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Source : Ruhr Nachrichten.de - 30 octobre 2009
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Wunsch und Wirklichkeit haben sich im Leben von Jessica Schwarz immer wieder gekreuzt. Als Kind träumte sie im elterlichen Zeitschriftenladen davon, auf der Titelseite eines der Magazine abgebildet zu sein - mit 16 ging ihr Traum als «Bravo-Girl» des Jahres 1993 in Erfüllung.
Aus der hessischen Kleinstadt Michelstadt kam sie als Model auf Laufstege in Paris, Mailand und New York. Sie wurde TV-Moderatorin und avancierte schließlich zu einer gefragten deutschen Charakterdarstellerin. Mit der Hauptrolle in dem Film «Romy», der TV-Biografie von Romy Schneider, steht die 32-Jährige nun auf dem vorläufigen Höhepunkt ihrer Schauspielkarriere.
Ein Jahr lang habe sie sich mit der tragischen Lebensgeschichte der «Sissi»-Darstellerin beschäftigt, sagt Jessica Schwarz im Interview der Deutschen Presse-Agentur dpa. «Romy Schneider ist in meinen Träumen aufgetaucht, so intensiv war das.» Sie habe manche Gestik der 1982 in Paris gestorbenen Schneider stark verinnerlicht. In dem Film, der am 11. November um 20.15 Uhr in der ARD läuft, zeigt sie eine bewegende schauspielerische Leistung.
In beiden Leben gibt es Parallelen. Schneider und Schwarz wuchsen in der Provinz auf und wurden zunächst in eher leichtgewichtigen Massenformaten zu Stars : Schneider in den 1950er Jahren als «Sissi», Schwarz in den 1990ern als «Bravo-Girl», Model und schließlich als Viva-Moderatorin. Auf ihrer Suche nach Charakterrollen stießen sie zunächst auf Widerstände, stellten dann aber ihr schauspielerisches Talent eindrucksvoll unter Beweis.
Jessica Schwarz hatte schon als Kind einen immensen Drang, in der Öffentlichkeit zu stehen. «Ich habe sehr früh angefangen, auf der Bühne zu stehen, sei es beim Karnevalsballett oder bei der rhythmischen Sportgymnastik», erzählt sie. Dabei sei es vor allem um eines gegangen : ein Foto von sich in der Zeitung. «Zum Beispiel habe ich Lose für die Stadt Michelstadt am Weihnachtsmarkt gezogen, es war nur wichtig, dass es ein Bild von mir dazu gab.»
Sie habe auch deshalb hart als Schwimmerin trainiert, «weil ich wusste, wenn ich schwimme und gewinne, gibt es eine Medaille, und dann gibt es ein Foto, und ich bin wieder in der Zeitung». Ihre Sport-Leidenschaft hat die junge Frau mit den stechend blauen Augen bis heute nicht verloren, sie geht regelmäßig schwimmen.
Schon mit 16 ließen ihre Eltern sie ziehen, vier Jahre lang war sie Model, wurde anschließend Moderatorin. Dann erst sei ihr Interesse für die Kinowelt geweckt worden, sagt Schwarz. Mit ihrer fröhlichen, bodenständigen Art wurde sie einem breiten Publikum bekannt. 2001 folgte ihr erster tragender Filmpart: In dem Drama «Nichts bereuen» verdrehte sie 2001 Hauptdarsteller Daniel Brühl den Kopf. Im wahren Leben wurden die beiden für einige Jahre ein Paar.
Der Wahl-Berlinerin Schwarz ist es gelungen, von der Glitzerwelt der Mode- und reinen Entertainment-Branche in anspruchsvollere Gefilde zu wechseln. Immer wieder arbeitete sie mit Regisseur Dominik Graf zusammen, unter anderem in der Henry-James-Adaption «Die Freunde der Freunde» (2002). Ende November startet der Mystery-Thriller «Die Tür» im Kino. Darin überzeugt sie als Mutter, die ihr Kind verliert.
Für die 32-Jährige scheint sich fast jeder Traum zu verwirklichen: In ihrer hessischen Heimatstadt hat sie zusammen mit ihrer Familie ein Hotel aufgemacht. Es heißt : «Die Träumerei».
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Source : L'express.fr - 29 octobre 2009
Les aventuriers du film perdu
Les collectionneurs de pellicule vivent une perpétuelle chasse au trésor. Avec ses bonheurs, ses déceptions, ses dangers. Enquête sur ces cinéphiles un peu cinglés à l'heure où l'un d'eux "reconstitue" "L'Enfer", oeuvre inachevée de Clouzot.
Le panneau est accroché à l'entrée de la boutique : "Si vous avez des films dans votre cave ou dans votre grenier, appelez-nous." Nous sommes au siège de Lobster, à Paris, société créée il y a vingt-quatre ans par Serge Bromberg, infatigable chasseur de pellicule, actuellement sous les feux de la rampe avec L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot, un étonnant documentaire qu'il a réalisé à partir du film maudit et inachevé du réalisateur des Diaboliques (voir l' encadré). Mais l'homme ne s'affiche pas si souvent. Son vrai boulot, c'est de courir le monde à la recherche d'oeuvres qu'on croyait perdues. A ce jour, il possède 110 000 copies, longs et courts-métrages confondus.
Quand une cinémathèque cherche un film, c'est Serge Bromberg qu'elle appelle. Un jour, celle de Barcelone était en quête de L'Araignée d'or, de Segundo de Chomon, un muet espagnol de 1909. Serge Bromberg veut bien la céder, mais en échange d'une autre copie, pratique courante dans le milieu. ""A part Le Voyage dans la Lune, de Georges Méliès, en couleurs, on n'a rien", me répond mon interlocuteur. C'est comme dire à quelqu'un qui veut boire un coup : "A part une caisse de Petrus, je n'ai rien à te proposer"", raconte Serge Bromberg, qui n'en revient toujours pas d'avoir obtenu cette rareté.
Mais le ticket gagnant ne sort pas à tous les coups. Témoin, cet habitant de Vitry-le-François, dans la Marne, qui l'appelle pour se débarrasser d'un tas de pellicule. Sur place, Bromberg découvre, dans un recoin de grenier, une dizaine de boîtes : la quatrième bobine d'un film, la cinquième d'un autre... Depuis quinze ans, le propriétaire des lieux mettait chaque semaine une pile aux ordures parce que les éboueurs refusaient de tout prendre d'un coup. "J'ai soudain vu le fantôme d'un trésor disparu", se souvient Serge Bromberg, qui estime d'ailleurs la moitié du patrimoine cinématographique perdu à jamais.
Pourquoi ? Parce qu'en 1936 un cadre imbécile des Studios Universal convainc son patron du coût exorbitant du stockage des négatifs de films muets. Ils sont réduits en cendres. Parce qu'une comédienne, Janet Gaynor, revoit, au début des années 1970, un de ses vieux succès, Les Quatre Diables, de Friedrich Wilhelm Murnau (1928), et, ne s'y plaisant pas, jette l'unique copie dans l'océan. Parce que les films réalisés avant 1951, d'une extrême inflammabilité, ont brûlé par milliers dans des incendies, à Rome, à Mexico, à Tokyo ou en région parisienne.
