Source : Le Parisien - 23 février 2011
Forte du succès de l’expo Brigitte Bardot, Boulogne-Billancourt accueillera cette année une manifestation centrée sur Romy Schneider, qui a aussi fréquenté les studios boulonnais.
Le succès de la rétrospective consacrée à Brigitte Bardot l’an dernier (plus de 90000 visiteurs) ne pouvait rester sans suite. Aussi, en novembre, le MA 30 (musée des Années 1930) servira de décor à une exposition dédiée à une autre étoile du septième art : Romy Schneider. Le public pourra découvrir ou redécouvrir la carrière de la comédienne qui a touché le cœur des Français par son talent, sa beauté et sa sincérité.
«Je remercie Pierre-Christophe Baguet, le député-maire, et Pascal Fournier, son adjoint à la culture, d’avoir eu la volonté de s’inscrire dans un cycle», se réjouit Tristan Duval, le PDG de la société Akouna, chargée de monter la manifestation, et déjà aux commandes de celle qui retraçait les «années insouciance» de BB. Avec Romy, les organisateurs ont choisi une artiste qui a, elle aussi, bien connu les studios de l’avenue Jean-Baptiste-Clément. En 1964, elle y a préparé le tournage de «l’Enfer» pendant six mois sous la direction d’Henri-Georges Clouzot.
Clap de fin en février 2012
L’expo Romy Schneider, dont le clap de fin retentira dans les derniers jours de février 2012, trente ans après sa disparition, expliquera comment la native de Vienne (Autriche) a incarné une époque et l’évolution des mœurs et de la société française. «Grâce à un partenariat avec la cinémathèque de Berlin, nous allons recréer les années Sissi, qui symbolisent une Allemagne se relevant de la Seconde Guerre mondiale, explique Tristan Duval. Nous montrerons la robe de Sissi et des clichés du tournage. Romy personnifie la réconciliation entre Allemands et Français.»
«Nous voulons immerger les visiteurs dans un univers plus grave que celui de Brigitte Bardot. Romy a vécu un destin plus difficile, mais peut-être a-t-elle plus touché les gens en raison de sa fragilité.»
Le journaliste Jean-Pierre Lavoignat se chargera de mettre en scène le parcours visé par Sarah Biasini, la fille de Romy. «Nous avons sollicité Sarah, qui a donné son accord, précise Tristan Duval. Grâce à elle, nous pourrons montrer des photos jamais publiées, des objets personnels qui touchent à l’intime et au sacré de sa mère.» Sous la nef de l’espace Landowski, une boutique proposera des produits parmi lesquels un livre du journaliste ami des stars Henry-Jean Servat. «Nous ne connaîtrons pas les mêmes déboires qu’avec l’entourage de BB», soupire Tristan Duval, en délicatesse avec l’amie des animaux pour une histoire de produits dérivés.
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