Auteur : Faustine Saint-Genies
Editions : Capricci Editions
Langue : Français
Broché - 112 pages
Sortie le : 17 mars 2022 > 07 avril 2022
Prix : 11,50 euros
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ISBN-13 : 979-1023904536
Résumé : Biographie de l'actrice qui relate son enfance et sa carrière qui débute à l'adolescence. Consacrée icône à l'âge de 18 ans grâce à la saga Sissi, elle s'illustre par la suite dans différents genres cinématographiques puis se tourne vers le cinéma d'auteur dans les années 1970. Eternelle insatisfaisante, elle se jette à corps perdu dans chacun de ses rôles : prostituée, femme brisée, entre autres.
Trois Sissi en trois ans. De quoi propulser cette adolescente au rang d’icône à tout juste 18 ans. D’un internat religieux très strict en Autriche aux feux des projecteurs, de l’adoration délirante du public à l’indifférence ou l’acharnement, des films kitchs à l’eau de rose au grand cinéma d’auteur des années 70 (Luchino Visconti, Claude Sautet, Andrzej Żuławski…), la vie et la carrière de Romy Schneider sont une succession de grands écarts.
Éternelle insatisfaite, elle remet son titre en jeu dans chacun de ses rôles (prostituée, soeur incestueuse, actrice ratée ou femme brisée) et s’y jette à corps perdu, quitte à y laisser un peu d’elle-même. Abîmée par la vie et par certains de ses films, Romy semble condamnée à s’épuiser : «Sans rôles, je ne peux pas vivre.»
Le 03 mars 2022 : Ajout de la couverture. Sortie repoussée.
Le 08 avril 2022 :
Source : Ciné chronicle.com - 07 avril 2022
La critique de Jacques Demange
Résumé : D’un internat religieux très strict en Autriche aux feux des projecteurs, de l’adoration délirante du public à l’indifférence ou l’acharnement, des films kitchs à l’eau de rose au grand cinéma d’auteur des années 70 (Luchino Visconti, Claude Sautet, Andrzej Żuławski…), la vie et la carrière de Romy Schneider sont une succession de grands écarts. Éternelle insatisfaite, elle remet son titre en jeu dans chacun de ses rôles (prostituée, sœur incestueuse, actrice ratée ou femme brisée) et s’y jette à corps perdu, quitte à y laisser un peu d’elle-même.
Alors que la Cinémathèque a choisi d’honorer Romy Schneider par une rétrospective et une exposition (dirigée par Clémentine Deroudille), les éditions Capricci ont eu la bonne idée d’intégrer l’actrice à leur collection "Capricci Stories". Faustine Saint-Geniès, collaboratrice à la revue Sofilm, se propose ainsi de retracer en une petite centaine de pages la carrière de la "fiancée de l’Europe". Car c’est bien au vieux continent que sa figure reste attachée. Si à la fin des années 1950, Schneider fut attirée par les sirènes hollywoodiennes, son expérience américaine fut un raté reconduit au début de la décennie suivante et que l’auteure choisit de décrypter pour introduire son récit. À cette époque, Romy l’Autrichienne est d’abord connue pour son interprétation de l’impératrice Élisabeth dans la trilogie que lui consacra Ernst Marischka de 1955 à 1957. La fille des acteurs Wolf Albach-Retty et Magda Schneider a pourtant connu une enfance assez éloignée des contes de fées. Le déchirement historique de la Seconde Guerre mondiale marque ses premières années en même temps que la rupture de ses parents. Une incertitude fondamentale marque ainsi son existence à laquelle fera écho ses propres relations amoureuses (son couple avec Alain Delon se consumant sous le feu des projecteurs comme ses liaisons avec Jean-Louis Trintignant et Jacques Dutronc) et la caractérisation de ses plus fameux personnages. Du "Procès" (1962) d’Orson Welles à ses collaborations avec Claude Sautet, en passant par "La piscine" (Jacques Deray, 1969) et "L’important c’est d’aimer" (Andrzej Zulawski, 1974), Schneider compose un personnage suspendu dans son élan par les soubresauts d’un monde intérieur fracturé.
Ce portrait fictionnel fait écho à sa propre personnalité publique à la fois animée par ses engagements (le droit à l’avortement) et ses drames personnels (la mort brutale de son fils). Saint-Geniès montre alors en quoi le parcours de Schneider annonce les récentes mouvances féministes tout en assurant la liaison avec les grandes héroïnes du passé (les connexions établies avec Marlene Dietrich sont particulièrement intéressantes). Si l’on regrette que l’auteure n’ait pas fait plus de cas du jeu de Schneider (pourtant marqué par une subtile évolution qui la vit passer de l’exubérance à l’intériorité) ce court ouvrage marque par la clarté et la qualité de son écriture.
De fait, Faustine Saint-Geniès s’adresse autant aux inconditionnels de l’actrice qui prendront plaisir à voir leur idole si bien décrite qu’aux plus jeunes cinéphiles qui souhaiteraient s’introduire au mythe Schneider.
En vente à la librairie de la cinémathèque...
Rédigé par : Muriel | 10 avril 2022 à 20h37