Heureusement, les hommes comme Bromberg sont partout. Car la traque est planétaire. Qui se joue des frontières et des époques : Paris, Bruxelles, Rome, Los Angeles... Jusqu'aux pays de l'Est. Bien avant l'effondrement du bloc soviétique, des raretés circulaient déjà d'un côté du Mur à l'autre, vers l'Ouest, transitant le plus souvent par Belgrade. A chaque moment, sa figure : l'exploitant et distributeur néerlandais Jean Desmet (1875-1956), dont la collection de 900 titres est préservée depuis 1957 à Amsterdam ; l'abbé Joseph Joye, un Suisse, dont les 2 000 longs-métrages, acquis entre 1901 et 1911 pour être montrés à ses ouailles, reposent désormais à Londres ; le poète uruguayen Fernando Pereda, dont les bobines des années 1920, rapportées le plus souvent de ses séjours à Paris, sont sous bonne garde à Montevideo.
Autre lieu de référence : Bologne, en Italie. La cinémathèque locale, forte d'un fonds de 40.000 oeuvres, organise, depuis vingt-trois ans, le festival Le Cinéma retrouvé et dispose d'un laboratoire de restauration très perfectionné. Son directeur, Gian Luca Farinelli, a aussi coordonné, dans les années 1990, un service de recherche des films perdus. Ce projet, lancé en association avec un réseau international de cinémathèques, a abouti, en 2000, à la publication d'un rapport sur l'art de dénicher les films et de leur redonner vie. Ainsi, ce service a pu identifier environ 400 copies retrouvées plus ou moins complètes et a signalé un manque à l'appel de 500 titres, dont "L'Aigle de la montagne", d'Alfred Hitchcock (1926), ou On a volé un homme, de Max Ophüls (1933).
Où les trouver ? Comment ? Il n'y a évidemment pas de règles. Car tous les exemples sont dans les natures. Dans les années 1930, les forains projetaient des films un peu partout en France. Propriétaires des copies, ils les donnaient, une fois usées, à des paroisses, trop heureuses d'organiser des séances de cinéma les après-midi pluvieuses. Après quoi, les bobines finissaient entassées là où personne ne se serait pris les pieds dedans : sous le clocher de l'église. Des décennies plus tard, les chasseurs de pellicule écumeront toutes les églises afin d'enrichir leur collection. Ils partent également souvent en Europe de l'Est. Là-bas, les exploitants stockaient les copies dans un coin, transformant leur salle en caverne d'Ali Baba. C'est en Serbie que Serge Bromberg dénichera "Le Récif de corail", de Maurice Gleize (1939), un film jusque-là invisible, avec Jean Gabin, édité illico en DVD (MK 2).
Les salles françaises ne sont pas en reste. Quelques jours après la fermeture définitive, en 2002, du Kinopanorama, lieu mythique à Paris, un collectionneur y trouve trois copies 70 millimètres, dont une de La Chute de l'empire romain, d'Anthony Mann (1964). Lui n'est pas professionnel. Ni marchand, ni historien. Juste un dingue du Celluloïd, comme on en compte environ 1 000 en France. "Parmi eux, il y a beaucoup de dentistes, mais j'ignore pourquoi", précise Frédéric Rolland, auteur d'une thèse "Collections privées de films de cinéma en support argentique en France". Cinglé de pellicule lui-même, digne héritier de son grand-oncle et de ses 2 500 titres conservés dans une maison bourguignonne, Frédéric Rolland a réalisé son étude auprès de ses confrères après leur avoir promis l'anonymat. Les collectionneurs de films sont en effet une espèce menacée. Tout du moins inquiétée. Car la loi sur la possession de bobines reste floue. Ce qui n'empêche pas la justice de s'en mêler.
En 1995, Alain Gomet fut déclaré coupable de vendre des copies qui ne lui appartenaient pas et condamné à six mois de prison avec sursis. Ses 40 tonnes de pellicule ont été saisies. "Je demandais pourtant toujours l'accord des ayants droit, se défend Alain Gomet. Et, quand je retrouvais des films de catalogue, des maisons comme Gaumont étaient ravies." C'est également Christophe, fameux chanteur et cinéphile émérite, qui verra la police débarquer chez lui dès potron-minet pour réquisitionner 400 longs-métrages. "Ils m'ont embarqué comme un vulgaire receleur", raconte-t-il aujourd'hui. Il sera relâché, mais, pour les amateurs, le message est clair : la chasse est ouverte. Alors ils se cachent. Un dentiste parisien, dont le cabinet se transforme en cabine de projection le soir venu, nous demande, avant de raccrocher sans avoir rien dit, d'oublier son nom et son numéro de téléphone. L'obtention des bobines, quand elle se fait de particulier à particulier, est toujours entourée de mystère. "Ne jamais vendre, ne jamais acheter. Uniquement échanger. Et ne jamais demander la provenance", martèle Jacques, figure incontournable du milieu, qui préfère taire son nom pour garder ses 3 000 films, dont Les Aventures de Robin des Bois et Autant en emporte le vent. "Ces collectionneurs sont souvent ignorés, voire méprisés, mais sont pourtant essentiels, raconte Frédéric Rolland. Détenteurs de raretés, ils sont toujours disposés à les prêter gratuitement si un festival ou une cinémathèque le leur demande." Il n'empêche que, à l'heure du tout-numérique, collectionner de la pellicule peut sembler une hérésie. Voire un luxe. "Qui dit que, dans quinze ans, les fichiers numériques seront toujours compatibles ? demande Serge Bromberg. Pouvez-vous me citer un support autre que la pellicule qui ait duré aussi longtemps, à part les manuscrits de la mer Morte ?" De quoi motiver plusieurs générations de collectionneurs, qui, en 3009, retrouveront, peut-être, les copies perdues de la saga Indiana Jones.
21h21 dans Film-1964-Enfer, Presse - 2009 | Lien permanent | Commentaires (0)
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Source : Le Figaro.fr - 30 octobre 2009
Romy Schneider, la lumière et l'enfer
Elle n’aimait pas le mot «star»… Pourtant, vingt-sept ans après sa disparition, elle est devenue un mythe et la référence absolue des actrices. Quatre d’entre elles décryptent la légende Romy Schneider, au moment où L’Enfer, film inachevé de Clouzot, fait l’objet d’un documentaire.
par Sophie Grassain
En 1964, Romy Schneider croise le cinéaste Henri-Georges Clouzot, qui lui propose "L’Enfer", un drame névrotique sur la jalousie. Terrassé par un arrêt cardiaque, il ne terminera jamais le film. Serge Bromberg et Ruxandra Medrea font revivre ce tournage maudit grâce à L’Enfer d’Henri-Georges Clouzot (voir la bande annonce à la fin de l’article), un documentaire balisé de témoignages et d’extraits où Bérénice Bejo et Jacques Gamblin lisent des scènes cruciales qui ne furent jamais filmées.
À l’époque, Clouzot y altère le son, y expérimente des images cinétiques et se noie dans sa quête esthétique. Pour lui, Romy est à la fois ange (l’épouse sage) et démon (dans les visions folles de son mari, Serge Reggiani, persuadé qu’elle le trompe). Mais surtout, elle accepte tout : faire du ski nautique pendant des jours, porter du rouge à lèvres bleu, se glisser nue sous un catafalque transparent.
