Une époque à la fois proche et lointaine, évoquée au fil du livre Delon & Romy, un amour impossible. Dans cet ouvrage documenté, Bertrand Tessier plonge le lecteur au cœur de la relation orageuse entre Alain Delon et Romy Schneider, couple emblématique du cinéma européen. Tout en revenant sur leurs parcours respectifs, il détaille quelques-uns des épisodes de leur relation. Extraits.
L’enfance de Romy. «Magda (NDLR : la mère de Romy) s’était liée d’amitié avec Martin Bormann, l’une des éminences grises du parti nazi, qui deviendra le secrétaire particulier d’Hitler. (…) Dans sa jeunesse, Hitler assistait régulièrement aux spectacles interprétés par Magda – il lui faisait même porter des fleurs dans sa loge. Un soir, en 1976, Romy confiera l’inavouable à son amie Alice Schwarzer : “Je crois que maman avait une liaison avec Hitler.” Elle ne lui posera jamais la question. Peur, sans doute, de connaître la réponse.»
La rencontre. «Alain Delon était-il déjà amoureux ? En tout cas, il ne le montrait pas. Au contraire. Les premiers jours de tournage de "Christine" (le premier film qui les a réunis), aux studios de Boulogne, sont électriques. Pour un oui ou pour un non, Delon trouve toujours une bonne occasion de s’écharper avec sa partenaire, ce qui est sa manière de prendre le pouvoir. Il la trouve trop sûre d’elle, bêcheuse, poseuse. Il a l’impression qu’elle “se la joue”.»
La séparation. «En novembre 1964, il (Georges Beaume, l’agent européen de Romy Schneider) débarque chez Romy, à Hollywood, la valise pleine de scénarios. Avec lui, c’est un peu de Paris qui s’installe dans la grande maison. Un peu d’Alain. Le comédien est alors sur la Côte d’Azur où il tourne "Les Félins", de René Clément. Un matin, Romy entend Georges Beaume lui parler au téléphone. Elle a l’habitude, ils se parlent tout le temps. Mais, ce matin-là, à l’inverse des autres jours, Georges Beaume ne lui tend pas le combiné (l’acteur vient de rencontrer sa future femme, Nathalie Delon).»
Le culte mortuaire. «Le jour des obsèques de Romy Schneider, Delon refusera d’assister à la cérémonie à l’église et à la mise en terre. Il ne veut pas se jeter en pâture aux photographes, planqués dans les appartements ou juchés sur les toits. (…) Mais il viendra rendre un dernier adieu à Romy à son domicile, juste avant le départ du convoi funéraire. (…) Juste avant la mise en bière, il a fait trois photos de Romy avec un Polaroid. Depuis ce jour-là, il les garde toujours sur lui. Dans son portefeuille. Sur son cœur.»
"Delon & Romy, un amour impossible", de Bertrand Tessier, éd. du Rocher, 255 p., 18 euros. Sortie jeudi 21 janvier 2010.
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Bertrand Tessier : “Une tragédie grecque”
FRANCE-SOIR. Les biographies de Romy Schneider comme d’Alain Delon ne manquent pas. Qu’apportez-vous de neuf avec votre livre ? BERTRAND TESSIER. Lorsque j’ai travaillé, il y a deux ans, sur le documentaire "Les Derniers Jours de Romy Schneider", je suis allé en Allemagne et j’ai recueilli d’autres points de vue à la fois sur sa carrière et sa personnalité. Puis, après que j’ai écrit sur Jean-Paul Belmondo, on m’a proposé de travailler sur une biographie d’Alain Delon. J’ai alors décidé de confronter ces deux destins, de me pencher sur ce couple mythique.
FRANCE-SOIR. En revenant notamment sur le passé de la mère de Romy Schneider, ne craignez-vous pas d’écorner le mythe ? BERTRAND TESSIER. Je nourris ce mythe, je ne l’écorne pas. Sa mère, Magda, était l’égérie du régime nazi et j’ai juste essayé de comprendre comment cet épisode de son enfance avait forgé sa personnalité. En revenant sur cet épisode, je montre que Romy Schneider devenue star du cinéma renvoyait l’Allemagne à son passé, d’où ses rapports difficiles avec ce pays. Sans parler de son beau-père qui s’était livré sur elle à des attouchements… Delon, de son côté, a aussi ses propres traumatismes. De fait, ce sont deux enfances brisées, deux adolescences fracassées qui se sont rencontrées. D’où leurs instabilités respectives.
FRANCE-SOIR. Comment expliquez-vous la fascination toujours intacte du public pour Romy Schneider ? BERTRAND TESSIER. Pour moi, elle est la Marilyn européenne. Elle était à la fois une beauté pure et une grande comédienne, le tout avec une dimension dramatique. Au bras d’Alain Delon, elle formait un couple qui a bousculé les lignes dans une France des années 50 vieillissante. Ils représentaient alors la modernité, l’insolence de la jeunesse. Puis il y a eu leurs retrouvailles professionnelles en 1968 sur le tournage de "La Piscine". En fait, leur histoire commune a des allures de tragédie grecque.
