Article web Allociné - mercredi 7 novembre 2001
L'exposition "Les plus belles robes du cinéma" se tient au Pavillon des Arts à Paris jusqu'au 24 février 2002
Une exposition unique au monde se tient jusqu'au 24 février 2002 au Pavillon des Arts à Paris : une cinquantaine de robes de cinéma y sont visibles. Elles ont été conçues par Coco Chanel ou Christian Dior, portées par Elizabeth Taylor ou Vivien Leigh et sont apparues dans des films de George Cukor ou Alain Resnais. Ce sont les plus belles robes du cinéma et elles proviennent des collections de la Cinémathèque française. AlloCiné a rencontré Marianne De Fleury, directrice des collections muséographiques à la Cinémathèque française et initiatrice de l'exposition.
Marianne de Fleury aime rappeler le rôle primordial d'Henri Langlois dans la préservation des costumes du septième art : "Henri Langlois a fondé la Cinémathèque française en 1936 et il a commencé par sauver les films qui étaient en danger de destruction (principalement les films muets). Ce qu'on sait moins, c'est qu'il a également sauvé tout ce qu'il y avait autour des films : affiches, caméras, lanternes magiques, costumes. Il avait une affection particulière pour les costumes". Henri Langlois a reçu énormément de dons de cinéastes et de comédiennes et a acheté quelques robes du temps où la MGM se séparait de ses trésors de plumes et de dentelles.
Sur les 1 000 costumes que conserve la Cinémathèque, 47 robes ont été sélectionnées pour être présentées au Pavillon des Arts. Marianne de Fleury nous explique qu'elles ont été choisies en fonction de l'importance du film, de l'actrice et de leur créateur. Des croquis et des accessoires permettent de mieux comprendre comment ces robes ont été créées, tandis que plusieurs écrans projettent en permanence des extraits de films qui comportent certains des costumes exposés. Le visiteur s'attarde auprès des dessins de Claude Autant-Lara qui aimait à créer lui-même les costumes de ses films et rêve de Romy Schneider devant la toilette que la comédienne portait dans "La Banquiere" de Francis Girod.
La seconde peau du comédien
De véritables trésors, dont la confection et les matériaux sont exceptionnels : Pierre Cardin me disait l'autre jour : "Ici il n'y a pas une seule robe que nous serions aujourd'hui capable de reproduire, ça coûterait trop cher". Je peux quand même vous donner une idée de prix avec la robe qu'Isabelle Adjani portait dans "La Reine Margot" de Patrice Chéreau : elle a été vendue 100 000 francs et pourtant c'est un film récent. Malheureusement nous n'avons pas eu les moyens de l'acheter". Restent que ces robes n'ont pas de prix vu leur valeur artistique et historique, quand elles n'ont pas contribué à forger un mythe, tel le déshabillé de mousseline de soie noire brodée d'or de Marlene Dietrich dans "Kismet" de William Dieterle.
Marianne de Fleury conclut : "Le costume, c'est un élément indispensable au film au même titre que le décor et la lumière. Jacques Fonteray dit que c'est la seconde peau du comédien".
Amélie Charnay
Si vous ne connaissez pas encore les merveilleuses créations de Jacques Fonteray, découvrez les dans ce très joli petit livre (attention, dans le livre 7 dessins des costumes de Romy, dont la cover) |
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Auteur : Jacques Fonteray Disponible chez Mémento.fr |
Découvrez cet immense artiste via l'extrait ci-dessous par Lazennec
Intéressant cet article !
Mais quand il parle de Vivien Leigh, ce sont ses robes dans GWTW, ou dans un autre film ?
Rédigé par : romy1611 | 18 février 2009 à 21h36
Désolée, aucune idée...
Rédigé par : Inoubliable Romy (the big chef d'ici...) | 12 septembre 2009 à 09h14