Source : La Voix du Nord - 26 avril 2017
Construit comme un match de boxe de dix-huit rounds entre un homme et une femme, Ring autopsie le couple dans tous ses états. Tel un scalpel, la plume sans concession de Léonore Confino égratigne nos certitudes et dessine un portrait tendre, incisif et terriblement humain des relations amoureuses. Rencontre avec la comédienne Sarah Biasini.
La Voix du Nord : Pourquoi avoir attendu d’avoir 25 ans pour faire du théâtre ?
Sarah Biasini : Je ne m’y autorisais pas. J’avais peur du cliché : celui de faire le même métier que ma mère. Ce qui m’a décidé, c’est une autre peur, celle de le regretter toute ma vie !
VDN : Est-ce parfois compliqué d’être la fille de Romy Schneider ?
SB : Oui, oui. Mais, en même temps c’est difficile pour quiconque a des parents connus. On vous attend au tournant et la pression est d’autant plus grande.
VDN : Qu’est-ce qui vous a attirée dans cette pièce "coup de poing" ?
SB : Le ton de la comédie. L’auteure nous permet de jouer plusieurs personnages. C’est assez rare de pouvoir varier autant en une heure et demie. De plus, c’est très bien écrit.
VDN : Vous semblez avoir un penchant pour les rôles forts, n’est-ce pas ?
SB : Oui parce qu’il y a plus d’enjeux. Il faut que ce soit fort sinon tout le monde s’emm…, public comme comédiens. Plus je fais du théâtre et plus je me sens libre et à l’aise. J’aime cette bonne vieille adrénaline qui n’existe que sur un plateau.
VDN : Deux sexes opposés peuvent-ils cohabiter ?
SB : C’est la cohabitation la plus dure mais aussi la plus stimulante. L’amour, c’est la recherche de solutions pour toujours, respecter l’autre. Au théâtre, on cherche des ponts entre ce que l’on est et ce que l’on joue.
VDN : Parlez-nous de votre partenaire Fabio Zenoni.
SB : C’est un expert en improvisations. Toutes ses propositions de jeu sont faites avec beaucoup de bienveillance. Il y a bien sûr une base dans cette pièce mais la mise en scène de Catherine Schaub nous autorise une grande liberté, c’est ainsi qu’il y a de belles surprises.
VDN : À quoi aspirez-vous aujourd’hui ?
SB : Euh… À combattre chaque jour mes peurs qui subsistent. Il est surprenant de parvenir à s’en affranchir pour les voir soudain revenir. C’est le parcours de chacun : il est indispensable de se remettre en question. Voilà pourquoi je cherche à m’ouvrir grâce à mes lectures, mes rencontres et mes voyages.
Théâtre de Cambrai
Mercredi 26 avril 2017 à 20 h.
Tarifs : 7/19/32 €.
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