Source : Fou de Théâtre - 09 janvier 2020
La mégère apprivoisée résolument moderne et attachante à l’Artistic Théâtre
Frédérique Lazarini vient de monter une nouvelle version de la mégère apprivoisée bourrée de très bonnes idées créatives. La plus belle étant certainement d’avoir transposé l’action sur une place de village de Padoue avec chant d’oiseau et cinéma en plein air.
Les projections créées par Bernard Malaterre apportent une dose de nostalgie, de poésie et d’humour incontestable à la pièce et servent précieusement le rythme déjà effréné. C’était un vrai pari pour tout coordonner et harmoniser (le cinéma, les lumières et les nombreuses musiques), mais le tout fonctionne parfaitement et les rires éclatent dans la salle.
Les, presque, deux heures de spectacle défilent sous nos yeux sans même que l’on s’en aperçoive.
J’aime beaucoup les comédiens de ce spectacle, Pierre Einaudi un jeune premier attachant et Guillaume Veyre, le valet idéal, mais j’avoue avoir une faiblesse toute particulière pour Maxime Lombard qui compose un Papa truculent et vraiment attachant et le duo Cédric Colas et Sarah Biasini qui s’accorde parfaitement bien. Cédric Collas joue ce rôle complexe avec beaucoup de nuances et Sarah Biasini, une découverte pour moi, une très belle rencontre et un vrai coup de foudre est vraiment une comédienne étonnante. Sa palette de jeu est incroyable. Elle est aussi drôle que profondément émouvante et son petit moment chanté est un pur moment de grâce.
Cette pièce, très bel hommage au cinéma italien des années 50 et à l’œuvre de Shakespeare nous est livrée avec tant de générosité que l’on passe un moment unique et délicieux.
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