Source : France Inter - 08 avril 2023
"Max et les ferrailleurs" : Une histoire, trois œuvres...
Aujourd'hui, Laurent Delmas parle de "Max et Les Ferrailleurs" : le livre de Claude Néron qui ressort chez Grasset dans la collection ‘Cahiers rouges’, le film de Claude Sautet et la chanson de Mouloudji ! Soit trois déclinaisons d’une même histoire !
08h17 dans Film-1970-Max & ferrailleurs, Musique / Audio | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Le quotidien du cinéma - 27 mars 2022
Dans "Max et les ferrailleurs", nous découvrons Max. Il est issu d’une riche famille de vignerons du Mâconnais, et dégagé des soucis matériels, Max est un solitaire qui se consacre entièrement à son obsession : l’arrestation des malfaiteurs. Ancien juge d’instruction, il a démissionné par dépit de devoir relâcher un coupable faute de preuve. Il est maintenant inspecteur de police et il voit de nouveau une bande de braqueurs de banques lui échapper.
Ce nouvel échec est encore présent dans son esprit lorsqu’il rencontre Abel, un ancien camarade de régiment. Abel est devenu "ferrailleur". En effet, il pille les chantiers de construction avec une bande de petits truands des environs de Nanterre. Max a l’idée de les inciter à commettre un gros coup afin de réaliser un flagrant délit indiscutable.
Il n’est qu’un cinéaste, Claude Sautet, pour peindre ce personnage qu’est Max. Un fonctionnaire de police, psychorigide, froid, solitaire que la mort attend avec impatience et gourmandise.
Qui mieux que le grand comédien Michel Piccoli pouvait incarner ce sulfureux personnage ? Dès les premiers plans du film nous avons affaire à ce personnage livide et blafard. Il est tout juste sorti d’entre les morts. Sorti tout droit du monde des vampires ou de l’un des plus beaux films de Jean Pierre Melville.
Quelle est cette détermination ultra-conservatrice qui transforme cet homme dans le film "Max et les ferrailleurs" ? Cet homme, cette détermination pour en faire cet imprécateur. Une véritable machine à écraser les autres, ceux qui ne sont pas ses égaux. Max est un manipulateur. Il est de ceux qui calculent. Il n’est pas une fonction. Car il est, au premier chef, un ordonnateur, un calculateur. Il est et devient la manipulation.
Peut-on faire plus de mal que de manipuler, de ceux que l’on a aimé, la manipulation devient une arme absolue, celle qui tranche sans rien épargner, celle qui écrase ou tout simplement celle qui tue. Alors, face à cette manipulation nait la rédemption. Car doit-t-on juger nos actes et les révéler face à face ? Sont-ils faux ou droits, légitimes ou incohérents ? Max le manipulateur, celui qui a les cartes en main ; somme toute un joueur ?
Mais quel est le complexe de Max ? Claude Sautet nous brosse son portrait : celui d’un homme conformiste bourgeois, intelligent et perfectionniste ravagé par cet amour éhonté des femmes, de cette luxure providentielle. Max le rédempteur ! Mais oui, à la fin il faut payer, quoi qu’il en soit, quoi qu’il advienne…Claude Sautet de nous apprendre : "A la fin que faites-vous ?". La manipulation de Max est celle de fourvoyer les simples ferrailleurs, du petit peu qui gouverne sa vie en fera l’exemplarité et l’obstination aura raison de bien des rêves, ceux des plus simples aurons toujours raison aux plus complexes. S’oublier soit même à la manière de Max. Voilà Max. Il est nous. Il est vous.
Il est certain que nous aurions aimé prendre un bain avec Romy, de prendre le soleil avec René Clément, d’être aux assises avec Orson Welles, de voir "Les Choses de la Vie" et d’être bien accompagné avec "César et Rosalie" comme "Une femme à sa fenêtre" et surtout de ne jamais oublier que "L’important c’est d’aimer"... C’est tout cela ! C’est Claude Sautet !
