Source : Télérama.fr
Elle a réussi un pari fou avec un peps et une énergie indomptables. Même si Sarah Biasini est impeccable dans le rôle, rosse et tendre, sauvage et fragile, la vraie mégère apprivoisée, décapante et insolente de Shakespeare, c’est elle : la metteuse en scène Frédérique Lazarini, par ailleurs flamboyante comédienne.
Il fallait oser réduire à cinq personnages cette épopée familiale feuilletonesque, survoltée et un brin machiste, et en faire une comédie tout italienne – quasi cinématographique – resituée ici dans les années 1950.
Et ça marche ! Grâce à une bande d’acteurs formidables, Frédérique Lazarini retourne la bouffonnerie baroque comme un gant, en ferait presque un brûlot féministe, sur cette place de village italien où tourne un cinéma ambulant. Où les images d’un écran géant se conjuguent à celles de la scène.
On rit, on s’émeut ; ça va très vite et gaillardement. Shakespeare réinventé avec talent.
Fabienne Pascaud (F.P.)
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