Aujourd’hui, que reste-t-il d’elle ? Une plastique parfaite sanglée dans un maillot de bain noir (chez Deray). Des cheveux tirés en arrière qui lui donnaient le port de tête d’une écuyère (chez Sautet). Des personnages où les Françaises reconnaissaient des bribes de leur existence (Sautet, encore). Et cette façon de s’écorcher vive sur les arêtes de chaque rôle pour se dépasser (chez Zulawski). «Je n’ai peur de rien, sinon de moi-même », disait-elle.
Car elle souffrait. Elle souffrait de ce qu’elle croyait être ses limites. Mais aussi des abus d’une certaine presse avide d’intimité, qui n’hésita pas à la crucifier lorsque les choses de la vie (abus d’alcool et d’anxiolytiques, mort tragique de son fils David) la rattrapèrent. L’actrice s’est grandie devant nous. Elle s’est rebellée devant nous. Elle y a tout perdu. Elle y a tout gagné, et, d’abord, une part d’éternité.
Romy vu par...
ISABELLE CARRÉ
«Je l’ai découverte dans Une femme à sa fenêtre (de Granier-Deferre). J’ai tout de suite attrapé un stylo et noté ses répliques. Un geste irrationnel : je voulais garder une trace d’elle. Je l’ai revue dans L’Important, c’est d’aimer (de Zulawski) et… je me suis acheté tous ses films. César et Rosalie (de Sautet) me fascinait. J’ai appris la lettre de Rosalie à David et passé mes castings grâce à elle. C’était mon petit joker. Je la reprogramme encore sur mon iPod pour me donner de l’énergie. Romy Schneider est l’actrice à vif, l’actrice de l’émotion à fleur de peau. Personne ne s’est exposé autant qu’elle. Elle n’a pas voulu rester une petite Agnès de L’École des femmes que sa beauté enfermerait. Chaque soir, sur le tournage de La Mort en direct, elle glissait à Bertrand Tavernier des lettres sous sa porte. Ce fourmillement de mots, écrits dans tous les sens, disait sa fébrilité chargée de doutes, son enthousiasme et sa reconnaissance.»
SANDRINE KIBERLAIN
«Deux actrices me bouleversent : Ingrid Bergman, dont la froideur m’énervait, mais dont j’ai fini par devenir folle ; et Romy Schneider, qui ne mettait aucune distance entre sa douleur et celle de ses personnages. Elle me choquait presque par l’intensité de ce qu’elle montrait d’elle à l’écran, notamment dans L’Important, c’est d’aimer. Peut-être est-elle, d’ailleurs, morte de ça, elle qui a subi tant d’épreuves. Moi, je ne me réfère pas aux miennes. Je n’ai, par exemple, jamais pensé à la mort de mon père pour jouer un immense chagrin, car il me semble que je sortirais aussitôt du film et du rôle. J’adorais ses gestes. Sa manière de trimbaler une écharpe… Toute autre qu’elle se serait empêtrée. Cette vérité, sensible jusque dans sa façon de bouger. Et dans les films de Sautet, où elle personnifiait la femme libre. Romy Schneider remplissait l’image. Depuis, je cherche quelqu’un qui, comme elle, la remplisse.»
BÉRÉNICE BEJO
«Un matin, j’ai reçu une lettre : les réalisateurs de L’Enfer me proposaient de lire des séquences du scénario de Clouzot. J’ai tout de suite posé mes conditions : il n’y aurait aucune mise en scène, je tiendrais toujours le scénario en main et je ne jouerais pas. Il était hors de question que l’on me compare à Romy. Je ne voulais pas risquer que les spectateurs se demandent : mais comment ose-t-elle ? J’ai aussi travaillé ma voix pour la rendre le plus humble possible. Dans L’Enfer, Romy Schneider, 26 ans, était dans la vie. Elle faisait des grimaces lors des essais costumes (muets), et si on lit sur ses lèvres, on se rend compte qu’elle soupire parfois : “J’en ai marre.” Elle avait quelque chose d’incroyablement sexy. Regardez-la faire rebondir ce petit gadget en forme de spirale sur son corps nu. Si Romy m’inspire, c’est qu’elle incarne l’abandon. Elle se situe à la hauteur d’une Gena Rowlands.»
AUDREY DANA
«Elle avait un grand front, elle n’était pas la fille la mieux "gaulée" de la terre, mais sa beauté coupait le souffle. Son investissement et son énergie brute en faisaient surtout une actrice rare que je comparerais à Cate Blanchett. La vie tourmentée de Romy, qui a traversé l’impensable, entretenait une forte résonance avec ses personnages. Elle renvoie donc souvent un sentiment de mise en danger. Quand ma vie a basculé avec Roman de gare (de Lelouch), on m’interrogeait : "Que voudriez-vous faire désormais ?". Je répondais : "Tourner dans le biopic sur Romy Schneider". En 2008, j’ai obtenu le prix Romy-Schneider. Elle aimait les rôles qui n’étaient pas gagnés d’avance. Son exigence, qu’elle vivait comme une souffrance, me guide. C’est le carburant de ceux qui avancent.»
Romy en résonances
EMMANUELLE BÉART, L’HÉRITIÈRE : Claude Chabrol la choisit pour L’Enfer, inspiré du film inachevé d’Henri-Georges Clouzot ; Claude Sautet, pour Un cœur en hiver. Deux films hantés par Romy Schneider.
SARAH BIASINI, LA FILLE : elle l’est dans la vie. Sur scène dans la pièce "Pieds nus dans le parc", de Neil Simon, où, des pommettes (un peu plus prononcées) jusqu’à la bouche, elle ressuscite les traits de sa mère.
ROXANE MESQUIDA, LA PETITE SŒUR : Benoît Jacquot (L’École de la chair) et Catherine Breillat (À ma soeur) ont vu en elle la femme fatale derrière l’ingénue. Un parcours proche de celui de Romy.
GÉRALDINE PAILHAS, LA GRANDE SŒUR : François Ozon, qui adorait Romy, l’a dirigée dans 5 fois 2. Cheveux tirés, beauté pure, sans fard, la filiation est évidente.
LAURA SMET, LA PETITE COUSINE : un visage de fauve au repos et un rôle dans UV, de Gilles Paquet-Brenner, qui rappelle à la fois La Piscine, de Jacques Deray, et Plein Soleil, de René Clément.
09h51 dans Film-1964-Enfer, Presse - 2009, Revue Figaro | Lien permanent | Commentaires (2)
Pour connaître un peu mieux l'histoire de Rodolphe... Ce téléfilm austro-franco-alémano-italien sera diffusé sur TF1 :
Année : 2006 - Durée : 180 min
Titre Original : Kronprinz Rudolf
Réalisateur : Robert DORNHELM - Photographie : Michael RIEBL - Musique : Ludwig ECKMANN Joerg MAGNUS PFEIL - Scénario : Didier DECOIN et Klaus LINTSCHINGER
Distribution : Klaus MARIA BRANDAUER (Franz-Joseph) - Max VON THUN (Rudolf) - Vittoria PUCCINI (Mary Vetsera) - Alexandra VANDERNOOT (Helene Vetsera) - Sandra CECCARELLI (Sisi) - Christian CLAVIER (Taffee)
L'histoire :
Première partie - Rodolphe de Habsbourg, fils de François-Joseph et Sissi, et prince héritier de l'empire austro-hongrois, est un jeune homme sensible et lettré qui supporte mal d'être confiné à la carrière militaire que lui imposent son père et Taaffe, le premier ministre réactionnaire. Il aspire au pouvoir et s'intéresse de très près aux idées libérales et modernes. Afin de se rapprocher de Vienne et du trône, il accepte d'épouser Stéphanie de Belgique dans l'espoir qu'elle lui donnera un fils.
