Source : Mag'Centre - 19 mai 2016
La présentation de la nouvelle saison du CADO (Centre National de Création Orléans Loiret) a été dévoilée ce mardi à Orléans. Un événement qui, pour 2016-2017, met de grandes héroïnes à l’honneur dans de magnifiques pièces comme Catherine Frot, Romane Boringer, Corinne Touzet, Sarah Biasini ou encore Catherine Jacob. Objectif : du rire et encore du rire !
Mardi 18h15. Tous les fidèles et amateurs de théâtre étaient là, impatients de découvrir la nouvelle saison du CADO. Salle comble donc, avec plus de 900 personnes. Remplie certes mais avant tout de seniors… Toujours et encore… Force est donc de constater que le théâtre n’arrive toujours pas à attirer les jeunes ! « Tout dépend de la proposition théâtrale qu’on leur fait !, explique Christophe Lidon, directeur du CADO. C’est un phénomène de société et c’est au niveau national. Les 35-45 ans ne viennent pas. Pourquoi ? Prendre un abonnement est plus difficile pour eux car cela nécessite de se projeter un an avant et ils ne peuvent pas. Mais on essaye de rajeunir la programmation : on a fait venir par exemple Alexandra Lamy avec La Vénus au Phacochère et on a eu le public de Chouchou et Loulou ! C’est un travail qui va se faire au fur et à mesure. Mais on compte aussi sur les grands-parents pour transmettre la culture théâtrale à leurs petits-enfants et jouer un rôle de passerelle ».
Quoiqu'il en soit, le public était au rendez-vous pour cette 29e édition. De quoi enthousiasmer son directeur fier de souligner qu’avec « 50 000 billets vendus en 2015, le CADO fait des envieux. Un succès qui ne serait pas sans l’aide des tutelles : la ville d’Orléans et le Département du Loiret » ! Ceci rappeler, la soirée pouvait commencer. Elle serait rythmée cette année par de délicieux intermèdes musicaux (Barcarolle d’Offenbach, Lakmé de Delibes, La Dame de Pique de Tchaïkovsi notamment) enlevés par deux superbes cantatrices russe et ukrainienne, Elena et Olga, et un anglais, Léo, au piano.
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Autre grand rendez-vous, Un Fil à la Patte de Feydeau. «Les gens adorent toujours Feydeau, c’est l’esprit français, souligne Christophe Lidon à la barre de cette pièce au rythme infernal. En tant que metteur en scène, j’aime me faire peur : prendre un texte qui impressionne ça oblige à se surpasser. Aussi on prend des armes fatales !». Comme Catherine Jacob, Sarah Biasini, Yvan Le Bolloc'h et Dominique Pinon. «Je déplace le spectacle vers la fin des années 1940. L’idée est d’aller vers une comédie à la Billy Wilder, aller dans le ridicule tout en étant sincère, que ça swingue avec du jazz comme colonne vertébrale, que les gens ai envie de danser. Je n’ai jamais abordé ce type de répertoire. Il fallait aussi rencontrer les bonnes personnes avec une couleur d’acteurs pour coloriser ce que j’ai en tête».
E.B. (Photos Jean François Grossin)
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