"Max et les ferrailleurs", comme de nombreux films de Romy Schneider, est actuellement proposé dans le cadre de la rétrospective programmée par la Cinémathèque française, jusque fin juillet 2022.
Pierre Delarra
07h00 dans Film-1970-Max & ferrailleurs | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Ina.fr
Claude Sautet et Michel Piccoli sur "Max et les ferrailleurs"
Après "Les choses de la vie", Claude Sautet réunit à nouveau Romy Schneider et Michel Piccoli dans son dernier film "Max et les ferrailleurs". Sur le tournage du film, interview du réalisateur sur ce choix, sur les rôles de ses acteurs et sur le thème du film. Il confie que ce qui l'intéresse "c'est de ne pas montrer des héros qui ont toujours raison". Michel Piccoli définit le caractère de son personnage, "un ignoble avec une profession honorable". Les interviews sont entrecoupées par des scènes de tournage, notamment la scène de la partie de cartes, et d'ambiance sur le studio.
04h00 dans Film-1970-Max & ferrailleurs, Télévision - Romy | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : RTS - 13 septembre 2020
Max et les ferrailleurs, Claude Sautet, 1971
Ecoutez l'émission ici (environ 53 minutes) :
"Travelling" sur RTS - 13 septembre 2020
L'histoire de Max, un solitaire, juge et partie, un flic, un homme obsédé par l'injustice qui rêve d'attraper des bandits pris en flagrant délit. Il est prêt à tout pour y arriver, se consacre à son obsession, manipule une bande de loubards et s'éprend d'une prostituée.
Pour cette histoire, tirée d'un roman de Claude Néron, sur un scénario de Jean-Loup Dabadie, Claude Sautet convoque Michel Piccoli dans le rôle de Max, inspecteur manipulateur et dégueulasse, et Romy Schneider dans le rôle de Lily, la prostituée.
Sautet quitte l'univers des bourgeois pour des loulous de banlieue.
07h00 dans Film-1970-Max & ferrailleurs, Musique / Audio | Lien permanent | Commentaires (0)
Blu-Ray - 1 disque
Studios : StudioCanal
Langues : Français
Sous-titres : ?
Bonus : ?
Sortie le : 1er mars 2020
Prix : ~ 15 euros
Disponible sur Amazon.fr
15h20 dans En blu-ray !, Film-1970-Max & ferrailleurs | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Première.fr - 14 octobre 2019
Le duo Romy Schneider- Michel Piccoli, sous la direction de Claude Sautet, est à l’honneur ce soir de «Place au cinéma» sur France 5, présenté par Dominique Besnehard
Une fable sur le stalinisme
"Max et les ferrailleurs" est un roman signé en 1968 par Claude Néron. L’histoire d’un policier qui tend un piège à une bande de malfrats amateurs pour les surprendre en flagrant délit. Et si Sautet choisit de le porter à l’écran en 1971 avec son auteur et Jean-Loup Dabadie, son complice d’écriture des "Choses de la vie", c’est parce que ce personnage prêt à toutes les manipulations pour atteindre son objectif fait écho à sa propre jeunesse d’ex- militant communiste. Lui qui s’était alors opposé ceux qui s’enivraient du Petit Livre Rouge de Mao et dont la certitude d’appartenir au camp du bien les exonérait dans leur esprit de tout scrupule. A l’image de Max. Sautet voyait donc ce "Max et les ferrailleurs" comme une fable sur le stalinisme. Et trois ans plus tard, il adaptera un autre roman de Néron, "La Grande marrade" qui deviendra "Vincent, François, Paul… et les autres".
