Source : Obstyles - 05 juin 2008
Obs : Une série télévisée ?
M.L. : J’en citerais plusieurs: L Word, Six Feet Under, Californication, Grey’Anatomy. La dernière occupe une place un peu à part, je l’aime beaucoup parce que tout ce qui concerne le milieu médical m’a toujours passionné. Ces séries sont remarquablement écrites, elles mettent en scène des personnages passionnants, elles ont environ trois ans d’avance sur ce que la société est prête à accepter. Et en plus d’être avant-gardistes, elles sont tellement improbables!
Obs : Un genre cinématographique ?
M.L. : Dur de faire un choix, mais puisqu’il le faut, ce serait les comédies des années 1950-60, comme «Breakfast at Tiffany's», «The Old Couple», les films de Capra... Leurs intrigues sont passionnantes, l’incarnation des personnages tout simplement parfaite, et il ressort de leur écriture une vraie délicatesse, une pudeur inouïe. Et en même temps c’est drôle, intelligent…
Obs : Une déclaration d’amour au cinéma ?
M.L. : Dans «César et Rosalie» de Claude Sautet, la lettre de Rosalie (Romy Schneider) à David (Sami Frey), qui vient de la quitter. C’est une déclaration d’amour bourrée d’espoir qui intervient à un moment complètement désespéré. Elle commence sa lettre en lui parlant de la robe bleue qu’elle vient de s’acheter le matin même, puis elle écrit pleins de choses, poursuit sa déclaration et termine en lui avouant qu’il n’y a pas de robe bleue, mais qu’elle écrirait n’importe quoi pour continuer à lui parler d’elle. Chapeau bas
Propos recueillis par Solène Cordier
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