Source : La Provence.com - 20 mars 2007
Son visage volontaire, ses yeux de chat, Sarah Biasini les a prêtés à l'Europe. Jeune femme aux sangs multiples (allemande et autrichienne par sa mère, l'inoubliable Romy Schneider, italienne et française par son père), elle est devenue la marraine des Premiers États Généraux de l'Europe. Engagement logique, pour celle qui sera Marie, amoureuse de l'Allemand Jürgen, ancien lieutenant de la Wehrmarcht, en 1950, dans un contexte de construction européenne balbutiante et décisive.
Il sera essentiellement question d'amour dans "Nous nous sommes tant haïs", de Franck Apprédéris, à voir sur France 3 samedi prochain. D'amour encore dans Pieds nus dans le parcde Neil Simon. Sa première expérience au théâtre avec Olivier Sitruk comme partenaire et Steve Suissa pour les mettre en scène. "Je connaissais le texte car aux États Unis où j'ai été formée, c'est un classique des cours de théâtre", dit-elle simplement.
Les répétitions, la première, les critiques, comment les a-t-elle appréhendées ?
"C'est assez extraordinaire, avec ce sentiment horrible que l'on éprouve cinq minutes avant d'entrer sur scène... Et cette sensation d'aller à l'essentiel du métier d'acteur, cet artisanat qui en fait le charme et l'intérêt... Avec ce luxe énorme des répétitions... Au théâtre, vous pouvez essayer plein d'interprétations, prendre le temps d'oser plein de choses..."
Bourreau de travail, Sarah ?
"Ça dépend, je peux alterner les périodes d'activité intense et les moments de doute, d'introspection même..." Celle qui n'envisage que de valser entre cinéma et théâtre sait aussi ne pas s'encombrer de réticences pour aborder un sujet passionnant, sa mère, Romy Schneider: "Je sens souvent dans le regard des autres qu'ils cherchent la ressemblance. En même temps, je ne veux pas être parano avec ça parce que je me trompe peut-être parfois. Alors j'essaie de ne pas trop y penser. Je bénéficie, grâce à ma mère, d'une grande gentillesse de la part des gens. Je la lui dois et j'essaye d'être à la hauteur."
Pratique
Dans "Nous nous sommes tant haïs" samedi 24 mars 2007 à 20h50 sur France 3.
Olga Bibiloni
02h34 dans FilmTV-2007-Tant Hais | Lien permanent | Commentaires (0)
«L'Europe a été fondée sur une idée de paix»
À bientôt 30 ans, Sarah Biasini marche sur les traces de sa maman, Romy Schneider. Elle incarne ce soir une jeune Française tombée amoureuse d'un Allemand pendant la guerre, dans une fiction qui retrace les débuts de l'Europe. L'occasion de parler avec elle de cette institution.
Qu'est-ce qui vous a séduite dans ce téléfilm?
Le scénario m'a appris plein de choses parce que j'avais oublié dans quelles circonstances avait été créée la Ceca (Communauté européenne du charbon et de l'acier). Je trouvais aussi original que la petite histoire rejoigne la grande et que les deux se complètent bien.
Comment avez-vous préparé votre rôle?
J'ai lu «Le Silence de la mer» ou revu des films tels que «Hiroshima mon amour». J'ai découvert le livre «Les Enfants maudits», qui raconte l'histoire d'enfants nés d'amours franco-allemandes pendant la guerre.
Le tournage s'est déroulé en partie à Vienne...
Ma mère était originaire de cette ville, mais je n'ai plus de famille là-bas. Par contre, le portrait de mon arrière-arrière-grand-mère, qui était chanteuse, est dans l'Opéra de Vienne. C'était émouvant de tourner dans cette ville.
Quel est votre regard sur l'Europe?
Il faut essayer de revenir à une pensée plus positive et se souvenir que l'Europe a été fondée sur une idée de paix. Avec la mondialisation, la France doit s'allier à d'autres pays, car elle n'aurait aucun poids toute seule.
