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Source : Midi Libre.com - Juillet 2008
Avec Maestro , Sarah Biasini abandonne la comédie romantique pour le psychodrame
Vous venez pour la première fois à Avignon. Quelles sont vos impressions ?
SB : J'aimerai que toute l'année soit un grand festival d'Avignon. Être ici est une stimulation supplémentaire. Je me sens poussée par le public. Toutes ces compagnies, théâtres, la mémoire de Gérard Philipe, Vitez, Vilar...
Au point de vous faire changer de registre ?
SB : Non. C'est Christophe Lindon, metteur en scène, qui m'a proposé Maestro. La pièce m'a plu parce qu'elle raconte l'histoire véritable entre un mentor et son élève. Cela raisonne en moi de multiples façons. Et puis, il y est question de musique. C'est l'art qui m'émeut le plus. J'aurais adoré être une grande musicienne, avoir le don d'y penser, d'entendre des sons.
Vous avez pourtant choisi d'être comédienne...
SB : Je me le suis longtemps interdit, mais c'était mon envie profonde. Il faut choisir comment l'on va traverser sa vie. Alors je suis partie aux États-Unis pour apprendre mon métier. J'avais besoin de penser à moi. Aujourd'hui, je peux me présenter devant le public.
Le théâtre semble prendre le pas sur la télé ou le cinéma dans votre jeune carrière...
SB : C'est un concours de circonstances. Mais c'est là que j'apprends le plus. De toute façon, je ne suis pas pressée. J'aime prendre mon temps.
Classique
Des attitudes justes, un ton sûr, Sarah Biasini est convaincante, parfois émouvante dans le rôle d'Anna, jeune guitariste prodige dont la vie de couple va être bouleversée par l'irruption de son ancien et machiavélique maestro. Jean-Pierre Bouvier en exploite avec aplomb tous les mécanismes. Thomas Joussier est un pas en retrait. Il ne reste plus qu'au fil des représentations à aiguiser le tranchant du verbe.
07h52 dans Thea-2008-Maestro | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Web Thea.com - 17 juillet 2008
Maître et disciple
L’auteur islandais a écrit cette première pièce au moment où elle a abandonné la formation musicale qu’elle poursuivait. Cet élément biographique éclaire quelque peu Maestro dont le propos ouvre des pistes de réflexion intéressantes sur les relations des musiciens à leur art, malheureusement peu explorées au profit d’une histoire assez conventionnelle.
Anna (Sarah Biasini) vit avec Paul (Thomas Joussier) ; ils sont tous deux guitaristes mais elle seule est vraiment douée. Surgit alors le Maestro (Jean-Pierre Bouvier), le professeur qui a formé Anna, parfois de manière très violente, durant 14 ans ; ou plutôt le mentor, le Pygmalion qui l’a modelée selon ses désirs, l’homme qui est tombé amoureux de l’enfant devenue jeune fille et vient, des années plus tard, tenter sa chance sous prétexte de la ramener à la musique. Rien de bien original, ni dans le propos ni dans l’écriture exceptée peut-être l’évocation de l’ambiguïté des relations de l’artiste à son art, qu’il s’agisse de musique ou de tout autre discipline. Les poètes l’ont souvent dit, l’art est exigeant, tyrannique, il tient l’artiste dans un état de dépendance et d’aliénation insupportables, qu’il soit célèbre ou simple professeur de musique au Conservatoire comme Anna.
La pièce s’ouvre sur un fait divers : un grand guitariste japonais se coupe un doigt alors qu’il vient de recevoir une haute distinction, pour reconquérir sa liberté. L’originalité de la pièce était peut-être là mais l’auteur s’attache davantage à l’anecdote, à la jalousie de Paul, artiste raté, à l’égard d’Anna, malheureuse d’avoir renoncé à sa carrière, au professeur, manipulateur et cynique, musicien fini qui joue sa dernière carte avant le désespoir définitif. On ne retient que l’écume des choses, et les clichés resurgissent. L’interprétation musclée de Jean-Pierre Bouvier donne du relief à ce spectacle sans grande surprise.
Maestro de Hrafnhildur Hagalin, mise en scène Christophe Lidon, avec Sarah Biasini, Jean-Pierre Bouvier, Thomas Joussier. Au théâtre du chêne noir à 15h jusqu’au 27 juillet 2008. 04 90 82 40 57.
18h35 dans Thea-2008-Maestro | Lien permanent | Commentaires (0)
07h41 dans Film-1973-Amour de Pluie | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Rue du Théâtre - 09 juillet 2008
Qui est l'Artiste? Humain ou surhumain ? Maître ou esclave de l'Art ? Hrafnhildur Hagalin, auteur islandais, nous propose une réflexion autour du rapport entre l'Artiste et son Maître. Christophe Lidon a misé sur la sobriété de la mise en scène et une distribution de qualité pour servir au mieux ce texte profond.
Au commencement était un couple ; un couple de musiciens. Anna, blonde, vêtue de bleu et de blanc, semble flotter tel un ange ; Paul, lui, a l'enthousiasme et la fougue de la jeunesse. Mais un nuage flotte au dessus de leur foyer, le nuage lourd et noir du passé, et avec lui, risque d'arriver la tempête.
L'âme de l'artiste comme champ de bataille
Ce nuage, cet élément perturbateur : leur ancien maître, Maestro, méphistophélique, tentateur obscur, cynique et mystérieux, interprété avec maestria par Jean-Pierre Bouvier. S'engage alors dans le salon du couple, transformé en champ de bataille, un combat qui a pour enjeu l'âme d'Anna. Va-t-elle succomber à l'attrait du succès que lui propose son Pygmalion ou garder une existence tranquille auprès de son époux ? La Musique qui unissait le couple va-t-elle finir par le déchirer ?
Le duo Bouvier/Biasini marche extraordinairement, cette lutte à la limite du sado-masochisme tient le spectateur en haleine jusqu'à la fin de la pièce.
Une mise en scène efficace
Certains pourront reprocher à Christophe Lidon la simplicité de sa mise en scène. Mais, la simplicité a cet avantage qu'elle laisse toute sa place au jeu des comédiens. Loin d'être une cage pour ces derniers, elle est un tuteur, une ligne directrice : le texte en ressort plus fort encore, et le spectateur garde l'œil rivé sur l'essentiel et l'oreille attentive.
