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Source : Première.fr - 14 octobre 2019
Le duo Romy Schneider- Michel Piccoli, sous la direction de Claude Sautet, est à l’honneur ce soir de «Place au cinéma» sur France 5, présenté par Dominique Besnehard
Une fable sur le stalinisme
"Max et les ferrailleurs" est un roman signé en 1968 par Claude Néron. L’histoire d’un policier qui tend un piège à une bande de malfrats amateurs pour les surprendre en flagrant délit. Et si Sautet choisit de le porter à l’écran en 1971 avec son auteur et Jean-Loup Dabadie, son complice d’écriture des "Choses de la vie", c’est parce que ce personnage prêt à toutes les manipulations pour atteindre son objectif fait écho à sa propre jeunesse d’ex- militant communiste. Lui qui s’était alors opposé ceux qui s’enivraient du Petit Livre Rouge de Mao et dont la certitude d’appartenir au camp du bien les exonérait dans leur esprit de tout scrupule. A l’image de Max. Sautet voyait donc ce "Max et les ferrailleurs" comme une fable sur le stalinisme. Et trois ans plus tard, il adaptera un autre roman de Néron, "La Grande marrade" qui deviendra "Vincent, François, Paul… et les autres".
Quand il s’agit de distribuer les deux premiers rôles de "Max et les ferrailleurs" - Max et Lily, le flic pervers et la prostituée qui s’éprend de lui sans connaître sa véritable identité -, les producteurs envisagent tout d’abord un couple inédit sur grand écran : Yves Montand et Marlène Jobert. Mais les deux déclinent, la comédienne expliquant qu’elle refuse de jouer une prostituée. Les producteurs envisagent alors un autre tandem, glamour en diable : Alain Delon / Catherine Deneuve. Un nouveau double refus qui n’est pas sans déplaire à Sautet : le cinéaste avait une autre idée en tête…
Les retrouvailles Piccoli - Schneider
C’est donc Michel Piccoli et Romy Schneider - le couple bourgeois des "Choses de la vie", qui vient de remettre Sautet sur le chemin du succès cinq ans après le bide de "L’Arme à gauche" – qui incarnent Max et Lily. Deux comédiens motivés par leurs rôles. C’est à la lecture d’un synopsis d’une page que la seconde a insisté auprès de Sautet pour devenir Lily. Et le premier a déboulé sur le plateau avec un costume choisi par ses soins chez un spécialiste du vêtement pour policiers en civil. C’est ce qu’on appelle avoir un personnage dans la peau.
L’une des premières apparitions de Philippe Léotard
"Max et les ferrailleurs" fait la part aux seconds rôles magnifiques. On y voit Georges Wilson, Bernard Fresson, François Périer, le chanteur Bobby Lapointe que Sautet avait déjà dirigé dans "Les Choses de la vie" mais aussi un quasi- débutant. Un an après une apparition comme figurant dans Domicile conjugal de François Truffaut, Philippe Léotard trouvait ici le premier vrai rôle d’une carrière qui le conduira jusqu'au César du meilleur acteur pour "La Balance" en 1983.
Le film préféré de son auteur
Pour la critique, celle d'hier comme d'aujourd'hui, "Max et les ferrailleurs" apparaît comme le film le plus personnel de Claude Sautet. Et le cinéaste est sur la même longueur d’ondes. Même si avec 1,9 million d’entrées, il se situe à bonne distance des 3 millions des "Choses de la vie", "Max et les ferrailleurs" restera à part dans son cœur. Et si peu avant sa disparition en 2000, il a remonté sept de ses films majeurs, il a à peine touché à celui-ci. Son film parfait ?
04h00 dans Film-1970-Max & ferrailleurs | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : Vincennes.fr
Du 22 au 25 novembre aura lieu le 3e festival "Au-delà de l'écran". Soutenu par la Ville de Vincennes et la région Ile-de-France, conçu en partenariat avec la Cinémathèque française, L'Institut Lumière, le cinéma Le Vincennes, ce festival a pour ambition de mettre en lumière les artisans du 7e art riches de souvenirs uniques.