Deuxième partie : Le prince Rodolphe fait la connaissance de la jeune Mary Vetsera et semble retrouver auprès d'elle un regain de vitalité. Son épouse, la princesse Stéphanie, qui lui a donné une fille, ne supporte plus les frasques de son époux qui l'ont rendu stérile et se montre de plus en plus distante. Politiquement, le rêve d'une Europe unie si cher à Rodolphe est compromis par l'arrivée sur le trône d'Allemagne de son cousin, Guillaume. Il continue de faire paraître sous un faux nom des articles où il exprime ses idées progressistes mais Taafe n'est pas dupe et cherche à le compromettre ayant clairement compris le danger qu'il représente.
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Le site dédié au téléfilm allemand "Romy" avec Jessica Schwarz propose de nombreuses photos, le trailer, des extraits du téléfilm et du making of... Une partie est également consacrée à Romy Schneider.
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Source : Super Illu.de - 28 octobre 2009
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27 Jahre nach Romy Schneiders Tod verkörpert die Schauspielerin Jessica Schwarz die Film-Ikone. Beim "STARVISIT" in Offenburg spricht Schwarz offen zu SUPERillu über ihre Ängste, den Mythos Romy und ihre Konkurrenz. Von Katja Schäfer
Sie spielen in der ARD die "Romy". Wie haben Sie eigentlich reagiert, als Sie hörten, dass Sie Romy in ihren Erwachsenenjahren verkörpern sollen ?
Ich bin in Tränen ausgebrochen, was jetzt allerdings ganz schön dramatisch klingt. Es war natürlich für mich eine Überraschung, und auch eine große Ehre, dass ich die Rolle angeboten bekommen habe. Es wurden ja auch mehrere Namen unter anderem Marie Bäumer oder Sarah Biasini genannt, an die auch ich gedacht habe, als ich von dem Projekt hörte. Deshalb war ich dann doch etwas überrumpelt, dass die Wahl auf mich gefallen ist.
Ist es eine besondere Herausforderung eine Person zu spielen, die wirklich existiert hat?
Ja, das ist es. Vor allem, wenn man sich klarmacht, dass es Menschen gibt, die sie persönlich kannten, mit ihr gelebt haben und natürlich auch wegen der Zuschauer, die ihre Romy geliebt und verehrt haben. Jeder hat sein Bild von Romy Schneider und da fragt man sich natürlich, wie man dieser Frau, diesem Bild der Romy Schneider gerecht werden kann? Da fängt man an zu überlegen, was man selbst von ihr weiß. Ich als Schauspielerin muss dann hinter diesen Mythos blicken, um an die Person heranzukommen. Solch eine Möglichkeit zu bekommen, ist eine wunderbare Erfahrung.
Das Leben der Romy Schneider wurde jahrzehntelang nicht verfilmt, man traute sich nicht heran. Haben Sie nun Schiss, dass der Film das Publikum nicht überzeugt ?
Natürlich. Nach der ersten Presse-Vorführung wusste ich : Jetzt kommen gleich die Journalisten mit ihren Fragen... Ich bin im Hotelzimmer auf und ab getigert und habe bestimmt eine Schachtel Zigaretten vor Aufregung geraucht. Ich habe die Crew ständig gefragt, wie der Film, meine Leistung aufgenommen wurde und was nun auf mich zukommen würde. Da war eine große Angst, versagt zu haben. Dann spürte ich aber eine große Erleichterung, da es wenig kritische Stimmen gab - aber sehr viele positive. Ich habe sogar schon nachgebohrt, was den Journalisten denn nicht gefallen hat...
Haben Sie Gelegenheit gehabt, mit Romys Tochter Sarah Biasini oder deren Vater zu sprechen ?
Nein, diese Möglichkeit gab es nicht, weil Daniel und Sarah Biasini in ein anderes Romy-Projekt involviert waren und daher nicht viel von unserem Projekt erfahren haben oder sich dazu äußern durften.
Waren Sie mal am Grab von Romy ?
Nein ! Es gab mal eine Überlegung, aber ich möchte lieber, wenn der ganze Trubel vorbei ist, ihr Grab besuchen.
Haben Sie das inzwischen abgesagte Projekt mit Yvonne Catterfeld als Konkurrenz wahrgenommen ?
Man kam natürlich nicht daran vorbei, nicht darüber nachzudenken, aber ich hatte auch extrem viel mit meiner Vorbereitung auf die Rolle zu tun. Daher gab es bei mir nicht dieses Konkurrenzdenken, denn ich habe mich rein auf Romy Schneider konzentriert. Darum habe ich mich gar nicht erst gefragt, ob sie vielleicht hätte besser sein können. Es war ja auch ein anderes Drehbuch, ein anderes Budget, ein anderes Medium. Es hätte ja auch spannend sein können. Schließlich sind sowohl Romy Schneider, als auch Yvonne Catterfeld und auch ich Autodidakten und haben alle nicht die Schauspielschule besucht. Und jeder von uns ist seinen Weg gegangen und musste um Anerkennung und Bestätigung kämpfen. Aber alles ist möglich. Ein direkter Vergleich hätte spannend sein können.
Haben Sie als Kind auch "Sissi" geguckt ?
Klar ! Meine Schwester und ich durften zwar nicht so viel Fernsehen schauen gucken.(RAUS !!! ersetzen durch „schauen“) Aber die "Schwarzwaldklinik" und "Sissi"«, was ja immer zur Weihnachtszeit lief, durften wir schon schauen.
Hat Sie die Rolle reifer gemacht ?
Ja, die "Buddenbrooks" und "Romy" haben mich tatsächlich reifen lassen. Vielleicht hat das damit was zu tun, dass ich mit über 30 Jahren mehr zurückblicke. Ich denke, man lässt sich dann auch nicht mehr so schnell die Butter vom Brot nehmen und wählt dann doch eine andere Herangehensweise an die Rolle. Ich bin sehr an Erfahrungen gewachsen.
Wie viele Touristen haben Sie schon nach Michelstadt gelockt... ins eigene Hotel "Die Träumerei" ?
Also die Geschäftsinhaber direkt um "Die Träumerei" herum sagen, dass sich die Kundschaft positiv verändert hat. Unser Hotel hatte gerade einjähriges Bestehen und ist gut ausgelastet, aber eine Auszeichnung vom Tourismusminister habe ich noch nicht.
Wie wichtig ist es Ihnen, den Rückhalt ihrer Familie zu haben ?
