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Source : TVmag - Le Figaro - 11 novembre 2016
FRANCE 3/20H55 - Le documentaire Romy de tout son cœur raconte l’actrice, à partir de son journal intime lu par Isabelle Carré, de témoignages et d’images rares. Le réalisateur nous en dit plus.
Quelle était votre intention ?
Il me manquait une Romy, celle qui permet de comprendre l’affection du public, la richesse de son talent, l’existence d’un prix portant son nom, ses deux César. Trop de documentaires se sont attardés sur la fin de sa vie. La lecture de son journal intime, Moi, Romy permet de trouver une cohérence entre les Heimatfilm, qu’illustre la trilogie des Sissi, et "Les Choses de la vie" de Sautet, "Le Train" de Granier-Deferre, ou "Le Vieux Fusil" d’Enrico. L’Autrichienne Romy, pensionnaire en Allemagne, a commencé à écrire à 11 ans dans un cahier surnommé «Peggy». Ses réflexions naïves, son franc-parler et sa perspicacité sur son métier touchent.
Pourquoi ce choix d’Isabelle Carré pour en lire des extraits ?
Prix Romy-Schneider 1998, Isabelle doit beaucoup à la comédienne. J’ai découvert qu’elle avait lu son journal et que c’est par le biais de la lettre de rupture d’Alain Delon qu’Isabelle a relevé le nom de Georges Beaume, son premier agent ! Enfin, elle a obtenu ses premiers rôles grâce à la lettre à Hélène des Choses de la vie!
Pourquoi ce titre Romy, de tout son cœur ?
Je le dois à Jean-Loup Dabadie, qui résume ainsi l’intensité absolue et l’énergie qu’elle donnait et dont parle aussi Gérard Klein, son partenaire dans La Passante du Sans-Souci.
Quelques raretés ?
Les images sublimes de "L’Enfer", film inachevé de Clouzot, dont Serge Bromberg a fait un documentaire ; un document allemand qui suit Romy en 66-67 avec son premier mari (Marcel Mayer) et le making-of de Sissi.
Pourquoi ne pas filmer les personnalités qui témoignent ?
Pour rester dans le présent de la narration sans décalage entre aujourd’hui et hier. Les voix de Gavras, Dabadie, Denys Granier-Deferre et du compositeur Philippe Sarde s’entendent ainsi comme une confidence.
Une découverte ?
La tension de Romy due à la crainte de ne pas avoir bien compris la langue. Elle ne supportait pas que l’on change les dialogues. Et le désamour de la presse allemande à son égard.
Propos recueillis par Isabelle Mermin
À savoir
Après Joe Dassin et Serge Reggiani, Pascal Forneri reprend ses narrations pour Romy Schneider. On lui doit quelques Fais pas ci, fais pas ça, le livret de la comédie musicale Salut les copains et Ces chansons qui nous ressemblent, sur France 3. Il prépare une fiction musicale pour la chaîne dans l’esprit du film Anna (1967), avec Serge Gainsbourg, ou de La La Land, bientôt au cinéma.
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