Le texte subtil d'Hagalin qui, sans tomber dans certains poncifs, mêle la Philosophie au drame humain, méritait bien cela : le spectateur ressort de cette représentation bousculé et ému. Un travail léché qui ne peut laisser indifférent.
Sébastien COTTE
11h46 dans Thea-2008-Maestro | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : La Dépêche.fr - 12 juillet 2008
Hier soir. On donnait «L'Antichambre» dans la cour du château comtal, un «match» de femme à femme au siècle des Lumières.
Portée par trois comédiens appréciables dans un décor minimal, «l'Antichambre», de Jean-Claude Brisville avec Danièle Lebrun, Roger Dumas et Sarah Biasini, a connu hier soir dans la cour du château comtal un beau succès. Sonorisée et en butte aux éternels problèmes de sonorisation que posent les spectacles en plein air, le souffle du vent dans les micros en particulier, la pièce était malheureusement peu audible des derniers rangs à son commencement, défaut qui est allé en s'estompant. Mais là n'est pas l'essentiel. Car son propos, la construction dramatique, le suspense avec lequel il est rendu sont proprement captivants. C'est d'ailleurs un prodige d'écriture et de mise en scène que de faire tenir en une heure trente l'histoire de cette jeune femme batarde et sans dotte, qui trouve protection auprès d'une tante à la fois seule et entourée des esprits les plus éclairés du siècle des Lumières. L'une, enthousiaste et exaltée, a l'appétit de vivre de la jeunesse. L'autre perd la vue, s'ennuie, et comprend que son temps a passé. Dans l'antichambre du salon de la marquise du Deffand (Danièle Lebrun), Julie de Lespinasse (Sarah Biasini) se découvre une autre vie, et un destin. Une rivalité va naître entre les deux femmes, qui s'estiment et s'aiment pourtant, mais que les aspirations séparent. Arbitre de cette confrontation et ami de la marquise, le président Hénault (Roger Dumas), en bon politique, aura tôt fait de pencher vers la jeunesse triomphante...
Le fond de la pièce est étonnamment actuel: sorte de «girl power» du XVIIIe, le pouvoir est ici dans les salons, et il revient aux femmes. «La cour n'est plus qu'un soleil mort», dit la marquise, et Turgot, un politique tenant du libéralisme économique, se figure «faire payer l'impôt par tous et libérer les colonies»... La rivalité tourne au débat idéologique, entre monarchie et encyclopédistes, et dans un va-et-vient régulier entre l'antichambre et le salon, dont on ne voit rien mais dont on sait tout de ce qu'il s'y dit, on croise Voltaire, Diderot (un débraillé!), Malesherbes... On notera la qualité des costumes et le brio des comédiens, avec une mention spéciale pour Sarah Biasini et Danièle Lebrun.
Pascal Charras
18h30 dans Thea-2008-Antichambre | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Les Trois Coups - 05 juillet 2008
Le Théâtre du Chêne-Noir accueille dans le cadre du Off d’Avignon, « Maestro », une pièce écrite en 1990 par Hrafnhildur Hagalin (auteure islandaise), mise en scène par Christophe Lidon. Ce huis clos nous introduit dans l’intimité d’un jeune couple de guitaristes, tous deux élèves d’un célèbre maestro. Celui-ci cherche à reprendre ses droits sur ce qu’il estime être sa création, à savoir Anna. Le maître, en parfait stratège, offre une véritable leçon de manipulation.
Tout se passe dans le salon de l’appartement du couple, un espace clair au mobilier contemporain, une grande fenêtre voilée, isolant ce trio tourmenté du reste du monde. Alors que Paul et Anna rêvent tous deux l’avenir, espérant se voir un jour « riches, célèbres et adulés », le passé refait surface… L’arrivée inopinée, mais presque salvatrice de celui qui les a formés, bouscule leur projet de vie.
Cette pièce a été montée à New York, à Londres, en Australie, en Italie, en Slovénie, en Espagne… et a déjà remporté un franc succès. Elle apparaît donc d’emblée comme une valeur sûre du paysage théâtral. Christophe Lidon nous offre ce texte parfaitement construit, hélas, sans prendre de risque.
C’est un texte foisonnant, servi par des interprètes de talent, où le monde de la musique fait écho au monde théâtral dans une mise en scène irréprochable. Le travail scénique est propre, soigné ; rien ne déborde, rien ne dérange.
Quant aux comédiens, ils s’approprient leur rôle avec aisance et intelligence. Jean-Pierre Bouvier incarne ainsi un maestro charismatique, séduisant, au discours cynique, sous couvert de traits d’esprit acérés. Il nous évoque aussi bien Faust dans son attitude et sa position que Bedos dans ses intonations. Étonnant, donc ! Sarah Biasini, dans le rôle d’Anna, conduit avec habileté le parcours de cette femme-enfant destinée à reprendre son destin en main.
Le maître et l’élève entretiennent ainsi une relation de dépendance, se vouant une admiration réciproque. Le maître, extrêmement fier du travail effectué sur son élève, l’empêche de se réaliser en dehors de son regard, attisant ainsi la jalousie de son compagnon. « Qui est l’écho de qui ? » se demande même Paul en constatant leur mimétisme discursif.
Ces trois personnages unis par un même amour de la musique font face à leurs sentiments contradictoires. La supercherie mise en place par le maestro aux chaussures multicolores s’éclaircit lentement, nous laissant le temps d’apprécier le grand art de Jean-Pierre Bouvier.
Le lieu de la représentation, aménagé au cœur d’une ancienne église, offre une merveilleuse acoustique qui aurait pu être davantage exploitée compte tenu du sujet de la pièce. Alors que l’on parle bien ici de l’art musical et de sa transmission, il aurait été de bon ton de ravir nos oreilles en octroyant une place plus importante à la musique que celle que lui réserve le metteur en scène. Les quelques morceaux classiques diffusés sont à peines audibles et ne peuvent que renforcer notre frustration. Pourtant, lorsqu’il s’agit d’agacer la voisine de l’appartement du dessus, le volume sonore de la télévision est augmenté sans scrupule. Il y a bien cette guitare dans sa housse, amenée par Anna au retour du cours qu’elle vient de donner, mais celle-ci est immédiatement abandonnée dans le décor.