FRANCE-SOIR. Craignez-vous une réaction d’Alain Delon à l’occasion de la sortie de ce livre ? BERTRAND TESSIER. Dans la mesure où j’ai travaillé le plus honnêtement possible, pas vraiment. Sur le fond, j’ai tenté d’être le plus vrai possible.
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L'éditeur a pris ses précautions
«Nous avons été prudents», assure Patrick Mahé, éditeur de Delon & Romy, un amour impossible pour les éditions du Rocher. Afin d’éviter les fuites et de crainte d’un référé, il a ainsi retardé le plus possible l’envoi de l’ouvrage à la presse. Raison de ces précautions : Alain Delon n’aime pas que l’on touche à sa vie privée, et encore moins à Romy Schneider.
Edition France Soir du mardi 19 janvier 2010 page 28
Editions du Rocher - Coll. Vintage Pages : 255 pages Photos : un cahier central contenant 13 photos (dont 6 en couleurs) Sortie le : 21 janvier 2010 Prix : 18 euros
Le 22 octobre 2009 NDLR : Incroyable !! Un troisième livre en 3 jours !! Même si très peu d'infos sont disponibles... Cela reste une très bonne nouvelle !
Table des matières : 1 - La rencontre * 2 - Romy * 3 - Le choix * 4 - Alain Delon * 5 - Paris est une fête * 6 - Un maître pour deux * 7 - La dolce vita * 8 - Si loin, si proches * 9 - La séparation * 10 - Le noeud gordien * 11 - Retrouvailles * 12 - L'un sans l'autre * 13 - Dernier projet * Epilogue : La maison verte.
Le mot de l'Editeur : Amour passé, amour rêvé, amour fantasmé, amour sublimé. Quelle fut la vérité de cette histoire hors du commun ? Quelle est la part de mythe ? Car s’il y a un couple mythique, c’est bien celui-là. Un couple dont Alain Delon lui-même n’a jamais cessé d’enluminer la légende... 1958. L’Europe sort des années grises et noires. Elle se cherche de nouvelles idoles. Elle veut de nouveau rêver. Federico Fellini ne va pas tarder à inventer le mot paparazzi, une presse “people” est en train de naître. Avec la romance entre Romy Schneider et Alain Delon, elle va trouver ses héros. Ils sont beaux, jeunes, semblent voués au bonheur. Quand Pierre Gaspard-Huit décide de les réunir pour “Christine”, Romy est une star, Delon un jeune premier en plein devenir. Elle ne parle pas français, lui ne parle pas allemand. Elle semble avoir une vie idéale : bonne éducation et mère aimante –mais il y a des mères qui aiment trop. Lui a connu une enfance difficile, de pension en pension, avant de s’engager en Indochine et de fréquenter les voyous de Pigalle. Il est beau comme un Dieu mais c’est un "bad boy", à la fois ange et démon. Un côté noir et ténébreux. A peine le tournage de “Christine” achevé, Romy prend le premier avion pour rejoindre Delon à Paris. Elle tourne le dos à sa mère - à sa présence écrasante et à son passé embarrassant. Elle refuse de tourner un nouvel épisode de “Sissi”, abandonne son statut de star et rejette l’Allemagne qui se sent trahie. Aime-t-elle Delon ? Elle veut vivre, tout simplement. Elle découvre un anticonformisme qu’elle ne soupçonnait pas et s’enivre de l’effervescence du Paris des années 60... En mars 1959, ils se fiancent, officiellement : quatorze ans après la fin de la seconde guerre mondiale, on les surnomme les “fiancés de l’Europe”. Delon lui présente Luchino Visconti, la personnalité la plus charismatique de son époque. Ils jouent ensemble, au théâtre, sous sa direction, “Dommage qu’elle soit une putain”. La carrière de Delon s’emballe, celle de Romy décline. Hollywood les sépare... A son zénith, la star française s’apprête à tourner “La piscine”. Monica Vitti et Angie Dickinson ont refusé le rôle féminin. Il suggère Romy Schneider. Coup marketing? Désir de la reconquérir? Volonté d'expier sa culpabilité de l’avoir abandonnée? Quand on les voit, à l’écran, ils semblent follement amoureux l’un de l’autre. Pourtant ils ne s’aiment plus... Quelques années plus tard, après la mort du fils de Romy, Delon lancera l’idée de retrouvailles à l’écran avec celle qu’il a contribué à “faire” et en même temps blessée à jamais. Points forts : Le livre s’articule comme un documentaire construit avec des images d’archives : nous suivons Alain Delon et Romy Schneider à la trace, de Vienne à Paris, de Paris à Berlin, de Berlin à Saint Tropez. Cette histoire est emblématique d’un certain âge d’or. Dans le culte que voue aujourd’hui Alain Delon à Romy Schneider, il y a du bonheur, bien sûr. Mais aussi des regrets et du remords. Il est plus facile de vivre avec la nostalgie du bonheur qu’avec des regrets et des remords…
Bertrand Tessier est journaliste, auteur et réalisateur. Il a consacré plusieurs livres et documentaires à des stars du show-business : Claude François, Julien Clerc, Patrick Dewaere, Jean-Paul Belmondo. Il a notamment réalisé un documentaire sur “Les derniers jours de Romy Schneider” pour France 5 (production : Sunset).