Vous sentez-vous européenne?
Quand je suis née, l'Europe existait déjà. J'ai des origines autrichiennes et italiennes, donc, oui, je me sens européenne! J'aime l'idée d'aller d'un pays à un autre sans douane, c'est un beau symbole.
Quels sont vos projets?
Je viens de commencer une tournée pour la pièce de théâtre «Pieds nus dans le parc». Le théâtre est une vraie révélation pour moi, c'est un travail extraordinaire, très libérateur.
Vous marchez sur les traces de votre maman...
Cela m'a pris beaucoup de temps pour m'avouer que je voulais être comédienne. J'avais peur de la comparaison. Aujourd'hui, je suis épanouie.
Le Mag • Le 24/03/2007 par Emmanuelle Litaud
01h19 dans FilmTV-2007-Tant Hais | Lien permanent | Commentaires (1)
"Wir sind so verhasst" – "Nous Nous Sommes Tant Haïs"
Die Geschichte zweier Menschen als Spiegelbild der Geschichte zweier Nationen.
Die neue Ko–Produktion der österreichischen „FILM27“ und der französischen "Alchimic Productions", ein Fernsehfilm mit Sarah Biasini in der weiblichen Hauptrolle, erzählt die Geschichte einer Liebe zwischen einer Französin und einem Deutschen, in der Nachkriegszeit, die zwischen den verhärteten Fronten der beiden Nationen verzweifelt nach einem Platz sucht. Einfühlsam erzählt, verwendet der Regisseur Franck Apprederis die Liebe der beiden Hauptdarsteller als Metapher für die Annäherung von Frankreich und Deutschland im Zuge der Gründung der EGKS (Europäische Gemeinschaft für Kohle und Stahl / Montanunion) und weist damit auf das wahre Ziel des Projekts Europa hin – nämlich Frieden und Einigkeit in Europa.
Die Handlung :
Die beiden Hauptakteure sind der Journalist Jürgen Köller (Pavel Delag) und Marie Destrade (Sarah Biasini), eine Studentin, die als Kellnerin arbeitet, um sich und ihren Sohn Pierre zu ernähren.
Paris 1950.Jürgen wird als Berichterstatter über die Vorverhandlungen zur Gründung der Montanunion nach Paris geschickt, wo er unerwartet wieder auf Marie trifft.
Im Krieg war der Wehrmachtsoffizier Jürgen in Maries Dorf stationiert. Damals verband die beiden eine leidenschaftliche Liebesbeziehung, die sie streng geheim halten mußten. Nun will Marie nichts mehr mit Jürgen zu tun haben. Denn sie verbirgt ein Geheimnis. Nicht einmal ihre besten Freunde wissen, dass Pierre Jürgens Sohn ist. Alle glauben, dass Marie im Krieg vergewaltigt wurde. Nur ihre Eltern und ihr Bruder hatten damals Maries Liebe zu einem Deutschen bemerkt, sie aus der Familie verstoßen und aus dem Dorf gejagt.
Jürgen kommt hinter Maries Geheimnis und bittet sie seinen Sohn sehen und besuchen zu dürfen. Nach langem Zögern und Beratungen mit ihren Freundinnen stimmt sie zu. Doch nun ist Maries Geschichte kein Geheimnis mehr und sie erlebt Ablehnung und den aufgestauten Hass, der Franzosen und Deutsche trennt. Auch ihr Sohn muss erfahren was es heißt in dieser Zeit deutsch– französischer Abstammung zu sein.
In Deutschland beichtet Jürgen seiner Verlobten Elisabeth (Elke Winkens) die vergangene Affäre und ihre Folgen. Die Beziehung zerbricht. Vor allem aber wütend über die ablehnende Haltung seines Vaters reist Jürgen frustriert nach Frankreich zurück. Doch zugleicht ist er auch befreit, da er sich seine Gefühle zu Marie nun wieder eingestehen kann.
