Katia
Parallèlement à cette évasion dans l’espace qu’il nous prodigue si abondamment, le drame de cape et d’épée fournit au cinéma l’occasion de nous faire évader dans le temps.
Dans ce genre, je préfère les époques où domine l’actions aux histoires sentimentales qui – même si elles sont aussi adroitement nouées que celle de cette Katia dont la princesse Marthe Bibesco nous raconta naguère l’histoire – parviennent difficilement à éviter la fadeur.
Non que l’auteur de cette nouvelle « Katia » ne soit un habile homme : Robert Siodmak, au temps de « Tumultes » et d’ « Autour d’une enquête », fut même de ceux qui nous firent espérer que l’avenir du cinéma allemand était assuré. La main-mise sur les studios de Berlin et de Munich par les hommes d’Hitler devait rapidement détruire nos illusions. Depuis, Siodmak a tourné en Amérique. Il revient aujourd’hui dans le vieux monde pour confier à Romy Schneider le rôle qu’incarna avec tant de grâce Danielle Darrieux dans les années 35.
Romy Schneider c’est l’anti-Brigitte Bardot. Mais, par rapport à son impudique rivale, elle est fortement handicapée, puisqu’elle est condamnée à jouer éternellement les Sissi ; les jeunes filles vouées aux amours impériales tout en gardant aussi longtemps que possible leur pureté. Curd Jurgens lui donne la réplique avec un manque évident de conviction…
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