Quelques mois plus tard, citée pour « Clair de femme », Romy remet une récompense à Roman Polanski et se déclare très choquée par l’absence de « Miou-Miou » qui a reçue le César pour « La dérobade ». Assaillie par les journalistes, Romy se refuse à tout commentaire mais n’a nul besoin de justifier la reconnaissance qu’elle éprouve à l’égard d’une profession à laquelle elle a tant sacrifié.
Lorsqu’il songe à confier à Romy le rôle principal dans « La banquière », Francis Girod n’a pas encore réussi à s’imposer. Les producteurs se désistent et le tournage est annulé. Seule Romy lui manifeste son amitié et sa confiance. Grâce à ce soutien, Girod repart en quête et trouve. Le tournage débute le 23 février et sera rude car Girod exige le meilleur de Romy. Tourmentée par ses amours difficiles, Romy est épuisée par les nombreuses répétitions, elle fait preuve, comme toujours, d’une endurance et d’une détermination peu communes. Avec son affiche prestigieuse et une énorme campagne publicitaire, le film emporte rapidement la faveur populaire mais la presse, dans son ensemble, demeure partagée.
Tandis que les parisiens se pressent dans les salles pour voir le film, Romy participe le 28 septembre, à une soirée organisée en l’honneur de Luchino Visconti. « Ludwig » rassemblé des scènes coupées au montage sera diffusé en clôture de la « Mostra » de Venise et connaîtra un nouveau succès.
Les extérieurs de « Fantôme d’amour » seront tournés en Lombardie dès le début novembre. Romy éprouve des difficultés à s’exprimer en italien, les scènes avec Marcello Mastroianni se font donc en français. Dans ce film, Romy apparaît non seulement vieillie mais enlaidie, méconnaissable, le cheveu gras et le visage décomposé par la maladie. A sa sortie, le film laissera la critique et le public insatisfaits. Romy, tout à tour charmeuse, inquiétant et pathétique, y tire, comme d’habitude, son épingle du jeu… L’année a été difficile, le décès de sa grand-mère et d’un ami et surtout, Daniel qui s’éloigne… Déjà…
Commentaires