Projeté en mars 1973 à Paris et bien que très attendu, « Ludwig » va quelque peu décevoir le public et la critique. Le jeu des acteurs divise l’opinion, sans parler de longueur de réalisation, pendant que Sautet reçoit le « Grand prix 1972 du cinéma français » pour « César et Rosalie ».
Pierre Granier-Deferre propose à Romy d’être l’héroïne de son nouveau film « Le train » et il s’applique à reconstituer, étape par étape, le trajet effectué au moment de l’exode en 1940. Le réalisateur offre au public une œuvre simple, honnête et poignante. Le film est accueilli favorablement.
En mai, après 3 ans d’errance, Romy s’installe enfin dans un appartement. Daniel Biasini, 25 ans, devient son secrétaire particulier.
A la mi-août, Romy se rend à Vittel où doit se dérouler le tournage du quatrième long métrage de Jean-Claude Brialy « Un amour de pluie ». Chacun d’eux a suivi sa route mais l’amitié est restée entre les deux acteurs. Après l’échec de ses deux derniers films, Brialy espère reconquérir le public mais sa nouvelle tentative n’est guère concluante. Après une sortie tardive, le film laisse les cinéphiles indifférents. Malgré leur bonne volonté le leur charme, Romy et son partenaire ne parviennent pas à sauver l’entreprise.
Dès la mi-septembre, Romy retrouve Paris et deviens l’une des nombreuses vedette du film de Michel Deville « Le mouton enragé » dans lequel Romy et Jean-Louis Trintignant sont réunis pour la troisième fois et le film obtient aussitôt les faveurs du grand public.
Durant l’hiver 73, Romy tourne à Paris puis à Marseille « Le trio infernal » sous la direction de Francis Girod dont c’est le premier long métrage. Romy, d’abord, hésite, le côté trivial du sujet l’effraie sans doute, mais finalement convaincue par les arguments de Piccoli et Girod, elle accepte. Méconnaissable, le visage totalement transformé grâce à un maquillage superbe dans son outrance, Romy se déchaîne allègrement et réalise une performance inattendue qui sera tout autant applaudie que décriée.
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