Quand il s’agit de distribuer les deux premiers rôles de "Max et les ferrailleurs" - Max et Lily, le flic pervers et la prostituée qui s’éprend de lui sans connaître sa véritable identité -, les producteurs envisagent tout d’abord un couple inédit sur grand écran : Yves Montand et Marlène Jobert. Mais les deux déclinent, la comédienne expliquant qu’elle refuse de jouer une prostituée. Les producteurs envisagent alors un autre tandem, glamour en diable : Alain Delon / Catherine Deneuve. Un nouveau double refus qui n’est pas sans déplaire à Sautet : le cinéaste avait une autre idée en tête…
Les retrouvailles Piccoli - Schneider
C’est donc Michel Piccoli et Romy Schneider - le couple bourgeois des "Choses de la vie", qui vient de remettre Sautet sur le chemin du succès cinq ans après le bide de "L’Arme à gauche" – qui incarnent Max et Lily. Deux comédiens motivés par leurs rôles. C’est à la lecture d’un synopsis d’une page que la seconde a insisté auprès de Sautet pour devenir Lily. Et le premier a déboulé sur le plateau avec un costume choisi par ses soins chez un spécialiste du vêtement pour policiers en civil. C’est ce qu’on appelle avoir un personnage dans la peau.
L’une des premières apparitions de Philippe Léotard
"Max et les ferrailleurs" fait la part aux seconds rôles magnifiques. On y voit Georges Wilson, Bernard Fresson, François Périer, le chanteur Bobby Lapointe que Sautet avait déjà dirigé dans "Les Choses de la vie" mais aussi un quasi- débutant. Un an après une apparition comme figurant dans Domicile conjugal de François Truffaut, Philippe Léotard trouvait ici le premier vrai rôle d’une carrière qui le conduira jusqu'au César du meilleur acteur pour "La Balance" en 1983.
Le film préféré de son auteur
Pour la critique, celle d'hier comme d'aujourd'hui, "Max et les ferrailleurs" apparaît comme le film le plus personnel de Claude Sautet. Et le cinéaste est sur la même longueur d’ondes. Même si avec 1,9 million d’entrées, il se situe à bonne distance des 3 millions des "Choses de la vie", "Max et les ferrailleurs" restera à part dans son cœur. Et si peu avant sa disparition en 2000, il a remonté sept de ses films majeurs, il a à peine touché à celui-ci. Son film parfait ?
04h00 dans Film-1970-Max & ferrailleurs | Lien permanent | Commentaires (0)
DVD - 1 disque
Studio : StudioCanal
Langues : Allemand, français
Sous-titres : ?
Bonus : ?
Prix : ~ 14 euros
Sortie le : 08 février 2018
Disponible sur Amazon.de
19h05 dans En DVD !, Film-1970-Max & ferrailleurs | Lien permanent | Commentaires (0)
DVD – 1 disque
Studio : ?
Langue : Espagnol, Français
Sous-titres : Espagnols
Bonus : ?
Sortie : 1er mai 2015
Prix : ~ 6,50 euros
Disponible sur Amazon.es
13h02 dans En DVD !, Film-1970-Max & ferrailleurs | Lien permanent | Commentaires (0)
L’un des films préférés de Sautet, "Max et les ferrailleurs" s’intéresse au petit banditisme et consacre Michel Piccoli et Romy Schneider couple de cinéma.
Article de Jean-Baptiste Viaud
C’est sur une défaite que l’on découvre Max (Michel Piccoli), policier un peu austère accro au flagrant délit et qui a laissé filer un gros coup : une bande de braqueurs qu’on attendait à l’arrivée d’un convoi de fonds - ils ont attaqué au départ. La rage est contenue mais bien là quand même : Max veut du chiffre, il rêve d’un coup de filet, dusse-t-il le provoquer. Aubaine : il tombe par hasard sur Abel (Bernard Fresson), une vieille connaissance perdue de vue depuis une quinzaine d’années et qui fricote avec des ferrailleurs. Gang de malfrats à la petite semaine, Abel et ses potes trafiquent des pièces détachées de voitures volées entre deux demis au bar de Nanterre qu’ils fréquentent par tradition. Abel a une petite amie, Lily (Romy Schneider), belle Allemande qui ne se prostitue pas parce qu’il le lui demande mais parce que l’argent est facile, et que les vieilles habitudes ont la peau dure. Max se fait passer pour Félix, un banquier, devient rapidement le client régulier de Lily, la pousse bientôt à croire qu’Abel et sa bande pourraient réussir un braquage facile contre une petite banque du nord de Paris.
