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Source : RTBF - 26 décembre 2022
Le journaliste français de cinéma Jean-Pierre Lavoignat publie "Romy Schneider et Claude Sautet : Un coup de foudre créatif", un ouvrage consacré à l'incroyable tandem actrice-cinéaste et aux cinq films culte qu'ils ont faits ensemble entre 1970 et 1978 : "Les Choses de la vie", "Max et les ferrailleurs", "César et Rosalie", "Mado" et "Une histoire simple".
Cinquante ans après la sortie de César et Rosalie, et quarante ans après la disparition de Romy Schneider, son aura et l'affection que lui voue le public demeurent intactes, tout comme le regard de Claude Sautet, d'une justesse émouvante.
Lorsqu'ils se rencontrent, ni Romy Schneider ni Claude Sautet ne se doutent que chacun vient de découvrir son alter ego. Le metteur en scène a trouvé sa muse, l'actrice son pygmalion. Chacun va magnifier le talent de l'autre. "Cette rencontre, dira Sautet, nous a illuminés tous les deux".
Les témoignages de proches et de collaborateurs (Philippe Sarde, Alain Sarde, Jean-Louis Livi, Isabelle Huppert, Daniel Biasini et Nathalie Baye), comme de personnalités contemporaines qui les admirent (Pedro Almodóvar, Jean Dujardin, Sandrine Kiberlain, Nicolas Mathieu et François Ozon) sont accompagnés de superbes photographies et documents personnels notamment issus des archives d'Yves Sautet.
Ce livre est un hommage, une déclaration d'amour à un duo qui a bouleversé le cinéma français et ne cesse, aujourd'hui encore, de nous émerveiller.
18h07 dans Musique / Audio | Lien permanent | Commentaires (0)
Auteur : Marion Hallet
Éditions : Bloomsbury Academic
Langue : Anglais
Broché : 280 pages - Broché
Sortie le : 30 novembre 2023
Prix : ~ 40 euros
A commander sur Amazon.fr
ISBN-10 : 1501378821
ISBN-13 : 978-1501378829
NDLR : Ré-édition du livre sorti en mai 2022 au prix très élevé de 120 euros... Pas de photos (sauf erreur) alors à moins d'être bilingue en anglais, cette nouvelle édition reste sans intérêt. A part la reliure ("broché" au lieu de "relié"), je ne sais pas ce qui peut justifier cet écart de prix... Vous avez lu ou feuilleté le livre ? N'hésitez pas à nous faire part de votre avis via les commentaires.
10h49 dans Les livres | Lien permanent | Commentaires (0)
Retrouvez la pièce pour quelques dates.
La note sera mise à jour au fur et à mesure.
Tournée 2022 :
Et aussi (présence de Sarah Biasini à confirmer) :
Tournée 2023 : Présence de Sarah Biasini à vérifier !
05h00 dans Thea-2020-Mégère | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : La Terrasse - 17décembre 2022
Créée au Théâtre des Quartiers d’Ivry en novembre dernier, "Nuit" nous transporte sur les terres loufoques d’une fable tragi-comique écrite et mise en scène par Philippe Minyana. Défendue par de valeureux interprètes, cette proposition aux accents formalistes ne prend pas.
Les pièces de Philippe Minyana ne cherchent pas à raconter de belles histoires bien construites, bien agencées. Elles ne visent pas à éclairer des sujets qui s’en tiendraient aux limites du sentimental ou du compassionnel. Fruits d’un travail de réflexion et de laboratoire, ces œuvres métissées visent plutôt à s’emparer de façon singulière de thèmes universels, à explorer de manière personnelle des motifs théâtraux puisant dans le familier, dans le quotidien. Elles s’attachent ainsi à faire naître des situations concrètes, souvent cocasses ou inattendues, qui tournent le dos au réalisme pour investir un champ à la croisée du grotesque, du funèbre et du merveilleux. Né à Besançon en 1946, l’auteur se définit comme un artisan en perpétuelle recherche. Il donne corps, à travers ses textes, à l’une des écritures les plus ambitieuses des dramaturgies contemporaines francophones. Parmi ces œuvres, il y a "Nuit", que le dramaturge met lui-même en scène avec une belle troupe d’interprètes : Luce Mouchel, Jérôme Billy, Sarah Biasini, Florent Baffi, Emma Santini, Balthazar Gouzou, accompagnés du compositeur Nicolas Ducloux.
Le rire comme antidote au désespoir
On découvre des personnages qui n’en sont pas vraiment, qui penchent vers les accents saillants de figures de théâtre. Ils parlent, chantent, vont et viennent dans une confusion étudiée. Il y a un jeune couple, Edith et Gino. Il y a une femme d’un certain âge, prénommée Laura, et son frère Carlos. Il y a encore des joggeurs, des promeneurs, des grands-parents, une infirmière. Ces personnalités souvent outrancières énoncent un monde par le biais de saynètes ayant pour vocation de créer des paradoxes, des ruptures, et de faire rire. Et puis, il y a la nature, libre et poétique, qui affirme ses droits. La scénographie est ouverte, mouvante, dépouillée. Cabaret de la parole, oratorio de l’existence, Nuit met à nu les failles de l’intime, les tourments liés aux assujettissements de l’humain. Le rire, ici, sert d’antidote au sérieux, au désespoir. C’est ce qui apparaît lorsqu’on se plonge dans le recueil au sein duquel Les Solitaires Intempestifs ont publié, en septembre 2021, cette pièce aux côtés de trois autres ("Maisons rouges", "Accident", "Frères et Sœur"). Quant à la mise en scène qu’en propose l’auteur, elle déçoit. Formaliste, voulant aller à toute vitesse, elle colle au texte sans parvenir à lui insuffler la vie que nécessite le théâtre.