Visant un certain establishment, cette mise en scène « comme il faut », séduisante donc, ainsi que l’engagement des acteurs pour servir avec justesse le propos captivant de la pièce, est plaisante à voir. Cependant, elle ne me laissera personnellement aucune trace…
Audrey Chazelle
08h46 dans Thea-2008-Maestro | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Berliner Zeitung - 08 juillet 2008
Berlin - Le début du tournage du biopic sur Romy Schneider "Une femme comme Romy" avec Yvonne Catterfeld (28 ans) dans le rôle principal, a été reporté. Ce n'est qu'au printemps 2009, que la production franco-allemande "Une femme comme Romy" commencera a commenté le manager de Catterfeld, Jürgen Otterstein, mardi dernier et a ainsi confirmé un article de la revue "Super Illu".
Initialement, le tournage devait démarrer ce mois-ci. La raison invoquée pour ce report par les producteurs et Warner Bros France est le partenariat avec la Société Gaumont et la présentation au festival de Cannes.
20h06 dans Films-Romy | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Live Galerie.com
Prix : 500 euros
Dimensions (cm): H:100 x L:70 x P:2 - Année: 2007
Titre: Romy
10h00 dans Artistes | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : La Marseillaise.com - 11 juillet 2008
Avignon Off. Dans la forêt bourdonnante des spectacles, crapahuter dans les sentiers où les repères manquent, est le plaisir du festivalier. Le chercheur d'or fouille et récompense suprême, il trouve.
Son prénom se prononce comme on éternue : Hrafnhildur Hagalin, née en Islande, abandonne sa formation musicale pour se consacrer à l’écriture. En 1990, elle reçoit le prix de la critique pour sa première pièce : Maestro, traduite en plusieurs langues. Grâce à la grande messe avignonnaise elle conquiert la France. Nabil El Azan et Thomas Joussier en signent une adaptation limpide, décrassée de toute affectation. L’auteure autopsie les rapports ambigus qui unissent un maître et son élève. Elle choisit comme ring d’affrontement le petit appartement où vivent Anna et Paul, jeune couple guitariste en mal de reconnaissance. Elle est douée, très douée ; il l’est moins mais travaille son instrument avec un pathétique acharnement. Quand l’action se soumet aux rigoureuses lois de l’interprétation musicale, les nœuds se resserrent, les nerfs se tendent, les cœurs explosent.
Pygmalion ou Méphistophélès
Vêtu de noir, une rose longiligne à la main telle une épée menaçante, le Maestro débarque sans crier gare, s’installe avec une désinvolture feinte, susurre une alléchante proposition comme on jette un os à un chien. Le ver est dans le fruit ; la tempête vrille les cerveaux, foudroie les rêves de gloire, anesthésie ce brelan de musiciens pour ouvrir un horizon vital et serein où la vraie vie se fiche des prouesses musicales. Le maître et son élève Anna entretiennent de vénéneuses relations sous l’œil incompréhensif de Paul. Difficile de couper le cordon ombilical sans blessure libératrice.
Un quatuor de haut vol
Christophe Lidon aère une mise en scène toute en discrétion, préoccupé surtout, on s’en doute, à diriger, à admirer un trio de comédiens d’une irradiante beauté. Thomas Joussier, avec le personnage de Paul, affronte une partition ingrate, celle du pion rapporté dans un jeu dont il ignore les règles. Il est juste, “à côté” sans être transparent. La présence lumineuse de Sarah Biasini, très à l’écoute de ses partenaires, rafraîchit l’atmosphère orageuse. Oiseau pris au piège de son propre talent, elle se débat avec une rage communicative dans le labyrinthe de ses contradictions. Bien sûr on aurait aimé moins de larmes et plus d’entêtement (le microcosme des musiciens professionnels exige une dureté, une opiniâtreté presque inhumaines), mais la comédienne réussit à émouvoir un public forcément charmé par tant de grâce. Jean-Pierre Bouvier adopte une diction distanciée, presque vieillotte (en tirant sur les voyelles par exemple), marie sympathie et goujaterie avec élégance. Ce bel acteur impose une autorité dérangeante comme l’auraient aimée un Ibsen ou un Strindberg. Superbe, il lance : “Il faut laisser le public sur un point d’interrogation”… Hrafnhildur Hagalin fait sienne cette devise et envahit le spectateur de questionnements, au-delà de la représentation. Qui n’a jamais rêvé de tuer son père ou son maître ? [...]
Jean-Louis Châles
08h40 dans Thea-2008-Maestro | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Le Dauphiné.com - 04 juillet 2008
Depuis 2004, elle enchaîne avec un succès grandissant, cinéma, télévision et théâtre. La fille de Romy Schneider joue pendant le Festival d'Avignon dans "Maestro" au théâtre du "Chêne Noir". Rencontre avec Sarah Biasini.
Vous avez commencé à 25 ans le métier de comédienne. Est-ce une vocation ?
«Depuis longtemps j'y pensais. J'avais un désir profond. Mais cela me faisait peur et je me l'interdisais. A 25 ans, je me suis dit "essaie de réussir ta vie et fait ce qui te plaît". J'ai décidé de foncer pour ne pas être frustrée.»
Aviez-vous peur de la comparaison avec votre mère ?
«Je ne sais pas si c'est cette peur-là. Adolescente je réfléchissais à mon avenir. Je me disais que, évidemment, parce que ma mère était comédienne j'allais faire ça. Mais que cela serait trop facile et que cela ferait "cliché". Je pense avec le recul que j'ai bien fait d'attendre et d'avoir mûri inconsciemment. Cela a augmenté mon désir de vouloir devenir comédienne. A 18 ans, cela ne se serait pas passé de la même façon.»
Vous avez joué dans "l'Antichambre" mise en scène par Christophe Lidon. Vous rempilez avec lui dans "Maestro". Qu'appréciez-vous chez lui ?