Le 22 janvier 2010 NDLR : Sorti ! Décevant au premier abord car le nombre de photos est limité. Il faut lire maintenant !
NDLR : Cet extrait vous est présenté ci-dessous dans l'unique but de vous faire connaître le film et vous donner envie de le découvrir dans son intégralité par le biais des supports à votre disposition (DVD, diffusion TV...). Par respect des droits liés à la diffusion d'une oeuvre, vous ne pourrez en découvrir, ici, que les premières 15 à 20 minutes.
Philippe Noiret manque vraiment au cinéma français. Ce film, réalisé par Robert Enrico, sorti en 1975, sacré film préféré des Français, et ayant obtenu le premier César du meilleur film (en 1976, lors de la première cérémonie), est probablement son meilleur, ou un de ses meilleurs avec "Que La Fête Commence". Son nom ? "Le Vieux Fusil".
Philippe Noiret, Romy Schneider et Jean Bouise sont magistraux dans ce film dur et émouvant, prenant place pendant la seconde guerre mondiale, pendant l’Occupation, plus exactement en 1944. La scène où Romy Schneider est tuée en se faisant incendier vivante est incroyable, marquante, troublante, choquante. Rarement la cruauté nazie aura été aussi bien montrée, exception faite, bien sûr, des films et documentaires sur la Shoah (précisons qu’aucun des personnages du Vieux Fusil n’est de religion juive). Le film fait penser, surtout dans la scène de l’église transformée en charnier, à la tragédie du village d’Oradour-sur-Glane, entièrement dévasté et massacré par les nazis, vers la fin de la guerre.
"Le Vieux Fusil" peut-être vu comme un film de survie, de vengeance, une sorte de Justicier braque les nazis, sans faire de mauvaises allusions. Noiret est incroyable de sobriété et de conviction dans le rôle de ce médecin paisible et non-violent qui bascule dans la barbarie (il exécute les nazis avec un sang-froid réellement impressionnant), sans pour autant sombrer dans la folie. A ce titre, la scène finale est touchante et émouvante, en même temps que très forte : François (Bouise), dans la voiture avec Julien, lui dit que maintenant, c’est fini. Julien, sonné, fatigué, dit que oui, maintenant, c’est bien fini, et pour fêter ça, il invite François chez lui, afin de déjeuner, parlant de sa femme qui préparera un bon petit plat, de sa fille… avant de s’arrêter, brutalement, et de pleurer, se rendant compte réellement que sa femme et sa fille ne sont plus.
Comme s'il avait vengé sa famille en étant dans un état second, sans vraiment se rendre compte. Mais à la fin, une fois la vengeance finie, là, oui, il se rend vraiment compte de ce qui s’est produit. Et là, pour lui, ça fait mal. Contenant un lot de scène d’une dureté incroyable (le film est toujours interdit aux moins de 12 ans, si je ne m’abuse), Le Vieux Fusil est assurément un chef d’œuvre total du cinéma français. Tout le monde peut se reconnaître dans le personnage campé par Noiret, jusqu’à se demander si, dans pareilles circonstances, on agirait de la même manière.
Impossible de jubiler en voyant Noiret flinguer, fracasser la tête d’un nazi contre un lavabo (scène dure), poignarder les envahisseurs. Impossible. En revanche, on comprend chacun de ses gestes, bien qu’il ne devienne, le temps de sa vengeance, qu’un assassin. Mais il y a des gestes qui, en temps de guerre, deviennent réellement indispensables. Et puis, face à la barbarie nazie, que répondre, sinon par les détonations d’un vieux fusil ?
Servi par une musique exceptionnelle, ce film est une bombe émotionnelle (les personnages sont extrèmement attachants), un monument. A voir absolument, à revoir encore plus absolument.
Parcours d’une icône du cinéma Cette exposition dédiée à Romy Schneider dépeint le parcours artistique de cette icône du cinéma, jusqu’à sa mort en 1982 à Paris. Ce parcours de photographies, extraits de films et installations organisé par la cinémathèque de Berlin, s’étend sur plus de 450m² dans l’enceinte du musée, livrant un vibrant hommage à l’actrice.
