Source : Midi Libre.com - Juillet 2008
Avec Maestro , Sarah Biasini abandonne la comédie romantique pour le psychodrame
Vous venez pour la première fois à Avignon. Quelles sont vos impressions ?
SB : J'aimerai que toute l'année soit un grand festival d'Avignon. Être ici est une stimulation supplémentaire. Je me sens poussée par le public. Toutes ces compagnies, théâtres, la mémoire de Gérard Philipe, Vitez, Vilar...
Au point de vous faire changer de registre ?
SB : Non. C'est Christophe Lindon, metteur en scène, qui m'a proposé Maestro. La pièce m'a plu parce qu'elle raconte l'histoire véritable entre un mentor et son élève. Cela raisonne en moi de multiples façons. Et puis, il y est question de musique. C'est l'art qui m'émeut le plus. J'aurais adoré être une grande musicienne, avoir le don d'y penser, d'entendre des sons.
Vous avez pourtant choisi d'être comédienne...
SB : Je me le suis longtemps interdit, mais c'était mon envie profonde. Il faut choisir comment l'on va traverser sa vie. Alors je suis partie aux États-Unis pour apprendre mon métier. J'avais besoin de penser à moi. Aujourd'hui, je peux me présenter devant le public.
Le théâtre semble prendre le pas sur la télé ou le cinéma dans votre jeune carrière...
SB : C'est un concours de circonstances. Mais c'est là que j'apprends le plus. De toute façon, je ne suis pas pressée. J'aime prendre mon temps.
Classique
Des attitudes justes, un ton sûr, Sarah Biasini est convaincante, parfois émouvante dans le rôle d'Anna, jeune guitariste prodige dont la vie de couple va être bouleversée par l'irruption de son ancien et machiavélique maestro. Jean-Pierre Bouvier en exploite avec aplomb tous les mécanismes. Thomas Joussier est un pas en retrait. Il ne reste plus qu'au fil des représentations à aiguiser le tranchant du verbe.
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