Pierre leidet unter dem Hass der ihm nun, dem Sohn eines Deutschen, entgegenschlägt. Er wendet sich von seinem Vater ab, will diesen nie wieder sehen. Verzweifelt, weil auch sie Jürgen immer noch liebt, findet Marie Rat und Hilfe bei Jeanne, ihre ehemalige Lehrerin, die Pierre überzeugen kann, dass Menschen nicht auf Grund ihrer Nationalität zu verurteilen sind, und dass es wichtig und schön ist einen liebenden Vater zu haben
Voll neuer Hoffnung macht sich Marie auf ihre Familie zu besuchen, um ihnen Pierre endlich vorzustellen. Doch Eltern und Bruder haben ihr die Liebe zu einem Wehrmachtsoffizier nicht verziehen und weisen sie ab.
Zurück in Paris finden Jürgen und Marie wieder zusammen.
Er will sie nun seiner Familie in Deutschland vorstellen.
Zu dritt reisen sie nach Stuttgart, doch der Besuch hat nicht die erwünschte Wirkung und Jürgen, Marie und Pierre machen sich auf den Rückweg nach Paris, um ein neues, gemeinsames Leben zu beginnen.
Parallel zu dieser Geschichte wird wir vor allem in Szenen mit Journalisten, Regierungsbeamten und Industriellen die politische Annäherung zwischen Deutschland und Frankreich erzählt. Adenauer und Hallstein, Monnet und Schumann sind die Architekten einer Völkerverbindung, die eine nie gekannte Periode des Friedens zwischen Frankreich und Deutschland möglich machte.
Am 10. August 1952 als Frankreich, Deutschland, Luxemburg, Belgien, die Niederlande und Italien die Abkommen zum Beitritt zur EGKS unterschreiben heiraten Marie und Jürgen in einem Pariserstandesamt. 1957 (genau 50 Jahre vor Ausstrahlung des Films) wurde durch die Verträge von Rom als Nachfolgebündnis der Montanunion die EWG gegründet – der direkte Vorläufer der EU...
Regie : Franck Apprederis
Kamera : Flore Thuliez
Produzentin (F) : Dominique Antoinne
Produzent (A) : Wolfgang Res
Hauptdarsteller :
Jürgen : Pavel Delag
Marie: Sarah Biasini
Jean Monnet: Bernard–Pierre Donnadieu
mit Elke Winkens, Thomas Freudensprung, Serge Falck, Fritz v. Friedl, Hubsi Kramar uva.
Drehzeit: 4. September 2006 bis 7. Oktober 2006
01h14 dans FilmTV-2007-Tant Hais | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Nouvelles francophones du 16 octobre 2007
Impressions du public après la soirée inaugurale de l'Association de promotion des cultures francophones:
Pour ceux qui n'étaient pas à la superbe soirée organisée par l'Association de promotion des cultures francophones le 10 octobre au Votiv Kino, voici un petit reportage.
Le film "Nous nous sommes tant haïs" de Franck Apprederis est superbe, nous rappelle que ce que nous considérons aujourd'hui comme une évidence, la paix et l'Europe unie, ne s' est pas fait sans difficultés et sans volonté politique forte. De plus, il y avait une histoire d'amour poignante et plus d'une âme sensible avait les yeux humides à la sortie de la salle...
L'ambiance dans le foyer du Votivkino avant le début du film était très chaleureuse et il y avait tellement de monde qu'il était difficile de se frayer un chemin pour se rendre au bar, où on pouvait manger de la quiche lorraine et boire un verre de vin rouge, à l'écart de l'armée de photographes et du crépitement des flashs.