Cette nouvelle édition s'annonce résolument féminine. Beaucoup d'actrices captent la lumière avec brio, incarnent une beauté magique. Mais derrière celle qui joue, il y aussi parfois celle qui revendique, qui raconte. Ce sont ces femmes de talent et celles et ceux qui les ont côtoyées que vous êtes invité(e)s à venir découvrir ou redécouvrir.
De la montée des marches au clap de fin
A l'honneur le soir de l'ouverture, le vendredi 22 novembre, une icône : Romy Schneider. Vous pourrez revoir, au centre culturel Georges-Pompidou, le film "César et Rosalie" de Claude Sautet et Jean-Loup Dabadie. Projeté sur grand écran, il s'agira pour beaucoup d'entre vous d'une première ! Avant le film, un échange avec le scénariste et dialoguiste Jean-Loup Dabadie permettra de revenir sur la relation hors norme entre Romy Schneider et Claude Sautet. Des "gens des plateaux" viendront aussi portraiturer une Romy Schneider au travail. Ne manquez pas dès 19h sur les marches de l'Hôtel de ville, la chorégraphie d'Arts en mouvements sur le thème
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Samedi après-midi toujours c'est une Romy Schneider engagée qui vous convie. Rappelons qu'au début des années 70, l'actrice se prononce pour l'avortement libre et gratuit en signant en Allemagne une pétition dans le magazine Stern. Alice Schwarzer, icône féministe allemande, accompagnera le documentaire "Conversation avec Romy Schneider" qu’a réalisé Patrick Jeudy dans lequel elle témoigne des confidences de l'actrice, le 12 décembre 1976, dans un petit appartement de Cologne. Dans la foulée, vous aurez l'opportunité de découvrir une version tout juste restaurée du film très méconnu, "La Voleuse" de Jean Chapot dont le négatif avait disparu et dans lequel Romy Schneider fait couple pour la première fois avec Michel Piccoli. Elle y campe une femme voulant récupérer, contre vents et marées, l’enfant qu’elle a abandonné six ans auparavant. Dialogues signés Marguerite Duras. A noter : la participation active du festival dans la réédition d’une version inédite sous cette forme jusqu'à présent.
Le festival "Au-delà de l'écran" en pratique :
12h22 dans Au ciné... | Lien permanent | Commentaires (0)
Source : DNA.fr
En 2020, un nouveau festival Romy Schneider
Il sera consacré au réalisateur Claude Sautet dont l’actrice était l’égérie.
Dorette Roess est aux anges. Après le succès de l’exposition consacrée à Romy Schneider, qui s’est déroulée l’été dernier et a accueilli plus de 2000 personnes sur une dizaine de jours, la commission « culture » de la mairie de Turckheim a décidé de reconduire, l’an prochain, ce festival. Il se déroulera du samedi 11 au dimanche 19 juillet 2020 avec une inauguration prévue le vendredi 10 juillet.
Le dispositif sera sensiblement le même avec, au programme, une exposition dans les salles de la Décapole et du Brand. Deux films seront projetés et une conférence devrait avoir lieu. Dorette Roess va faire jouer ses réseaux afin de faire venir un acteur ou une actrice en lien avec la thématique retenue pour le festival : Claude Sautet. « Nous avons décidé de porter un coup de projecteur sur le réalisateur dont on célébrera l’an prochain le 20e anniversaire de sa mort », explique-t-elle.
César et Rosalie…
Claude Sautet a plusieurs fois tourné avec Romy Schneider, son actrice fétiche, rappelle l’habitante de Turckheim. "César et Rosalie", "Une histoire simple", "Max et les ferrailleurs" ou encore "Les choses de la vie"…
Avec un festival cette fois centré sur le réalisateur d’ "Un cœur en hiver", Dorette Roess sort des sentiers battus et de ses hommages à l’actrice franco-allemande. « Il fallait se renouveler », assure celle qui a consacré un ouvrage : "Romy Schneider, les choses de ma vie" - à la mère de Sarah Biasini.
11h44 dans Expositions | Lien permanent | Commentaires (0)
Merci à Jürgen qui nous offre ce calendrier
04h00 dans Photo du jour | Lien permanent | Commentaires (0)