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Source : La Grande Parade.fr - 25 octobre 2017
Un atelier de peintre à Montparnasse en 1917. Attention ! pas n’importe quel peintre, non, on est avec Amadeo Modigliani (1884- 1920), l’Italien de Livourne installé à Paris, comme à l’époque tant d’autres, de Pablo Picasso à Henri Matisse en passant par Chaïm Soutine ou encore Moïse Kisling.
Pas très loin, il y a aussi le poète Guillaume Apollinaire. Dans cet atelier, on découvre une mère et sa fille, celle-ci étant l’épouse de Modigliani. La mère, Eudoxie Hébuterne, reproche à sa fille enceinte cette union avec cet Italien bohême, irresponsable, alcoolique avec un penchant certain pour l’absinthe, drogué au cannabis et au haschich et pour finir, tuberculeux, et lui conseille de le quitter au plus vite- et aussi, de se débarrasser du bébé qu’elle porte. La fille, Jeanne Hébuterne, est follement amoureuse- à un point tel que, peintre très talentueuse, elle mettra fin à sa carrière pour être la muse et le modèle de « Modi » le maudit. La pièce, centrée sur les trois dernières années du peintre et sculpteur aussi génial que scandaleux, évoque aussi le monde de la peinture avec le marchand d’art et poète polonais Léopold Zborowski- ce qui donne de délicieux échanges entre « Modi » qui tient « Zbo » pour l’amant de sa compagne Jeanne. Mais au dessus de tout, plane l’amour. Le grand thème de la pièce. L’amour fou d’une femme pour son homme souffrant jusqu’au plus profond de sa chair du manque de reconnaissance mais prince de la bohême jusque dans son agonie, terrassé par la tuberculose.
On appréciera follement :
Et on quittera le théâtre, ébloui par « Modi ». Parce que la flamboyance du Montparnasse du début du 20ème siècle, c’était un décor parfait pour le destin tragique et lumineux du peintre Amadeo Modigliani. Parce que « Modi », c’est l’amour fou de la compagne d’un peintre, sa muse et son modèle. Parce que « Modi », avec les mots de Laurent Seksik, c’est le théâtre du génie et du grandiose où l’on tend des baisers aux étoiles. Et enfin parce que « Modi », c’est aussi une fois encore la démonstration que Stéphane Guillon est bien plus qu’un amuseur : il est un comédien. Un grand comédien.
Modi de Laurent Seksik
Mise en scène : Didier LONG Avec Stéphane GUILLON, Geneviève CASILE, Sarah BIASINI et Didier BRICE
Dates et lieux des représentations : Jusqu'au 31 décembre 2017
Théâtre de l'Atelier : 1 place Charles Dullin, 75018 Paris
Par Serge Bressan
08h47 dans Thea-2017-Modi | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Yvelines Radio.com - 20 octobre 2017
Quand on aime le théâtre et que l'on voit sur une Colonne Morris, une distribution comme celle-ci, on n'a d'autre choix, que de réserver vite !
Une pièce de Laurent SEKSIK, dont je n'avais vu que des adaptations autour de l'oeuvre de Stefan Sweig. Il a fait un beau travail. Une mise en scène, du talentueux Didier LONG.
Geneviève CASILE et Didier BRICE, sont des références théâtrales. Sarah BIASINI a toujours fait de très bons choix de rôles. Elle semble discrète dans son interprétation, mais on ne l'oublie jamais...
J'ai une raison particulière de suivre sa carrière, Sarah est née à St Tropez, au même endroit que ma fille ainée, à un ou deux jours de différence.
C'est la vie de Modigliani, à l'époque où tous ces peintres devenus célèbres bien plus tard, buvaient plus qu'ils ne mangeaient, échangeant un repas contre une toile. En 1917, l'artiste rencontre Jeanne Hébuterne, ce sera l'amour fou au vrai temps de "La Bohème", que chantera si bien Charles Aznavour.
Stéphane GUILLON, en venant voir son spectacle: "Liberté Surveillée" en 2010, je disais: "Ce n'est pas un One Man Show, mais un vrai numéro de comédien".
Je ne m'étais pas trompé, dans cette pièce, il est éblouissant !!!