Ich muss gestehen, dieses Jahr war ich viel zu wenig da. Im Juni war ich drei Wochen bei meiner Familie, wo sich dann die Leute schon gefragt haben, ob ich keine Aufträge mehr hätte. Ich halte viel Kontakt mit meiner Familie, skype mit meiner Schwester, telefoniere, werde über alles informiert, denn ich trage ja auch Verantwortung. Und die Arbeit am Hotel, die Entscheidungen, welche Farben jetzt die Angestellten tragen oder wo der Baum hin soll, erdet einen ungemein. Wenn man gerade denkt, man verliert den Boden unter den Füssen, putze ich fünf Stunden lang meine Wohnung und dann geht’s auch wieder. Aber den Rückhalt, den ich in der Familie finde, den gibt’s auch nur da. Es ist zwanglos, authentisch und der Umgang untereinander, den hat man auch nur in der Familie so - oder bei Freunden...
03h53 dans Films-Romy | Lien permanent | Commentaires (0)
NDLR : Cet extrait vous est présenté ci-dessous dans l'unique but de vous faire connaître le film et vous donner envie de le découvrir dans son intégralité par le biais des supports à votre disposition (DVD, diffusion TV...).
Par respect des droits liés à la diffusion d'une oeuvre, vous ne pourrez en découvrir, ici, que les premières 15 à 20 minutes.
02h53 dans Film-1963-Prete-moi ton mari, Movies-Romy | Lien permanent | Commentaires (0)
Le 22 octobre 2009 :
Auteur : Isabelle Giordano
Editions du Toucan - Collection : Adulte
Sortie : le 28 octobre 2009
Langue : Français
Prix : 34 euros
ISBN-10: 281000322X
ISBN-13: 978-2810003228
A la commande sur Amazon.fr et Fnac.com
Au sommaire : Marlene Dietrich et Jean Gabin * Joanne Woodward et Paul Newman * Jane Birkin et Serge Gainsbourg * Ava Gardner et Frank Sinatra * La duchesse et le duc de Windsor * Giulietta Masina et Federico Fellini * Nancy Spungen et Sid Vicious * Cary Grant et Randolph Scott * Simone Signoret et Yves Montant * Elisabeth Taylor et Richard Burton * Gena Rowlands et John Cassavetes * Edith Piaf et Marcel Cerdan * Vivien Leigh et Laurence Olivier * Jean Cocteau et Jean Marais * Sophia Loren et Carlo Ponti * Coretta Scott et Martin Luther King * Marilyn Monroe et Arthur Miller * Romy Schneider et Alain Delon (6 pages - 4 photos en N&B) * Lauren Bacall et Humphrey Bogart * Ingrid Bergman et Roberto Rosselini.
o0o o0o o0o
Isabelle Giordano n'est pas seulement la présentatrice de "Chic" sur ARTE. C'est aussi une grande romantique qui sortira le 28 octobre prochain un beau livre truffé de photographies exceptionnelles intitulé "Passionnément ! Les grands amants du XXè siècle" (Editions du Toucan).
De Romy Schneider et Alain Delon à Marylin Monroe et Arthur Miller, Isabelle Giordano a rassemblé dans ce livre les histoires d'amour les plus romanesques.
Le 28 octobre 2009 :
Ajout de la couverture et... Romy et Alain... !
09h55 dans Les livres | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Allo Ciné
Secrets de tournage
Comment faire revivre ce film
Serge Bromberg explique comment il a souhaité représenter à l'écran ce film perdu : "Notre volonté est de faire revivre l'histoire que Clouzot voulait raconter et dans la mesure du possible, la faire vivre au spectateur. Pour cela, Jacques Gamblin et Bérénice Bejo jouent quelques scènes du scénario original de Clouzot pour faire le lien dans notre narration. Ils reprennent les rôles respectifs de Serge Reggiani et Romy Schneider. L‘histoire se construit et se déroule sous nos yeux, les images se font de plus en plus hypnotiques. Le mystère est là, tout entier. Il s'offre à nous et se dérobe à la fois. Nous voyons ce que Clouzot avait vu. Nous sommes au coeur de la création, qui n'a ni logique ni explication. Il n'est ici affaire que de beauté."
Les réalisateurs parlent de leur travail
Afin de redonner vie à ce film qui n'a jamais vu le jour, les réalisateurs ont dû faire plusieurs recherches et rencontrer les anciens collaborateur de Henri-Georges Clouzot : "Nous avons retrouvé les techniciens et acteurs qui ont participé au tournage de 1964. Parmi eux Costa-Gavras, assistant réalisation à la préparation, Catherine Allegret dont c'était le premier rôle, William Lubtchansky, alors assistant opérateur, Bernard Stora, stagiaire réalisation. Ils ont accepté de témoigner de cette folle aventure, tant sur le plan humain que professionnel. Nous avons retrouvé d'autres éléments liés au film : storyboards, photographies, enregistrements sonores illustrant notamment la folie de Marcel. En mettant ces témoignages et éléments en perspective, nous découvrons l'histoire du film et regardons ces images avec un nouvel éclairage. Voir ces images, suivre Clouzot dans les méandres de sa folie intérieure pour se perdre dans une histoire et des visions qui nous emportent et nous dépassent.... Il est là, le mystère Clouzot."
Un homme de cinéma à la réalisation
Serge Bromberg, le réalisateur du film, est le PDG de Lobster Films depuis 1984 et a réuni une collection de cinéma ancien de plus 40.000 titres rares. Producteur délégué pour la télévision depuis 1994, il a produit plus de 500 magazines et émissions, films d'entreprises et documentaires. Serge Bromberg est par ailleurs Directeur Artistique du festival International du Film d'Animation d'Annecy depuis 1999, et membre des Conseils d'administration de la Fondation GAN pour le Cinéma et de l'Association Française contre les Myopathies (organisatrice du Téléthon), et PDG de Steamboat Films depuis 2006. Il a été décoré Chevalier des Arts et Lettres en 2002. Il a reçu le prix Jean Mitry en 1997, remis aux Giornate del Cinema Muto à Sacile (Italie), qui récompense chaque année une personnalité dans le monde pour son travail de conservation au service du cinéma ancien.
Une jeune co-réalisatrice
La co-réalisatrice, Ruxandra Medrea, 32 ans, a débuté sa carrière dans le milieu cinématographique en tant que juriste, spécialisée dans la propriété intellectuelle. Née en Roumanie, elle quitte à la fin des années 1980 son pays natal pour s'établir en Autriche, puis en France. Voyageuse dans son coeur, elle poursuit des études universitaires en Europe.
Un peu plus d'information sur l'histoire
"L'Enfer", c'est l'histoire d'un homme, Marcel Prieur, patron d'un modeste hôtel de province, saisi par le démon de la jalousie. Au début du film, Marcel, un rasoir à la main, devant le corps allongé d'Odette, essaie de se souvenir comment il en est arrivé là. Sa jolie femme, Odette l'a-t-elle odieusement, scandaleusement, trompé ? Et avec qui ?
Sur le mystère entourant le film
Dans une note d'intention, le réalisateur Serge Bromberg explique le mystère entourant ce film : " Ces images invisibles sont aujourd'hui auréolées d'une légende : le plus grand film du début des années 60, celui qui "avait tout" et dont on disait qu'il remettrait en cause jusqu'aux fondements du cinéma, a été tourné à huis clos dans une débauche de luxe, ne laissant derrière lui que des on-dit et des rumeurs. Que s'est-il passé sur le plateau ? Que cherchait Clouzot ? En 2005, l'exhumation de 185 boîtes de films est l'occasion de confronter les témoignages des survivants – tous devenus aujourd'hui des personnalités du cinéma – et tenter de mettre de l'ordre dans les pièces d'un puzzle dont le créateur ne connaissait peut-être pas les contours."
