L’avocat cinéphile se fait accoucheur de confidences et lance, mercredi, sa série d’entretiens avec l’acteur de «La piscine».
«Dans mon cinéma», à 22h55 sur TSR1, suivi de «La piscine» à 23h50.
On a tous une opinion faussée sur Delon. Pour les uns, il est à l’image de son Guignol de l’Info, celle d’ un homme imbu de lui-même, parlant de lui à la troisième personne. Pour les autres, il est quasi un facho, coupable d’avoir des idées trop à droite et d’avoir donné l’accolade à Jean-Marie Le Pen. Pour certains enfin, il est un riche homme d’affaires qui a perdu tout contact avec le commun des mortels.
Le premier mérite de la nouvelle émission de Dominique Warluzel – intitulée «Dans mon cinéma» – est d’effacer toutes les étiquettes définitives qu’on a collées sur Delon. Mercredi, dans ce premier rendez-vous d’une série de six – suivront Claudia Cardinale, Christophe Lambert, Mireille Darc, Nathalie Baye et Robert Hossein –, on redécouvre tout simplement l’acteur et l’homme.
Grâce à la réalisation épurée de Raymond Vouillamoz, on entre dans l’intimité d’Alain Delon, on effleure sa sensibilité à fleur de peau, on est touché par son chagrin toujours aussi présent, vingt-sept ans après la mort de Romy Schneider. On est enfin ému par l’homme, plus précisément par le père, qui reconnaît par exemple son fils aîné, Anthony, quand il se revoit dans un extrait de «Deux hommes dans la ville», ou qui dit l’amour qu’il a pour sa progéniture. Tel est le principe de «Dans mon cinéma»: chaque artiste choisit de revoir et de commenter six films dans lesquels il a tourné, et six autres, dont il est absent, mais qui, à un titre ou un autre, l’ont marqué.
Chacune des émissions sera suivie d’un film dans lequel joue l’acteur interrogé par Dominique Warluzel. Mercredi, on prendra donc un bain de minuit avec «La piscine», film où la passion flamboyante de Delon et Romy Schneider enflammait l’écran.
par Pascal Pellegrino
Commentaires