Jusqu’au 30 Mai 2010 Deutsche Kinemathek – Museum für Film und Fernsehen Potsdamer Straße 2 - 10785 Berlin (Allemagne) Tel. : +49-30-300 903-0 [email protected] www.deutsche-kinemathek.de
NDLR : William Leymergie dit une phrase que j'ai trouvé très jolie à la fin du reportage : "Romy Schneider était belle en 3D : vous pouvez faire tout le tour, ça marche à tous les coups..."
Info intéressante du reportage : Il est possible que l'exposition vienne à Paris !
Une exposition réhabilite Romy Schneider dans une Allemagne jamais remise du départ de sa Sissi chérie... Romy a quinze ans lorsque sa mère, en 1953, lui fait effectuer sa première apparition au cinéma. Magda Schneider est alors une grande vedette, très populaire, du cinéma allemand qui a été découverte par le cinéaste Ernst Marischka, futur réalisateur de la série des Sissi.
Pour le film "Lilas blancs", il faut une fille à l'héroïne. Maman Magda propose la sienne, Rosemaria Magdalena née en 1938 à Vienne en Autriche. D'emblée, l'adolescente, fraîche comme un rhume de coeur, fait excellente impression sur les spectateurs d'outre-Rhin qui l'adorent et l'installent dans leurs admirations. Au générique, la demoiselle porte le nom de sa mère, accolé à celui de son père, Albach, qu'elle abandonnera par la suite.
Grâce à cette bluette et à celles qui vont suivre, la petite Romy devient vite l'idole chérie du public germanique. Et les tribulations de Sissi la couronnent à travers toute l'Europe. A la Cinémathèque de Berlin, une exposition, ouverte jusqu'au 31 mai prochain, raconte les années Romy Schneider. Elle évoque les émotions, rires et larmes mêlés, que suscita chez chacun d'entre nous cette actrice qui, hors des normes, donnait des palpitations à la pellicule. Sur 400 mètres carrés, l'événement consacre les retrouvailles de la comédienne avec son pays.
Chacun ne sait pas qu'à la suite de "Sissi face à son destin", troisième film de la série, Romy refusa avec obstination d'en tourner un quatrième. Non qu'elle n'aima point les épisodes, mais elle souhaitait passer à autre chose, montrer d'autres aspects de son talent. Trois, c'était bien, mais quatre, cela aurait été trop.
Au grand désappointement de ses admirateurs qui finirent par s'en montrer furieux, Romy partit travailler en France, rencontra Delon et ne revint jamais tourner en Allemagne. Une sorte de longue bouderie s'était donc installée. Et voir, aujourd'hui, à Berlin, le musée du cinéma qui consacre trois salles à la carrière de Romy ravit et émeut.
La vie personnelle de la comédienne est volontairement ignorée mais, d'une pièce l'autre, sont montrés et racontés les débuts de carrière dans le cinéma allemand, puis la continuation en France et enfin la fascination exercée par l'aura de "Sissi". Vienne, Berlin, Paris sont les villes concernées par l'exposition alors que Rome, Londres et Hollywood sont passées sous silence.
Sarah Biasini, d'abord réticente à l'idée d'une manifestation étalant la vie de sa mère, a envoyé les deux César gagnés en France, des collectionneurs privés ont prêté des tenues, essentiellement des tailleurs, confectionnés par Coco Chanel. Il y a des lettres, des portraits, des affiches. Refusant l'émotion facile, s'attachant à retracer un parcours dramatique, dans le meilleur sens du terme, l'expo se révèle, pour un spectateur français, instructive à l'extrême. On y découvre le visage poupin d'une enfant de la balle qui évolue au fil des années, s'affine, perd ses bonnes joues rondes et un peu de sa blondeur naturelle. On voit clairement la papillonne sortir de sa chrysalide.
D'une grande richesse, la partie allemande de cette célébration est palpitante car elle demeure la plus mal connue. Les images de ses premiers films, de ses soirées et de ses sorties familiales sont, maintenant, de véritables documents. Les romances sentimentales de Romy, notamment avec le jeune et félin Horst Buchholz, l'un des Sept mercenaires qui campa également Marco Polo et Cervantès, font partie de l'Histoire.
Jamais encore les plans de travail du tournage de ses films, les lettres avec ses producteurs, les clichés-souvenirs, une robe immaculée de Sissi collée à une robe noire de l'impératrice Elizabeth d'Autriche n'avaient été présentées en public. La France, où l'exposition viendra faire un tour l'an prochain, découvrira l'accent d'outre-Rhin d'une créature de rêve qui leur fit croire, après des années de guerre et d'horreur, à la réconciliation profonde et touchante de deux nations découvrant, grâce à Romy, pardon et rédemption.