L'obession de Clouzot
Serge Bromberg parle de ce qu'Henri-Georges Clouzot souhaitait montrer avec ce film : "Sur une histoire simple, il a tenté de s'approcher au plus près du mystère de la folie et de la paranoïa, comme gages de liberté absolue pour l'esprit de l'homme. La montée dans la folie du personnage de son scénario, Marcel, se fera en parallèle du naufrage de son créateur. Car comme Icare, Henri-Georges Clouzot s'est brûlé les ailes. On ne s'approche pas de la création absolue sans risque de se perdre. Et la toile s'est refermée sur celui qui l'avait tissée. L'histoire ne se passe jamais comme prévu. Comme la folie obsessionnelle, une fois libre de toute contrainte, elle se libère et se rebelle parfois contre son créateur."
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Source : Wow Magazine - 27 octobre 2009
Mi-oubliées mi-mystifiées, les images perdues de L’Enfer, tournées par Henri-Georges Clouzot en 1964, trouvent pour la première fois le chemin des salles obscures. Film maudit au tournage cauchemardesque, L’Enfer devait raconter l’histoire d’un homme jaloux, Marcel Prieur (Serge Reggiani), qui sombre peu à peu dans la folie, pensant que sa femme, Odette (Romy Schneider), le trompe. Clouzot avait nourri des ambitions titanesques pour ce film. Doté d’un budget illimité et seul maître à bord, il ne parvint jamais à achever son œuvre. Ce fut l’attaque cardiaque dont il fut victime trois semaine après le début du tournage qui le força à abandonner le projet. Jusque-là, ni le départ de Serge Reggiani, ni l’incompréhension de plus en plus grande de ses acteurs, techniciens et assistants n’étaient parvenu à modérer son obsession créatrice.
Ces images retrouvées, couplées à des photos, storyboards et documents sonores d’époque, côtoient entretiens et scènes rejouées dans le documentaire de Serge Bromberg et Ruxandra Medrea. L’objectif est double, il s’agit ici de rejouer l’histoire tout en essayant de comprendre l’échec des ambitions de Clouzot. Au fil des entretiens, on découvre que le malaise était présent avant même le tournage et n’a fait qu’empirer. Les différentes personnes interrogées, dont Costa Gavras et William Lubtchansky (connu entre autres pour son travail avec Philippe Garrel) sont unanimes : personne ne comprenait ce qui se passait, ce que Clouzot cherchait. On finit par deviner que tous travaillaient “à l’aveugle”, tentant de suivre des directions qui ne leur étaient jamais indiquées.
Clouzot avait développé dès le début une obsession pour chaque détail, préparant méticuleusement chaque plan dès le storyboard, plaçant très précisément les caméras et les acteurs. Les moyens financiers dont il disposait lui ont sans doute donné l’illusion d’une liberté absolue, le préservant de toute considération temporelle. Puisque personne n’était là pour l’arrêter, il avait tout loisir de s’égarer dans son inspiration. Dans le même temps, avec une volonté avouée de créer un nouveau cinéma, il s’inspira de l’art cinétique (art fondé sur le mouvement et les effets optiques) pour filmer les images issues de la folie de son personnage dévoré par la jalousie. L’équipe de tournage, de plus en plus consciente de l’échec annoncé, ne savait comment réagir face à un réalisateur occupé à filmer indéfiniment les mêmes plans, repoussant de ce fait le tournage d’autres scènes nécessaires.
Pour ce qui est de filmer l’obsession, on peut affirmer que Clouzot avait réussi. Ces images, silencieuses, véritables expérimentations visuelles affranchies de toute contrainte narrative, nous hypnotisent. Elles fascinent par leur beauté absolue et les émotions qu’elles peuvent provoquer. On reste captivé par ces plans de Romy dont l’éclairage tournoyant parvient à changer radicalement son expression sans qu’elle la modifie elle-même. Ils expriment toutes les interprétations qu’un esprit obsédé peut donner à un visage impassible.
Ce documentaire est un formidable travail d’archive qui permet de découvrir des images dignes de leur légende. Malheureusement, outre une voix off irritante par son excès d’emphase, le film souffre d’un défaut majeur et pourtant prévisible. La pertinence des scènes rejouées par Bérénice Bejo et Jacques Gamblin reste un mystère. Conçues par Serge Bromberg comme un “lien dans la narration”, leur présence est superflue et gêne la fluidité du documentaire. N’importe quelle actrice, dans un travail similaire, ne pouvait que souffrir de la comparaison avec Romy Schneider. En les accolant aux images d’archive, Serge Bromberg et Ruxandra Medrea rendent ces scènes pénibles pour le spectateur et embarrassantes pour les acteurs.
Malgré cette faiblesse, on ne peut que recommander ce documentaire qui offre l’occasion à laquelle on n’aurait su rêver de découvrir une œuvre sublime quoique inachevée tout en se demandant ce que Clouzot aurait pensé de l’épilogue donné à son film.
Marie Eva Marcouyeux
21h41 dans Film-1964-Enfer | Lien permanent | Commentaires (1)
Coffret 8 DVDs comprenant les films : Plein Soleil - La Piscine - Les Choses de la Vie - Max et les Ferrailleurs - César et Rosalie - L'Important c'est d'aimer - La Banquière - La Passante du Sans-Souci
Inclus : 20 photographies en 240x280 mm sur papier couché 300g semi-mat
Zone : 2
Langue : Français
Son : stéréo
Date de sortie : 12 octobre 2009
Prix : 80 euros
Disponible chez Fnac.com
21h17 dans En DVD ! | Lien permanent | Commentaires (3)
CD et disques vinyls
Label : Colgems Réf : COS 112 Pays : - Format : 33 tours Date : - |
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Label : RCA Records Réf : SF 8014 Pays : Grande-Bretagne Format : 33 tours Date : 1969 |
BOF du film "Otley"
01 - Homeless Bones (The Lament of Gerald Arthur Otley) (02:55) | |
02 - Mock-Baroque (03:32) | |
03 - Fuzz (02:12) | |
04 - Mock-Baroque Rock (02:08) | |
05 - Persian-Version (02:05) | |
06 - Tell Her You Love Her (Instrumental) (02:27) | |
07 - Tell Her You Love Her (Vocal) (02:35) | |
08 - The Pete Murray Late Late Late Show (02:13) | |
09 - Music to Pass Your Driving Test To (02:37) | |
10 - Sauna-Corner (I've Just Got to Get a Massage to You) (03:08) | |
11 - The Good The Bad and the Simply Disgusting (03:16) | |
12 - The Return of Gerald Arthur Otley (Reprise: Homeless Bones ) (03:01) |
10h56 dans Musique / Audio | Lien permanent | Commentaires (0)
Oui mais uniquement pour le film "Cinéman" avec Franck Dubosc !