«C'est le meilleur directeur d'acteurs que j'ai connu. Il a une intelligence du texte, de la mise en scène. Il sait exactement dégager les enjeux d'une pièce, la raconter d'une manière claire et en même temps de pousser à la réflexion les spectateurs. Je pense qu'on a une sensibilité commune. Il me fait beaucoup rire aussi, c'est très important. Avec lui c'est les conditions idéales.»
Qu'est-ce qui vous a séduite dans cette pièce ?
«Le thème de la musique. Les musiciens cela me fait fantasmer. J'aurais aimé avoir un don musical. J'écoute toutes sortes de musiques. Cela m'évoque des souvenirs, me provoque des émotions. La pièce traite de l'histoire d'une musicienne qui a décidé du jour au lendemain d'arrêter alors que la musique c'était toute sa vie. C'est l'histoire vraie de l'auteure du texte, qui depuis écrit des pièces de théâtre. J'ai trouvé cela fascinant.»
Dans chaque rôle vous vous révélez. Le succès consolide-t-il votre assurance ?
«C'est surtout les rencontres avec les metteurs en scène, les réalisateurs, les comédiens avec lesquels vous travaillez, qui font que vous vous améliorez. Le rôle de Julie dans "l'Antichambre" a été révélateur aussi. J'essaie de progresser à chaque fois, de prendre de l'assurance et d'aller à l'essentiel dans le jeu.»
Quand on a de la notoriété, est-ce qu'on s'habitue à tous les regards qui pèsent sur soi ?
«Non. Mais on apprend à ne pas les voir comme un jugement de valeur ou comme quelque chose de malsain. J'essaie d'être fataliste de manière positive.»
Théâtre, cinéma, télévision, avez-vous des préférences ?
«Pour l'instant le théâtre me fait tellement progresser que je ne voudrais jamais lâcher. Mais si je pouvais réussir à alterner la caméra et les planches, cela me ferait très plaisir.»
Que représentent pour vous Avignon et son festival ?
«A 10 ou 11 ans, j'étais en famille et on est passé par Avignon. Je me souviens du Pont. Avignon, c'est la Mecque du théâtre.»
20h31 dans Thea-2008-Maestro | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : In the mood for cinema - 03 juillet 2008
A l’occasion de l’hommage que le Festival Paris Cinéma rend à Jean-Claude Carrière sera projetée "La piscine" de Jacques Deray, au cinéma Le Champo à Paris. L’occasion pour moi de vous parler de ce classique du septième art...
Comme je vous le disais hier, faute de choix de films intéressants à l’affiche actuellement, je vous propose de profiter du Festival Paris Cinéma dans le cadre duquel sera notamment projetée «La piscine» de Jacques Deray, à l’occasion de l’hommage que le festival rend à Jean-Claude Carrière qui en est le coscénariste. Si vous n’êtes pas à Paris vous pouvez également trouver ce film en DVD. Ce film date de 1968, c’est déjà tout un programme. Il réunit Maurice Ronet, Alain Delon, Romy Schneider, Jane Birkin dans un huis-clos sensuel et palpitant, ce quatuor est déjà une belle promesse.
Marianne (Romy Schneider) et Jean-Paul (Alain Delon) passent en effet des vacances en amoureux dans la magnifique villa qui leur a été prêtée sur les hauteurs de Saint-Tropez. L’harmonie est rompue lorsqu’arrive Harry (Maurice Ronet), ami de Jean-Paul et de Marianne chez lequel ils se sont d’ailleurs rencontrés, cette dernière entretenant le trouble sur la nature de ses relations passées avec Harry. Il arrive accompagné de sa fille de 18 ans, la gracile et nonchalante Pénélope (Jane Birkin).
«La piscine» fait partie de ces films que l’on peut revoir un nombre incalculable de fois (du moins que je peux revoir un nombre incalculable de fois) avec le même plaisir pour de nombreuses raisons mais surtout pour son caractère intelligemment elliptique et son exceptionnelle distribution et direction d’acteurs.
Dès les premières secondes la sensualité trouble et la beauté magnétique qui émane du couple formé par Romy Schneider et Alain Delon, la langueur que chaque plan exhale plonge le spectateur dans une atmosphère particulière, captivante. La tension monte avec l’arrivée d’Harry et de sa fille, menaces insidieuses dans le ciel imperturbablement bleu de Saint-Tropez. Le malaise est palpable entre Jean-Paul et Harry qui rabaisse sans cesse le premier, par une parole cinglante ou un geste méprisant, s’impose comme si tout et tout le monde lui appartenait, comme si rien ni personne ne lui résistait.
Pour tromper le langoureux ennui de l’été, un jeu périlleusement jubilatoire de désirs et de jalousies va alors commencer, entretenu par chacun des personnages, au péril du fragile équilibre de cet été en apparence si parfait et de leur propre fragile équilibre, surtout celui de Jean-Paul, interprété par Alain Delon qui, comme rarement, incarne un personnage vulnérable à la sensualité non moins troublante. L’ambiguïté est distillée par touches subtiles : un regard fuyant ou trop insistant, une posture enjôleuse, une main effleurée, une allusion assassine. Tout semble pouvoir basculer dans le drame d’un instant à l’autre. La menace plane. L’atmosphère devient de plus en plus suffocante.
Dès le début tout tourne autour de la piscine : cette eau bleutée trompeusement limpide et cristalline autour de laquelle ils s’effleurent, se défient, s’ignorent, s’esquivent, se séduisent autour de laquelle la caméra virevolte, enserre, comme une menace constante, inéluctable, attirante et périlleuse comme les relations qui unissent ces 4 personnages. Harry alimente constamment la jalousie et la susceptibilité de Jean-Paul par son arrogance, par des allusions à sa relation passée avec Marianne que cette dernière a pourtant toujours niée devant Jean-Paul. Penelope va alors devenir l’instrument innocent de ce désir vengeur et ambigu puisqu’on ne sait jamais vraiment si Jean-Paul la désire réellement, s’il désire atteindre Harry par son biais, s’il désire attiser la jalousie de Marianne, probablement un peu tout à la fois, et probablement aussi se raccrochent-ils l’un à l’autre, victimes de l’arrogance, la misanthropie masquée et de la désinvolture de Harry. C’est d’ailleurs là que réside tout l’intérêt du film : tout insinuer et ne jamais rien proclamer, démontrer. Un dialogue en apparence anodin autour de la cuisine asiatique et de la cuisson du riz alors que Jean-Paul et Penelope reviennent d’un bain nocturne ne laissant guère planer de doutes sur la nature de ce bain, Penelope (dé)vêtue de la veste de Jean-Paul dans laquelle elle l’admirait de dos, enlacer Marianne, quelques jours auparavant, est particulièrement symptomatique de cet aspect du film, cette façon d’insinuer, cette sensualité trouble et troublante, ce jeu qui les dépasse. Cette scène entremêle savoureusement désirs et haines latents. Les regards de chacun : respectivement frondeurs, évasifs, provocants, dignes, déroutés… font que l’attention du spectateur est suspendue à chaque geste, chaque ton, chaque froncement de sourcil, accroissant l’impression de malaise et de fatalité inévitable.
