Christine : Les films qu’on peut ne pas voir
”Liebelei”, un des chefs-d’oeuvre du cinéma autrichien fit couler des torrents de larmes. Il était joué par Magda Schneider et il était mis en scène par Max Ophuls qui s’imposa par ce film comme un grand.
Voilà « Christine », seconde mouture de « Liebelei » qui fera encore verser des larmes, car l’histoire de l’amourette du lieutenant Franz et de Christine qui se transforme en grand amour avec une fin tragique est un thème qui fera toujours pleurer. Vienne, ses officiers, ses bals de la cour, des guinguettes, ses flonflons, carme rococo d’une époque révolue. Max Ophuls en avait fait un émouvant poème.
Le film de Gaspard Huit fait penser pendant les trois quarts de sa projection à un roman de Mme de Linarès. Et puis, brusquement, il tourne au drame. Travail correct, soigné même. Le film aura un succès certain. Le meilleur en est un dialogue spirituel, tendre et poétique de Georges Neveux. Alain Delon est un peu frêle et jeunot pour supporter le rôle de Franz.
Il manque de poids, de chaleur. Mais avec son physique, sa carrière est assurée. Micheline Presle, qui joue sa maîtresse, femme du monde, pourrait être sa mère et Jean Galland, le mari qu’elle trompe et qui le tue, pourrait être son grand-père. Interprétation au demeurant excellent avec Fernand Ledoux et Jean-Claude Brialy, etc. Romy Schneider succède à sa mère dans le rôle de Christine. Elle est jolie, bien élevée, très Sissi. Pour le reste, comme elle est doublée, qu’elle parle ou change, impossible de la juger.
M.D
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