Souce : AlloCiné
Le film original
Quand on parle de cinéma et de princesse, il y en a une qui se pose clairement là : Sissi, le rôle qui a fait entrer Romy Schneider au panthéon des personnages les plus marquants de l'histoire du cinéma. Il faut dire que la comédienne a eu le temps de le creuser en l'espace de trois films (Sissi, Sissi impératrice et Sissi face à son destin), qui vont de la rencontre de Sissi avec son futur mari aux aléas de sa vie d'impératrice.
Le film revisité
Sissi, c'est un peu le fil rouge des hommages de Cinéman : l'aventure y commence lorsque Viviane est enlevée au beau milieu d'un bal. Et c'est aussi là qu'elle se termine, lorsque... Non, bien sûr, on ne va pas vous raconter tout le film, mais sachez juste qu'aucun costume d'époque, aucune coiffure sophistiquée et aucun pas de danse ne manquent à l'appel.
06h32 dans Ca tourne autour... | Lien permanent | Commentaires (3)
23h53 dans Films-Sissi | Lien permanent | Commentaires (4)
Source : Drawin.fr
02h16 dans Artistes | Lien permanent | Commentaires (0)
Date de sortie : -
Réalisation et scénario : Georges Ruquet
Avec : Manuel Blanc (Bertrand), Johan Libereau (Vinko), Sarah Biasini, Liza-Maria Winterhalter, Bruno Le Millin...
Long-métrage français.
Genre : Comédie
Durée : 1h45 min.
Année de production : 2009
Distributeur : Les Films à Fleur de Peau
Résumé du film : Bertrand s'est enrichi en bourse grâce à un délit d'initié. Par mesure de précaution, il a transféré le montant de ses gains sur un compte à Jersey, au profit de Joyce, sa concubine. Joyce ayant les droits sur les fonds de Bertrand, c'est elle qui peut lui fournir une procuration pour qu'il récupère son argent. Il s'avère que leur relation tourne mal. Joyce dit être enceinte de Bertrand, mais Bertrand ne veut pas de cet enfant. Joyce exerce alors un chantage sur Bertrand : elle lui fait la procuration à condition qu'ils se marient et que Bertrand reconnaisse être le père de l'enfant.
Bertrand est embêté, d'autant plus qu'il comptait sur cet argent pour s'enfuir en Uruguay avec Vinko, son amant – une petite frappe d'origine bosniaque – et y vivre d'amour et d'argent frais.
Bertrand et Vinko décident de mettre au point une fausse séquestration. Vinko, jouant le cambrioleur, est censé prendre Joyce et Bertrand en otages. Vinko ferait semblant de torturer Bertrand, son complice, pour faire craquer Joyce et lui extirper la procuration à son profit. Ensuite, il ne resterait qu'à récupérer l'argent et en route pour le bonheur caliente.
La mise en scène se met donc en place. Mais Joyce est coriace, et Vinko pas net.
Cliquez ici pour découvrir le site officiel du film
(site actuellement en construction)
21h36 dans Film-2009-Blind Test | Lien permanent | Commentaires (0)
L'ENFER - EN SALLES LE 11 NOVEMBRE
Jeu-concours, partenariat MK2 - Films7
Gagnez des lots de deux places de cinéma, en répondant à la question suivante :
Quel est le numéro de plaque d'immatriculation du train qui fonce sur Romy Schneider nue ?
Réponse dans la bande annonce du film L'Enfer, de Clouzot, en ligne sur Films7
Adressez la réponse par e-mail à :
[email protected]
en précisant vos coordonnées postales pour recevoir les places de cinéma.
Les gagnants seront tirés au sort parmi les bonnes réponses, le 11 novembre.
21h04 dans Film-1964-Enfer | Lien permanent | Commentaires (1)
De : Annette Focks
Prix : 17 euros
Disponible à la commande sur Amazon.de
Liste des titres : 01. Solitude - 02. Romy - 03. Einweihung - 04. Kindheitserinnerungen - 05. Erste Schauspielversuche - 06. Verliebt - 07. Paris - 08. Einsam - 09. Alain Delon - 10. Abschiedsbrief - 11. Hochzeit - 12. Autofahrt - 13. Drogen - 14. Beerdigung - 15. Swimmingpool - 16. Neuanfang - 17. Gruppenbild Mit Dame - 18. Cesar - 19. Krankenhaus - 20. Entlassung - 21. Tod - 22. Stillframe Of Your Past
20h39 dans Films-Romy, Musique / Audio | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Paris-match.com - 20 octobre 2009
Elle avait 25 ans. Henri-Georges Clouzot l’avait choisie comme héroïne pour «L’enfer» dont le thème est la jalousie. Un film maudit qu’un documentaire et un livre ressuscitent aujourd’hui.
«Clouzot voulait la bouche de Romy en gros plan, raconte la scripte, Nguyen Thi Lan. On a d’abord filmé la langue qui tournait autour de la bouche et ce n’était jamais parfait... J’ai l’impression que nous avons passé une journée complète sur sa bouche, peut-être plus. Et Romy s’énervait, elle ne comprenait pas. Après avoir tourné avec tant de soin les “Sissi”, elle se retrouvait maintenant à faire tourner sa langue autour de sa bouche à n’en plus finir.»
Le film est baptisé «L'enfer», un titre prémonitoire
Début de l’année 1964. Henri-Georges Clouzot s’apprête à révolutionner le cinéma avec un dix-septième long-métrage annoncé comme un événement et qui bénéficie du soutien des producteurs américains de la Columbia. Au vu des premiers rushs qu’ils jugent «hypnotiques, incandescents, époustouflants», ils vont prendre la décision rarissime d’allouer à Clouzot un budget illimité. Changement de standing pour le réalisateur qui abandonne son petit bureau. Georges, comme l’appellent ses intimes, s’installe dans une suite au... George V, justement, où son projet délirant va prendre corps. Le film est baptisé «L’enfer». Un titre prémonitoire.
Romy Schneider, 25 ans, vingt-cinq films, en est la vedette féminine. Elle rentre des Etats-Unis où elle s’était exilée après sa rupture avec Alain Delon. Elle vient d’y tourner sous la direction d’Otto Preminger. Elle est déjà une star. Mais pour Georges, elle est prête à tout. N’est-il pas le réalisateur du «Corbeau», de «L’assassin habite au 21», de «Quai des Orfèvres», du «Salaire de la peur» et des «Diaboliques» ? Ne pourrait-il devenir, à l’issue de cette expérience, son Hitchcock à elle ? Pour Clouzot, justement, la fascination que suscite Romy s’inscrit au cœur même du film. Elle sera un sujet d’obsession et de paranoïa idéal.
Passé maître dans l’art de distiller l’angoisse, Henri-Georges Clouzot veut, cette fois, aller beaucoup plus loin, toucher du doigt une forme de paroxysme. Son obsession ? L’obsession. Il sort d’une grave dépression, après la maladie et la mort de Véra, son épouse et égérie. «Pas une dépression de starlette, dit-il, une vraie.» Il veut mettre en images les malaises anxieux qui l’empêchent de dormir. Tout cela va se cristalliser autour du thème de la jalousie. Mais comment faire vivre la terrifiante névrose morbide d’un mari tourmenté, en l’occurrence Serge Reggiani, afin que chaque spectateur la ressente intimement ?
