N° 12 de la collection "Les plus grands films de Romy Schneider en DVD" : Ludwig
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DVD disponible à la commande sur Amazon.com
Langue : Italien
Sous-titrage : Anglais
Region : Region 1 (U.S. & Canada)
Studio: KOCH Lorber Films
Date de sortie : 14 Octobre 2008
Durée : 238 minutes - 2 disques
Prix : 32 $
Comprend 2 heures de bonus :
* Luchino Visconti "Life as in a Romance" - documentaire
* Silvana Mangano "The Scent of Primroses" - documentaire
* Piero Tosi - interview de Carlo Lizzani
22h27 dans En DVD !, Film-1972-Ludwig | Lien permanent | Commentaires (6)
Source : La plume et l'image - 03 septembre 2008
La rediffusion intégrale du "Ludwig ou le crépuscule des dieux" de Luchino Visconti, film testament tourné trois ans avant sa mort, était une initiative heureuse de la part d'Arte. Le metteur en scène venait alors d'écrire une adaptation de A la recherche du temps perdu de Marcel Proust et, dans l'attente du financement, qui finalement ne se concrétisera jamais, avait décidé de tourner Ludwig. Mais ce nouveau projet rencontrera à son tour des difficultés économiques et nécessitera une coproduction entre l'Italie, la France et l'Allemagne. Le tournage aura lieu du 31 janvier au 15 juin 1972 avec le soutien de la famille Wittelsbach et des autorités bavaroises, l'une prêtant de nombreux souvenirs familiaux, l'autre accordant l'autorisation de tourner en décor naturel. A l'époque, une biographie sur un roi protecteur des arts, rêveur et hostile à la guerre, semblait un excellent moyen de contribuer à l'effacement des mauvais souvenirs nazis.
Au moment du tournage, Visconti, âgé de 64 ans est victime d'une attaque. Malgré tout, à force de volonté, il terminera le montage d'une oeuvre qui dure plus de 4 heures. Bien entendu, les producteurs refuseront de distribuer un film aussi long. Visconti propose de le diviser en deux époques de deux heures, mais le film finit par sortir en une version tronquée en 1973. En Allemagne, la version sera réduite à deux heures dix et on coupe volontairement toutes les scènes qui font allusion à l'homosexualité du souverain, tandis qu'en Grande-Bretagne et en France, c'est une version de deux heures qui est diffusée. L'accueil de la critique sera excellent et Claude Mauriac n'hésitera pas à parler du génie de Visconti et Jean-Louis Tallenay, apprenant les problèmes de santé du cinéaste, écrira : "Le crépuscule des dieux ressemble à un testament tragique d'un auteur hanté par la mort qui dénonce toutes les raisons de vivre, tout amour, toute foi en l'avenir et même ce dernier refuge : l'art, la musique, le théâtre auxquels il a voué sa vie, tous parlent de tragédie."
Visconti disparaît trois ans plus tard sans avoir revu Ludwig et sans avoir pu y retoucher. Le film est vendu aux enchères par les producteurs en faillite et est adjugé pour 68 millions de lires à des proches du cinéaste qui se cotisent, avec le soutien de la RAI, afin de récupérer l'intégralité des bobines. C'est grâce à eux que nous pouvons le revoir dans sa version originale et non amputée d'une part de ses scènes ; oeuvre d'une beauté stupéfiante et riche d'une dramaturgie magistralement interprétée par Helmut Berger, saisissant dans le rôle de Louis II de Bavière, et par une Romy Schneider absolument impériale.
Ce long métrage immergé dans des paysages et des décors d'une splendeur incroyable est parcouru par les musiques de Schubert et Wagner comme une symphonie tragique et puissante, où l'on voit un roi changer sa vie en légende et poser à la face d'un monde, entré en agonie (ce sera celle de 1914), l'énigme d'une mort annoncée et sublimée.