Deuxième film noir de Sautet après "Classe tous risques" (1960), "Max et les ferrailleurs" est sans doute son polar le plus maîtrisé. Si son goût pour le genre du film policier apparaît moins évident que chez un Jean-Pierre Melville par exemple, il réussit brillamment la peinture d’un banditisme de bas étage, où un code d’honneur existe bel et bien, mais qui pencherait plus du côté de l’amitié, de la solidarité. "Max et les ferrailleurs" est un film de personnages, où l’intrigue ne sert finalement que de prétexte à l’exposition d’une famille de magouilleurs d’une part ; d’un flic froid et calculateur d’autre part. L’une des premières séquences en est la plus parfaite illustration : en un montage si habilement réalisé qu’il donne l’impression d’un plan-séquence, une série de plans présente Abel, P’tit Lu et les autres en longue focale, observés à travers un téléobjectif policier. À chaque visage, une voix off présente le personnage : ça n’a l’air de rien, mais c’est avec délicatesse que Sautet les introduit tous - plus besoin, par la suite, d’en douter : à défaut d’être les gentils, ce seront eux pour lesquels on développera, sinon une affection, du moins un attachement.
Face à eux, Max, sommet de froideur et d’ineffable dureté, l’ancien procureur devenu flic pour pouvoir arrêter des méchants : riche, propriétaire terrien, habitant d’un studio parisien désincarné, il incarne le pouvoir face aux ferrailleurs. C’est l’aspect le plus intéressant du film, celui qui fait se confronter deux mondes qui n’ont rien à voir : le banditisme n’est ici qu’affaire d’opportunité et volonté de se tirer d’un quotidien morne et triste, tandis que les méthodes de la police sont rigides et douteuses, quasi «Inspecteur Harry-esques». La lutte est d’emblée déséquilibrée tant les moyens ne sont pas égaux : si Max tient tant à coffrer les ferrailleurs, c’est plus par volonté de redorer son blason que par souci de rétablir la justice. Ici encore, Sautet ausculte ces jeux de pouvoir - une constante dans son cinéma - avec une grande finesse, notamment dans les rapports qu’entretient Max avec sa hiérarchie : s’il estime les règles indues, il n’a aucun scrupule à les contourner, tandis que ses supérieurs ferment les yeux sur ses manières de faire, pour le moins questionnables.
Claude Sautet ne cachait pas son dédain pour le personnage de Max, qu’il jugeait vénal, tordu et immature. Son film a pourtant l’incroyable élégance de n’en rien montrer : par le biais d’un style direct et limpide, il s’abstient de tout jugement sur son protagoniste, préférant rapidement montrer ses lignes de faille. Les producteurs avaient un temps pensé à offrir le rôle à Alain Delon et Yves Montand ; Sautet voulait Piccoli. Tous deux ont finalement refusé, laissant tout le loisir à ce dernier de composer l’un de ses personnages les plus complexes, montagne de glace que l’amour d’une prostituée fera finalement vaciller. Face à lui, Romy Schneider, qui hérite du rôle après que Claude Sautet essuie cette fois-ci les refus de Catherine Deneuve et Marlène Jobert, Max et les ferrailleurs bénéficie alors d’une certaine magie des actes manqués, réunissant les deux acteurs pour la deuxième fois après Les Choses de la vie (1969). Piccoli et Schneider se lieront d’une grande amitié sur le tournage, tourneront encore plusieurs fois sous la direction de Sautet par la suite : c’est un couple d’écran qui naît ici, parfaitement dirigé dans des scènes qui confirment le goût de Sautet pour un cinéma des sentiments - Max prenant Lily en photo pendant qu’elle prend son bain en étant le plus bel exemple.