Quelle belle soirée !!!
Robert BONNARDOT
Pour l'écouter, c'est par ici :
09h19 dans Thea-2017-Modi | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : WebThéâtre.fr - 27 octobre 2017
Modigliani a hanté les cinéastes et les romanciers. Peu les auteurs de théâtre. Quoiqu’il nous souvienne d’une pièce émouvante de Philippe Faure, auteur parti trop tôt comme l’artiste de Montparnasse, Moi j’étais femme dans les tableaux de Modigliani... Aujourd’hui, c’est Laurent Seksik, connu pour ses écrits sur Stefan Zweig et Romain Gary, également connaisseur d’Amedeo Modigliani, qui entend donner à voir la vie, la souffrance, le désir d’amour, la marginalité et la mort du peintre maudit, surnommé justement « Modi ».
Le voilà, l’exilé italien, le paria des pinceaux, dans son atelier de Montparnasse, avec sa muse qui est aussi artiste peintre, Jeanne Hébuterne – elle va avoir une enfant de lui. Passent et reviennent deux autres personnages : la mère de Jeanne, incarnation absolue de la bourgeoise qui ne comprend rien au monde de l’art, et le marchand du peintre, Léopold Zborowsky, qui commence à vendre, non sans mal, les toiles de son poulain. Deux années se passent : le temps de se débattre, de défier la société, de boire beaucoup d’alcool, d’aimer, de se préparer à la paternité, et de mourir à 35 ans, en 1920.
L’information est solide, et l’on aime écouter Modigliani parler d’art, de sa passion des lignes courbes et de ses amis et rivaux, Picasso, Derain, Soutine...
Mais Laurent Seksik ne peut nous cacher qu’il est un romancier historien qui s’essaie une nouvelle fois, après l’adaptation des Derniers Jours de Stefan Zweig, au théâtre. Il aligne sagement les séquences, sans trouver le tourment dans la langue, le dialogue, l’entremêlement des histoires de chacun. Certains moment sont brillants, spirituels. D’autres trop tranquilles.
Stéphane Guillon, connu comme joyeux pourfendeur du monde politique, a incontestablement une présence d’acteur ; il est éclatant, ironique, mais la noirceur n’est pas sa couleur. Sarah Biasini donne le maximum d’émotion et de sensualité à une partition trop mince : son personnage n’est pas assez relié au protagoniste (il faudrait des duos plus violents).
Geneviève Casile est très incisive, tout à fait efficace dans la méchanceté, mais le rôle ne sort guère de sa convention. Didier Brice a peut-être la partition la plus juste : il est, dans un détachement amusé, ce marchand qui encaisse à la fois les colères du maître et les pourcentages des ventes. Didier Long mène cette descente en enfer avec une élégance qui se réfère sans cesse à l’art, à ses couleurs, à ses formes, aux miroitements des lumières. La bohème de « Modi », ce ne pouvait être aussi calme...
Modi de Laurent Seksik
Mise en scène de Didier Long
Décor de Jean-Michel Adam
Lumières de Patrick Clitus
Musique de François Peyrony
Costumes de Pascaline Suty
Avec Stéphane Guillon, Sarah Biasini, Geneviève Casile, Didier Brice.
Théâtre de l’Atelier, tél. : 01.46.06.49.24. (Durée : 1 h 45)
Photo Laurencine Lot
Gilles Costaz
08h57 dans Thea-2017-Modi | Lien permanent | Commentaires (0)
Les choses de Romy
Voilà maintenant 35 ans que l'actrice nous a quitté. À l'occasion de la sortie du livre « Romy Schneider, film par film » d'Isabelle Giordano paru chez Gallimard, Entrée Libre revient sur trois grands rôles de « Garde à vue » à « L'Enfer » en passant par « Le Vieux fusil ».