Pas un seul plan qui ne soit un tableau, pas une seule image qui n'exerce sur nous son irrésistible séduction. Fascination aussi d'un personnage que la réalité des choses ne peut combler et qui s'évade du quotidien dans un songe exaltant et désespéré et s'invente un univers où les arts sont présents, principalement l'architecture, la poésie et la musique. Et quelle poésie, quelle musique ? Celle de Wagner bien sûr, le maître incontesté qui offre au roi un autre royaume, celui des sons. A eux deux, ils vont transformer la Bavière en un pays qui, aujourd'hui encore, fascine les touristes, lieu mythique et quasi imaginaire où l'on se rend pour retrouver tout ensemble le magicien de Bayreuth et les châteaux hantés par le roi fou. Mais fou, l'était-il ce prince qui aspirait à régénérer la culture allemande et rêvait d'un monde idéal et pacifié, gouverné par les arts ? Ce rêve ne pouvant se réaliser, Louis II assiste impuissant à l'éloignement de ses proches et de sa cousine bien aimée Elisabeth qu'agace l'influence de plus en plus grande que le musicien exerce sur lui, et se réfugie chaque jour davantage dans la solitude et bientôt dans la démence, devenant un étranger pour lui-même et les autres. Itinéraire déchirant d'un être hyper sensible et vulnérable qui cherche son épanouissement dans l'inaccessible et se refuse à obéir aux impératifs de sa fonction.
Helmut Berger campe ce héros avec une force impressionnante. Il est Louis II tout autant dans sa démesure que dans ses faiblesse, dans sa folie que dans sa clairvoyance, lorsqu'il envisage un monde meilleur qui saurait placer la beauté au-dessus des rivalités de cour et des soucis mercantiles. Il nous apparaît tour à tour insupportable et bouleversant, hautain et timoré, indifférent et passionné, et imprègne la pellicule de sa présence obsédante, de même qu'il nous hante de sa complexité grandiose, de ses regards, de ses attitudes, tandis que Romy Schneider traverse le film, inaccessible et déjà happée par son implacable destin.
Abarguillet
14h01 dans Film-1972-Ludwig | Lien permanent | Commentaires (0)
Le numéro 12 de la collection "les plus grands films de Romy Schneider en DVD" est disponible chez tous les marchands de journaux depuis le 18 juillet et en abonnement sur ma collection.fr au prix de 13 euros
Contient :
19h23 dans En DVD !, Film-1972-Ludwig | Lien permanent | Commentaires (2)
Belle ré-édition du DVD mais attention : uniquement en allemand et en italien ! Il faudra encore attendre pour entendre la voix de Romy en français...
Fromat : 16:9
2 DVDs
Sortie : 16 novembre 2007
Durée r: 246 Minuten
ASIN : B000W7XR9C
Disponible sur Amazon.de
08h39 dans En DVD !, Film-1972-Ludwig | Lien permanent | Commentaires (0)
07h07 dans Film-1972-Ludwig | Lien permanent | Commentaires (0)
Jacquettes
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06h43 dans Film-1972-Ludwig, Jaquettes | Lien permanent | Commentaires (0)
L'histoire...
1972 - Réalisé par Luchino Visconti
Titre allemand : Ludwig II
Générique : Scénario: Luchino Visconti, Enrico Medioli et Suso Cecchi d'Amico. Dialogues : Suso Cecchi d'Amico, Luchino Visconti. Directeur photo : Armando Nannuzi (Technicolor-Panavision). Musique: Richard Wagner, Robert Schumann, Jacques Offenbach (adaptée et dirigée par Franco Mannino à la tête de l'Orchestre de l'Académie nationale de Santa-Cecilia). Extraits : de Lohengrin, Tannhauser et une partition inédite de Wagner, La Périchole, d'Offenbach, Scènes d'enfants, de Schumann. Décors : Mario Chiari. Son: Vittorio Trentino. Montage: Ruggero Mastroianni. Assistants réalisateurs : Albino Cocco, aiorgio Ferrara, Luchino Castel, Louise Vincent, Fanny Wessling. Caméra: Nino Cristiani, aiuseppe Berardini, Frederico del Zoppo. Maquillages : Alberto de Rossi. Costumes: Piero Tosi (fournis par Ditta Tirelli/S.A.F .A.S. Rome). Coiffures : Grazia de Rossi (perruques de Rochetti Carboni). Accessoiriste : Enzo Eusepi. Effets spéciaux : E. et A. Baciucchi. Directeur production: Lucio Trentini. Producteur exécutif: Robert Gordon Edwards. Distribution: Valoria. Durée : 183 mn. Sortie à Paris: 15 mars 1973.