La salle était pleine à craquer, le président de l'association a présenté l'association, puis, surprise (!), l'ambassadrice du Canada a fait un petit discours en tant que représentante du Canada mais aussi du groupe des ambassadeurs francophones, et a souhaité beaucoup de succès à l'association. Le clou de la soirée fut l'arrivée de Sarah Biasini, qui accompagnée du producteur autrichien Wolfgang Rest, de l'actrice Mijou Kovacs et de plusieurs autres acteurs du film, a salué le public qui l'a chaleureusement applaudie. Sarah Biasini est très sympathique, mignonne et fraîche. A la fin de la projection une équipe de télévision (de l'émission Seitenblicke) était sur les lieux pour interviewer Sarah Biasini; l'émission est passée le lendemain sur ORF2. Par ailleurs, les journaux Kurier et Kronen Zeitung ont chacun consacré un article à la soirée dans leur édition du lendemain, et ce n'est pas tout, News et Seitenblicke Magazin vont également écrire un article la semaine prochaine. Ce qu'il y a de réjouissant est que tous ces médias ont cité le nom de l’Association de promotion des cultures francophones. Ce fut une belle soirée, et nous souhaitons encore beaucoup de soirées du même niveau à l'association et à ses créateurs, dans le meilleur intérêt du public et de la Francophonie.
21h04 dans FilmTV-2007-Tant Hais | Lien permanent | Commentaires (0)
Le DVD de "Nous nous sommes tant haïs" est disponible sur le site Amazon.fr ou sur Alapage.com au prix de 13 euros...
Enfin, c'était pas trop tôt !
Plus de news dès que je l'ai reçu.
Septembre 2007
DVD reçu mais il n'y a absolument aucun bonus. Langue disponible : français et aucun sous-titrage.
12h46 dans FilmTV-2007-Tant Hais | Lien permanent | Commentaires (1)
L'histoire...
Paris, 9 mai 1950Dans le grand salon de l’horloge du Quai d’Orsay, une cinquantaine de journalistes bavardent en attendant la conférence de presse de Robert Schuman…
Devant des journalistes médusés, Schuman annonce la réconciliation franco-allemande et le début, autour de ces deux pays, de la construction de l’Europe par la mise en commun du charbon et de l’acier (C.E.C.A.). Juste cinq ans après la fin de la deuxième guerre mondiale, cette annonce fait l’effet d’une bombe. Robert Schuman, Jean Monnet et quelques autres se félicitent de l’effet produit. Ils savent déjà que l’on va parler de complot, voire de trahison, les souvenirs de la Collaboration étant encore tout proches.
Ils savent qu’ils vont devoir affronter de farouches oppositions, mais ils sont prêts à tout pour faire triompher leur volonté de réunification.
Au même moment, dans une brasserie parisienne, Jürgen, envoyé du «Stuttgarter Zeitung», grand quotidien de Stuttgart, dîne avec quelques amis. Par hasard, son regard croise celui d’une jeune fille, Marie. C’est un choc, car les deux jeunes gens se sont aimés entre 44 et 45 : lui, soldat allemand et elle, fille de petits commerçants rochellais..