12h11 dans Les livres | Lien permanent | Commentaires (1)
Source partielle des photos : Lou Characterd Designer.com (Création des perruques, coiffures et maquillages de "Modi")
11h41 dans Thea-2017-Modi | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Théatral Magazine - 24 octobre 2017
Après son éviction en juin dernier de l’émission Salut les Terriens ! sur C8, Stéphane Guillon revient à ses premières amours le théâtre. Il interprète le rôle du peintre Modigliani sur la scène de l’Atelier dans une pièce de Laurent Seksik mise en scène par Didier Long. Un personnage avec lequel il s’est découvert des affinités… "Je connaissais un petit peu la peinture parce que je suis fils et petit-fils de marchands de tableaux. Mais Modigliani, l'artiste, non. J'ai découvert que j'avais pas mal d’affinités inhérentes d’ailleurs à d’autres artistes comme ce mélange de fragilité et de force, un côté bipolaire aussi, qui le rend touchant puis exaspérant. Je crois qu'il souffrait beaucoup de ne pas être reconnu de son vivant. C’est quelque chose que je partage avec lui parce j'ai aussi énormément galéré jusqu’à mon arrivée en 2003 sur Canal +. "...
Modi, de Laurent Seksik
Mise en scène : Didier Long
Avec : Stéphane Guillon, Sarah Biasini, Geneviève Casile, Didier Brice (photo Lot)
Théâtre de l’Atelier : 1 place Charles Dullin - 75018 Paris
Tél : 01 46 06 49 24
14h53 dans Thea-2017-Modi | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Femme Actuelle.fr - 24 octobre 2017
À 40 ans, Sarah Biasini, fille de l'icône Romy Schneider et du journaliste franco-italien Daniel Biasini, attend son premier enfant. L'occasion d'en découvrir un peu plus sur l'artiste.
Sarah Biasini n'est pas une simple "fille de". Certes, elle est la fille de l'une des plus grandes actrices du XXe siècle et du journaliste Daniel Biasini. Mais Sarah Biasini a également réussi à se faire un nom dans l'univers artistique, et ce malgré un héritage sans doute parfois lourd à porter. Zoom sur une artiste à part entière.
Telle mère, telle fille
Son deuxième prénom, Magdalena, est aussi le deuxième prénom de sa mère, née Rosemarie Magdalena Albach. Sarah Magdalena Biasini, donc, est née à Gassin, dans le Var. Après le décès de Romy Schneider en 1982, c'est son père, Daniel Biasini, qui s'occupera d'elle. David, son demi-frère, meurt la même année que sa mère. Sarah Biasini était à l'époque âgée de 4 ans et demi. Sur les traces de sa mère
Comme Romy Schneider, Sarah Biasini est comédienne. Après des études d'histoire de l'art, elle passe deux ans à Los Angeles où elle suit les célèbres cours de l'Actors Studio. Une dizaine de film, une demi-douzaine de téléfilms et une vingtaine de pièces de théâtre. Rien que ça ! "Petite, j’ai vu tous les Sissi, toutes ses bleuettes", confiait-elle il y a quelques années à Paris Match. "Ensuite, je les ai revues un peu moins souvent, car cela devenait aussi ambigu qu’émouvant. Ce n’est pas simple de se détacher au point d’oublier qui l’on regarde. Je ne peux pas passer un film entier à n’observer que son savoir-faire. C’est un plaisir qui peut vite se transformer en mélancolie et me rendre triste."
Des lectures en plus
La comédienne ne fait pas que jouer : elle lit, aussi. Et en public s'il vous plaît. Deux lectures au Festival de la correspondance, une au théâtre de la Gaîté Montparnasse et une au théâtre Mouffetard, entre autres.
Une exposition au nom de Romy
En 2011, Sarah Biasini accepte de prêter plusieurs pièces pour une exposition consacrée à Romy Schneider à l'Espace Landowski de Boulogne-Billancourt. C'est aussi elle qui a parrainé l'exposition, dont la Cinémathèque de Berlin était partenaire. "Nous avons sollicité Sarah, qui a donné son accord", avait expliqué Tristan Duval, alors PDG de la société Akouna chargée de monter la manifestation, au Parisien. "Grâce à elle, nous pourrons montrer des photos jamais publiées, des objets personnels qui touchent à l'intime et au sacré de sa mère."
