Première partie d'un tryptique "La rentrée des femmes" : I - Personne ne voit la vidéo |
Création
De : Martin Crimp (Editions de l'Arche)
Traduction : Danielle Merahi
Mise en scène : Linda Blanchet
Avec
Sarah Biasini : Elizabeth (Liz)
Boris Le Roy : Colin Parker
Lila Aisaoui : Karen / Sally
Michael Allibert - John / Paul / Roger
Maija Heiskanen : Joanna (Jo)
Collaboration artistique : Michael Allibert
Lumière / Régie lumière : Alexandre Toscani
Son : Lauréline Bergamasco
Scénographie : Lauréline Bergamasco, Linda Blanchet
Régie générale : Jean-Paul Moye
Régie de scène : Christian Romana
Régie son : Jean-Yves Can
Décor réalisé dans les Atteliers du TNN : Pascal Brodin, Hugues de Baecke
Coproduction : Théâtre Nationel de Nice, compagnie Hanna R
Durée estimée : 1 h 20
C'est l'histoire d'une conversion. Celle d'une femme qui bascule presque malgré elle dans le monde du travail et de la rationalité économique. A travers le prisme d'un institut de sondage, Personne ne voit la vidéo dissèque froidement un système dépourvu de projet et de sens où chacun est à la fois agent et victime. Tout y est toujours objet d'échange : le temps, le langage, le plaisir, le sens. Pas de gratuité dans cet univers urbain de solitudes où les rencontres sont scénéarisées et où semble exclue la possibilité d'une résistance, d'une adtion extraordinaire. Les caméras deviennes sujets. L'homme finit par se concevoir comme un opérateur qui met en oeuvre des préocédés. Cruellement drôle et musicale, l'écriture de Martin Crimp raconte les être poétiques que nous sommes, notre quête de sens et de bonheur dans une culture normée.
Le travail est-il le moyen de faire taire la peur du vide qui menace chaque seconde de son existence ? Si le monde est l'ensemble des objets durables qui sésistent à l'érosion du temps, que serait un monde fait de cartons ?
Personne ne voit la vidéo est jalonné de questionnement et de répétition. Nous avons cherché le corps de ces êtres, l'expression de ce conditionnement, de leur fantasmes et de leur perversité. Linda Blanchet
L'histoire : Elizabeth fait ses courses de façon mécanique dans un grand magasin lorsqu'elle est abordée pour répondre à contre-coeur à un questionnaire sur l'alimentation. On apprend qu'elle est mère d'une enfant de 15 ans (Joanna) que son mari (Paul) est écrivain (catégorie A) et qu'il vient de la quitter. Elle est sans ressource et se retrouve ainsi piégée et va, quelques jours plus tard, répondre à d'autres questions avec le responsable du service. Il lui propose un poste...
Mon avis : Intéressant, assez drôle et caustique. Le décor est constitué uniquement de cartons (surprenant) et la pièce se joue d'une traite où l'ensemble des comédiens est présent quasiment tout le temps. Sarah y passe par un peu tous les stades (joie, tristesse, professionnalisme) et varie beaucoup dans la gamme. Boris le Roy est également excellent. A ce jour, aucune tournée n'est prévue.
Une tournée se montera s'il y a une demande réelle de la part des théatres nationaux ou privés. On croise les doigts. En tout cas, les critiques sont bonnes, alors esperons que le titre ne deviendra pas Personne ne voit la pièce !!
Rédigé par : sandrine | 01 octobre 2007 à 14h56
Hi, hi... Oui en effet, pourvu qu'il y ait une demande et qu'elle fasse une tournée.
Rédigé par : The big chef d'ici... | 01 octobre 2007 à 21h43