N° 6 de la collection "Les plus grands films de Romy Schneider en DVD" : "Max et les ferrailleurs"
06h10 dans Film-1970-Max & ferrailleurs, Synopsis | Lien permanent | Commentaires (0)
By Cinefrench sur YouTube
10h24 dans Film-1970-Max & ferrailleurs | Lien permanent | Commentaires (0)
Le numéro 6 de la collection "les plus grands films de Romy Schneider en DVD" est disponible chez tous les marchands de journaux et en abonnement sur ma collection.fr au prix de 13 euros
Contient :
16h12 dans En DVD !, Film-1970-Max & ferrailleurs | Lien permanent | Commentaires (1)
By Nougyrrt sur YouTube
07h47 dans Film-1970-Max & ferrailleurs | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Le coin de l'écran - 27 mars 2008
Ô déchéance hebdomadairement vérifiée du cinéma français ! Comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi avions-nous Marcel Carné ("Les Enfants du Paradis"), Jean Renoir ("La Grande Illusion"), Jacques Becker ("Casque d'Or") et Jean-Pierre Melville ("Le Cercle rouge"), pourquoi avons-nous Thomas Langmann (Astérix aux Jeux Olympiques), Cédric Klapisch (Paris), Jean Becker ("Dialogues avec mon jardinier") et Jacques Maillot ("Les Liens du Sang") ? Le sarkozysme n'explique pas tout.
Revu en DVD "Max et les ferrailleurs" (1971), de Claude Sautet – drôle de cinéaste soit dit en passant, qui signe quelques polars existentiels, comme "Classe tous risques" ou "L'arme à gauche", avant de se positionner dans les années 70 comme le cinéaste de la bourgeoisie française au gré de machins avec Romy Schneider qui faisaient fureur au temps de leur sortie et qu'il n'est plus possible de regarder aujourd'hui comme "César et Rosalie", ou "Vincent, François, Paul et les autre"s ou encore "Mado"… Enfin, sur la fin de sa carrière, Sautet a sorti trois films graves, hantés, comme si l'ombre de la mort les imprégnait : "Quelques jours avec moi", "Un cœur en hiver", "Nelly et M. Arnaud"…
"Max et les ferrailleurs" est peut-être son chef-d'œuvre. Max (Michel Piccoli), ancien juge devenu flic, mène une croisade contre le mal. Après un hold-up qu'il n'a su empêcher et qui s'est soldé par mort d'homme, il tombe par hasard sur un de ses vieux potes perdus de vues, Abel Maresco (Bernard Fresson). Un tout petit malfrat qui, à la tête de gang de minables, gagne sa vie en volant des voitures et en récupérant de la ferraille. Par l'intermédiaire de Lily (Romy Schneider), prostituée, Max va manipuler à distance Abel et ses gars, les pousser à sortir de la petite délinquance, à braquer une banque où il n'aura plus qu'à les arrêter en flagrant délit.
1971, c'était hier. C'était un autre temps. Max et les ferrailleurs témoignent avec une troublante acuité des changements gigantesques survenus dans la société (française) et le cinéma (français). En 1971, on fume (les cendriers débordent, l'atmosphère des chambres, du commissariat est bleue) et on boit (à l'apéritif, double Pernod sans eau et vous nous remettez ça patron…). En 1971, les comédiens sont des hommes, pas des mannequins bodybuildés. En 1971, on parle un français impeccable relevé d'une pointe d'arguemuche.
En 1971, autour de la capitale, c'était la zone. Des taudis insalubres, des terrains vagues, des bistrots crapoteux où grouille toute une faune plus pittoresque que dangereuse. Face à ces ruffians, la justice s'habille tout de raide. Max est impénétrable, tout en noir, chapeau vissé sur le crâne. Il dit "Monsieur" à son directeur. Il parle doucement, il semble absent à lui-même. Sa violence est une violence de classe : issu de l'aristocratie viticole, cet homme riche a un rêve de propreté, pour lequel il est prêt à passer du côté obscur. Son raisonnement est d'une extraordinaire perversité : susciter le mal pour l'éradiquer de manière spectaculaire. Evidemment, il se damne. Il brise des innocents, des destinées, mais son cœur et sa raison se brisent pour avoir regardé Lily dans les yeux. La machine s'emballe. Il y a plus procédurier, plus flic donc plus salaud que Max: Rosinski (François Périer) qui va jusqu'au bout des tâches qui lui sont assignées…
Quelle rigueur! Quel calme – pas de poursuite, deux coups de feu riquiqui sur la fin… Quelle classe…
Quarante-sept ans plus tard, le cinéma français nous impose "Les liens du sang", de Jacques Maillot, sur le thème ultra rabâché du flic et voyou. Soit deux frères, Gabriel au nom d'archange et François au nom de saint, l'aîné bandit, le cadet policier, et hardi petit. C'est les meilleurs amis de la terre, François Cluzet et Guillaume Canet qui s'y collent, dans une exercice de cabotinage poussif très vite insupportable. Comme on est en 1979, on fume beaucoup, mais ces clopes innombrables ne sont pas naturelles: elle ont pour fonction de dater l'action, comme les moumoutes grotesques des frangins. Dans cette atmosphère empoissée de médiocrité franchouillarde, la ligne de démarcation entre le bien et le mal est aussi flasque qu'une tête de veau gribiche et les clichés abondent: quand Gabriel veut foutre le veut à une guinguette, il procède comme le veut la tradition du cinéma qui radote en jetant son Zippo dans la traînée d'essence… Et les gars? Avec une allumette, ça marche aussi, ça coûte moins cher et puis c'est plus difficile de remonter la piste.