Épanouie professionnellement… et personnellement
Depuis des années déjà, Sarah Biasini partage sa vie avec le metteur en scène Gil Lefeuvre. En 2014, elle révélait à Paris Match ses désirs de maternité. "Je me sens prête à avoir des enfants (…) Réussir ma vie privée est pour moi la chose la plus importante, et je suis capable de tout oublier pour une histoire d’amour." Elle ajoutait : "Il est très possible que lorsque j’aurai des enfants, je mette ma carrière entre parenthèses pour me consacrer à eux. Je m'imagine très bien dans une maison, à la campagne, en train d'écrire et de faire des confitures." D'après Bild, elle serait aujourd'hui enceinte de cinq mois. Son premier enfant.
Hélène Lisle
09h16 dans News Sarah | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Marie-Claire.fr - 24 octobre 2017
À tout juste 40 ans, Sarah Biasini est enceinte de son premier enfant. Une jolie nouvelle pour la fille de Romy Schneider, qui attendait depuis longtemps ce moment. Mais qui est-elle réellement ? Portrait d’une jeune femme très secrète.
Très discrète, la comédienne Sarah Biasini fascine. Des parents célèbres, une belle carrière et un heureux événement à venir, sa vie est pourtant riche en événements. Retour sur une comédienne française qu’on ne connaît que trop peu.
C'est une enfant de stars
Sarah Biasini est la fille de l’illustre actrice allemande Romy Schneider et du journaliste italien Daniel Biasini. Malgré sa célèbre filiation, elle ne connaîtra pas réellement sa mère, cette dernière ayant disparue lorsque Sarah avait de 5 ans. Elle sera élevée par son père.
Elle est comédienne
La jeune femme a décidé de suivre la même voie que sa mère en devenant comédienne. Elle s’illustrera particulièrement dans le téléfilm "Julie, chevalier de Maupin", où elle incarnera l’héroïne du même nom, une jeune femme à la recherche de ses origines. Depuis, si elle a participé à quelques films et téléfilms, elle est surtout présente sur les planches.
Elle ne s’est pas tout de suite dirigée vers le septième art
Avant de s’engager dans la voie d’actrice, elle a suivi des cours d’histoire de l’art, obtenant une maîtrise. Elle a fait plusieurs stages avant de se rendre compte que ce n’est pas ce qu’elle souhaitait faire de sa vie.
Elle est déterminée
Bien décidée à devenir actrice, elle décide de se former. Elle s’installe pendant deux ans aux Etats-Unis, pour y suivre des cours de comédies à l’Actor’s Studio et à l’Institut Lee Strasberg. Elle revient finalement en France, pour suivre à nouveau des cours de comédies, avant de commencer à jouer. Le téléfilm "Julie, chevalier de Maupin" est son premier rôle.
Elle est amoureuse
En couple avec le réalisateur Gil Lefeuvre, la comédienne attend son premier enfant. Une heureuse nouvelle pour Sarah Biasini, qui confiait en 2014 à Paris Match : «Je me sens prête à avoir des enfants. Réussir ma vie privée est pour moi la chose la plus importante, et je suis capable de tout oublier pour une histoire d’amour. »
Par Aurore Rousset
09h01 dans News Sarah | Lien permanent | Commentaires (0)
Le 13/05/2017 :
DVD - 1 disque
Studio : Alive - Vertrieb und Marketing/DVD
Langue : allemand
Sous-titres : ?
Bonus : ?
Sortie le : 26 janvier 2018
Prix : ~ 16 euros
Disponible à la commande sur Amazon.de
NDLR : Génial !!! Enfin, ce documentaire sort en DVD !!! Pour rappel, il sera également en bonus de l'un des coffret "Sissi" qui sort en fin d'année.
Le 25/10/2017 :
Ajout de la pochette.
07h00 dans En DVD ! | Lien permanent | Commentaires (1)
Source : Papertorn.com
18h22 dans Artistes | Lien permanent | Commentaires (2)
Source : Bild.de et Paris Match.com - 23 octobre 2017 et aussi : Gala.de + Bunte.de
NDLR : J'hésitai à relier l'information parue dans la presse allemande... Mais même Paris-Match vient de communiquer la nouvelle. Elle reste toutefois "au conditionnel" et donc à confirmer. Si c'est bien le cas : nous vous adressons nos sincères félicitations, Mademoiselle !