Distribution: Helmut Berger (Louis II de Bavière), Romy Schneider (Elisabeth d'Autriche), Trevor Howard (Richard Wagner), Silvana Mangano (Cosima von Bülow), Gert Frobe (révérend-père Hoffman), Helmut Griem (colonel Durkeim), Sonia Petrova (princesse Sophie de Bavière), Umberto Orsini (von Holnstein), John Moulder Brown (prince Otto de Bavière), Marc Porel (Richard Hornig), Isabella Telezynska (reine-mère), Folker Bohnet (Josef Kainz), Adriana Asti (Lila von Buliowski), Nora Ricci acta de Ferenczy), Mark Burns (Hans von Bülow), Heinz Moog (professeur audden), Maurizio Bonuglia (Mayr), Anne-Marie Hanschke (duchesse Ludovika de Bavière), Oara Mutschaevski (princesse Hélène de Bavière), Eva Tavazzi (Maria), Rayka Juriec (Mathilde), Gunnar Warner (Charles-Théodore), Jean Linhart (Maximilien), Bert Bloch (Weber), Gernhof Mohner (Hesselschwerd), Helmut Stern (Osterholzer), Wolfram Schaerf (Crailsheim), Karl Heinz Peters (Washinton), Berno von Cramm (Torring), Hans Elwenspoek (docteur Rumpler), Karl Heinz Windhorst (docteur Muller) et Alexander Allerson, Manfred Furst, Kurt arosskurt, CarIa Mancini, Gerhardt Herter, Alain Naya, Alessandro Perrella, Henning Schluter, Friedrich von Ledebur.
Résumé : De 1864 à 1886, en Bavière et en Autriche. Louis Il, vient d'être couronné roi de Bavière à l'âge de dix-neuf ans. Passionné de musique et de littérature, il ne s'intéresse guère à la politique. En mai 1864, il demande à rencontrer le dieu unique de ses rêves : Richard Wagner. Louis, éperdu d'admiration, subvient à tous ses besoins. Il ignore que Wagner entretient une tendre liaison avec Cosima, la femme du célèbre chef d'orchestre Hans von Bülow. Louis, apprenant la vérité, est désespéré et se sent trahi par celui qu'il considérait comme son meilleur ami. Les dépenses excessives du compositeur révoltent le peuple bavarois. Louis invite Wagner à quitter Munich. La Prusse déclare la guerre à la Bavière. Louis fuit ses responsabilités et cherche refuge dans l'adoration qu'il voue à sa cousine, l'impératrice Elisabeth d'Autriche, la fantasque Sissi. Fasciné par la personnalité d'Elisabeth mais blessé par son autorité et déçu par son amertume, le jeune roi annonce soudain ses fiançailles avec Sophie, la soeur de la souveraine. Bientôt, il délaisse la jeune fille et refuse de l'épouser. Troublé par ses penchants homosexuels, Louis vit une aventure avec le beau Richard Hornig, attaché à son service. Son ministre, von Holnstein, l'incite à pactiser avec le puissant Bismarck. Louis s'incline. Il passe son temps à élaborer les plans de fastueux châteaux baroques et puise abondamment dans les caisses du royaume pour les faire édifier. Otto, le jeune frère du roi, est atteint de folie. Traumatisé par cette tare familiale qui le guette, Louis se retire dans ses châteaux et vit pleinement ses fantasmes. Il se prend de passion pour le théâtre et tombe amoureux de l'acteur Josef Kainz qu'il couvre de cadeaux. Bientôt, Louis s'égare dans son délire de l'abus des plaisirs interdits. Solitaire et malade, il est reconnu fou par une équipe de médecins. Destitué puis interné au château de Berg, Louis, désemparé, ne cherche plus à se défendre. Un soir, il obtient la permission de partir en promenade dans le parc avec son médecin, le professeur Gudden. La disparition des deux hommes est bientôt signalée par la garde du château. Les soldats retrouvent les corps noyés dans les eaux sombres du lac de Starnberg. La mort de Louis, comme son existence, demeurera une énigme.
16h08 dans Film-1972-Ludwig | Lien permanent | Commentaires (1)