Aucun des 4 personnages n’est délaissé, la richesse de leurs psychologies, de la direction d’acteurs font que chacune de leurs notes est indispensable à la partition. La musique discrète et subtile de Michel Legrand renforce encore cette atmosphère trouble. Chacun des 4 acteurs est parfait dans son rôle : Delon dans celui de l’amoureux jaloux, fragile, hanté par de vieux démons, d’une sensualité à fleur de peau, mal dans sa peau même, Romy Schneider dans celui de la femme sublime séductrice dévouée, forte, provocante et maternelle, Jane Birkin dont c’est le premier film français dans celui de la fausse ingénue et Maurice Ronet dans celui de l’ « ami » séduisant et détestable, transpirant de suffisance et d’arrogance…et la piscine, incandescente à souhait, véritable « acteur ». Je ne vous en dirai pas plus pour ne pas lever le voile sur les mystères qui entourent ce film et son dénouement.
Deray retrouvera ensuite Delon à 8 reprises notamment dans «Borsalino», «Flic story», «Trois hommes à abattre»… mais «La piscine» reste un film à part dans la carrière du réalisateur qui mettra en scène surtout un cinéma de genre.
Neuf ans après « Plein soleil » de René Clément (que je vous recommande également), la piscine réunit donc de nouveau Ronet et Delon, les similitudes entres les personnages de ces deux films sont d’ailleurs nombreuses et le duel fonctionne de nouveau à merveille.
Un chef d’œuvre dont le «Swimming pool» de François Ozon apparaît comme une copie détournée, certes réussie mais moins que l’original. En lisant récemment «UV» de Serge Joncour je me dis que cette piscine-là n’a pas fini d’inspirer écrivains, scénaristes et réalisateurs mais qu’aucune encore n’a réussi à susciter la même incandescence trouble.
Un film sensuel porté par des acteurs magistraux, aussi fascinants que cette eau bleutée fatale, un film qui se termine par une des plus belles preuves d’amour que le cinéma ait inventé. A voir et à revoir. Plongez dans les eaux troubles de cette «piscine» sans attendre une seconde ! La période estivale est le moment rêvé…à vos risques et périls.
Heures et lieux de projection de « La piscine » de Jacques Deray à Paris Cinéma, au cinéma Le Champo dans le 5ème : le 2 juillet 2008 à 16H, le 5 juillet 2008 à 18H, le 9 juillet 2008 à 16H30, le 10 juillet 2008 à 20H, le 12 juillet 2008 à 20H. ** Télécharger le programme du festival
Sandra.M
19h53 dans Au ciné..., Film-1968-Piscine | Lien permanent | Commentaires (2)
Source : La Provence.com - 07 juillet 2008
Du sang, des larmes, de l'émotion au couteau sous la lumière artificielle d'un théâtre. Un visage épanoui et un sourire plein cadre sous les rayons naturels d'un soleil qui ne joue pas de rôle de composition. Un vrai Rubik's cube, Sarah Biasini. Tout juste sortie de scène, la jeune comédienne répond aux questions dans la cour bucolique du théâtre du Chêne Noir, à Avignon. De sept à zéro sur l'échelle de Richter, sans transition, et en vingt minutes chrono !
A cordes et à cris
Pourtant, dans Maestro, l'un des événements du Festival Off d'Avignon, qui ne commence officiellement que le 10 juillet, la fille de Romy Schneider traverse mille tumultes. Elle campe Anna, une guitariste virtuose qui entretient une relation ambiguë avec un "gourou" de la six cordes. Musicienne, une vie qu'elle aurait aimé embrasser : "Moi, je pianote un peu mais bon, ça ne va pas plus loin..."
La cité des anges... sans Romy
Aux côtés de Sarah Biasini, Jean-Pierre Bouvier et Thomas Joussier font vivre le texte de l'auteure islandaise Hagalin Hrafnhildur avec intensité. "Ils sont très généreux", note la comédienne qui a longtemps refoulé son désir. "Longtemps, je me suis interdit de faire ce métier. Et puis, à 23 ans, je n'ai pas voulu passer à côté de ma vie."
En 2002, elle part à Los Angeles pour suivre les cours de l'Actor's studio. "Je voulais apprendre le métier tranquillement, ne pas redouter l'étiquette." Une ellipse pour parler de Romy Schneider, sa mère, partie en 1982, alors que Sarah n'avait pas 5 ans. "Sur ce sujet, je ne vais pas vous livrer le coeur de mon sentiment. Mais je trouve normal qu'on me parle d'elle et si j'étais journaliste, je ferais pareil." À Los Angeles, premier rôle sur les planches dans Le vol de Jack London. "J'étais une soubrette, j'avais deux répliques".
Première à Avignon
Aujourd'hui identifiée dans le sérail, elle ne dirait pas non si Tavernier ou Christophe Honoré lui disaient "Moteur/Action". "Mais je ne sais pas me vendre et je ne lâcherai jamais le théâtre, ni Christophe Lidon" (ndlr : metteur en scène de Maestro).
À Avignon, elle joue pour la première fois. "Ici, c'est une Mecque, stimulante et impressionnante à la fois. Entre les représentations, j'aime me perdre dans les petites rues de la ville, m'asseoir aux terrasses des cafés. Et surtout, rire." Et de s'auto-proclamer VRP bénévole : "Je vous conseille 'L'effet papillon' au Chien qui fume. Ce sont des amis, notamment ma soeur de jeu, Anne Suarez." Une consoeur née le même jour qu'elle (le 21 juillet). Et avec qui elle fêtera "leur" anniversaire, en plein festival. De quoi amplifier une célébration déjà entamée sous les meilleures auspices.