08h07 dans FilmTV-2007-Tant Hais | Lien permanent | Commentaires (0)
avec : Sarah Biasini (Marie), Bernard-Pierre Donnadieu (Jean Monet), Pawel Delag (Jürgen Köller), Christine Boisson (Jeanne), François Marthouret (Robert Schuman), Babsie Steger (Katharina), Anne Loiret (Madeleine), Arnaud Apprederis (François), Mathis Jamet ( Pierre), Thomas Freudensprung (Ludwig), Cylia Malki (Julie)… |
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117 minutes - inédit | Avec la participation de France 3 et France 2 | |
Réalisateur : Franck Apprédéris |
Directeurs de l’unité fiction : Patrick Péchoux et Nicole Patin |
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Scénario et dialogues originaux : Franck Apprédéris et Jean-Michel Gaillard |
Conseillère de programme : Johanne Rigoulot |
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Adaptation : Jacqueline Cauët et Sébastien Ossard |
Producteurs Associés : AT- Productions- RTL-TVI RTR (Fernsehfonds Austria), Eurovision Fiction et TV 5 |
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Musique originale composée et dirigée par Jean Musy |
une production de Dominique Antoine pour Alchimic productions |
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Une coproduction : Franco-Autrichienne Alchimic Productions / les productions Franco-Américan / Adi Mayer Film |
Avec le soutien du Ministre Délégué aux Affaires Européennes, de la Représentation de la Commission Européenne en France, de Fernsehfonds Austria, de la SACEM et en partenariat avec Eurovision Fiction. | |
Producteur exécutif autrichien : Wolfgang Rest |
Tournage du 4 septembre au 6 octobre 2006 à Vienne (Autriche) et Paris |
08h00 dans FilmTV-2007-Tant Hais | Lien permanent | Commentaires (0)
Nous nous sommes tant haïs
Il aura fallu deux ans à Franck Apprédéris pour pouvoir mettre en images ce sujet mêlant la petite et la grande Histoire. Deux années de patience et de persuasion, partagées avec la productrice Dominique Antoine et l’historien Jean-Michel Gaillard, pour convaincre de l’utilité et de la qualité de l’aventure.
Postulat de départ
Nous avons pris la décision de faire ce film, il y a deux ans, au moment de l’annonce du référendum sur l’Europe. Nous étions appelés à donner notre avis sur un projet de constitution, mais savions-nous vraiment comment la construction de l’Europe avait démarré ? Avec l’historien Jean-Michel Gaillard, nous avons choisi de raconter les événements qui se sont déroulés entre le 9 mai 1950, date du discours magistral de Robert Schuman, qui annonce la réconciliation franco-allemande, et le 10 août 1952 qui correspond à la nomination de Jean Monnet comme premier Haut-Commissaire de la CECA (Communauté Economique du Charbon et de l’Acier).
Nous suivons en parallèle l’histoire sentimentale vécue par Marie, fille de commerçants rochellais et Jürgen, ancien soldat de la Wehrmarcht, devenu journaliste au «Stuttgarter Zeitung», le grand quotidien de Stuttgart. Ainsi aux difficultés rencontrées par les hommes politiques de l’époque pour imposer cette idée de l’Europe, répondent celles que vivent ce jeune couple franco-allemand confronté à leurs familles, leurs amis et leurs collègues de travail.
Référendum et Traité de Rome
Nous voulions que le film sorte un peu avant l’automne 2005, pour le référendum. Mais à l’automne 2004, Jacques Chirac choisit d’avancer la consultation au printemps 2005. Nous ne pouvions être prêts.
France 3 a décidé de diffuser Nous nous sommes tant haïs à une autre date symbolique, le 24 mars, veille du cinquantième anniversaire du traité de Rome, signé le 25 mars 1957.
Coup de poker
Les adversaires de Monnet et Schuman étaient nombreux. Si elle était un indéniable obstacle à la fabrication d’armes — et par conséquent à l’éventualité d’un conflit — la mise en commun d’industries lourdes, comme le charbon et l’acier, a d’abord été rejetée des deux côtés du Rhin. Difficile en effet de réunir sur un pied d’égalité des entreprises jusque-là concurrentes. Cette association inquiétait également les ouvriers qui craignaient pour leur emploi et leur salaire. Quant aux politiques…
L'opposition de De Gaulle
Les gens sont toujours très surpris que De Gaulle ait pu être tout à fait contre la CECA, puisque, par la suite il fût un grand chantre de l’Europe. Mais il ne croyait pas en cette «Europe des marchands». N’oublions pas qu’il avait été écarté du pouvoir et que, si ce n’était pas par conviction profonde, cette opposition pouvait aussi servir un jeu politique.
