Source : SNCF.com
Le cinéma et le train suivent le même rail : celui du mouvement. Celui de la modernité. On ne compte plus les longs-métrages français dont le train est une star, si ce n'est LA star. Suivez le guide.
Dès leurs débuts, ils sont attirés l'un par l'autre, l'un vers l'autre. L'un, le chemin de fer, est plus ancien que l'autre, puisqu'il est né en Grande-Bretagne dans les années 1810-1820. L'autre, le cinéma, crève l'écran en France à la toute fin du siècle. Il s'agit d'un art, et de l'autre côté, d'une industrie – et d'un service. Mais l'un comme l'autre sont issus de la civilisation de la machine, l'un comme l'autre se reconnaissent. D’emblée, le cinéma tend à capter l'image des puissantes machines ferroviaires, ces demi-dieux du rail qui transportent sur leurs croupes ou dans leurs flancs les simples piétons. [...]
Lieu d’apaisement et de rencontre pour les amants, le train permet à l’amour de s’exalter, de privilégier la parole, le regard, l’intimité du compartiment. Intimité parfois paradoxale, comme dans Le Train, de Pierre Granier-Deferre (1972), dans lequel Julien (Jean-Louis Trintignant) rencontre Anna (Romy Schneider), dans un wagon à bestiaux lors de la débâcle de 1940, trop tard dans leurs vies, trop tard pour s'aimer. [...]
Plus le temps passe, et plus le train devient mémoire. Mémoire de la France, mémoire des France qui se succèdent au fil des ans, des époques... Nostalgie pour la magnificence des grands trains du passé et du luxe, comme dans L'étoile du Nord de Pierre Granier-Deferre en 1982. Ou encore dans Katia de Robert Siodmak, avec Romy Schneider (1959), où l'on assiste à l'arrivée du train impérial de Russie à la gare de la porte Dauphine, sur la petite ceinture de Paris. Mémoire aussi du matériel, des locomotives, bolides et convois sous toutes leurs formes. [...]
Les trains roulent dans nos âmes françaises comme de beaux objets de mémoire, de vie – comme de beaux rêves de cinéma.
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