Pratique :
"Maestro" jusqu'au 27 juillet à 15h au Chêne Noir à Avignon.
Le 11 juillet, l'équipe de "Maestro" sera en forum à 11h à la Fnac d'Avignon.
Par Fabien Bonnieux
19h31 dans Thea-2008-Maestro | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : La Dépêche.fr - 11 juillet 2008
La grande cour du château comtal accueille une pièce de J-C Brisville, avec Danièle Lebrun, Roger Dumas et Sarah Biasini.
Tenus par des femmes et fréquentés par les meilleurs esprits d'Europe, sinon les plus éclairés du siècle des Lumières, les salons sont à la mode au XVIIIe. Celui de la marquise du Deffand compte parmi les plus célèbres en 1750. Sa nièce, Julie de Lespinasse, vient y faire son éducation. Elle finit par entrer en rivalité avec sa tante, jusqu'à lui disputer ses amis, les d'Alembert, Turgot, Diderot, et créer son propre salon. Les deux femmes vont se livrer une joute oratoire implacable, où leur intelligence et leur humour s'expriment à merveille, portés par la plume acérée de l'auteur.
La pièce, honorée de trois nominations aux Molières 2008, est servie avec brio par un trio de comédiens fameux: Danièle Lebrun dans le rôle de la marquise, que l'on a vue au cinéma dans «Disco», de Fabien Onteniente, en 2007, mais qui compte à son actif une impressionnante suite de rôles au théâtre et à la télévision; Roger Dumas, à l'affiche en 2008 de «J'ai toujours rêvé d'être un gangster», de Samuel Benchetrit, «Ca$h» d'Eric Besnard, puis Le Premier jour du reste de ta vie, de Rémi Bezançon, est un de ces seconds rôles qui valent souvent plus que le premier. Il campe ici un président Hénault de belle épaisseur; Sarah Biasini enfin, qui hormis le fait qu'elle est la fille de Romy Schneider vaut surtout pour ses talents d'actrice, est à mesure de son personnage, une jeune campagnarde qui arrive à Paris.
Pour parfaire un spectacle qui promet d'être savoureux, les décors (de Catherine Bluwal), les costumes (de Claire Belloc), les lumières et la mise en scène (Christophe Lidon), sont à la hauteur, à la fois fins et harmonieux. Mais une des grandes qualités de «L'Antichambre» réside dans le texte écrit par Jean-Claude Brisville: son sens de la langue, du dialogue, et son art de la conversation sont un délice.
17h36 dans Thea-2008-Antichambre | Lien permanent | Commentaires (0)
09h01 dans Film-1980-Banquière | Lien permanent | Commentaires (0)
Discours de Renaud Donnedieu de Vabres
Cannes, Dimanche 15 mai 2005
Cher Francis Girod,
J’ai plaisir à vous distinguer aujourd’hui, après Gilles Jacob qui vous a remis votre épée à l’occasion de votre réception à l’Académie des Beaux Arts, où vous avez succédé à Claude Autant-Lara et où vous siégez aux côtés de Jeanne Moreau, de Roman Polanski, de Gérard Oury et de Pierre Schoendoerffer, dans la prestigieuse section « Créations Artistiques dans le Cinéma et l’Audiovisuel ».
Imaginiez vous, quand vous avez mis en scène Le Trio infernal, qui déclencha à Cannes en 1974 un véritable scandale, que vous porteriez un jour une épée, pour conseiller l’Etat dans le domaine de la culture ? Et quelle épée ! Décorée par Guy de Rougemont, ornée de la baignoire de ce film, « de la tétine du Bon plaisir, du masque africain de L’Etat sauvage, du Jean qui rit et du Jean qui pleure de L’Enfance de l’art, du pistolet de vos films noirs, de l’ancien franc de La Banquière », sans oublier la guillotine de Lacenaire ? Quel éblouissant raccourci, certes partiel et partial, mais que je dois à Gilles Jacob, de votre carrière exceptionnelle au service de votre passion, de votre art, de votre métier, de votre plaisir et du nôtre, le cinéma !
L’académicien que vous êtes aujourd’hui est aussi un véritable agitateur, un provocateur, un éveilleur du cinéma français, par ses œuvres toujours audacieuses et belles. Mais si certains s’alarment de voir les producteurs américains faire du cinéma en France, à l’époque, c’était la Fox qui vous conduisait vers les marches du Festival et une interdiction aux moins de 18 ans ! Et vous êtes devenu l’un des plus grands défenseurs, l’un des plus ardents militants du cinéma français et européen, tout en demeurant ouvert et sensible à toutes les cinématographies du monde. Votre vocation pour le cinéma et pour le spectacle n’a d’égale que votre passion pour l’histoire. Une histoire qui ne coule jamais avec la placidité des longs fleuves tranquilles, parce qu’elle se nourrit des conflits, des pulsions, de l’affrontement, de la force d’une liberté qui triomphe toujours du conformisme.
Vous avez apporté au cinéma cet élément essentiel à son développement au cours de l’histoire : la subversion, qui provoque toujours, chez vous, le spectateur, le public, à la réflexion sur le présent. Une réflexion qui incite, non seulement à une analyse et à une lucidité très caustiques de notre époque, de ses travers, de ses pouvoirs, quels qu’ils soient, mais aussi, une réflexion éthique, qui porte une haute exigence à l’égard d’une société qui pour vous, ne se réduit pas au jeu passif des intérêts, mais peut et doit être améliorée par l’action de citoyens responsables.
Oui, votre cinéma propose une scène universelle de l’action et de sa confrontation à des valeurs communes, une scène où officient beaucoup de salauds, mais aussi, dans un monde dont vous exposez les failles et les complexités, un certain nombre de héros. Car vous êtes, au fond, un moraliste. Vous nous avez offert des images inédites, des histoires fortes, des personnages nouveaux, des ruptures, des musiques inouïes, des figures emblématiques des grands conflits de la vie humaine.
