Source : La montagne.fr - 19 décembre 2014
Plutôt descente aux enfers cet amour décrit dans L ettre d’une inconnue par
Stephan Zweig. Sarah Biasini donne corps à cette femme. Une femme laisse ronger sa vie par un amour obsessionnel : c'est "Lettre d'une inconnue". Christophe Lidon a mis en scène cette nouvelle de Stefan Zweig, avec Sarah Biasini et Frédéric Andrau. La comédienne tourne actuellement "La Tempête" de Shakespeare et ce texte de Zweig, qui sera, dimanche, sur la scène de l'Opéra de Vichy.
Cette nouvelle.
«Je la connaissais mais, lorsque Christophe Lidon m'a proposé de la jouer, j'avais un peu peur du sujet, car c'est un thème assez dur. J'aime ce texte de plus en plus. L'écriture est très moderne.»
Le jeu.
«Au fur et à mesure, on l'épure. Et, c'est assez agréable. C'est tout le temps en évolution, c'est une chance de jouer ce texte. Après les périodes d'interruption, on découvre d'autres choses sur la manière d'un jeu plus juste encore.»
Amour passion.
«Ça m'arrive d'aimer un homme comme cela, mais pas au point de l'espionner. Comme cela m'arrive d'aimer un homme qui ne m'aime pas en retour. Lettre d'une inconnue, c'est le propre d'un amour qui se cristallise. Mais, cette histoire, je la fais mienne, pendant une heure.»
Une lettre.
«C'est une lettre d'adieu. Mais, ce n'est pas une lettre pour régler des comptes, pour faire culpabiliser cet homme. Elle parle une dernière fois de cet amour. C'est une lettre d'explication. Elle se rend compte qu'elle est allée trop loin. Mais, elle n'a pas su faire autrement. Cet homme l'a complètement fascinée. Elle revit les choses quand elle écrit cette lettre. Et, à la fois il y a de l'autodérision.»
Duo.
«C'est plutôt un monologue. L'homme est présent, mais c'est un dialogue fictif. Elle a une nécessité de dire les choses qui augmente l'intensité. Il y a de la palpitation, de l'attente et sa déception.»
Représentation. Dimanche, à 15 heures, à l'Opéra. Billetterie : 04.70.30.50.30.
Fabienne Faurie
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