Au cours de la préparation du film, la jalousie est répertoriée en dizaines de fiches multicolores. Chaque couleur correspond à un état d’âme, un moment, une situation. Une tentative de mise en équation de la folie. Un jeu dangereux. «Il pensait sûrement qu’on n’avait jamais traité la jalousie comme il le fallait, explique Catherine Allégret, qui fait partie du casting. Lui, il est allé dans le gras de la douleur.»
«L’enfer» commence donc sur une histoire banale de jalousie. La vie quotidienne sera tournée en noir et blanc, les fantasmes infernaux du mari s’inscriront en couleur. Banale histoire, en fait, oui. Sauf que la manière de la raconter ne doit pas l’être. Et, à cause de cela, «L’enfer» va devenir un véritable enfer. Il y a d’abord les essais. Ils vont durer plusieurs semaines et laisser tout le monde exsangue, Clouzot et son cœur affaibli en premier. «Lors de ces essais, je me rendis compte qu’il était le metteur en scène le plus difficile que j’aie jamais rencontré, confiera Romy Schneider. Difficile, mais pas dans un sens négatif ! Cet homme ne se disait jamais satisfait, c’était un perfectionniste qui voulait que chaque ton, chaque éclairage, chaque geste soit exactement, à la plus petite nuance près, tel qu’il se l’était imaginé auparavant. Je me demandais : “Comment supporteras-tu dix-huit semaines de tournage avec lui ?”»
On disait de Clouzot qu'il était cynique, impitoyable
Romy a rapidement conscience de s’être embarquée dans une entreprise de doux dingue, dans une histoire dont elle ne parvient pas à deviner si elle en est la victime ou le bourreau aguicheur et pervers. Une Sissi ultra-sexy qui tromperait son mari avec des hommes et des femmes. Mais Romy croit encore au génie du maître, qui tente de la pousser au bout d’elle-même. Costa-Gavras, premier assistant sur la préparation du film, se souvient : «Depuis des années déjà, les acteurs entraient sur le plateau de Clouzot les poings serrés, car il avait la réputation d’être extrêmement dur avec eux. On le disait cynique, impitoyable... Cela faisait partie de son image de marque.»
De son côté, pourtant, le metteur en scène travaille comme un forcené. Il a engagé les meilleurs techniciens de l’époque et constitué trois équipes de tournage qui forment une véritable armée. Il fait plancher Boulez et l’Ircam sur la bande-son, utilise l’iconographie de l’art cinétique angoissant, dérangeant, multiplie les effets spéciaux, tente toutes les expériences. Et Romy subit tous les supplices. Elle est enduite d’huile d’olive et recouverte de paillettes, grimée de fards multicolores. Une roue de 8 mètres de diamètre, sur laquelle sont placés plusieurs projecteurs et des filtres de couleur, tourne en permanence, l’aveugle par moments. Elle se protège les yeux, souffre. L’épreuve est à la limite du supportable. Et pourtant, comme toujours, elle prend ces essais extrêmement au sérieux, même si elle ne parvient pas à perdre son accent, comme Clouzot le lui demande avec insistance depuis des semaines.
Pire, elle acceptera de tourner nue, alors que son contrat habituel l’interdit, dans une scène d’un érotisme et d’une violence inouïs – elle est attachée sur des rails de chemin de fer –, qui ne figure même pas dans le scénario. Dans le documentaire de Serge Bromberg, qui permet de la découvrir sublime et tourmentée au cours de ce marathon surréaliste, on lit parfois sur ses lèvres l’agacement et l’énervement total : « Oh, s’il te plaît, Georges ! J’en ai marre ! » Nguyen Thi Lan confirme : «J’ai vu partir Romy sur des coups de colère, disant : “Non, je ne veux pas faire ça. Tu m’emmerdes, je l’ai déjà fait !” Elle quittait le plateau et rentrait dans sa loge en hurlant : “Je ne veux plus te voir !” C’étaient des scènes assez démentielles.»
Le premier à craquer est Serge Reggiani
Clouzot est certainement en train d’inventer le cinéma de demain, les images conservées en témoignent, mais la troupe a beaucoup de mal à suivre. Il refait cinquante fois les mêmes prises, paraît être le seul à comprendre où il va. Le tournage patine, s’enlise. Le réalisateur, insomniaque, a pris l’habitude de réveiller ses plus proches collaborateurs en pleine nuit. Il les épuise, ne supporte pas qu’on s’arrête de travailler le dimanche. Le premier à craquer est Serge Reggiani. On diagnostique une fièvre de Malte. Maladie diplomatique ? Dépression ? L’acteur, en réalité, n’en peut plus de s’opposer à Clouzot. Il quitte le plateau, définitivement.
Jean-Louis Trintignant est appelé à la rescousse, mais il ne reste que quelques jours. Le tournage se poursuit, sous haute tension, jusqu’à cette journée torride de juillet, un peu moins de trois semaines après le premier clap. Romy Schneider et Dany Carrel ont pris place dans une barque, chemisiers largement ouverts. On filme, loin des regards, une scène érotique entre les deux actrices, pour laquelle elles vont devoir s’embrasser pendant des heures. A l’arrière de l’embarcation, Clouzot tire sur sa pipe, comme d’habitude. William Lubtchansky, assistant opérateur à l’époque, raconte : «D’un seul coup, plein de gens se sont précipités. Clouzot venait de faire un infarctus. Les ambulances sont arrivées et on l’a emporté à l’hôpital. Cela a été très rapide et la production a tout de suite pris les choses en main.» Le tournage est arrêté.
Personne n’ira jusqu’au bout de «L’enfer», même pas Clouzot qui survit par miracle à l’accident cardiaque. Tout le monde est sous le choc et le restera longtemps. Quelques années plus tard, Romy Schneider confiera à Costa-Gavras, qui la questionne : «Non, on ne parle pas de cela. “L’enfer”, c’étaient des moments exceptionnels, mais des moments un peu difficiles aussi.»
Chez Clouzot, qui ne tournera par la suite qu’un seul film et quelques documentaires avec Herbert Von Karajan, la blessure ne s’est pas refermée non plus. Sa femme, Inès, qui a permis que ce voyage au bout de «L’enfer» soit visible par tous, raconte sa fin, le 12 janvier 1977. «Il est mort dans notre salon en écoutant “La damnation de Faust”, de Berlioz. La partition, qu’il suivait continuellement, était ouverte sur la table basse à la page de la scène XV. Marguerite, l’héroïne de cette légende dramatique, était en train de chanter ces vers : “Tout me paraît en deuil/Alors ma pauvre tête/Se dérange bientôt/Mon faible cœur s’arrête/Puis se glace aussitôt.”»
«L'enfer, d'Henri-Georges Clouzot» de Serge Bromberg, sortie en salles le 11 novembre.
par Ghislain Loustalot - Paris Match
Retrouvez dans notre magazine Paris Match, en vente partout en France, les photos exclusives de Romy Schneider, le moment où, pour la première fois, elle a jouée nue devant la caméra de Henri-Georges Clouzot. Retrouvez également notre diaporama exclusif ParisMatch.com sur le film maudit et ressuscité.
10h10 dans Film-1964-Enfer, Presse - 2009, Revue Paris Match | Lien permanent | Commentaires (0)