Manuel Piolat Soleymat
10h07 dans Thea-2022-Nuit | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : France Inter - 10 décembre 2022
Claude Sautet, Romy Schneider et Jean-Loup Dabadie : 2 livres et 1 spectacle
A l’honneur ce samedi, le trio Sautet / Schneider / Dabadie dont Laurent Delmas nous parle autour de deux livres et une pièce de théâtre.
"Delmas fait son cinéma" sur France Inter - 10/12/2022
A l'occasion d'une triple actualité :
Romy, Dabadie, Sautet... Et Sarde...
Grâce à plusieurs actualités, j’ai eu envie de vous parler d’un quatuor d’exception au sein du cinéma français et que résume à la perfection un film comme "Une Histoire Simple" : un film de Claude Sautet, sur un scénario et des dialogues de Jean-Loup Dabadie, sur une musique de Philippe Sarde, avec Romy Schneider. Quatre virtuoses dans leur domaine que met en valeur en ce moment, au théâtre de l’Atelier à Paris, la reprise jusqu’au 31 décembre du très beau spectacle intitulé "Dabadie Ou Les Choses De La Vie" mis en scène et joué par Emmanuel Noblet avec, à ses côtés, les chanteuses Clarika et Maissiat. Dialogues et chansons se mêlent pour rappeler notamment combien l’alliance Dabadie, Sautet, Schneider et Sarde a donné de superbes moments de cinéma. Ces quatre-là, au-delà des inévitables tensions artistiques qui ont pu les opposer, auront composé le temps de trois films un portrait féminin d’une rare intensité.
On ressent la même impression en se plongeant dans le beau livre que Jean-Pierre Lavoignat consacre, aux éditions de La Matinière, au couple Romy / Sautet sous le titre explicite de "Un Coup de Foudre Créatif". "Cette rencontre, dira Sautet, nous a illuminés tous les deux". Et ce livre passionnant et passionné s’en fait l’écho avec notamment une superbe iconographie et des témoignages et documents inédits. A l’origine de tout cela, il y a un film, "Les Choses de la Vie"...
Et c’est un second livre qui permet de resserrer encore plus l’objectif. Avec "Souviens-toi des Choses de la Vie", le chef d'œuvre rembobiné, paru aux éditions Séguier, Arnaud Robic revient en détails sur ce film, le premier de notre quatuor d’exception avec l’accident de voiture le plus célèbre et le plus longuement filmé de toute l’histoire du cinéma mondial. L’auteur analyse avec pertinence chaque plan de ce film désormais mythique. Il parvient à mettre en valeur les mécanismes qui ont permis à ces quatre-là, auquel il faut ici associer Michel Piccoli évidemment, de faire un film d’auteurs (auteurs avec un S) qui soit aussi un film absolument grand public. Ce petit miracle ne se produit au fond que très rarement. Et il vaut bien qu’on lui consacre un spectacle et deux livres au moins. Vous m’en voudriez pas de ne pas terminer cette chronique sans la déchirante Chanson d'Hélène. Et vous auriez raison.
Laurent Delmas
11h35 dans Musique / Audio | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : L'Humanité - 09 décembre 2022
Théâtre. Le dramaturge met en scène « Nuit », sa dernière création.
Ils sont au bord d’un lac. C’est du moins ce que l’on nous affirme. Le cercle façon piste de cirque qui occupe le centre du plateau peut le faire croire. Même sous d’intenses lumières vertes. Mais qu’importe, le lieu n’est qu’accessoire. Un peu comme les personnages d’ailleurs. Ils sont essentiels et ne le sont pas. Ce qui compte, surtout, c’est le temps. Celui des années qui filent. Et pour ne pas aller trop vite, il y a des poses, des flash-back, des ralentissements. En présentant "Nuit", son dernier spectacle (en tournée), qu’il a écrit et mis en scène (assisté d’Emma Santini) début décembre au Théâtre des quartiers d’Ivry (CDN du Val-de-Marne), Philippe Minyana confesse d’ailleurs : "en une heure cinquante on nous refile soixante ans de vie".
"Une histoire d’organe et de nerfs"
Une vie qui n’a "rien de spectaculaire" mais est faite de "tressaillements". Les protagonistes aiment, (se) désirent, attendent… c’est une "histoire d’organes et de nerfs". Peu de décors ou d’accessoires en scène, seulement une table, des chaises, des verres et des bouteilles. Et une ambiance des plus déjantées. Le rire est souvent convoqué. Parce que c’est loufoque et imprévisible, mais c’est un rire léger sur le moment, plus grave à la réflexion. Parce que les individus qui peuplent l’univers de Philippe Minyana n’ont rien à voir, on le sait depuis longtemps, avec de joyeux lurons inoffensifs.
Comme dans la vraie vie, ses personnages se racontent, par bribes. Insatisfaits, frustrés, tristes, perdus, ils font avec. Et ils chantent aussi. Histoire d’accentuer un peu plus les décalages. Quand les cheveux blanchissent il suffit de ne plus se regarder en face pour les ignorer. Et ainsi de suite. Luce Mouchel (Laura), Jérôme Billy (Carlos), Sarah Biasini (Édith), Florent Baffi (Gino), Emma Santini (Une joggeuse, l’infirmière, la promeneuse, grand maman), Balthazar Gouzou (Un joggeur, un promeneur, grand papa) sont parfaits. Ils sont accompagnés sur scène par le musicien Nicolas Ducloux. La "Nuit" peut donc être lumineuse, comme certains jours…
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« Nuit » : les 18 et 19 janvier à Chambéry ; le 24 à Avranche ; les 31 et 1er février à Caen ; le 17 février à Chelles.
11h18 dans Thea-2022-Nuit | Lien permanent | Commentaires (0)