07h53 dans FilmTV-2007-Tant Hais | Lien permanent | Commentaires (0)
07h34 dans FilmTV-2007-Tant Hais | Lien permanent | Commentaires (0)
Sarah Biasini incarne Marie, un rôle principal et capital pour cette jeune comédienne, européenne convaincue. Elle vient d’ailleurs d’être choisie comme marraine des «Premiers Etats Généraux de l’Europe » organisés pour célébrer le 50e anniversaire du Traité de Rome. Une distinction qui l’honore mais ne fait pas tourner la tête de cette jeune femme épanouie et heureuse de retrouver les planches, avec la prochaine tournée en province de Pieds nus dans le parc, une pièce de Neil Simon mise en scène par Steve Suissa.
Etape
Mon but est que chaque rôle me fasse évoluer et celui de Marie est certainement une étape. C’est un personnage magnifique et j’espère avoir été à la hauteur. En voyant pour la première fois la version défi nitive du film, je me suis rendue compte de mes progrès de comédienne, mais je ne suis pas au bout de mon apprentissage et c’est tant mieux.
Une femme amoureuse
Il est difficile de dissocier cette histoire d’amour de son contexte. Et je reconnais qu’il m’a fallu du temps pour «dépasser l’uniforme», autrement dit, le fait qu’une jeune Française puisse tomber amoureuse d’un soldat allemand durant l’occupation. Mais je crois foncièrement au coup de foudre, à cette rencontre inexpliquée et irrésistible entre deux êtres. La relation entre Marie et Jürgen se noue en 1944, c’est à dire à la fin de la guerre. L’amour est certainement une forme de refuge, pour ces deux êtres qui vivent depuis des années, cernés par des évènements dramatiques et horribles.
Une louve pour son fils
J’ai été très touchée par la lecture d’Enfants Maudits, un ouvrage dans lequel Ludwig Worz et Jean-Paul Picaper ont rassemblé les témoignages de quelques uns de ces 200 000 enfants, nés des amours interdites entre une Française et un Allemand, des innocents qui ont payé après-guerre le prix de la rancoeur. Dans le film, rejetée par sa famille, Marie fuit à Paris où elle découvre qu’elle est enceinte. Elle accouche seule d’un petit garçon. Et pendant cinq ans, Marie va mentir pour protéger Pierre. A ses amis, elle raconte qu’elle a été violée, à son fils, que son père est parti très très loin. Elle ne veut pas que Pierre soit considéré comme un paria, qu’il ait à subir la haine des adultes ou la méchanceté de ses camarades d’école. J’aime la force de leur relation. C’est son petit homme à elle. Ils forment une vraie famille. Je n’ai pas d’enfant, mais je me suis attachée à suivre mon instinct maternel.
Emancipation féminine
Marie suit des cours à la faculté de droit et travaille dans une brasserie pour payer ses études. A travers elle, nous abordons l’émancipation de la femme française de l’époque, ces femmes qui ont pu voter pour la première fois en 1945, et qui commencent à entrer dans la vie politique. Marie milite, par exemple, en faveur du projet européen, à l’instar de cette scène où elle prononce dans un amphi un discours pro-CECA. Personnellement, je suis à la fois interessée et agacée par la politique, car c’est parfois difficile de se forger une opinion à partir des informations qu’on veut bien nous donner. Mais nous en débattons régulièrement entre amis. Notre génération a toujours connu l’Europe de la libre circulation et c’est vrai que je me sens profondément européenne, je pourrais aussi bien vivre en Angleterre, en Allemagne en Espagne ou en Italie.
19h07 dans FilmTV-2007-Tant Hais | Lien permanent | Commentaires (0)
Emission de France Inter animée par Stéphane Bern. Sarah devait y participer pour la promo de "Nous nous sommes tant haïs". Elle est absente car malade. Dommage...
08h51 dans FilmTV-2007-Tant Hais, Musique / Audio | Lien permanent | Commentaires (0)