Vos œuvres nous parlent de la passion, du juste et de l’injuste, de la vérité, du courage, de la trahison, du visible et de l’invisible, des combattants de l’idéal, des vainqueurs du conformisme et des soldats parfois perdus de la démocratie. En ce sens, votre cinéma est non seulement éthique, il est civique, c’est un cinéma de la cité responsable, c’est un art du métissage entre le travail de la pensée et les exigences de l’action, face aux cruautés sordides, aux hypocrisies crasseuses, aux ridicules qui tuent, aux certitudes qui enlisent.
Vous êtes un homme de fidélité à vos idées et à ceux qui vous entourent. Le cinéma, aimez vous dire, est un art où il faut avoir du talent à plusieurs et toute votre œuvre est traversée par ces collaborations au long cours avec les techniciens, les compositeurs, les acteurs et les scénaristes, les dialoguistes, Georges Conchon, Françoise Giroud, Michel Grisolia, Jean-Loup Dabadie, Gérard Miller. Vous avez tourné avec les plus grands comédiens du cinéma français : Pierre Dac, Michel Auclair, Michel Piccoli, Gérard Depardieu, Catherine Deneuve, Claude Brasseur, Jean Rochefort, Jean Carnet, Jean-Louis Trintignant, Jean-Claude Brialy, Michel Serrault, Daniel Auteuil, Romy Schneider, et tant d’autres noms illustres.
Permettez-moi d’évoquer, - ce n’est qu’un exemple, mais quel exemple ! – la façon magistrale dont vous avez dirigé Romy Schneider. La banquière fait partie de ces films brillants dont je n’oublierais jamais ni les décors somptueux, ni les répliques cinglantes, ni les personnages. Avec Georges Conchon, vous avez fait d’Emma Eckhert et de Romy Schneider l’une des plus bouleversantes héroïnes du cinéma français Vous aimez aussi découvrir et donner leur chance aux jeunes talents. Vous avez offert par exemple leur premier grand rôle à Hyppolite Girardot, Smaïn, Robinson Stévenin et Anna Mouglalis.
Je tiens à saluer votre engagement dans l’enseignement. Vous avez consacré dix années à la « Classe caméra » que vous avait demandé de créer votre ami Jean-Pierre Miquel au Conservatoire. Vous n’avez pas hésité dans L’Etat sauvage à confier des rôles essentiels à des comédiens africains et à montrer sans doute la première scène d’amour du cinéma français entre un homme noir et une femme blanche. Pardonnez-moi de ne pas citer toutes vos œuvres, mais vous vous définissez vous-même comme un « zappeur éffréné ».
Vous avez été journaliste, vous avez écrit plusieurs ouvrages, dont une « histoire de la pensée yé-yé », vous n’êtes pas seulement réalisateur et scénariste, mais aussi acteur et producteur. Vous avez même été tout cela à la fois, lorsque vous avez tourné votre premier film il y a 40 ans avec Jacques Rouffio, L’Horizon, dans votre village natal, Semblançay, en Indre- et-Loire, tout près de Tours, si chère à mon coeur et dont je suis l’élu.
Je tiens à saluer votre engagement au service de missions d’intérêt général, notamment à la SACD, à la Cinémathèque française, à la commission d’avance sur recettes, pour la défense des auteurs, du cinéma, de la diversité culturelle, de la création, de cette valeur clé de toute votre œuvre et de votre vie : la liberté.
Francis Girod, au nom du Président de la République, et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons officier dans l’ordre de la Légion d’honneur.
10h18 dans Ca tourne autour... | Lien permanent | Commentaires (0)
09h17 dans Film-1955-Premier Amour | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Live Galerie.com
Oeuvre disponible - Prix: 1000 €
(c) Bernard Charbonnier - Tous droits réservés
Dimensions (cm): H:65 x L:50 - Année: 2008
Titre: Romy Schneider à la sanguine de 3 couleurs
09h52 dans Artistes | Lien permanent | Commentaires (0)
Auteurs : Noëlle Guibert, Joelle Garcia
Editions : Bibliothèque Nationale de France (BNF)
Collection : Galerie de photographie
Langue : français
Sortie : 15 mai 2008
125 pages - 25 x 22 cm - 590 g
Prix : 30 euros
Disponible à la commande sur : Alapage.com - Amazon.fr
ISBN-10: 2717724176
ISBN-13: 978-2717724172
Description : Exhibition catalogue. De l'atelier photographique du XIXe siècle à la scène contemporaine, le photographe de théâtre fixe le visage d'un " monstre sacré ", l'incarnation d'un personnage, le génie du comédien. Rachel, reine de tragédie, Sarah Bernhardt, Aiglon frissonnant, Mounet Sully, généreux Hernani, Louis Jouvet, éternel docteur Knock, Edwige Feuillère, altière Folle de Chaillot, le mime Marceau, silhouette connue du monde entier, Alain Delon et Romy Schneider, couple inédit au théâtre... quelques noms parmi des centaines qui reviennent en mémoire grâce à la photographie. Tout comme resteront les comédiens d'aujourd'hui, tels Philippe Torreton, Denis Podalydès, Isabelle Huppert, Charles Berling, Marina Hands... Pour la première fois, le département des Arts du spectacle présente un ensemble de photographies d'acteurs choisies parmi une importante collection rassemblée pour capter l'éphémère de la création théâtrale et en conserver le témoignage. Des origines de la photographie à nos jours, ces images donnent à voir l'évolution de la sensibilité du photographe de scène et des techniques de prises de vue qui ont modifié la façon de révéler l'acteur. Au fil des pages, le lecteur, comme le visiteur de l'exposition, ressentira l'émotion du spectacle, née des rencontres entre comédiens et photographes passeurs de l'image scénique : Nadar, Reutlinger, Manuel Frères, Harcourt, Lipnitzki, Bernand, Enguerand, George Henri, Agnès Varda, Thérèse Le Prat, Mario Atzinger, Roger Pic, Fernand Michaud, Robert Doisneau, Claude Bricage, Nicolas Treatt, Claude Gafner, Daniel Cande, Jacqueline Chambord, Martine Franck, Michèle Laurent, Catherine Faux, Monica Biancardi, Jean-Paul Lozouet, Joël Verhoustraeten et Jean-Pierre Estournet.