"Max et les ferrailleurs" est le premier film d'un cycle que certains appellent «le cycle des prénoms», avant "César et Rosalie" (1972), "Vincent, François, Paul... et les autres" (1974) ou encore "Nelly et Monsieur Arnaud" (1995). C’était aussi selon Jacqueline Thiédot, sa monteuse attitrée depuis "L’Arme à gauche" (1965), l’un des préférés de son auteur. Pour preuve, Claude Sautet, qui avait remonté sept de ses films peu de temps avant sa disparition, n’avait quasiment pas retouché celui-là. C’est, enfin, un film qui exigea un choix : trois fins alternatives étaient en effet prévues. Nous ne dirons rien de celle retenue, pour ne rien gâcher d’une première vision du film : seulement qu’elle est celle qui expose, de la manière la plus bouleversante, toutes les frustrations si longtemps contenues de Max. Tout le talent du cinéaste est dans cette dernière scène quand, en un regard, tous les sentiments que l’on a pu avoir à son égard sont à revoir.
02h58 dans Film-1970-Max & ferrailleurs, Les critiques | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : The New-York Times - 09 août 2012
For a Zealous Cop and a Gang of Two-Bit Thieves, Crime Does Not Pay
In the late ’60s and early ’70s, on television and at the movies, the streets were full of complicated cops: big-city detectives whose confusion, frustration and unorthodox methods reflected a general crisis of authority in the societies they served. Popeye Doyle, Dirty Harry Callahan and Frank Serpico (at least as imagined by Al Pacino and Sidney Lumet) made common existential cause with small-screen counterparts like Kojak and Columbo. Max, the sad, obsessive Parisian flic at the heart of Claude Sautet’s “Max et les Ferrailleurs,” is an especially memorable addition to this international brotherhood of disaffected policemen, even if his contributions have, until now, been largely forgotten.
Released in France in 1971, “Max et les Ferrailleurs” is receiving a belated and welcome American opening at the Elinor Bunin Munroe Film Center, the capstone of a Claude Sautet retrospective. Sautet, a director and screenwriter who died in 2000, is probably best known in this country for “Un Coeur en Hiver,” his 1992 psychological drama starring Emmanuelle Béart and Daniel Auteuil.
But if he is something of a footnote in the history of French cinema — frequently overshadowed by contemporaries like Jean-Pierre Melville and the attention-devouring rebels of the New Wave — Sautet was also an original, a tough and subtle dramatist with a gift for teasing moral complications out of straightforward genre scenarios.
Shot (by René Mathelin) in harsh, grainy color in grubby, workaday locations in and around Paris, “Max et les Ferrailleurs,” adapted from a novel by Claude Néron, has the matter-of-fact look and careful pace of a precinct-house procedural. The film’s central crime is the robbery of a bank branch by a gang of small-timers, and most of the cops are beleaguered, cynical bureaucrats.
Max (Michel Piccoli) is different. A former administrative judge who at some point in the past traded his gavel for a badge and a gun, he stands out as a somber and aloof figure among his colleagues. His wide-brimmed black hat is closer to what a sheriff in a western might wear than to the standard fedora of the urban lawman, and family money frees him from the necessity of filing expense reports for the bachelor pad he rents or the prostitute he pretends to employ as he pursues his big case.
These are not the perks of ordinary corruption, but rather signs of Max’s perverse and terrifying zeal. He believes, almost as a philosophical conviction, that the only real way to solve a crime is to catch the perpetrator in the act. The problem, of course, is that criminal behavior, like the rest of human life, is rarely predictable enough to ensure that outcome. Max’s solution is to manufacture the crime he will solve, indirectly but methodically manipulating an old army buddy into planning a bank job.
The friend, Abel (Bernard Fresson), lives in Nanterre, an unlovely suburb where he and some pals — the “ferrailleurs,” or junkmen, of the title — eke out a livelihood stealing scrap metal and chopping cars. Their lack of ambition is the opposite of Max’s professional monomania, and some of the film’s suspense arises from doubt about whether they will prove too lazy and disorganized to attempt the armed robbery that Max intends to foil.
