 ans et demi. L’absence de cette comédienne adulée mais qui, pour elle, reste sa mère. Dans La Beauté du ciel, il est question «de vie et de mort, de maternité et de transmission, du rôle des parents et de toutes les angoisses que cela peut contenir», de souvenirs et d’absence de souvenirs. Un livre où les blessures sont nombreuses mais pas béantes. Cette expérience d’écriture, Sarah Biasini a bien envie de la prolonger : «Je rêve de liberté. Pour moi le travail d’écriture, c’est l’indépendance absolue. Donc, je travaille, j’ai des idées, j’écris. On verra bien ce qui ressortira de tout ça !»
En attendant, le très touchant premier roman de Sarah Biasini est toujours en rayon.
Delphine COUTIER