05h38 dans Ca tourne autour... | Lien permanent | Commentaires (0)
CD 1 - The Royal Philharmonic Orchestra, Yuri Simonov (1 · 2 · 9), Peter Guth (3-8 · 10), aufgenommen: 1993, 1994
CD 2 - The Royal Philharmonic Chamber Ensemble (9), The Royal Philharmonic Orchestra, Peter Guth (1 · 2), Douglas Bostock (3 · 4), Yuri Simonov (5), Jane Glover (6), Yehudi Menuhin (7), aufgenommen: 1994, 1995 - Zino Vinnikov (Violine), Ronan O‘Hara (Klavier),
08h54 dans Musique / Audio | Lien permanent | Commentaires (0)
Bonjour à tous !
Ca y est, si vous lisez ce petit message c'est que je suis dans les cieux vers le soleil... Je serai de retour dans une semaine pour quelques heures avant de repartir (mais je me connais, je ferai bien un p'tit tour par ici...). D'ici là, je vous souhaite d'excellentes vacances et bon courage si vous travaillez encore.
Bon courage aussi à Sarah qui est en répétition pour le démarrage de "Maestro" demain et qui cette année encore, n'aura pas de vraies grandes vacances d'été ! Heureusement, en Avignon, elle pourra quand même profiter un peu du soleil !
Mais ne vous inquiétez pas, même en mon absence, le blog continue de tourner, il y aura encore des notes tous les jours ! Et puis, comme annoncé, le prochain numéro du "Magazine" sera un double juillet/août mais pour compenser, je vous réserve une surprise... Juste un peu de patience...
Alors, à très bientôt et bonne visite à vous, les fidèles qui venez tous les jours et à vous dont c'est la première fois !
16h00 dans Perso | Lien permanent | Commentaires (1)
Le numéro 11 de la collection "les plus grands films de Romy Schneider en DVD" est disponible chez tous les marchands de journaux et en abonnement sur ma collection.fr au prix de 13 euros
Contient :
10h29 dans En DVD !, Film-1973-Trio | Lien permanent | Commentaires (0)
Auteur : Arthur Zimmer et Marie-Christine Luton
Editions : Nouveau Monde
Langue : Français
Prix : 21 euros
Sortie : mars 2008
382 pages
ISBN 10 : 2847362916
ISBN-13: 978-2847362916
Disponible sur : Amazon.fr et Fnac.com
Présentation de l'éditeur
Qui pourrait se targuer d'un tel parcours de comédien et de citoyen engagé depuis soixante années ? 160 films, 60 pièces de théâtre, 30 dramatiques télévisées... Michel Piccoli est une "institution" doublée de quelques énigmes.
Une institution ? Il tourne avec les plus grands réalisateurs, joue aux côtés de Michèle Morgan, Brigitte Bardot, Simone Signoret, Jeanne Moreau, Romy Schneider, Catherine Deneuve ou Jane Birkin et lui seul a tourné pour Melville, Bunuel, Hitchcock, Godard, Sautet, Rivette et tant d'autres... C'est un kaléidoscope de personnages : flic ou voyou, moine ou sabreur, notaire ou assassin, grand chirurgien ou petit employé, prince ou mendiant. Souriant ou terrible, souvent extrême, toujours juste: Piccoli incarne la folie lucide. Lui qui fut aussi le monstre de Frankenstein, Louis XVI, le marquis de Sade, Jules Verne, le prince de Conti, Krouchtchev…
Les énigmes ? Celles d'un des rares acteurs qui, sans agent, gère seul sa carrière, devenant producteur providentiel de causes désespérées, puis passant à la réalisation à 72 ans ! Celle, enfin, du Don Juan des années 1960 menant une vie personnelle dense et mouvementée sans en éclabousser les gazettes. Car cet exhibitionniste flamboyant à la scène est un homme pudique à la ville. Mais au fait ? Qui êtes-vous Monsieur Piccoli ?
01h13 dans Ca tourne autour... | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Première.fr
Une bonne raison d'y aller ?
Parce que Sarah Biasini et Christophe Lidon
Elle, blonde aux yeux bleus lagon et fille de euh… Romy Schneider.
Lui, auteur et metteur en scène des gros cartons de cette année théâtrale (dont "L'antichambre", 3 nominations aux Molières 2008)
Elle, nominée aux Molières 2008 dans la catégorie "révélation théâtrale" (toujours "L'Antichambre")
Lui...
On continue où vous êtes convaincu ?
Ça parle de quoi ? Quelque part dans une ville d’Europe du Nord, vivent Anna et Paul. Tous deux sont guitaristes, tous deux ont été les élèves d’un Maestro internationalement célèbre. Lorsque ce dernier débarque dans leur vie, c’est toute leur intimité qui en est bouleversée. Peu à peu, nous comprenons que les liens entre Anna et le Maestro sont devenus des entraves qui vont pervertir la vie du couple. La musique qui, tout au long de la pièce, est synonyme de rêve, d’épanouissement, de grandeur, mais aussi d’envie, de conflit et de douleur, va servir de révélateur des sentiments profonds de ces trois personnages.
C’est où ?
Théâtre du Chêne Noir - Avignon
Tous les jours à 15 h
Du 5 au 27 Juillet 2008
14h34 dans Thea-2008-Maestro | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Pure People - 03 juillet 2008
Sarah Biasini, 30 ans, la fille de Romy Schneider (et Daniel Biasini), poursuit son ascension au théâtre.
Après avoir joué dans "Pieds nus dans le parc" en 2005, "Personne ne voit la vidéo" en 2007, et "l'Antichambre" en 2008, la jeune femme finalise les répétitions de "Maestro", la pièce qu'elle présentera au festival d'Avignon le 7 juillet.
Elle y tiendra le rôle d'Anna, une guitariste prise dans un triangle amoureux. À ses côtés, on retrouve Jean-Pierre Bouvier ("Les yeux d'Hélène" et "Le maître du Zodiaque") et Thomas Joussier (nommé comme révélation théâtrale aux Molières 2002, pour "Visites à Mister Green").
14h19 dans Thea-2008-Maestro | Lien permanent | Commentaires (0)