Plus tard, les deux frangins sont devant la télévision que retransmet les images de la mort de Mesrine. Les deux comédiens se paient alors un morceau de bravoure en confrontant deux point de vue: le gangster abattu était-il un justicier lâchement assassiné ou un bandit justement exécuté ? C'est tellement mauvais, qu'on profite de toute cette vaine agitation pour quitter la salle sur la pointe des pieds. On ne saura jamais la fin des "Liens du sang". Cela n'a strictement aucune importance.
13h43 dans Film-1970-Max & ferrailleurs | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : On refait le film !
Synopsis
Max n'est pas un policier comme les autres ; solitaire et intransigeant, il ne vit qu'avec une seule idée en tête : ar rêter des malfaiteurs en flagrant délit. Il rencontre par hasard un ancien ami de régiment, Abel, qui se confie à lui sans savoir qu'il appartient à la police... Abel s'est acoquiné avec une bande de "ferrailleurs" de Nanterre. À défaut de grands truands, Max va s'efforcer de piéger ces amateurs dont il va téléguider les agissements...
L'avis de : On refait le film !
Claude Sautet où l’art d’impliquer monsieur ou madame tout le monde dans des récits que l’on ne peut voir qu’au cinéma. Ici, Sautet va entamer un cycle des prénoms qui fait référence au quidam représentant n’importe lequel d’entre nous. Après «Max», il y aura César, Rosalie, Vincent, François, Nelly, dans une même optique de s’impliquer au plus près d’une réalité quotidienne et dans un grand souci d’une certaine authenticité. Les films ne travaillant pas avec les prénoms lorgnent explicitement dans la même direction : «Les choses de la vie», «Une histoire simple», etc.
Après «Classe tout risque», Sautet revient à ses amours pour le film noir. Il cherche à réaliser un drame à la fois violent et dérisoire, avec une part de romantisme. Mais surtout, c’est la part d’ombre qui se cache derrière chaque être humain que Sautet cherche à révéler. Comme souvent chez Sautet, il se cache plusieurs couches derrière la tram e principale. Dans «Max et les ferrailleurs», le suspense policier n’est qu’un prétexte à l’étude psychologique des personnages et du milieu dont ils sont issus. Des personnages à plusieurs facettes et nuancés : Max, représentant de la loi, connaît un trouble obsessionnel dangereux qui le fera déraper irrémédiablement. Mais il n’en reste pas moins humain. Lily, jouée par Romy Schneider est une prostituée victime du piège tendu par Max, et qui va à son tour piéger son petit ami. Abel, joué par Bernard Fresson est un petit délinquant pas bien méchant, qui au pied du mur, poussé par Lily, va commettre l’irréparable. Le commissaire interprété par Georges Wilson connaît le vice de Max, mais ne fait rien pour l’arrêter. Des personnages très nuancés, piégés par la pression de la vie, qui dérapent à un moment donné, comme cela pourrait arriver à n’importe lequel d’entre nous dans un moment de faiblesse. Et au regard des films de Sautet, la faiblesse reste très humaine, et donc très crédible.
Le choix des comédiens est proche de la perfection. Contre l’avis des producteurs qui demandait Delon ou Montand dans le rôle titre, il reprend Piccoli qui s’investit totalement dans l’entreprise et qui réussit avec Max une des plus belles prestations de sa carrière. Et puis Romy Schneider, qui deviendra plus tard actrice fétiche du réalisateur, à qui Sautet n’ose pas offrir le rôle dans un premier temps, de peur de la froisser. Une fois qu’elle accepte le rôle, elle s’investit à 100% en apprenant l’argot, le poker, et en observant longuement les prostituées de Paris. Le résultat est stupéfiant de crédibilité, et le talent et la beauté aidant, parvient à toucher à la perfection. Bingo pour Sautet, qui en reprenant son duo des «Choses de la vie», parvient à étonner et à toucher juste.
Sautet, metteur en scène qui n’est pas reconnu à sa juste valeur selon moi. Il vaut bien un Truffaut et ce film-ci en constitue une magnifique illustration. «Max et les ferrailleurs», tout simplement dans le top de l’histoire du cinéma français.
14h20 dans Film-1970-Max & ferrailleurs, Les critiques | Lien permanent | Commentaires (0)
Cd et disques vinyls
07h44 dans Film-1970-Max & ferrailleurs, Musique / Audio | Lien permanent | Commentaires (0)
BOF du film "Max et les ferrailleurs"