Le 3 février, Romy obtient pour la seconde fois le César de la Meilleure actrice pour son rôle dans « Une histoire simple ». Ce triomphe efface rapidement le souvenir de « Bloodline » tourné quelque mois auparavant.
A 40 ans, Romy porte déjà les stigmates d’une vie privée semée d’embûches. Désormais, elle ne veut plus tricher et n’hésite pas à se vieillir pour mieux se glisser dans la peau d’une femme marquée par le chagrin pour « Clair de femme ». Comme pour « L’important », le tournage est tendu et souvent difficile.
Présenté au Festival de Venise, le film divise mais attire le public en masse. On ne tarit pas d’éloge sur le couple Romy-Montand.
C’est à Mexico, où elle se repose avec Sarah et Daniel, que Romy apprend par télex la tragique nouvelle du suicide de son premier mari : Harry Meyen. Il s’est pendu, le 15 avril, dans son appartement de Hambourg. Romy retourne immédiatement à Paris où elle doit annoncer à David le décès de son père puis se rend à la cérémonie en Allemagne. Romy est anéantie et l’attaque de la presse qui l’accuse d’être responsable de cette mort ajoute encore à ce désarroi. Pour oublier, elle se livre totalement à l’étude d’un nouveau film de Bertrand Tavernier « La mort en direct ». Mais le réalisateur peine à trouver des capitaux.
Dès la mi-juin, Tavernier plante ses caméras dans le nord de l’Ecosse mais à peine la distribution établie, les ennuis se succèdent, Julie Christie se désiste ; Philippe Noiret qui devait tenir le rôle du mari subit une opération chirurgicale…
Enfin achevé, « La mort en direct » représente la France au Festival de Berlin en février et les louanges sont au rendez-vous mais n’obtient pas l’audience du public qui est dérouté.
L’été s’achève et Romy se rend au Festival de Taormina où elle est invitée. Très émue, elle y reçoit le « David di Danatello » (l’Oscar italien) pour l’ensemble de sa carrière et son rôle dans « Une histoire simple ».
Commentaires