Sarah Biasini, tout juste âgée de 40 ans, attendrait son premier enfant d’après le magazine allemand «Bild».
La jeune femme en serait à son cinquième mois de grossesse.
Son compagnon, est le metteur en scène et chorégraphe : Gil Lefeuvre.
14h04 dans News Sarah | Lien permanent | Commentaires (1)
Source : France 2 - Télématin du 14 octobre 2017
Portrait – Romy Schneider, 35 ans déjà !
Diffusé le sam. 14.10.17 à 7h12
Chroniqueur : Damien Thévenot
Place à notre portrait de la semaine, et aujourd’hui, nous allons évoquer une actrice qui était un mythe de son vivant, et qui le demeure, 35 ans après sa disparition : Romy Schneider. Une actrice hors pair, qui a mené une vie romanesque… Isabelle Giordano lui rend hommage avec un très beau livre qui retrace les grands moments de sa carrière…
« Romy Schneider, film par film », d’Isabelle Giordano, Éditions Gallimard.
Remerciements à l’hôtel Grand Amour,
18, rue de la Fidélité,
Paris Xe.
16h07 dans Télévision - Romy | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Une catalane à Paris - 18 octobre 2017
Au cœur de Montmartre, lieu phare de la peinture, le théâtre de l’Atelier accueille Modi. C’est pourtant dans le quartier de Montparnasse que se déroule cette pièce biographique sur Amedeo Modigliani.
De la Grande Guerre à sa mort, le peintre italien mène une vie de bohème auprès de sa muse Jeanne Hébuterne. Derrière les célèbres tableaux, le public découvre un homme aigri par le manque de reconnaissance et les rivalités, et désagréable avec le marchand d’art Léopold Zborowski et Eudoxie, sa «belle-mère» détestée. Cette dernière le lui rend bien. Fervente catholique, elle désapprouve la relation de sa fille avec cet homme de mauvaise réputation et juif, de surcroît. Porté sur la bouteille et coureur de jupons, Modigliani n’apparaît pas comme le meilleur parti pour une fille de bonne famille et reconnaît ses vices qu’il associe à sa créativité. Une vie saine ne lui inspire que des œuvres ternes. Laurent Seksik dresse le portrait de cet artiste ténébreux dans une intéressante fresque historique où se côtoient Picasso, Matisse, Apollinaire et Soutine.
Le décor sombre de Jean-Michel Adam compte deux chevalets et juste ce qu’il faut de désordre pour faire vivre le modeste logement du peintre. Si seuls deux tableaux de Modigliani apparaissent sur scène, une œuvre d’art semble exposée sur le mur. La fenêtre qui éclaire l’espace se compose d’une vitre entourée d’un cercle qui tourne au gré des scènes, si bien que les carreaux forment un rectangle tantôt vertical, tantôt horizontal. Ce mouvement cyclique pourrait aussi marquer le temps qui passe et le déclin de «Dedo», comme l’appelle Jeanne, atteint de tuberculose.
Difficile de ne pas voir dans le Modigliani de Stéphane Guillon des relents du trublion télévisuel. Il vacille entre mécontentement et lyrisme, et écrase sa discrète partenaire. Sarah Biasini interprète une jeune fille fragile, amoureuse, qui admire le talent de son homme et lui abandonne ses propres aspirations artistiques. Majestueuse, Geneviève Casile campe Eudoxie Hébuterne, la mère de cette dernière, une femme conventionnelle qui n’hésite pas à tenir tête à l’artiste. Didier Brice est impeccable en souffre douleur consentant dans le rôle de Léopold Zborowski, qui représente le côté mercantile de l’art. Didier Long met en scène les dernières années de la vie de «Modi», comme le surnommaient ses amis, et plonge les spectateurs dans le Paris du début du XXème siècle. Entre peinture et bombardement, la pièce instruit les spectateurs sur le caractère de l’artiste maudit qui peignit des portraits figuratifs devenus célèbres.
Modi est une pièce intéressante sublimée par ses second rôles.
Modi au théâtre de l’Atelier (18e). À partir du 10 octobre 2017. Du mardi au samedi à 21h et les dimanches à 15h.
12h11 dans Thea-2017-Modi | Lien permanent | Commentaires (0)