His secret weapon is Lily (Romy Schneider), a German streetwalker who lives with Abel and who has slightly loftier aspirations than he does. Max, pretending to be a lonely, divorced banker, becomes her most loyal and lucrative customer, even though they never have sex. Instead, they drink wine, play cards and lounge around Max’s apartment until their artificial intimacy starts to resemble the real thing.
Max is so quiet and resolute that it takes a while for the monstrous dimensions of his plan to sink in. The legal term for what he does to Abel is entrapment, but under Sautet’s measured, merciless gaze it starts to look like a more profound betrayal of the basic idea of justice. More disturbing is that Max’s colleagues and superiors seem to be aware of the plan and untroubled by its implications.
Max’s cold, single-minded determination is undermined only by Mr. Piccoli’s soft brown eyes, which communicate unspoken and enigmatic hurts. This remarkable actor, who was the cuckolded screenwriter in Jean-Luc Godard’s “Contempt” and who has lately brought a melancholy twinkle to movies like Manoel de Oliveira’s “I’m Going Home” and Nanni Moretti’s “We Have a Pope,” is one of the treasures of European cinema.
So, for a sadly shorter time, was Romy Schneider. (She died in 1982 at 43.) Her resilient grace keeps “Max et les Ferrailleurs” tantalizingly poised among comedy, realism and a tragic love story. In the ’70s Schneider was a fixture in Sautet’s films, and the overdue arrival of “Max et les Ferrailleurs” gives American audiences a chance to rediscover both of them.
Max et les Ferrailleurs
Opens on Friday in Manhattan.
Directed by Claude Sautet; written by Mr. Sautet, Claude Néron and Jean-Loup Dabadie, based on the book by Mr. Néron; director of photography, René Mathelin; edited by Jacqueline Thiédot; music by Philippe Sarde; produced by Roland Girard and Jean Bolvary; released by the Film Society of Lincoln Center. At the Elinor Bunin Munroe Film Center, 144 West 65th Street, Lincoln Center. In French, with English subtitles. Running time: 1 hour 52 minutes. This film is not rated.
WITH: Michel Piccoli (Max), Romy Schneider (Lily), François Périer (Rosinsky) and Bernard Fresson (Abel Maresco).
00h00 dans Film-1970-Max & ferrailleurs | Lien permanent | Commentaires (0)
DVD - 1 disque
Studio : StudioCanal
Langues : Allemand et Français
Sous-titres : Allemand
Bonus : ?
Prix : ~ 13 euros
Sortie le : 16 mai 2012
Disponible à la commande sur Amazon.de
18h45 dans En DVD !, Film-1970-Max & ferrailleurs | Lien permanent | Commentaires (0)
DVD - 1 disque
Studio : Screen
Sortie le : 04 janvier 2011
Langues : Allemand et français
Sous-titres : ?
Bonus : ?
Prix : ~ 8 euros
Disponible à la commande sur Amazon.de
12h46 dans En DVD !, Film-1970-Max & ferrailleurs | Lien permanent | Commentaires (1)
DVD - 1 disque
Collection Actrices de légende
Format : Couleur, Plein écran, Son HiFi, Mono, PAL
Langue : Français
Sous-titre : sans
Bonus : sans
Studio : Universal Studio Canal Video
Date de sortie du DVD : 26 octobre 2010
Prix : ~ 10 euros
Disponible à la commande sur Fnac.com
NDLR : Ce film est déjà sorti dans cette collection.
23h26 dans En DVD !, Film-1970-Max & ferrailleurs | Lien permanent | Commentaires (0)
DVD - 1 disque
Studio: Marketing
Sortie le : 10 mars 2010
Langues : Allemand
Sous-titres : ?
Bonus : ?
Prix : ~15 euros
Disponible à la commande sur Amazon.de
22h04 dans En DVD !, Film-1970-Max & ferrailleurs | Lien permanent | Commentaires (0)